Dernière séance (de l’année?) et balade parisienne

En début de semaine, j’ai posé une journée pour me faire un peu plaisir en ces temps moroses. Depuis le mois de mars et le premier confinement de l’année, je ne suis retournée que deux fois au cinéma pour voir Tenet et Dans un jardin qu’on dirait éternel. Deux très bons films, c’est déjà ça. Avec la fin de l’été, je m’étais dis que je retournerais plus souvent au cinéma, avec quelques sorties intéressantes se profilant à l’horizon tel que surtout Kaamelott, mais hélas, tout comme le dernier James Bond, Kaamelott a été reporté à « une date ultérieure ». En voulant me faire un ciné ce lundi, le choix n’étaient pas folichon. J’ai hésité entre le dernier Dupontel (mais peur que le film tourne un peu trop dans les bons sentiments), Drunk (mais le sujet m’intéressais peu), 30 jours max, et Lupin III. Je me suis laissée tentée par Lupin III car pas sur qu’il reste longtemps à l’affiche alors que 30 jours max va surement attirer plus de gens. J’ai finalement bien fait car jeudi soir les cinémas refermaient à nouveaux pour au moins quatre semaines…

Lupin III: The First : Affiche

Lupin III de Takashi Yamazaki

4/5

Une petite quinzaine d’année après la fin de la seconde guerre mondiale, le célèbre gentleman cambrioleur Lupin III est de retour dans le pays d’origine de son illustre grand père, afin de voler le journal du grand défunt archéologue Bresson, qui renfermerait les indices permettant de mettre la main sur une terrible arme créée par une civilisation depuis longtemps disparue dont la technologie est bien supérieure à celle des hommes du 20e siècle. Mais Lupin n’est pas le seul intéressé, il y a aussi un groupuscule néo nazi qui rêve de faire renaitre de ses cendres le IIIe reich et aussi une certaine Leatitia, jeune fille qui cherche aussi a s’accaparé le journal.

Lupin III: The First : Photo

J’aime beaucoup le personnage de Lupin crée par Maurice Leblanc, j’avais adoré lire les dents du tigre et surtout l’aiguille creuse. Et j’adore également le manga Lupin III. On retrouve aussi ce personnage en compagnie de toute sa bande dans le film de Miyazaki, Le chateau de cagliostro, sous le nom d’Edgar.

Lupin III: The First : Photo

Le film d’animation a été une bonne pioche. Au départ la 3D ne m’attirait pas des masses, mais finalement le résultat est très réussi. Les images, la lumière, les décors, c’est visuellement très beau.

Cette fois-ci Lupin se balade à Paris sur les traces de son illustre grand père Arsène Lupin. On retrouve les accolytes habituels de Lupin III, Daisuke et son célèbre chapeau, Daemon et son katena, la sexy et arnaqueuse Fujiko et aussi l’ennemi de Lupin l’inspecteur Zenigata qui est obsédé par l’arrestation du voleur.

Lupin III: The First : Photo

L’histoire est sympa, les personnages attachants, beaucoup d’action, beaucoup d’humour, des rebondissements parfois farfelus et irréalistes mais on s’en fout, le tout fonctionne très bien, j’ai beaucoup aimé la scène finale et la petite phrase du créateur de Lupin III, pour lui rendre hommage, Monkey Punch étant décédé l’année dernière. On passe un très bon moment.

Après ma séance ciné, j’ai profité d’une belle journée ensoleillée, et j’ai bien fait vu que trois jours plus tard, nous étions tous reconfinés pour quatre semaines.

Je me suis baladée sur le parvis de la bibliothèque François Mittérand, puis au parc de bercy avant de me rendre à Alma Marceau pour déjeuner rapidement avant de marcher le long des quais de seine jusqu’au niveau du Louvres en passant devant les bateaux mouches à l’arrêt, le grand palais, le pont alexandre III, l’assemblée nationale, le ministère des affaires étrangères, place de la concorde, le musée d’orsay.

Je me suis baladée dans saint germain, je passe notamment devant la maison de Delacroix, avant de repartir vers chatelet pour une ou deux courses. Je passe par le quartier opéra et la rue sainte Anne où j’observe les restaurants asiatiques avant de rentrer chez moi suffisamment tot pour éviter l’heure de pointe.

Dernière séance: Dans un jardin qu’on dirait éternel

Dans un jardin qu'on dirait éternel : Affiche

 

de Tatsushi Omori

Haru Kuroki, Kirin Kiki, Mikako Tabe, Shingo Tsurumi

4/5

A 20 ans, Noriko est étudiante à l’université et ne sait pas quoi faire de sa vie, contrairement à ses amies qui ont toutes l’air de savoir le chemin qu’elles souhaitent prendre. Indécise, rêveuse, toujours dans le doute, sa mère lui propose de suivre les cours de cérémonie du thé de Mme Takeda. Elle commence les cours en compagnie de sa cousine Michiko. Apprendre la cérémonie du thé c’est difficile, exigeant, et c’est long, un apprentissage de toute une vie. Deux ans passent, les filles ont terminés sans briller leurs études supérieures, et tandis que Michiko prend sa vie en main, Noriko est toujours aussi indécise et perdue sur les routes qu’elle souhaitent suivre.

