Dernières lectures : Le sorceleur tome 2 l’épée de la providence – The innkeeper serie d’Ilona Andrews – La source de Estelle Vagner – Le nuage d’obsidienne

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Le sorceleur tome 2, L’épée de la providence

de Andrzej Sapkowski

4/5

On retrouve Géralt le sorceleur sur la route comme à son habitude, qui va de rencontre en rencontre, de pays en pays. Il va retrouver au fil de ses aventures, son ami le barde Jaskier, son amour la sorcière Yennefer et il va aussi rencontrer son destin, en la personne de Ciri, une fillette pas commune.

Après avoir lu le tome 1 je retrouve Géralt dans une nouvelle suite d’histoires indépendantes les unes des autres. Il y aura une chasse au dragon qui n’est pas ce qu’il semble être, une histoire qui me rappelle fortement les hobbits et la comté, un triangle amoureux avec Yennefer au centre, une histoire d’amour contrarier entre un seigneur et une sirène. On retrouve l’humour, les histoires fantasy bien racontées, l’univers de Géralt qu’on découvrait dans le premier tome, un recueil de nouvelles. Les deux dernières nouvelles font le lien avec une des histoires importantes racontées dans le premier tome. Geralt rencontre Ciri qui serait sa destinée, et qui permet de faire le lien entre les différentes petites nouvelles des deux premiers tomes et la suite des histoires de Géralt et de son entourage, qui seront développés dans les prochains tomes. J’ai donc hâte de lire la suite.

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The innkeeper serie

de Ilona Andrews

3/5

Dina est une « innkeeper », elle est humaine mais s’occupe d’un bed and breakfast pas comme les autres, une auberge destinée aux extraterrestres de passage. L’univers est vaste, les créatures extraterrestres multiples et nombreuses. Un pacte très ancien permet à la Terre de vivre sans être détruite, colonisée ou exploitée par une race extraterrestre plus évoluée. Aucun extraterrestre ne doit révéler aux être humains de la Terre leur existence. En contrepartie, ils peuvent considérés la terre comme une escale paisible lors de leur voyage intergalactique. Ils doivent alors être discret et ne séjourner que dans les b&b tenus par les innkeepers qui sont liées biologiquement, magiquement et spirituellement à leur auberge. Relation qui leurs octroi des pouvoirs issus de leurs auberges qui leurs permettent de protéger et accueillir les extraterrestres. Leur mission première est la protection de leurs hôtes, qu’ils doivent servir au mieux.

J’aime énormément les deux autres séries écrites par Ilona Andrews et son mari, à savoir la série Kate Daniels, sa première série qui se terminera en aout avec le 10e et dernier tome et la série The hidden legacy composée de trois tomes. Les deux séries m’ont énormément plut, je me suis donc lancée dans cette 3e série encore inédite, the innkeeper. Je dois dire que l’histoire de Dina the innkeeper ne m’a pas autant plut. Le premier tome est réussi, on retrouve ce mélange d’urban fantasy, d’originalité, d’humour et de personnages intéressants. Dina est une jeune femme qui sous des apparences fragile reste une puissante innkeeper aux pouvoirs plus puissants qu’il n’y parait. Sa relation symbiotique avec son auberge est intéressante.

Les personnages qui gravitent autour de l’héroïne sont tous tout aussi intéressants, Sean le voisin loup garou, Arland un vampire guerrier de l’espace ou Lady Caldonia une dame dangereuse. J’ai moins aimé le second tome, l’histoire ne m’a pas passionnée des masses, j’ai ressenti quelques longueurs, même si j’ai aimé retrouver les personnages du premier tome et faire la rencontre du cuisinier de l’auberge, qui apporte de l’humour. J’ai préféré le 3e tome, dans lequel Dina tente de protéger de l’extinction l’un des derniers représentant d’une race victime d’un génocide, en lui accordant asile. J’ai beaucoup aimé le personnage de Maud, la sœur de Dina et surtout sa fille, moitié vampire, Hélène au caractère bien trempée, et aux réactions bien étranges; Une série sympathique même si elle ne m’a pas autant divertie que les deux autres séries écrites par l’auteur, ça reste une lecture détente agréable. L’auteur écrit d’ailleurs une histoire centrée sur Maud et sa fille, disponible gratuitement sur le blog de l’auteur.

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La source

d’Estelle Vagnier

3/5

Suite aux évènements des deux premiers tomes de la série, on retrouve Kayla en compagnie de Jeremiah et Jade en route vers la Source, qui permettra à Kayla d’obtenir tout le potentiel de ses pouvoirs et espérer ainsi avoir une chance de vaincre son ennemi éternel.

J’ai donc terminé la série de roman jeunesse que j’avais commencé l’année dernière. J’avais aimé l’héroïne, attachante, sympathique. J’ai aimé voir une héroïne forte et indépendante, et les personnages secondaires étaient aussi attachants, entre Jade, Jeremiah ou encore Max.

J’ai trouvé l’histoire intéressante, originale et bien ficelée. La fin est assez originale aussi et pas décevante, comme c’est souvent le cas dans les séries fantastiques young adult.

L’écriture est parfois un peu trop orale, il n’y a pas beaucoup de description, c’est pas toujours bien écrit, mais cette trilogie offre une lecture détente et agréable.

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Le nuage d’obsidienne

de Eric McCormack

4/5

Harry Steen, la cinquantaine, est de passage au Mexique pour une convention professionnelle. Par une après-midi pluvieuse, Harry trouve refuge dans une librairie poussiéreuse. Il découvre en se baladant entre les piles de livres, un ouvrage nommé Le nuage d’obsidienne qui mentionne le village écossais de Duncairn, un lieu dans lequel Harry a vécu un épisode de jeunesse qui a bouleversé sa vie et qui a déterminé sa destinée. Harry se replonge alors dans son passé.

La découverte d’un livre qui rappelle à un homme un évènement qui a définit le restant de sa vie. On fait la connaissance de Harry à travers ses souvenirs, son enfance dans les quartiers pauvres de Glasgow auprès de parents aimants dans les années 30, ses études universitaires dans les années 40, son passage dans le fameux village de Duncairn dans lequel il vécut une histoire qui le bouleversa au point de chambouler sa vie entière. Au lieu de devenir un instituteur à Duncairn, Harry deviendra marin, débarquera en Afrique, rencontrera un médecin canadien, partira en Amérique du sud pour enseigner l’anglais à des mineurs.

J’avais adoré L’épouse hollandaise du même auteur, qui fut un coup de cœur. Le nuage d’obsidienne ne m’a pas autant plut que l’épouse hollandaise, mais j’ai beaucoup aimé ma lecture. On retrouve ici le style mystique de McCormack, son écriture fluide, une fois commencé le roman se lit d’une traite, les pages tournent toutes seules. Toute une vie défile à travers les pages du roman, l’enfance, la jeunesse, l’entrée dans l’âge adulte, la maturité.

Comme dans l’épouse hollandaise, on voyage beaucoup, en Afrique, en Amérique du sud, en écosse, au canada.  Entre deux moments importants dans la vie de Harry, l’auteur s’interroge à travers le personnage d’Harry sur l’amour, ce qu’il représente, sur la passion, la raison, le raisonnable, le sens de la vie, les espérances, la différence entre la vie que l’on mène et la vie que l’on s’était imaginée. Un beau roman.

