Découverte de la Jordanie

Voir Pétra à toujours fait partie des lieux que je rêvais de voir, je n’ai donc pas hésité quand trois amis m’ont fait part de leur projet de partir visiter la Jordanie à la fin février. Mais si au mois de novembre j’étais partante à fond, un évènement concernant ma vie professionnelle a fait que ce voyage a failli être annulé pour ma part. Finalement, j’ai pu m’arranger même si j’ai dû adapter le parcours fait par mes amis. C’est probablement la première fois où je voyage sans m’être investi dans la programmation et la préparation. Ce sont mes amis qui ont tous décidé, tout organisé, j’ai participé pour le choix des hôtels, mais pas plus. Du moment que le programme incluait la mer morte et surtout Pétra, j’étais contente. De toute façon côté boulot je ne pouvais pas faire autrement, car j’ai réussi un concours professionnel qui implique une formation à suivre pour six mois dans la ville de Lyon. J’ai appris que j’avais été retenue mi janvier, j’ai du donc faire de nombreuses démarches administratives et professionnelles dont je vous passe les détails. Le vol retour était à la base prévue dans la nuit du 2 au 3 mars, alors que je devais être à Lyon le 28 février. Heureusement, dans l’hypothèse où je réussissais ce concours j’avais pris l’option échange et remboursement du billet d’avion pour le vol retour, j’ai pu donc changer mon billet moyennant quand même 60 euros pour rentrer sur Paris le 27 février. J’ai du aussi donc abandonner l’idée d’aller jusqu’au bout du voyage avec mes amis, que j’ai du laisser en cours de route; exit donc pour moi les deux jours dans le Wadi rum et dans la ville de Aqaba.

Vue sur Amman

Donc vers la fin février, grâce aux derniers jours de congés dont je dispose avant le début de ma formation, je décolle un mardi pour Amman, escale à Francfort avec Lufthansa. Petite parenthèse, j’ai été très déçu par la compagnie Lufthansa sur plusieurs points. Je pensais avoir de meilleures prestations pour une compagnie nationale allemande. Entre des vols qui ont toujours été sous le signe des turbulences, allant même jusqu’à avoir des turbulences constantes sur 4h30 de vol entre Amman et Francfort, le fait qu’on ait eu droit qu’à un sandwich au fromage sur un vol qui dure quand même 4h30, le fait qu’on ait eu aucun écran interactif de tous le voyage et que même sur la partie Paris Francfort nous n’avons pas eu droit à ne serait-ce qu’une prise usb pour brancher son téléphone, je me suis dis lufthansa plus jamais !

Bref, après une pause à Francfort, j’arrive enfin à Amman vers 21h30. La sortie de l’avion, le passage à la douane, l’obtention du visa, je passe récupérer ma valise qui est déjà descendue du tapis roulant et m’attends sagement dans un coin. Mes premières interactions avec les jordaniens est top puisque je n’ai à faire qu’à des gens très gentils et souriants, sauf à la douane, mais ça fait partie de leur rôle d’être un tant soi peu intimidants. J’attends dans le seul café encore ouvert, starbuck, en compagnie d’un thé, d’un sachet de chips et de la wifi gratuite de l’aéroport, l’arrivée de mes amis qui atterrissent à 23h30. Pour ce voyage on a décidé de faire appel à un chauffeur qui nous conduira sur les différentes étapes du voyage et nous servira également de guide. La plupart des touristes louent une voiture, mais personne ne se sentaient de conduire et tout le monde avait envie de pouvoir profiter des paysages et de ne pas à avoir à se concentrer sur la route. Notre chauffeur Omran, très sympa, très souriant et toujours de bonne humeur, nous récupère à l’aéroport et nous amène directement en centre ville devant notre hôtel. Mais à peine est-il parti qu’on se rend compte qu’il s’est trompé d’hôtel, les deux noms étant assez similaires. Heureusement le standardiste, malgré l’heure tardive (1h du matin), rappelle pour nous notre chauffeur, nous propose biscuits, bananes et bouteilles d’eau en attendant. Finalement, on  arrivera à bon port.