Dans un jardin qu'on dirait éternel : Photo

2e séance depuis la réouverture des cinémas en juillet dernier. Un film japonais à la séance de midi en plein milieu de semaine, on était trois dans la salle moi comprise!

Dans un jardin qu’on dirait éternel, c’est doux, c’est beau, c’est poétique, mais jamais ennuyant. On suit la jeune Noriko à travers les années qui se cherche et tente de comprendre la signification d’un bandeau affiché chez maitre Takeda « chaque jour est un bon jour ». A travers ce personnage, on a une belle réflexion sur la vie et le sens qu’on lui donne.

Dans un jardin qu'on dirait éternel : Photo

Noriko à 20 ans comme à 30 ans, est indécise, elle ne sait pas ce qu’elle veut faire de sa vie, contrairement à ses amies et surtout contrairement à sa cousine, Michiko qui a un caractère très différent. A la fin de leurs études universitaires, Michiko sait déjà quel métier elle veut faire, à 25 ans, Michiko décide d’accepter un mariage arrangé pour fonder une famille, après avoir compris qu’elle n’avait aucune perspective de promotion, ne possédant ni passion ni vocation. Nochiko n’envie ni le métier de sa cousine, ni le fait d’accepter un mariage arrangé pour devenir mère au foyer, et pourtant Nochiko envie sa cousine, car contrairement à elle, elle prend des décisions et s’y tient, elle choisit une route sans hésiter pour construire sa vie, alors que Nochiko à 30 ans, se laisse toujours porter par la vie, vie au jour le jour, sans projet ni plan.

Dans un jardin qu'on dirait éternel : Photo

Les scènes qui détaillent la cérémonie du thé sont apaisantes et relaxantes à regarder. Tous ces détails, la manière de plier ou déplier sa serviette, de tenir la louche, de verser l’eau, de tourner la tasse, de s’agenouiller, tout ça donne l’impression que ces gestes ont été crée par une personne atteinte de toc. Et puis on se rend compte que tous ces gestes permettent de vider l’esprit de celui qui les exécute, de ne se concentrer que sur une seule chose. Il y a une satisfaction de voir ses mains agirent toutes seules sans que Noriko ait besoin de réfléchir.

 

Dans un jardin qu'on dirait éternel : Photo

On voit passer les saisons, on voit les deux jeunes femmes devenir adultes, s’envoler, construire leurs vies. Noriko cherche le sens des choses. Il y a des moments drôles, d’autres touchants, comme la relation entre les deux cousines et surtout la relation de Nochiko avec son père. Une relation qui donne des moments très émouvants. Il y a des instants de grace dans ce film. Et bien sur c’est l’occasion de voir la dernière apparition au cinéma de Kirin Kiki avant sa mort, actrice qui dans ses dernières années, a souvent jouée les mamans et grand mère, comme dans Les délices de Tokyo et dans de nombreux films de Kore Eda comme dans Après la tempête, Une histoire de famille et surtout Still walking. Ici elle joue maitre Takeda, l’experte de la cérémonie du thé, qui sait distiller des petites leçons de vie à travers les rituels du thé qu’elle enseigne à Noriko. Parfois gentille et compréhensive, parfois plus acerbe pour secouer un peu Noriko. Un très jolie film qui fait du bien.

Dernière séance: Tenet de Christopher Nolan

Tenet : Affiche

de Christopher Nolan

John David Washington, Robert Pattinson, Elizabeth Debicki, Kenneth Brannagh, Micheal Caine

3.5/5

Le protagoniste, espion underground, se voit confier la mission de découvrir ce qui se cache derrière des phénomène de renversement du temps. Un phénomène qui le dépasse, et un seul mot afin de trouver les réponses, Tenet.

Alors que vaut le dernier Nolan ? je suis une grande fan du réalisateur, j’ai vu tous ces films au cinéma depuis Memento et je les ai tous aimé !  Et Tenet est le premier film que je vais voir au cinéma depuis mars 2020 et ça fait vraiment du bien.