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Iron and magic

de Ilona Andrews

3,5/5

Hugh, ancien bras droit de Roland, le plus puissant être vivant, ne se remet pas d’avoir été exclu par celui qu’il considérait comme son père. Mais il est aussi le leader des Iron dogs, et il a la responsabilité de la survie de ses hommes qui placent la loyauté au dessus de tout. Sans argent, sans moyens ni appui depuis sa déchéance, Hugh recherche désespéramment un refuge. L’un de ses hommes lui parle alors d’un château occupé par une sorte de sorcière, Elara et tout son peuple. Elle a besoin de soutien logistique pour assurer la sécurité de son peuple face à une menace qu’elle ne peut gérer et il a besoin d’un refuge pour lui et ses hommes. Afin de faire illusion d’une parfaite alliance aux yeux de tous leurs ennemis respectifs, Elara et Hugh scellent leur association par un mariage. La cohabitation n’est pas facile, Elara et Hugh ayant des personnalités fortes, chacun possédant ses propres démons et un passé trouble.

Voila le premier tome d’une nouvelle série urban fantasy écrite par Ilona Andrews, spin off de la série des Kate Daniels, puisqu’on retrouve Hugh, le bras droit de Roland, le père de Kate. Après le tome 7 de la série des Kate Daniels, Hugh se voit écarter par Roland qui n’a pas apprécié ses initiatives concernant sa fille Kate.

J’ai beaucoup aimé ce premier tome. Hugh qui était un méchant dans la série des Kate Daniels ne se transforme pas en gentil agneau dans ce roman dont il est le héros. On en apprend beaucoup sur son enfance, ses origines, sa rencontre avec Roland, sa relation avec ses hommes les Iron dogs, armée légendaire de Roland. J’ai beaucoup aimé la relation avec Elara, les deux caractères difficiles se clash à tout bout de champs. Elara fait penser à Danaerys de Game of throne sur le plan physique, mais la comparaison s’arrête la. On découvre rapidement qu’elle n’est pas qu’une simple sorcière mais une créature mystérieuse, dangereuse, hors norme. On apprend aussi qu’elle traine des démons, un lourd passé, et qu’elle et son peuple se sont autrefois séparés d’un autre groupe, pourquoi, on ne nous le dit pas encore.

On retrouve ce qui fait le succès des séries écrites par Andrews, l’action, un univers bien décrit et bien défini, des personnages forts et beaucoup d’humour. Les deux personnages principaux sont passionnants à suivre, mais les personnages secondaires ne sont pas en reste. Comme dans les autres séries de l’auteur, elle ne néglige pas les personnages qui gravitent autour du couple principale, et j’ai hâte d’en apprendre plus sur certains d’entre eux.

 

 

Dernières lectures: En ce sanctuaire de Ken Bruen – Tortilla flat de John Steinbeck – Le tour du monde du roi Zibeline de Jean Christophe Ruffin

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En ce sanctuaire

de Ken Bruen

4/5

On retrouve encore une fois le détective privé le plus torturé de Galway. Depuis la mort de Serena May dont il se sent responsable, Jack Taylor ne boit plus et pourtant ce ne sont pas les coups durs qui manquent dans sa vie. Cette fois ci, les mauvaises nouvelles sont annoncées dans une lettre, dans laquelle un dingue a décider de tuer certaines personnes par vengeance. Deux flics, une bonne sœur, un enfant… Lorsque Taylor prend connaissance de la lettre la liste est déjà entamée et les cadavres s’accumulent dans l’indifférence totale.

J’ai encore une fois adoré ce roman. Après autant de tomes tournant autour de Jack Taylor, j’ai toujours l’appréhension d’en commencer un autre, persuadé que je vais finir par être déçue. Peur de voir l’auteur tourner en rond car après tout, le lecteur en aura peut être marre de voir le héros de l’histoire se torturer, se souler, se droguer, se faire du mal, finir à l’hosto, repartir enquêter sur des histoires sordides…Mais au fil des tomes aucune lassitude.

J’adore retrouvé le style, l’écriture de Bruen, ces phrases courtes et efficaces, une écriture pleine de noirceur de cynisme, de réparties cinglantes, comme l’est son héros Jack Taylor, auquel on ne peut s’empêcher de s’attacher malgré les défauts nombreux du monsieur. En fait quand on y pense, Jack Taylor est presque un saint, il ne s’intéresse pas à l’argent, ni à s’enrichir, il ne cherche ni la gloire ni la reconnaissance, il rêve seulement qu’on lui fiche la paix, mais ne peut s’empêcher d’intervenir face à une injustice.

Ici, Taylor replonge dans l’alcool après plusieurs tomes d’abstinence, suite à des révélations qui le font vaciller de colère. J’ai encore une fois adoré retrouvé son ami, toujours aussi énigmatique, j’aime la relation qu’il a avec Taylor. Vivement le prochain tome…

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Tortilla flat

de John Steinbeck

3.5/5

Tortilla flat c’est un quartier sur la cote californienne au début du 20e siècle. La première guerre vient de se finir, et les habitants du quartier sont toujours aussi pauvres. Certains s’en sortent mieux que d’autre. Danny, un homme pauvre qui dort là où il peut, apprend un matin qu’il a hérité de son père de deux maisons dans le quartier de tortilla flat. Deux ruines diraient certains mais pour Danny ce sont de vrais châteaux. Une des maisons brule par accident, reste encore à Danny un toit, sous lequel ne tarde par à venir certains amis de Danny, comme Pilon, Pablo, Jesus Maria, Big Joe, ou encore Pirate. Mais être propriétaire entraine des responsabilités que Danny n’a pas forcément envie d’assumer.

J’avais adoré Des souris et des hommes et j’ai donc continuer ma découverte de l’auteur avec Tortilla flat. La plupart du roman nous présente les différents personnages qui gravitent autour de Danny. Ici, la morale n’est pas très présente, les habitants du quartier vivent en toute liberté, peu importe la morale sociale des hommes. Ainsi, les amis de Danny sont parfois voleurs, vils, menteurs, malhonnêtes même entre eux, mais dans les coups durs souvent, ils peuvent compter les uns sur les autres. Parfois ils peuvent être sans pitié, et parfois ils peuvent se mettre en quatre quand ils découvrent une famille qui n’a plus de nourriture à donner aux enfants faute de récolte annuelle. Parfois ils peuvent se battre pour un rien ou se voler entre eux, et parfois ils peuvent s’émouvoir devant l’historie d’un inconnu père d’un bébé mourant.

Au final, Tortilla flat c’est surtout des petites anecdotes, des petites histoires de quartier qui décrivent la vie d’une petite ville pauvre dans le début des années 20. C’est aussi toute une philosophie sur la liberté de l’homme. Quand Danny était pauvre et sans toit, il était finalement plus heureux que lorsqu’il devient propriétaire. Car du moment où il possède une maison, les demandes des autres, les responsabilités, les factures, les actes administratifs lui tombent dessus, ce qui entrainera la dépression de Danny qui au final, était bien plus heureux quand il dormait sous des cartons dans la forêt, rencontrait ses amis au hasard des chemins, et dont la seule préoccupation du jour était de trouver de quoi manger et surtout de quoi boire. L’incendie volontaire de la maison de Danny par les survivants de l’histoire viennent rendre la liberté de chacun de faire ce que chacun désire. J’ai de loin préféré Des souris et des hommes, qui est une histoire plus construite que Tortilla flat qui ressemble plus à des nouvelles qu’à un roman.