ruines du site Um Qais

Après une petite nuit, petit déjeuner à l’hôtel avant de prendre la route vers 9h, direction le nord du pays. Deux heures de route pour se rendre à Um Qais, un site archéologique qui fait partie de la Décapole (regroupement de plusieurs cités romaines dans la région, permettant des échanges plus faciles entre ces villes). Um Quais se situe à l’extrême nord est de la Jordanie. On peut d’ailleurs accéder à un point de vue permettant de voir le lac Tibériade, la Palestine, la Syrie. Les ruines sont intéressantes, il y a une vue incroyable et une belle terrasse de café sur laquelle on a très envie de se poser pour boire un thé en admirant la vue, mais la journée est chargée! Après avoir sympathisé avec un groupe de jeunes femmes qui dansent entre elles une dabke (danse traditionnelle festive qu’on trouve surtout au Liban, Syrie, Palestine), il est temps de reprendre la route et arriver une heure plus tard à Jerash, un site antique très connu. Avant de se lancer dans la visite, notre chauffeur nous dépose à quelques mètres de l’entrée afin de manger dans un restaurant hautement touristique. On peut déjà voir de nombreux cars de touristes garés devant le lieu. Notre chauffeur nous propose ce lieu pour déjeuner le plus rapidement possible tout en étant à quelques mètres de l’entrée pour ne pas perdre de temps. Personnellement je n’aime pas manger dans ce genre de lieu, mais je suis finalement plutôt surprise dans le bon sens. Un buffet de plats variés et bien cuisinés est proposé. Riz, aubergine en sauce, poulets, agneau, houmous ou caviar d’aubergine, servi avec des galettes toutes chaudes cuites sur place à l’entrée du restaurant.

l’arche d’Adrien, Jerash
la ville moderne de Jerash

Après avoir mangé rapidement, on se rend à l’entrée du site de Jerash. C’est vraiment un site impressionnant, si vous vous rendez en Jordanie, ce serait vraiment dommage de passer à côté. Les ruines sont vraiment très bien conservées. Les lieux sont habités depuis le néolithique. Jerash existe en tant que ville depuis l’époque d’Alexandre le Grand et transformée complètement par les romains. Le site est immense, très bien conservé, qui regorge de recoins surprenants. D’abord l’entrée avec l’arche d’Adrien, impressionnant et la vue sur la nouvelle ville en face, l’hippodrome bien conservé avant d’arriver sur une place immense entourée de colonnes. Temples, théâtres, la longue avenue bordée de colonnade. Il fait très beau, pas un nuage et une température très agréable. On reste jusqu’au coucher du soleil et la fermeture du site, je cueille quelques fleurs de jasmin à la sortie du site et retour hôtel. Pour finir la journée et fêter notre arrivée en Jordanie, on se retrouve au pub en bas de l’hôtel pour grignoter un peu.

Jérash (Gerasa)

Jeudi, on quitte Amman. Notre chauffeur nous accueille avec un sachet de petits falafels tout chauds, les meilleurs que j’ai mangé, qui se croque comme des bonbons, servit avec des galettes de pain toutes chaudes aussi. Après une pause dans une fabrique de céramique et de mosaïque, qui sont beaucoup utilisés dans l’artisanat jordanien, on se rend au mont Nébo qui permet d’avoir une vue sur 360 degrés sur toute la région. On redescend dans la vallée en passant par une route où la circulation est quasi nulle. Routes en épingles, avec des courbes et des pentes impressionnantes, la vue est magnifique sur les montagnes alentours. On croise quelques bédouins avec leur tente entourés de leurs bétails et on se rend sur le site de Béthanie. Il s’agit d’une visite en groupe avec un guide historien qui va nous expliquer les lieux; c’est ici que Jean Baptiste aurait vécu une partie de sa vie et que Jésus a été baptisé et s’est installé pour choisir ses apôtres et établir les premiers principes du christianisme. On visite les ruines de l’endroit où Jean Baptiste a vécu puis les vestiges d’une église qui fut détruite et reconstruite à plusieurs reprises. Le lieu avaient notamment des escaliers qui descendent directement dans le fleuve du Jourdain, où les premiers baptêmes auraient eu lieu. Aujourd’hui le cours du Jourdain a changé et s’est légèrement retiré des abords de l’église d’origine. Une autre église a été construite un peu plus loin aux bords du Jourdain. On s’y rend pour notre dernière étape et on peut descendre pour toucher les eaux du Jourdain pour ceux qui le souhaitent. Les militaires jordaniens sont présents sur les lieux car sur l’autre rive c’est la Cisjordanie administré par Israël, qui a construit tout juste en face une énorme structure en béton qui permet aux visiteurs de descendre eux aussi sur les bords du Jourdain pour se faire baptiser par des prêtres présents.