Tenet : Photo Jack Cutmore-Scott, John David Washington, Robert Pattinson

Autant le dire tout de suite, Tenet ne sera pas mon préféré parmi les films de Nolan. Comme souvent avec Nolan, il est vrai que le scénario n’est pas des plus simples à suivre, si vous allez au cinéma dans l’intention de somnoler ou de penser à vos prochaines vacances en même temps, c’est pas Tenet qu’il faut aller voir, car à la seconde où le film commence il est conseillé d’éviter de cligner des yeux. Mais je vous rassure si le film est complexe à suivre, surtout dans sa seconde moitié, il n’est pas si compliqué que ça et encore moins « trop bavard » comme j’ai pu le lire quelque part.

Tenet : Photo John David Washington

Le film n’est pas parfait, quelques incohérences, les scènes du temps inversé, c’est un peu étrange ces retours dans le temps qui n’en sont pas. Avec Nolan on a souvent des énigmes laissées en suspens à l’appréciation du spectateur, comme la fameuse toupie dans Inception ou le voyage retour par le trou de ver à la fin d’Interstellar, mais ce ne sont qu’un seul élément et que l’on choisisse une hypothèse plutôt qu’une autre, le film et l’intrigue tiennent la route, tout reste logique et explicable. Dans Tenet les éléments qui prêtent à interprétation sont un peu trop nombreux et tout remettre entre les mains du spectateur c’est un peu trop facile.

Tenet : Photo John David Washington, Robert Pattinson

Dans tenet, autre élément moyen, c’est ce qui tourne autour du personnage féminin, Katherine jouée par Elizabeth Debicki. Avec ces talons aiguilles, ces tailleurs qui semblent sortis tout droit des années 50 tout comme sa coiffure, on a du mal à adhérer. Sans parler de toute l’intrigue banale et bateau, qu’on croirait tout droit sortie d’un mauvais téléfilm, le mari trop riche et violent, la femme sous sa coupe, l’enfant en gage de chantage et de levier de pression. Mouais c’est peu originale et peu intéressant cette femme qui a toujours besoin d’être sauvée. Un personnage féminin bien pauvre je trouve. Tout comme le personnage relou de Sator d’ailleurs, qui se casse la tête durant tout le film pour un objectif bien ridicule au finale.

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Ce qui est bien dommage également c’est l’absence de la musique de Hans Zimmer, l’un des compositeurs contemporains les plus marquants et qui a signé la plupart des films de Nolan. On ne peut pas nier l’importance de la musique dans les films de Nolan, dans Batman, et surtout dans Inception et Interstellar au point de se demander si ces films auraient été aussi réussis avec une autre musique. Bon ben ici, Zimmer était trop occupé sur le nouveau Dune de Denis Villeneuve alors c’est sans lui.

Tenet fails Elizabeth Debicki's Kat in a big, big way

Bon ça c’était pour les points moyens, mais le film a aussi des bons côtés, à commencer par une scène d’ouverture impressionnante dans un opéra ukrainien, des scènes d’action très réussies. Nolan sait maintenir la pression, on a pas le temps de cligner des yeux ou de laisser son esprit vagabonder. Moi qui n’aime pas Robert Pattinson, ici son personnage est réussi et son interprétation aussi, merci à Nolan excellent metteur en scène. Et puis Micheal Caine, même si hélas il n’apparait que 30 secondes.

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En bref un très bon film d’action mais loin de faire partis de mes favoris des films de Nolan. Peut-être l’attente après tous ces mois sans aller au cinéma était trop grande ? A la question que beaucoup de médias se sont posées à la sortie du film, est ce que Tenet va sauver le cinéma, je pense pour ma part, que c’est oui. Depuis la réouverture des cinémas le 1er juillet dernier, le constat est le même partout, pas ou peu de spectateurs, mais il faut dire que la programmation était bien pauvre. Rien à se mettre sous la dent si ce n’est quelques films trop sombres ou dramatiques pour donner envie aux gens d’aller s’enfermer dans une salle obscure après un confinement et de long mois déprimant, ou des films pour enfants. Les gros films attendus n’ont fait que repousser leurs sorties où même passer directement par la case vod comme Mulan avec Disney qui prend les gens pour des cons mais c’est une autre histoire….Les bons chiffres de Tenet au cinéma ont redonné espoir aux distributeurs et producteurs, il a servi de test et a passé l’examen avec succès. D’ailleurs peu de temps après les premiers chiffres du box-office, une date de sortie est annoncée pour le nouveau James Bond et une nouvelle bande annonce est de sortie sur les réseaux sociaux.

Dernières séances: Le cas Richard Jewell – Jojo Rabbit

Voici les deux derniers films que j’ai vu au cinéma avant le confinement en mars dernier. Depuis la réouverture des cinémas, je ne suis pas encore retournée au cinéma, il faut dire que la programmation reste faible, la plupart des films ayant reportés leurs dates de sorties.