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Le tour du monde du roi Zibeline

de Jean Christophe Ruffin

3/5

Au 18e siècle, Auguste Benjowski, un noble polonais, rencontre aux États Unis un Benjamin Franklin vieillissant. En compagnie de sa femme, Auguste s’emploie à lui raconter son histoire. Sa jeunesse dans le château familiale avec un père rustre, ses campagnes militaires à travers l’Europe, son exil en Sibérie, sa rencontre avec sa femme, sa fuite à travers les mers, jusqu’en Chine puis au Japon, avant d’échouer en France puis à Madagascar.

J’aime beaucoup les romans de Jean Christophe Ruffin, en particulier les romans historiques. J’avais adoré Rouge Brésil, L’abyssin et Sauvez Hispahan, mais j’avais moins accroché à des romans plus contemporains comme Le parfum d’Adam. Du coup quand l’auteur sort un roman historique qui parle de voyage et de pays étrangers, j’étais motivée au point d’aller l’acheter sans passer par la case livre de poche, même si je l’ai quand même acheté d’occasion.

Et bien finalement, j’ai été un peu déçue. On lit les aventures assez extraordinaires d’Auguste, j’ai beaucoup aimé la partie dans laquelle il raconte son enfance dans le château familiale froid et lugubre, au coté d’un père un peu barbare et du fantôme de sa mère qu’il n’a jamais vraiment connue. Il passe ses années pré adolescentes auprès d’un précepteur français, qui lui inculque les valeurs du siècle des lumières, ce qui lui vaudra d’être renvoyer comme un malpropre par le père, mais qui aura un impact énorme sur le jeune Auguste.

Auguste laisse ensuite la place à sa femme Aphanasie, qui raconte sa vie de jeune fille dans un camp pour exilés en Sibérie. Cette partie là aussi était assez intéressante, la vie dans la ville-camp, son père alcoolique et méprisant, sa mère qui a souffert d’un mariage sans amour ni respect, et ses sœurs ainées, toutes mariées par leur père en fonction de leur statut social, sans qu’elles aient eu leur mot à dire sur le choix du conjoint et qui subissent leurs mariages comme une agression perpétuelle. Aphanasie va alors rencontrer Auguste et tout va changer.

C’est à partir de leur départ de Sibérie que les choses se gâtent un peu. C’est pourtant la partie que je pensais le plus aimé, moi qui avait adoré les romans de l’auteur qui racontaient des voyages, des périples, des rencontres. Ici, les choses restent trop superficielles. Il arrive à nous faire imaginer la vie des exilés sur le bateau que prennent Auguste, Aphanasie et d’autres exilés pour fuir, on sent les difficultés du voyage en mer, mais la façon de raconter l’histoire joue un rôle important dans le fait que je n’ai pas particulièrement accroché. Auguste raconte les étapes de son voyage sans passion ni émotion, tout comme Aphanasie. Il y a peu de dialogue, il n’ y a pas beaucoup de vie dans les phrases énoncées par les personnages. C’est un peu froid et on a donc du mal à s’attacher aux personnages. Ils iront entre autre au Japon et en Chine, mais il n’y a que très peu de description. Autant dans ces précédents romans on avait l’impression d’y être rien qu’en lisant les descriptions des paysages, les senteurs, les détails des villes, de la population, des rencontres, autant ici il n’y a rien de tout ça. Au Japon il n’y a quasi pas de détails, de descriptions, les personnages que les héros rencontres sont quasi invisibles car très peu décrits, et le manque de dialogue n’arrangent rien. Pareil lorsqu’ils sont en chine. Seul leur voyage à Madagascar prend une autre dimension, on ressent plus les paysages, l’atmosphère, le peuple, leur tradition, les interactions qu’ils ont avec les héros, même si il n’y a pas beaucoup de place pour présenter ces nouveaux personnages. D’ailleurs on n’en sait pas beaucoup sur ceux qui entourent Aphanasie et Auguste, les personnes qui passent des années en mer à leur coté sont à peine d’écrites, exception faite de l’amie qu’Aphanasie se fait à Paris, le temps de leur passage.

Et puis je n’ai pas compris l’intérêt qu’il y avait à les faire raconter leur histoire à Benjamin Franklin. Que vient il faire là dedans? Pas grand chose. J’attendais la fin du livre pour voir la raison de leur venue, mais au finale, cette raison n’a pas vraiment lieu d’être, aucun intérêt. La fin du livre et de la destinée d’Auguste est bien décrite et assez poétique, ça rattrape un peu le reste, mais je ne peux m’empêcher d’être déçu, le potentiel était intéressant pourtant, on aurait pu avoir là un grand roman d’aventure à la mesure de Sauvez Hispahan/l’Abyssin ou Rouge Brésil, dommage.

Le médecin d’Ispahan

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de Noah Gordon

2.5/5

Rob est un jeune enfant de 9 ans, qui vit dans le Londres médiéval du 11e siècle. Étant l’ainé, il s’occupe de ses deux plus jeunes frères et de sa petite sœur tandis que ses parents s’acharnent à ramener de quoi manger chaque soir, entre une mère aimante qui vend des broderies, et son père menuisier qui peine à trouver du travail. Rapidement, Rob se retrouve orphelin. Sa mère d’abord qui meurt des suites d’un accouchement difficile et de son père ensuite, mort de fatigue et de maladie. La guilde, organisation qui s’occupe des menuisiers et de leurs familles, dispatche les enfants dans différentes familles, ou en apprentissage, tandis que Rob est « confié » à un barbier chirurgien, les médecins de l’époque. Ce dernier avait besoin d’un apprenti et Rob est déjà bien content de ne pas avoir été vendu comme esclave pour rembourser les frais d’enterrement de ses parents. Il quitte donc Londres et part de ville en ville avec son nouveau Maitre qui lui apprend les quelques rudiments de médecine qu’il connait, mais il doit aussi faire le show dans les villes qu’ils visitent, savoir jongler, distraire et vendre l’élixir maison sensé guérir tous les maux mais qui n’est rien d’autre qu’un alcool artisanale. En grandissant, Rob développe le désir de devenir médecin, jusqu’à ce que ça devienne une obsession. Une fois adulte, doué dans son travail, il décide de traverser le monde pour se rendre à Ispahan, l’un des rares endroit à enseigner la vraie médecine.

J’ai croisé à plusieurs reprise ce roman dans les rayons des librairies et j’ai fini par lire quelques avis sur des blogs avant de me décider à l’acheter. Les différents avis étaient plutôt positifs même si personne n’avait eu de coup de cœur.

Finalement, les 583 pages auront été facile à lire, l’écriture est fluide et les pages tournent rapidement. Le coté historique est assez intéressant, on plonge dans l’histoire d’Ispahan, le chah, les mullahs, la loi et la justice, les différents quartiers selon les ethnies, et bien sur l’école de médecine dirigée par Ibn Sina plus connu en Europe sous le nom d’Avicenne, qui fut l’un des plus grands scientifiques de son époque. On suit le jeune Rob dans bien des aventures et des voyages, de l’Angleterre moyenâgeux, où la chasse aux sorcières est courante, l’ignorance reine, et la misère trop souvent rencontrée, à Ispahan, riche en couleurs, en savoir, en connaissances, en odeurs et épices, en soleil et chaleur, en passant par la longue caravane qui fera passer Rob par la France, avant de passer l’hiver dans un village juif où il en profitera pour apprendre le persan et les pratiques juives.

Dis comme ça, le roman avait de grande chance de beaucoup me plaire, j’adore les romans d’aventure historique dans lesquels on voyage au coté d’un personnage qui évolue au fil des rencontres qu’il fait. Mais en réalité ce fut un peu la douche froide. Le roman se divise en plusieurs parties, son enfance et adolescence en Angleterre auprès du barbier chirurgien qui va le former, son voyage jusqu’en Perse, son apprentissage à Ispahan. Si on apprécie pas tant que ça le roman, c’est sa froideur. Pendant tout le roman on ne s’attache pas aux personnages. L’écriture y ait pour beaucoup, l’auteur décrit ses personnages, les drames qui les touchent, les évènements de manière détaché et sans émotion. Il passe d’ailleurs parfois très vite sur certains sentiments ou émotions qui sont sensés être important. On a presque une impression de synthèse dès qu’il s’agit des émotions, du caractère de ces personnages, comme si l’auteur manquait d’empathie, qu’il écrivait de manière très distante et détaché, alors qu’il apporte parfois beaucoup de précision et de détails concernant des techniques médicales ou les pratiques et traditions juives. Ce coté très détaillé ne m’a pas intéressé non plus. Autant les pratiques médicales peuvent être intéressante à lire dans une certaine mesure, autant les nombreux détails technique sur les pratiques et traditions de la religion juive sont lourds à lire, parfois ennuyant.

On a l’impression de ne pas lire un roman. Finalement il me faudra environ 550 pages, pour me sentir un peu proche de son héros Rob, et des personnages qui l’entourent comme Mary. Ce n’est que vers la fin que je me suis un peu attaché à eux, mais sans plus. Alors que le roman aurait pu dégagée une belle chaleur, notamment l’amitié entre Rob et Mirkin qui aurait pu être une belle histoire mais qui reste encore une fois froide et mal développée. L’histoire d’amour entre Rob et Mary est tout aussi froide que le reste, et les scènes entre les deux personnages sont décrites un détachement comme j’en ai rarement vu, comme si il décrivait encore une autre technique médicale.

En bref, un roman facile à lire, une écriture fluide, une histoire qui aurait pu être passionnante, mais aucune émotion qui se dégage des personnages ou de l’histoire, une impression de lire un manuel, j’ai refermé le roman soulagé, j’ai même pensé à abandonner la lecture. Si vous voulez vous évader à Ispahan, je vous conseille plutôt le roman de Jean Christophe Ruffin, Sauvez Ispahan.

Dernières lectures: Le sorceleur tome 1, le dernier vœu de Andrzej Sapkowski – Les neiges du Kilimandjaro de Ernest Hemingway – Des souris et des hommes de Steinbeck – Magic binds de Ilona Andrews

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Le sorceleur, le dernier vœu

de

3.5/5

Géralt de Riv est un sorceleur, un être humain qui a acquis des pouvoirs surnaturels après une formation durant son enfance, incluant de boire certaines potions et de subir certaines transformations. Parfois les enfants meurt de ce traitement, parfois ils survivent comme Géralt, et deviennent des sorceleurs qui acceptent, moyennant finance, de débarrasser certaines villes ou campagne de monstres et créatures malfaisantes. Avec son cheval et son épée, Géralt parcours le monde entre deux missions qui lui permettent de se faire un peu d’argent.

Le dernier vœu est le premier tome d’une série de fantasy très connue, qui a inspiré un jeux vidéo et que j’ai découvert sur le blog du Capharnaum éclairé. Dans ce premier tome ce n’est pas une intrigue unique qui occupe les pages, mais plusieurs petites nouvelles qui mettent en scène Géralt. Mais même si ce sont des nouvelles, ce ne sont pas juste de simples petites intrigues indépendantes les unes des autres. Elles permettent de faire connaissance doucement et tranquillement avec le héros, de connaitre son entourage, notamment son meilleur ami Jaskier le barde, avec qui il vit quelques aventures, Nenneke, la prêtresse du temple de Melitele, qui connait depuis très longtemps Géralt et qui connait ses blessures intérieures, ou encore la femme qu’il aime plus que tout, Yennefer, dont la première rencontre nous ait raconté dans la dernière nouvelle.

Pour devenir l’un des meilleurs sorceleurs du monde, si ce n’est pas le meilleur, Géralt a subit des transformations plus importantes que les autres, du fait de sa grande résistance aux potions. Depuis, il a perdu toute coloration des cheveux, mais aussi une partie de son humanité. Il s’oblige ainsi à suivre une ligne directrice, il met en place un système de valeurs à ne surtout pas transgresser, pour se rappeler qu’il est bien encore un être humain.

Les histoires de ce premier tome m’ont toutes plut, mais j’ai mes préférées, notamment Un grain de vérité, dans laquelle Géralt va rencontre Nivellen, un homme transformé par un sort en bête hideuse. C’est tout simplement une revisite de La belle et la bête, sans tomber dans le romantisme. Ici, la bête Nivellen a su tirer parti de son apparence,  de sa fortune et de son château. L’histoire est bien tournée et l’humour bien présent. J’ai aussi beaucoup aimé Le moindre mal, dans laquelle on fait connaissance avec une femme surnommée Pie grièche, qui est à la tête d’une troupe de nains brigands. Vous l’aurez compris, ici c’est une revisite de Blanche neige. Sauf que la pauvre princesse à du fuir sa belle mère qui voulait sa mort, à subit des violences extrêmes avant de pouvoir trouver les moyens de se rebeller et de se sauver, en devenant la chefs des brigands. L’histoire est très prenante, mais j’ai trouvé le passé de la Pie Grièche vraiment glauque…

Heureusement, les nouvelles Une question de prix et Le bout du monde apportent plus d’humour, surtout la nouvelle Le bout du monde, avec Jaskier, le barde poète qui n’en rate pas une. Je lirais très vite la suite je pense, peut être pas tous les tomes, on verra si l’histoire me lasse, mais en tout les cas, les deux prochains tomes sont déjà dans ma PAL.

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Les neiges du Kilimandjaro

de Ernest Hemingway

3/5

Un homme atteint de gangrène attend les secours dans son campement en Afrique. Parti avec sa maitresse, une femme très riche, l’homme devient cynique, méchant, mélancolique, au fil que les heures passent et que la gangrène envahit son système. En attendant des secours qui ne viendront peut être jamais, l’homme blessé se remémore certains épisodes de sa vie, se souvient de ses amours, analyse sa relation actuelle.

Pour ma première lecture d’Hemingway, j’ai choisi ce recueil de nouvelle. La plus connue, qui a été adapté en film, Les neiges du Kilimandjaro, se lit bien. Les scènes se déroulant dans le présent, durant lesquels ont peut lire les paroles souvent dure du héros, sont les plus intéressantes. J’ai moins aimé les flashback dans son passé, même si on comprend un peu mieux le personnage, son coté cynique. Il passe son temps à dénigrer la femme dont il est sensé être amoureux, celle qui le soigne et reste à ses cotés en attendant les secours. Il passe son temps à dénigrer les gens riches en incluant sa maitresse, tout en nous faisant comprendre que lui même n’a fait que rechercher toute sa vie leur compagnie. Bref, on ne se prend pas de sympathie pour les personnages, mais la fin est assez frappante.