Le Cas Richard Jewell : Affiche

de Clint Eastwood

Sam Rockwell, Kathy Bates

4/5

1996, durant les J.O. d’Atlanta, Richard Jewell, agent de sécurité, découvre un sac suspect dans un parc transformé pour l’occasion en salle de spectacle géant. Contrairement à ses collègues qui ne prennent pas au sérieux la potentielle menace, Richard s’applique à suivre la procédure. La bombe explose mais grâce à l’entêtement de Richard, c’est plusieurs centaines de vies sauvées. De vigile invisible, Richard devient du jour au lendemain un vrai héros que les médias s’arrachent. Mais le FBI, en mal de suspects, se demandent si le coupable ne serait pas tout simplement Richard, qui aurait installée la bombe pour être le héros qu’il a toujours voulu être.

Le Cas Richard Jewell : Photo Paul Walter Hauser, Sam Rockwell

Comme d’habitude (ou presque), je ne rate pas un film d’Eastwood. Je ne suis pas toujours fan de son travail, mais tout de même la majorité des films sont réussi. Le cas Richard Jewel m’a un peu fait penser au film Sully, je me demandais comment il pouvait faire d’un fait divers un peu maigre un long métrage de deux heures. Et comme pour Sully, j’ai trouvé le résultat très réussi. Eastwood sait raconter une histoire, il sait tenir le spectateur en haleine et pas besoin de nombreux rebondissements ou de scènes d’action à répétition ou de scénario tortueux pour y arriver.

Le Cas Richard Jewell : Photo Alan Heckner, Alex Collins, Paul Walter Hauser

Richard Jewell, cet homme qui ne demandait qu’à faire son boulot, qui rêvait de devenir un héros au service des autres, qui a une admiration sans borne pour le gouvernement et les forces de l’ordre, passe de la lumière à l’ombre en à peine 24 heures. Du héros que tout le monde encense et que tous les monde s’arrache, il devient l’ennemi public numéro un, le terroriste qui a voulu briller en faisant exploser une bombe.

Le Cas Richard Jewell : Photo Paul Walter Hauser, Sam Rockwell

Eastwood dénonce au travers du cauchemar vécu par Jewell, le pouvoir sans borne des autorités, de l’intrusion du gouvernement au moindre soupçon, comment sans aucune preuve la machine du FBI peut détruire la vie d’un homme et celle de son entourage. Eastwood dénonce aussi le pouvoir des médias, comment ce pouvoir qui a dénoncé des abus et des crimes peut aussi, si ce pouvoir est mal employé par des gens sans scrupule, détruire des vies, influencer l’opinion publique dans le sens qu’il souhaite. Car Richard Jewell, sans l’aide de son avocat dévoué, aurait pu finir ses jours en prison sans aucune preuve ni fondement, tant la détermination du FBI était de le faire condamné. Les méthodes employées sont honteuses et ridicules, presque de la science fiction.

Le Cas Richard Jewell : Photo Kathy Bates, Paul Walter Hauser, Sam Rockwell

Je suis également une grande fan de Sam Rockwell et quel bonheur de le voir à l’écran! il est excellent, comme d’habitude, dans le rôle de cet avocat teigneux qui retrouve son énergie un peu perdu en défendant Richard devant le FBI et les médias réunis. La relation entre l’avocat et Richard est touchante tout comme la relation que Richard a avec sa mère. Un très bon film bien rythmée, très bien interprété, qui n’ennuie pas une seconde.

Jojo Rabbit : Affiche

de Taika Waititi

Roman Griffin Davis, Scarlett Johansson, Sam Rockwell, Thomasin McKenzie, Rebel Wilson, Taika Waititi

3,5/5

Durant la seconde guerre mondiale, Jojo est un jeune garçon allemand qui vit avec sa mère. Son père a du partir au début de la guerre et n’a plus donné de nouvelles depuis. Sa mère, joyeuse et loufoque, essaye tant  bien que mal d’apporter de la légèreté pour ne pas que Jojo se rende compte des horreurs de la guerre. Inscrit aux jeunesses hitlérienne, Jojo apprend a vivre dans les bois et à tuer des juifs. En plus de son meilleur ami, un petit garçon grassouillet, Jojo passse son temps a parler à son ami imaginaire qui n’est autre qu’Hitler lui même. Mais son petit monde s’écroule quand Jojo découvre que sa mère cache depuis des mois une jeune fille juive, autrefois l’une des meilleures amies de sa grande soeur, morte avant le début de la guerre.

Jojo Rabbit : Photo Roman Griffin Davis, Taika Waititi

Jojo Rabbit : Photo Roman Griffin Davis, Thomasin McKenzie

J’avais entendu des critiques positives et parfois négatives concernant ce film. J’ai pour ma part bien aimé, on se s’ennuie pas, c’est drôle, parfois émouvant, y’a du suspense, on se sent pris par l’histoire. J’ai beaucoup aimé suivre l’histoire du point de vue de Jojo et son regard d’enfant qui ne comprend pas tout. On lui a appris que les juifs étaient l’ennemi, que Hitler était un héros allemand, il apprend à repérer et tuer les juifs dans son camp de scout version nazi, mais en même temps Jojo est un enfant comme les autres, il n’a ni haine ni violence, tous ça n’est que théorie et quand on l’oblige à tuer un lapin pour lui apprendre à tuer, il en es incapable.