L’autre nouvelle qui m’a beaucoup plut, probablement plus que Les neiges du Kilimandjaro, c’est l’heure triomphale de Francis Macomber. On suit un couple marié de la haute société en safari en Afrique. Les Macomber sont accompagnés par un guide professionnel, monsieur Wilson. En quelques pages ont en apprend beaucoup sur ces trois personnages. Wilson est un guide et chasseur passionné par son métier mais assez froid, respectueux des règles et des animaux malgré son métier de chasseur, chaque chasse est abordé comme un duel. Les animaux sont décrit comme des créatures gracieuses et dignes, et le couple Macomber dégouline de défauts humains. Margaret Macomber est une femme assez exécrable, mais son mari n’est pas mieux. Entre les deux, c’est une lutte entre dominant et dominé, Margaret profitant de la moindre faiblesse de son mari pour s’affirmer, et Francis capable de tout dès qu’il a repris confiance en lui. Le trio infernal est passionnant à suivre et la fin surprend le lecteur comme rarement, c’est la nouvelle que j’ai préféré.

Pour ce qui est des autres nouvelles, ce sont parfois deux ou trois pages de rien du tout. On passe des États Unis à Madrid, en passant par la Suisse, mais je n’ai accroché à aucune autre de ces nouvelles. Pour la plupart, il ne s’y passe rien, ça ne raconte pas grand chose, comme l’impression de lire des amorces de romans, qui auraient ensuite été abandonné par l’écrivain, plutôt que de véritables nouvelles.

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Des souris et des hommes

de John Steinbeck

4.5/5

Dans les années 30 aux États Unis, George et Lennie sont  deux amis d’enfance qui ne se quittent jamais. Ensemble ils vont de ranch en ranch pour travailler comme ouvrier agricole. George doit toujours s’occuper de Lennie, un colosse qui ne sait pas contrôler sa force physique et qui est attardé mentale depuis l’enfance. Naïf et enfantin dans son comportement, George le traine comme un boulet, mais ne peut se résoudre à l’abandonner. Ils finissent par se faire engager dans un nouveau ranch, le temps de se faire un peu d’argent. Car George et Lennie ont un rêve, celui de s’acheter un petit lopin de terre pour vivre tranquille dans leur coin, loin du monde, un endroit sur lequel ils feront ce qu’ils veulent, quand ils veulent, sans rendre de compte à personne.

C’est mon premier roman de Steinbeck. Ce fut une lecture assez particulière. L’histoire se déroule sur deux ou trois jours, tout au plus, et quasiment en huis clos, dans ce ranch, et en particulier dans le baraquement des ouvriers. George est un homme pauvre, intelligent, dans la moyenne, qui aurait pu se faire une petite vie simple quelque part, s’il n’avait pas ce besoin de trainer partout Lennie, un colosse qui ne maitrise pas sa force, qui est attardé sur le plan mental, et qui a le comportement d’un enfant simplet. George et Lennie sont amis d’enfance, et George considère Lennie comme un petit frère. Lennie se rend utile dans les ranchs grâce à sa force supérieure, mais il s’attire des ennuis, créer des catastrophes, et oblige George à prendre le large.

Steinbeck décrit particulièrement bien et avec peu de mots l’ambiance et le décor des baraquements des ouvriers agricole du ranch, on imagine sans difficulté comme les ouvriers sont installés, comment ils vivent, comment ils interagissent entre eux. Il y a une sorte de hiérarchie parmi les ouvriers, comme Slim, l’homme de sagesse, vers qui tout le monde se tourne quand il y a une décision à prendre. On fait connaissance avec Candy, l’homme à tout faire depuis qu’un accident l’a privé d’une de ses mains, Curley, le fils du patron un peu égocentrique, qui se croit invincible, et qui ne sait pas contrôler sa femme qui avait des rêves d’actrice, ou encore Crooks, palefrenier noir qui vit à l’écart des autres hommes.

Tout au long du récit, George et Lennie évoquent leur rêve simple et pourtant si inaccessible, celui d’acheter un petit lopin de terre qu’il a repéré et qui est dans leur moyen s’ils arrivent à bosser plus d’un mois dans le même ranch, ce qui n’est pas simple avec Lennie. Ils rêvent d’avoir leur petite maison, avec un poêle bien chaud au milieu, de la terre autour pour élever quelques poules, quelques cochons, quelques brebis, quelques lapins, vivre à l’abri du monde, de ses méchancetés, vivre sans avoir de compte à rendre à un patron, sans devoir trimer toute la journée.

On n’est pas surpris par la fin, je m’y attendais, l’atmosphère est décrit très justement par Steinbeck, avec des mots simples il retranscris toute la dureté de son récit, de ces hommes, de leurs destinées impitoyables, de leurs vies qui n’en est pas vraiment une. Les dernières pages sont très belles.

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Magic bind

de Ilona Andrews

4/5

9e tome des aventures de Kate Daniels, qu’on retrouve ici en plein préparatif de son mariage avec Curran, préparatifs qui ne l’intéresse pas. Les sorcières l’appellent toutes les cinq minutes ou presque pour lui annoncer l’apocalypse et la guerre avec son père, le puissant Roland. Les visions des sorcières sont toutes plus horribles et pessimistes les unes que les autres. Sa meilleure amie Andrea est sur le point d’accoucher, Julie joue les héroïnes solitaires, et Christopher révèle sa véritable nature. Sans parler que Saiman est enlevé par Roland, ce qui constitue un acte de guerre…

Bref, encore beaucoup d’actions, beaucoup de rebondissements, beaucoup de petits drames, j’adore toujours autant suivre Kate dans sa vie. J’adore toujours autant tous les personnages qui l’entoure, Derek, Julie, Jim, Andrea, Barabas, Christopher, Ghastek, bien que tous ne soient pas toujours très présent, la part belle est faite à Christopher ou Julie. J’ai adoré la présence de la tante de Kate, c’est à dire la sœur de Roland, qui revient d’entre les morts sous forme de fantôme, pour donner des conseils à Kate afin qu’elle batte son père sur le terrain de la guerre. J’ai adoré leurs discussions, leurs interactions. Et la relation père-fille est toujours aussi passionnante, entre un père très très énervé par les agissements de sa fille chérie, et un père souriant et fier quand il assiste à son mariage, complètement paradoxale! Difficile de savoir comment il réagira et comment finiront les choses…

L’humour est d’ailleurs très présent malgré les menaces qui grondent, l’action ne retombe pas, les pages défilent toutes seules. Je trouve toujours cette série de romans aussi prenante. Les personnages sont tous très attachants et intéressant à suivre dans leurs défauts et dans leurs qualités, Kate est un personnage féminin fort mais pas sans faille, j’adore toujours autant la relation entre Kate et Curran, qui forment l’un de mes couples de roman préféré, leur relation est toujours parfaitement équilibré, pas de dominant ici, et ça fait du bien à lire. Une série vraiment réussie, et j’ai hâte de lire la suite de leurs aventures.

Dernière lecture: Le brigand bien aimé de Eudoria Witby – Trois hommes sur un bateau de Jerome K Jerome

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Le brigand bien aimé d’Eudoria Witby

3.5/5

Dans le sud des États Unis, Clément est un homme qui a réussi à faire fortune. Clément a une femme laide et méchante, cupide et arrogante qui sert de marâtre à sa fille  la trop jolie Rosamonde. Alors qu’il vient d’être sauvé in extremis d’un bandit qui voulait l’assassiner, Clément fait la connaissance de son sauveur, un certains Jaime Lockhart, qui en réalité, est le chef d’une bande de bandit sans scrupule. Ce dernier va tomber amoureux de la belle Rosamonde, sans pour autant renoncer à sa belle carrière de voleur.

En voilà un roman bien étrange ! écrit par une grande écrivaine américaine, j’ai découvert ce roman un peu par hasard, dans les rayons. Une histoire qui se passe dans le sud des états unis, entre champs à cultivés, esclaves, indiens, nature sauvage et impitoyable, et personnages étranges. Le roman nous mélange humour bizarre, personnages de contes de fées, on a parfois l’impression de lire un conte des frères Grimm ou de Charles Perrault et parfois on a l’impression de baigné dans l’absurde total. Un père gaga de sa fille,  une marâtre aussi laide que jalouse, une jeune fille belle comme le jour et innocente comme un enfant, une maison perdue au milieu des champs de tabac et de coton, des indiens sanguinaires, des bandits sans foi ni loi, une maison perdue au fond des bois digne de la maison en pain d’épice de Hansel et Gretel, tout ça forme un mélange étrange. Ajouter à ça une histoire « d’amour » spéciale et limite. Si on lit le roman sans le prendre au premier degré , il y a des passages amusants. Ce qui est sur c’est qu’au delà de cette histoire et de ces personnages bizarres, j’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur, j’aimerais donc beaucoup lire un autre de ses romans.

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Trois hommes sur un bateau de Jérôme k Jérôme

3.5/5

Jérôme et ses deux amis, Harris et George, se sentent mal en cette fin du 19e siècle. Ils s’imaginent avoir toutes les maladies du monde et décident donc de prendre quelques jours de vacances et de partir en canot sur la tamise. Quitter Londres, sa foule, sa grisaille, son mauvais air, et partir à la campagne, sa verdure, son fleuve, ses soirées au coin du feu sous les étoiles. L’organisation n’est pas simple, et le réveil raté, mais les trois amis arrivent enfin à embarquer sur leur canoé en compagnie du chien de Jérôme, Montmorency.

Je connaissais de nom l’auteur Jérôme K Jérôme, mais je ne l’avais jamais lu. Je suis tombée dessus par hasard à la librairie, et le ton humoristique m’a donné envie de le lire. On suit donc trois jeunes hommes londoniens, qui travaillent pour gagner leur vie, mais de manière assez dilettante. Ce sont en réalité des personnes très feignants, qui ne veulent jamais faire d’effort, qui se fatiguent vite, qui sont un peu de mauvaise foi. Ils adorent la nature, et surtout la bonne chair, car ils passent leur temps à manger, du petit déjeuner jusqu’au diner du soir, en passant par le déjeuner et le souper. On dirait presque trois hobbits partis en excursion. Ils n’ont l’air jamais rassasié, et leur humeur est très influencée par le contenu de leurs estomacs et la qualité de leurs repas.

Jérôme est le narrateur de l’histoire et le maitre du chien Montmorency, qui a sale caractère. On remonte avec eux la tamise, depuis Hampton court jusqu’à Oxford, en passant par de nombreux villages qui ont marqués l’histoire d’Angleterre. Jérôme nous raconte d’ailleurs beaucoup d’histoires et d’anecdotes concernant des rois, des invasions, des conquêtes. Et entre deux récits historiques, Jérôme se laisse volontiers aller à la rêvasserie et son ton romantique reprend le dessus quand il décrit la nature, les forêts, la couleur du fleuve qui l’entourent et l’enchantent.

J’ai bien aimé cette lecture, on a l’impression d’être avec eux dans ce canoé, avec leurs réserves de nourritures intarissables, leur bouilloire chérie car il ne faudrait manquer le thé pour rien au monde, leur whisky pour les moments difficiles, leurs disputes pour savoir qui rame, qui en fait trop et surtout qui n’en fait pas assez, leurs petites aventures et mésaventures. Parfois, la lecture est un peu lente quand l’auteur délaisse la description de leurs vacances pour nous relater certaines aventures vécut par lui-même ou par d’autre personnes de sa connaissance. Ces histoires parallèles qui sont parfois un peu longues sont inégales, certaines sont drôles, d’autre sont sans intérêt.

J’ai aussi beaucoup aimé la fin et la manière dont les trois héros mettent un terme à leur voyage. Une lecture reposante, qui m’a fait sourire plus d’une fois avec cet humour britannique souvent ironique. On peut aussi se rendre compte que, finalement, la jeunesse de l’époque (fin 19e) n’est pas si différente de celle d’aujourd’hui, ce sont de jeunes personnes qui sont considérées comme feignantes, toujours fatiguées, partisanes du moindre effort, mangeant trop, irrespectueux, voire de petites racailles ! Bref, tous ce que les adultes reprochent toujours à la génération plus jeune.

La fille au revolver de Amy Stewart

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4/5

1914, dans une petite ville de la cote est américaine, vivent les sœurs Kopp. Constance l’ainée de 35 ans, Norma sa cadette et Fleurette la petite dernière qui va bientôt fêter ses 16 ans. Les sœurs Kopp vivent isolées dans une ferme à l’extérieur de la ville de Paterson, au grand désespoir de leur frère ainé, Francis, qui aimerait bien voir ses soeurs venir s’installer chez lui et sa femme afin de garder un œil vigilant sur elles. Mais il n’en est pas question pour les sœurs Kopp, indépendantes et qui aiment leur liberté. Alors qu’elles se rendent en ville dans leur carriole, elles sont percutées de plein fouet par une automobile, conduite par un certains Henry Kauffman et ses amis. Constance réclame alors 50 dollars à Monsieur Kauffman, le prix des réparations de la carriole, mais ce dernier, patron d’une usine de soie, n’est pas d’accord. C’était sans compter l’obstination de Constance mais Kauffman avec sa bande de bons à rien, se met à harceler les sœurs Kopp et à leur envoyer des menaces en tout genres.

J’avais croisé ce roman à plusieurs reprises sur les blogs, et les avis m’avaient plutôt donnés envie. L’histoire des sœurs Kopp est tirée de véritables faits divers et de véritables personnages. Ainsi les trois sœurs Kopp ont réellement existé, elles ont vraiment fait l’objet d’harcèlement et de menace de la part de Kauffman et de ses acolytes. Certains autres personnages secondaires ont réellement existé aussi.