Jojo Rabbit : Photo Roman Griffin Davis, Sam Rockwell, Scarlett Johansson

Sa relation fusionnelle avec sa mère jouer par scarlette Johanssen est touchante. Plus Jojo apprend à connaitre et apprécié la locataire clandestine plus il s’éloigne de son ami imaginaire Hitler. Son amitié honnête et naturelle avec son copain est très touchante également. La mise en scène et l’histoire sont parfois loufoque, il faut dire que le réalisateur est à l’origine de Vampires en toute intimité qui était assez barré comme film.

Jojo Rabbit : Photo Roman Griffin Davis, Scarlett Johansson

Le film se perd un peu dans les différents genre, entre comédie et drame, on ne sait pas trop où veut aller le réalisateur. Il n’exploite pas suffisamment le coté un peu dingue ou loufoque du film, comme si il hésitait entre différents style, un mélange qui déstabilise un peu. Rien que pour le jeu de Sam Rockwell que j’adore, dans le rôle d’un officier allemand mis au rebu pour cause de blessure, Jojo Rabbit vaut le coup d’oeil.

Dernières séances: Scandale – 1917

Scandale : Affiche

de Jay Roach

Charlize Theron, Nicole Kidman, Margot Robbie, John Lithgow, Allison Janney

3.5/5

En 2016, Gretchen Carlson, une présentatrice phare de la chaine d’info fox news est licenciée sans raison. Elle attaque alors le pdg Robert Ailes en justice pour harcèlement sexuel. Elle espère que beaucoup d’autres présentatrices de la chaine déposeront à leur tour plainte contre ce patron dont tout le monde connait les pratiques, consistant à harceler et agresser sexuellement des jeunes présentatrices qui sont obligées de se soumettre si elles ne veulent pas renoncer à leurs rêves de carrière. La célèbre Megyn Kelly, qui vient de passer une année entière à se faire insulter via twitter par Trump suite à une interview qu’il n’a pas apprécié, hésite à dénoncer le comportement de Ailes. La jeune et ambitieuse Kayla espère pouvoir présenter sa propre émission en rencontrant Ailes mais elle ne se doute pas du prix à payer.

Scandale : Photo Margot Robbie, Nicole Kidman

Le film suit surtout la journaliste présentatrice télé Megyn Kelly, respectée, admirée par ses collègues, qui a sa propre équipe, son émission, et ses entrées dans le monde politique. Elle fait partie des rares journalistes qui vont pouvoir poser des questions aux différents candidats à la primaire républicaine, à l’époque où Trump n’était pas encore président. Scandale montre comment Ailes, homme le plus puissant d’une des chaines les plus puissantes du pays, influençait l’opinion des américains, influençait les votes des téléspectateurs. Le film montre également le lien très étroit entre Trump et Fox news.

Scandale : Photo Kate McKinnon, Margot Robbie

Si Scandale nous parle donc de l’éthique bancale de fox news, ces liens avec les politiciens, le monde et les coulisses des médias télé, le sujet principal reste l’affaire de harcèlement sexuel. Comment les jeunes femmes sont recrutées en partie sur leurs physiques sous prétexte que c’est un « média visuel », comment Ailes obligent les présentatrices à se maquiller à outrance, à porter uniquement des robes moulantes au dessus du genou, à se positionner uniquement derrière des bureaux vides pour être sur que la caméra puisse filmer les jambes, comment il leur interdit de porter des pantalons….En 2016 donc…

Scandale : Photo Charlize Theron, Liv Hewson

Gretchen, interprétée par une Nicole Kidman aux traits figés, est le symbole des présentatrices vieillissantes dont on se débarrassent à la moindre occasion pour prendre un modèle plus jeune, Megyn Kelly représente la présentatrice qui a réussi à devenir une vraie icône des médias, respectée et admirée, quant à la jeune Kayla elle représente les petites nouvelles, belles et charmantes mais qui doivent oser pour se démarquer. Va t-elle céder au harcèlement pour sécuriser sa carrière?

Scandale : Photo Connie Britton, John Lithgow

Le fond est donc très intéressant, on ne s’ennuie, parfois ça part un peu dans tous les sens avec cette volonté de parler et montrer les nombreuses anecdotes véridiques sur le quotidien des femmes de télé. C’est rythmée, mais je n’ai pas compris pourquoi Charlize Theron avait été « changée » physiquement à ce point. Avec des prothèses pour qu’elle puisse ressembler le plus possible à la vrai Megyn. On a l’impression que les trois actrices ont des visages en plastiques, qu’il y a quelque chose de faux dans leurs physiques. Reste un film intéressant et bien ficelé qui dénonce une pratique loin de disparaitre.