J’ai beaucoup aimé les sœurs Kopp. Elles ont chacune leur caractère et leur force, leur qualité et leur défaut. Constance l’ainée, qui se sent responsable de ces sœurs, à la particularité de mesurer 1,80m, ce qui pour l’époque devait être hors norme! C’est un personnage très attachant, elle est forte et déterminée, têtue, volontaire, mais à ses petites faiblesses, ses petites douceurs. Norma la cadette est  au final plus rude que sa soeur ainée, elle est plus acharnée et travailleuse que ses sœurs, c’est elle aussi qui apprécie le plus la vie à la ferme, et c’est une passionnée des pigeons voyageurs. Quant à Fleurette c’est celle qui a le plus de liberté dans le sens où elle est encore très inconsciente du danger. Elle est romantique, elle rêve d’aventure et de rencontres étranges, au grand désespoir de ces soeurs. Fleurette c’est aussi la plus coquette, elle adore les franfreluches, à un talent particulier pour la couture, et adore la danse et le théâtre. Chacune a un caractère bien trempée.

L’enquête criminelle n’est pas vraiment le plus intéressant du roman. L’histoire avec Kauffman permet de sortir les sœurs Kopp de leur torpeur, de leur petite vie monotone et sans saveur. Elles vont devoir sortir plus souvent de leur ferme, faire des rencontres, avoir des aventures palpitantes, apprendre à tirer au revolver. On en apprend beaucoup sur l’époque, les usines de soies de la région, le quotidien des ouvriers, les grêvistes, le système judiciaire, le système pénitencier, la technologie et les mœurs qui évoluent, l’image de la femme. C’est surtout ça qui m’a intéressé dans ma lecture, avec bien sur suivre le quotidien des soeurs Kopp, en apprendre beaucoup sur leurs origines et leurs passés.

Seul bémol, le livre est parfois, surtout dans sa seconde moitié, un peu répétitif, une menace de Kauffman, la réaction des soeurs Kopp, une visite chez le shériff pour en parler et retour case départ. Parfois, il y a certains épisodes qui ne sont pas utiles et une petite impression de tourner en rond, mais vraiment une ou deux fois, ce qui ralentit le rythme. Sur le site de l’auteur, on trouve des photographies d’époque sur lesquelles on peut voir les soeurs Kopp ou encore le shérrif Heath. Un 2e tome est sortie, j’attendrais qu’il sorte en poche pour le lire, en espérant ne pas trop attendre, car je me suis vraiment attachée aux sœurs Kopp!

 

La couronne verte

de Laura Kasischke

4/5

Terry, Anne et Michelle sont trois jeunes femmes de 18 ans, bientôt diplômées. Trois jeunes femmes qui n’ont jamais rien vécut d’autre qu’une vie simple de lycéenne américaine. Pour fêter la fin du lycée, elles décident de partir ensemble pour le célèbre spring break, ces vacances de printemps durant lesquelles les étudiants se défoulent avant de reprendre le chemin des examens. Elles décident alors de partir pour le Mexique, à Cancun, la plage, les garçons, les cocktails au bord de la piscine. A leur arrivée, elles sont subjuguées par le bleu du ciel, le bleu de la mer, la puissance du soleil, elles qui n’ont jamais quitter les États Unis. Cancun ressemble au paradis, mais les choses vont vite tourner mal…

Après avoir vu White bird, le film tiré d’un des romans de Kasische, j’avais envie de lire le roman, histoire de voir les différences, mais je suis tombée sur celui ci, qui m’a donné envie, surtout parce qu’il se passait sur la péninsule du Yucatan au Mexique, près des ruines de Chichen Itza, et que c’est l’un des endroits qui me fait rêver.

En lisant le résumé et en lisant les premières pages, on devine facilement qu’il va arriver des choses bien sombres à ses trois filles. En réalité, arrivée à la moitié du roman, j’étais énervée, j’étais aussi abasourdi par le comportement idiot de ces trois filles (ou plutôt deux filles, puisque le récit se concentre sur deux d’entre elles en réalité). Je n’avais pas envie de continuer à lire leurs mésaventures, je savais pertinemment ce qui allait arriver. Mais la curiosité à repris le dessus et les émotions se sont enchainés au fil des chapitres courts mais intenses et directs, colère, incompréhension, énervement, émerveillement, surprise totale….

J’ai beaucoup aimé les pages qui décrivent leur rencontre avec le mystérieux Ander, cet homme de cinquante ans, qui se propose d’emmener Michelle et Anne visiter le chichen Itza, la manière dont Michelle le voit, elle le choisit comme père de substitution, elle se laisse guider par ses connaissances dans l’histoire des ruines.

J’ai été absorbé par les descriptions des ruines, par le ressenti de Michelle, qui se laisse emporter par la magie des lieux, par le soleil pesant, par le bleu du ciel écrasant, par la jungle verte émeraude qui entoure les lieux. On vit avec elle son rêve éveillé.

J’ai été plus qu’agacé par les réactions des filles, surtout celles d’Anne. Comment deux filles de 18 ans, qui vivent au 21e siècle, aux États Unis, qui connaissent bien le phénomène et les dangers du spring break, peuvent elles agir aussi bêtement, de manière aussi inconséquente? Le roman nous parle du danger d’être une femme, des risques que cela comporte, des menaces qui planent sur elles, des précautions qu’elles doivent prendre constamment. Si Michelle et Anne acceptent la proposition d’Ander de les emmener visiter les ruines, un parfait inconnu, c’est en partie parce qu’elles en ont marre de ne rien vivre, de ne vivre aucune aventure, d’être constamment sur leur garde. C’est fatiguant d’être toujours sur le qui vive, de ne pas se laisser porter par le moment sans réfléchir aux dangers possibles. Mais de là à faire les choses insensées qu’elles font, c’est quand même grave, à se demander si elles n’ont pas laissé leurs cerveaux chez leurs parents. Monter dans la voiture de quatre jeunes adultes qu’elles ne connaissent absolument pas, qui n’ont pas un comportement des plus sympathiques, dans un pays étranger, au milieu de nulle part c’est déjà absurde, mais remonter avec eux après avoir assisté à une « fête » qui se situe entre orgie et viol collectif, c’est complètement débile, d’autant que les solutions pour retourner à leur hôtel ne manquaient pas.

J’ai été complètement surprise par la fin et aussi bouleversé par les dernières pages, je ne m’y attendais pas!

Une lecture rapide, un roman court, les pages tournent toutes seules, des filles auxquelles on s’attache petit à petit, pour qui on a peur. L’auteur sait instauré un faux suspens, on sait très bien qu’il va se passer quelque chose d’horrible, mais on ressent cette angoisse permanente, ce stress, on ressent ce coté sombre, quand le piège se referme, et c’est bien écrit. Ce qui aurait pu être une histoire devenue banale, qui aurait pu servir de base à l’un des nombreux téléfilms de TF1 ou de M6, prend une ampleur tout autre par l’écriture de l’auteur et par sa façon de raconter et de conclure l’histoire.

Maud Evelyn de Henry James

3/5

Lady Emma raconte lors d’une soirée, l’étrange destin de Marmaduke, le fils de son époux. Amoureux de la jolie Lavinia, il l’a demande en mariage, mais elle refuse par coquetterie. Pour oublier sa déception, il part en Europe et rencontre les Dedrick, un couple qui a perdu leur fille unique, Maud Evelyn. Au lieu de rentrer rapidement en Angleterre, il passe plusieurs mois en Europe en compagnie de ce couple vieillissant. A son retour, Lavinia espère qu’il lui proposera à nouveau le mariage, décidé à lui dire oui, mais Marmaduke ne pense plus qu’au Dedrick et à la mystérieuse Maud Evelyn, disparue trop tôt.