1917 : Affiche

de Sam Mendes

George MacKay, Dean Charles Chapman, Mark Strong, Benedict Cumberbatch

4.5/5

En 1917, dans les tranchées franco allemande en pleine première guerre mondiale, Schofield et Blake sont choisis pour mener une mission périlleuse. En une dizaine d’heures ils doivent rejoindre le 2e bataillon Devon qui se trouve à une dizaine de kilomètres du camp, afin de prévenir le colonel de ne pas donner l’assaut contre l’armée allemande, prévue à l’aube. En effet, le général a reçu la preuve qu’il s’agit d’un piège et que les 1600 hommes vont se faire massacrés. Schofield est choisi en particulier pour sa motivation à mener à bien la mission, car son frère ainé fait partie des 1600 hommes. Pour cela, encore faut-il que les deux hommes traversent un no man’s land, traversent ensuite les tranchées allemandes en espérant que ces derniers sont partis.

1917 : Photo Dean-Charles Chapman, George MacKay

1917 est tourné comme un long plan séquence, ou plutôt deux longs plans séquence, bien qu’en réalité le réalisateur utilise une technique qui donne cette impression en reliant plusieurs plans séquence courts pour en former un long et unique plan.

1917 : Photo

Dès les premières secondes c’est  prenant, on est cloué au siège. On suit donc en temps réel ces deux hommes qui espèrent sortir de la guerre indemne, une guerre qu’ils ne comprennent pas, qui n’est pas la leur dans un pays qui n’est pas le leur. De l’arrière du camp où les choses sont encore assez calmes pour essayer de se reposer quelques heures, on suit les deux hommes prendre leur ordre de mission, parcourir les tranchées pour se rendre dans les coins plus chauds, traverser le no man’s land, traverser les tranchées allemandes, subir épreuves et difficultés.

1917 : Photo Mark Strong

1917 : Photo George MacKay

Si sur le plan de l’histoire on a pas de grosses surprises (mais un peu quand même), si les acteurs sont excellents, (les deux et puis la classe de Mark Strong, qui ne gâche rien), c’est surtout sur le plan visuel que c’est une vraie réussite. Déjà la qualité des images, des plans séquences, cette façon de suivre en temps presque réel les deux soldats sans qu’il y ait pour autant des moments de lenteur ou d’ennui, cette impression d’être avec eux, sans qu’il y ait des images saccadées qui donneraient mal au crâne, je retiens surtout certains plans marquants (la plongée de la main dans le cadavre d’un allemand, l’explosion des tranchées souterraines à cause d’un rat gros comme un chat) en particulier la longue scène de nuit dans un village en ruine, avec ce jeu d’ombres et de lumières apporté par les fusées éclairantes ou un incendie, sur fond de musique de cathédrale, c’est envoûtant et prenant de voir le sergent courir entre les ruines à la faveur des lumières de guerre.

Un film prenant, hypnotisant, un visuel incroyable, à voir.

Dernières séances: Les filles du docteur March – Séjour dans les monts Fuchun – Les enfants du temps

Les Filles du Docteur March : Affiche

de Greta

Florence Pugh, Saoirse Ronan, Emma Watson, Meryl Streep, Laura Dern

3.5/5

Les March forment une famille heureuse et aimante. Lorsque la guerre de sécession éclate, le docteur March annonce à sa famille qu’il s’est enrôlé dans l’armée et doit partir. Dès lors madame March et ses 4 filles doivent se serrer les coudes. Sans leur père, les revenus sont de plus en plus maigres. Les 4 sœurs tentent d’aider au mieux leur mère, chacune à sa façon, sans oublier leurs rêves et ambitions personnels.

Les Filles du Docteur March : Photo Louis Garrel, Saoirse Ronan

Et bien je n’ai jamais lu le roman de Louisa May Alcott, mais j’ai déjà vu plusieurs adaptations, notamment celle avec Winona Ryder, Susan Sarandon, Claire Danes, Kirsten Dunst et Christian Bale. J’ai aussi vu quand j’étais plus jeune, le manga adapté du roman.

Les Filles du Docteur March : Photo Saoirse Ronan, Timothée Chalamet

On retrouve les célèbres filles du docteur March, ces 4 sœurs si attachées l’une à l’autre et en même si différentes. Meg, l’ainée, est douce, aimable, sociale, Jo est sauvage, excitée, aventureuse, Beth est timide, pleine de retenue, et Amy est emportée, capricieuse. Chacune a un talent et des ambitions. Si Meg n’a jamais pris au sérieux son talent d’actrice qu’elle n’exerce que devant sa famille, Jo a toujours rêvé de devenir une écrivain célèbre. Beth est une surdouée du piano et Amy a un talent de peintre et rêve de devenir une artiste de génie.