Henry James est un auteur qui ne m’attire pas plus que ça. J’ai lu deux autres nouvelles de l’éccrivain, le tour d’écrou qui m’a laissé complètement froide et De Grey, qui ne m’a pas laissé un souvenir impérissable!

Maud Evelyn est une autre nouvelle, qui raconte l’histoire d’un homme qui vit dans une illusion totale. A travers les yeux de lady Emma, on apprend ce qu’est devenue Marmaduke après le refus de Lavinia de l’épouser. Un voyage en Europe et une rencontre étrange, un couple en deuil de leur fillette Maud Evelyn. Petit à petit, Marmaduke s’enfonce dans un délire étrange. Les Dedrick eux, passent du temps auprès de médium, mais Marmaduke n’y croit pas. A force de passer du temps avec les Dedrick, son esprit perd peut à peut le sens des réalités, croyant de plus en plus les propose des Dedrick. Petit à petit, Maud Evelyn n’est plus une fillette mais une jeune femme, et Dedrick décide d’en faire sa femme, pour donner à l’enfant mort, une vie d’adulte pour compenser sa mort prématurée.

Le récit est étrange, Lavinia, qui espérait revoir Marmaduke lui proposer le mariage une seconde fois, devient sa confidente, et soutiens Marmaduke dans son délire, n’osant pas le contredire. Pareil pour Lady Emma, qui finit par se rendre compte de sa douce folie, mais n’arrive pas à trouver le courage de lui mettre le nez dans le monde réel et finissant par jouer le jeu elle aussi.

Comme à chacune de mes lectures des écrits de Henry James, j’ai trouvé le style un peu lourd, un peu plombant, malgré un récit court, on doit s’accrocher un peu au récit pour le terminer, on s’attache difficilement à l’intrigue, on met du temps à rentrer dans l’histoire.

Une courte nouvelle qui permet une plongée dans la société anglaise de la fin du 19e siècle, ses convenances, ses règles sociales strictes.

Lu dans le cadre du Mois américain chez Titine.

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Long week end

de Joyce Maynard

4/5

Fin des années 80, Henry vit avec sa mère Adèle. Depuis le divorce de ses parents, Adèle vit comme recluse, ne sortant que très rarement de sa maison et Henry, qui en est au tout début de l’adolescence, passe son temps a essayer de rendre sa mère un minimum heureuse. Le week end du labor day vient de débuter, et une chaleur étouffante s’abat sur la cote est. Adèle et Henry se rendent exceptionnellement au supermarché pour acheter de quoi vêtir Henry pour la rentrée scolaire toute proche, lorsqu’ils sont abordé par Franck. Grand, musclé, un physique imposant, des blessures sanglantes, un air de fuir la police, bref, Franck n’a rien de rassurant à première vue et pourtant ni Henry ni Adèle n’alertera le public, ni le fils ni la mère ne refuseront à Franck de l’emmener dans leur maison. Peut être que Franck leur inspirait confiance, peut être qu’Adèle et Henry avaient un trop grand besoin de changement, de bouleversement, besoin qu’il leur arrive quelque chose.

J’ai vu le film il y a quelques mois au cinéma, et il m’avait plut. Ce ne fut pas un coup de coeur, mais j’ai beaucoup aimé, les acteurs, l’histoire, l’atmosphère…

L’histoire est raconté par Henry, donc tout est de son point de vue. Son récit est ponctuée de flash back, dans lesquels Henry nous en dit plus sur sa mère, son père, leur couple avant le divorce, les traumatismes que sa mère a vécut et qui explique les raisons de son repli sur elle même, de son éloignement de la société. On découvre à travers les yeux de Henry la personnalité complexe d’Adèle, sa passion pour la danse, sa passion pour l’amour, ses nombreuses fausses couche qui l’ont cassé.

J’ai beaucoup aimé passé ces quelques jours en leur compagnie, sentir la chaleur étouffante de l’été, voir Adèle s’épanouir sous les yeux de son fils, au fil des heures passées avec Franck, leur relation. J’ai beaucoup aimé lire Franck passé du temps avec Henry, s’occuper de la maison, redonner vie à cette famille brisée par la vie, laissée à l’abandon.

On suit le réveil à la vie d’Adèle, qui n’a jamais été aussi heureuse, on découvre le passé de Franck et on découvre aussi Henry, sa façon à lui de vivre la présence de Franck, qui sera plus un père pour lui en 6 jours que son véritable père en 13 ans. On le voit vivre les affres de l’adolescence, les doutes, les premiers signes de puberté.

Long week end c’est un livre sur l’adolescence, sur la parentalité, les relations parents enfants, sur les blessures de la vie, les trahisons de nos semblables, et on peut voir le roman comme une très belle histoire d’amour. C’est tout ça à la fois. Sans être un coup de coeur, ce fut une belle lecture, et de belles rencontres.

Lu dans le cadre du Mois Américain chez Ttitine.

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Le grand sommeil

de Raymond Chandler

3.5/5

Dans le Los Angeles des années 40, le détective Philip Marlowe est demandé à la demeure des Sternwood, une riche famille qui a fait sa fortune dans le pétrole. Il croise les deux filles du patriarche, deux jeunes femmes un peu étranges, puis le père qui lui demande d’enquêter sur des menaces de chantages. Marlowe s’enfonce dans les tréfonds de  la ville et va croiser des petits truands, des maitres chanteurs, des cadavres à la pelle, des femmes fatales, et autre joyeusetés du genre.

Je connaissais de réputation Raymond Chandler, et je connaissais de nom le personnage de Philip Marlowe, le célèbre détective, mais je n’avais jamais lu ces aventures. Cet archétype du détective privée, insolent, blasé, qui croise souvent de jolies femmes, qui a la répartie facile, qui travaille et vit dans un petit appart un  peu minable, qui suit un régime plus liquide qu’autre chose et qui se balade dans le Los Angeles des années 40, a été repris encore et encore au cinéma, dans les séries télé et dans pas mal d’autre romans noirs. Ce personnage du détective, un peu macho, beaucoup blasé, on lui a rendu hommage plus d’une fois, d’où cette impression de déjà vu/lu, d’où cette impression de familiarité.

J’ai parfois eu un peu de mal avec certains vocabulaire à la mode de l’époque, du genre appeler toutes les jeunes femmes « mon chou », et les jeunes femmes appeler certains hommes aussi « mon chou »! faut s’y faire…il est vrai aussi que les personnages féminins ne sont pas des plus intéressants, souvent décrites comme de grands enfants irresponsables qu’il faut sauver ou consigner pour leur bien, mouais, une image de la femme un peu dépassée pour nous lectrices du 21e siècle! heureusement, certaines de ces femmes sont un peu plus intelligentes que d’autre, mais bon, il n’y en a qu’une qui ne sautera pas au cou du détective en cinq minutes!

C’est sombre, on a droit à un Los Angeles pluvieux, c’est le roman policier noir par excellence, avec son détective privée et sa brochette de truands à la petite semaine. J’ai pris plaisir à suivre l’enquête de Marlowe, ses rencontres, ses discussions avec le vieux Sternwood, un peu touchant en fin de vie. L’écriture est fluide , pas mal de dialogues, pas mal de rebondissements, ça avance vite, les pages tournent toutes seules. Un classique du genre à lire pour voir.

Lu dans le cadre du Mois Américain chez Titine.

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