Les Filles du Docteur March : Photo Eliza Scanlen, Emma Watson, Florence Pugh, Laura Dern, Saoirse Ronan

Le point fort de cette nouvelle version, c’est le casting. J’ai beaucoup aimé Saoirse Ronan dans le rôle de Jo, cette fille un peu fofolle exubérante, fonceuse, émotive et Florence Pugh est formidable dans le rôle d’Amy, la plus jeune des March, la plus coquette, la plus capricieuse aussi.

Les Filles du Docteur March : Photo Emma Watson, Florence Pugh, Saoirse Ronan

J’ai beaucoup aimé le choix de la réalisatrice de monter son film sans respecter une chronologie linéaire. On passe d’une époque à une autre, en sautant entre les moments où les filles March sont des adultes et les moments où elles sont encore des enfants et des ado. On sent le souhait de la réalisatrice d’aller au delà de la simple histoire de ces filles qui prennent leur envole dans la vie, en parlant féminisme et indépendance de la femme, comme l’était l’auteur Louisa May Alcott, en son temps. Elle inclut des éléments afin de souligner sa vision du monde, son espoir pour le genre féminin.

Les Filles du Docteur March : Photo Eliza Scanlen, Emma Watson, Florence Pugh, Saoirse Ronan

Tout est résumé à travers le personnage de Jo. Elle rêve de devenir une auteure reconnue. Contrairement à Meg, elle n’a jamais abandonnée son rêve de petite fille, ce rêve ne s’est pas transformé en fantasme irréel, comme pour Meg qui se marie et préfère privilégier une vie de famille simple. Jo rejette la demande en mariage de Laurie, pour elle le mariage n’est pas compatible avec ces rêves, elle sait qu’une fois mariée, elle ne pourra plus revenir en arrière. Mais avec le temps qui passe son assurance n’est plus la même. Meg s’est mariée, Amy est partie apprendre la peinture en France, Jo reste seule dans la maison familiale et elle commence à sentir la solitude. Ses sœurs ont toutes pris leurs destinées en main, et ont toutes quittées le foyer ce qui fait douter Jo. C’était très touchant de voir Jo réaliser qu’elle n’est plus une enfant, que la vie n’est pas si simple, que la liberté et l’indépendance ont un prix qu’elle ne souhaite peut être pas payé.

Les Filles du Docteur March : Photo Saoirse Ronan

C’est visuellement très agréable à regarder, les décors, les paysages, les costumes des personnages. En plus d’être agréable à regarder, c’est intéressant de voir que les scènes du « passée » des filles March sont toujours dans des tons lumineux et dorées alors que les scènes du « présent » sont dans des tons bleu acier, plus dures. Les souvenirs sont finalement toujours plus doux que la dure réalité du présent. Le film reste finalement très classique dans sa forme et même dans le fond, je n’ai pas trouvé le film particulièrement féministe finalement. Un casting très bien choisi et une mise en scène pleine de lumière, donne un film très sympa à voir.

Séjour dans les monts Fuchun : Affiche

de Gu Xiaogang

Qian Yufa, Wang Fengjuan, Sun Zhangjian, Sun Zhangwei

4/5

A Fuyan dans le sud d’est de la Chine, une vieille dame fête ses 70 ans. Dans le restaurant de son fils ainé sont réunis ses 4 fils, leurs conjoints, leurs enfants, les amis et les voisins.  On découvre la vie de chacun dans cette ville en pleine transformation. Fuyan va en effet être rattachée  à une plus grande ville voisine et reliée à elle par une nouvelle ligne de métro. Bon signe pour l’économie et l’attractivité de Fuyan pour certains, hausse des prix de l’immobilier qui les condamne à ne jamais devenir propriétaire pour d’autres.

Séjour dans les monts Fuchun : Photo

J’ai beaucoup aimé cette chronique familiale. Le fils ainé se démène dans son restaurant tandis que sa femme insiste pour que leur fille unique épouse le fils d’un ami considéré comme un « bon parti » alors que la jeune femme est déjà amoureuse d’un instituteur, le second fils se démène sur sa barque pour pêcher chaque jour mais vient d’être expulser de son appartement car l’immeuble fait partie des zones à détruire pour la construction futur d’un complexe immobilier luxueux. Grace à son expropriation, le second fils et son épouse vont toucher une belle somme et permettre à leur fils, ouvrier, de devenir propriétaire de son propre appartement, ce qui lui permet d’épouser sa fiancée. Le troisième fils vit de petites combines et perds des sommes importantes à des jeux de hasard au point que les petites frappes locales le cherche partout. Divorcé, il élève seul son fils trisomique. Enfin le 4e fils est toujours célibataire et se voit mettre la pression par ses frères pour qu’il se trouve une femme.

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Chaque famille a ses soucis, ses problèmes et s’ajoute leur mère, qui après une attaque doit s’installer chez l’un des fils. En parallèle de l’évolution urbaine de la région de Fuyan, on assiste aussi aux évolutions sociales de la Chine. Les enfants issus de la politique de l’enfant unique, ont été gâté par leurs parents qui attendent en retour que leur progéniture leur obéissent au doigt et à l’œil. Mais de nos jours, hors de question de se marier avec celui que ses parents ont choisi. Les enfants pensent à leur bonheur et non à faire plaisir à leurs parents.

Séjour dans les monts Fuchun : Photo

2h30 d’une chronique familiale ordinaire sur fond de transformation d’une région, pour le meilleur et pour le pire. Des touches d’humour, des moments difficiles, certains épisodes plus mélancoliques, les parents qui méditent sur le caractère de leurs enfants, loin d’être aussi docile qu’ils l’avaient été avec leurs propres parents, les enfants devenus adultes qui ne voient pas les choses de la vie de la même manière que leurs ainés.

Séjour dans les monts Fuchun : Photo

J’ai adoré les interactions entre les différentes générations, entre les frères, entre les mères et filles…C’est aussi visuellement plein de beauté et de poésie, certains plans séquences sont justes magnifiques, comme la scène dans laquelle le fiancée de Gu Xi nage dans la rivière est très belle. La ville et la vie de cette famille changent au fil des saisons, l’été, puis l’automne, l’hiver, et enfin le printemps, chaque saison filmés différemment apporte son lot de poésie et de beauté. Il s’agit d’un premier film d’une trilogie, la suite racontera le quotidien d’autres personnages, avec peut être certains personnage déjà présents mais peu développés dans ce film ci.

Les Enfants du temps : Affiche

de Makoto Shinkai

4/5

Le jeune Hodaka, 16 ans, a fugué de son île isolée pour venir vivre à Tokyo. Mais à son âge, trouver un travail et même un lieu pour dormir s’avère plus difficile que ce qu’il avait imaginé. Trouver à manger, une chambre d’hôtel, éviter la police qui arrête toujours les fugueurs mineurs. Il rencontre Hina, une jeune ado qui le prend en pitié et lui offre un jour un hamburger. Alors que Hodaka a finit par trouver un toit et un petit job auprès de Keisuke, un homme qui tient un journal à sensation, Hodaka découvre que Hina a un petit talent, celui de faire apparaitre le soleil pour quelques minutes. Alors qu’il pleut presque sans arrêt depuis plusieurs semaines à Tokyo, Hodaka a l’idée de vendre son talent via un site internet afin de se faire un peu d’argent.

Les Enfants du temps : Photo

Makoto Shinkai commence à avoir une jolie liste de long métrage à son actif même si je n’ai pas toujours aimé ces films. 5 cm par seconde était visuellement magnifique, des plans d’une beauté particulière mais l’histoire m’avait un peu ennuyé. Voyage vers Agartha était une jolie aventure pour enfant mais qui manquait d’originalité. Enfin son dernier film m’avait énormément plut, Your name, une vraie petite pépite.

Les Enfants du temps : Photo

J’ai beaucoup aimé les enfants du temps bien qu’il soit inférieur à Your name. On retrouve certaines même qualités, toujours des plans magnifiques, une animation sublime, des personnages intéressants, de l’humour, et pas une seconde d’ennui ou de longueur.

Les Enfants du temps : Photo

Makoto Shinkai film parfaitement les rues de Tokyo, les grattes ciels, les carrefours, la foule, les transports, les parcs citadins…dans la jungle urbaine de Tokyo, les deux ados tentent de survivre seuls sans l’aide d’adultes, pour des raisons différentes. Au delà de l’histoire fantastique qui tourne autour du pouvoir de Hina, le film s’intéresse à la place des ado et des jeunes adultes dans la société et la difficulté de trouver sa place.

Les Enfants du temps : Photo

J’ai beaucoup aimé la première moitié, voir le quotidien de Hodaka en compagnie de Keisuke, ce quadra veuf, père d’une fillette qui habite chez sa grand mère, qui vit un peu comme un marginale a produire son journal rempli d’histoires farfelues, et de Natsumi, jeune femme qui cherche un premier vrai job mais qui enchaine les entretiens sans rien décrocher.

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Les petits moments du quotidien, les rebondissements, l’action, le suspense et beaucoup d’humour. J’avais lu que l’histoire était un peu trop mélodramatique, mais je n’ai pas du tout trouver que ce soit le cas, et les choses prennent une tournure à laquelle je ne m’attendais pas. Un jolie film.