Site de Béthanie « au dela du Jourdain », l’église de Saint Jean Baptiste
le site de Béthanie au delà du Jourdain

De retour en voiture, on se rend au bord de la mer morte. Première étape, un complexe hôtelier de luxe qui possède une plage privée pour se baigner dans la mer morte. On n’y dormira pas mais en payant 30 jod (équivalent de 35 euros), on a accès à la plage et au buffet pour déjeuner. Comme pour le repas à Jerash, il s’agit d’un buffet à volonté mais contrairement au resto Artemis de Jerash, les plats sont assez insipides et fades. On part se changer dans les vestiaires assez spartiates et on décident de faire des binômes, deux gardes les affaires et deux vont se baigner. Il est conseiller de ne pas rester plus de 20 minutes dans les eaux très salées de la mer morte, l’entrée est un peu difficile, l’eau nous fait déjà flotter et le sol est recouvert de grosses pierres, on risque la glissade à tout moment, on fait attention car il est déconseillé de mettre le visage dans l’eau. Mais passé les premiers mètres le sol devient sablonneux et plus stable. L’eau est bonne et on se met vite sur le dos; on a vraiment la sensation de flottement, impossible de s’enfoncer dans l’eau même si on essaye! se mettre sur le ventre pour nager est une mauvaise idée, le risque d’avoir de l’eau dans les yeux est trop grand, d’ailleurs un surveillant demande régulièrement aux gens de ne pas rester sur le ventre. Au bout de 15 minutes on sort, on se douche pour retirer le sel. Reste une sensation légèrement huileuse sur la peau.

route en épingle en descente vers la mer morte

Le soir on se rend dans notre hôtel, ou plutôt un appartement dans une immense résidence de plusieurs immeubles. Probablement des logements secondaires ou des logements pour vacanciers appartenant à des investisseurs. Le complexe se situe tout au bord de la mer morte à deux pas de l’hôtel dans lequel on a fait trempette. J’abandonne mes amis pour aller tester la piscine. L’employé qui nous avait accueilli m’avait prévenu que l’eau de la piscine était froide. Le bassin a débordement fait face à la mer, et sous un beau coucher du soleil, je plonge sans hésité dans la piscine. L’eau est vraiment froide mais je trouve la sensation très agréable, ça fait beaucoup de bien. Cependant je ne fais que quelques longueurs car la piscine n’a pas vraiment une forme adaptée pour faire des longueurs sportives. Je reste vingt minutes à admirer le paysage et faire quand même quelques longueurs et je retrouve mes amis pour faire quelques courses au supermarché d’à côté. On passe la soirée sur le superbe balcon de l’appartement.

Littoral de la mer morte

Vendredi, notre chauffeur nous récupère avec en cadeau des sandwichs de falafels et houmous pour le petit déjeuner, délicieux. On prend la route qui longe la mer morte et qui nous permet de voir de magnifiques paysages naturels et sauvages assez incroyables, on peut aussi voir la Palestine juste en face. On s’arrête devant l’entrée du Wadi Mujid, des gorges que j’avais très envie de visiter mais qui sont fermées jusqu’en avril pour cause de crue incontrôlée.

entrée du Wadi Mujid

Après les paysages incroyables du littoral de la mer morte, on s’arrête au château de Karak, un château construit au temps des croisés. Très belle vue sur la région, le château est surtout en ruine, mais on peut se balader dans des dédales de caves et de couloirs souterrains. En sortant on passe devant la statue de Saladin, puis on reprend la route pour déjeuner. Le chauffeur nous propose d’aller manger dans un buffet pour touriste comme à Jerash ou d’aller dans un resto local qu’il connaît bien. On se décide sans hésiter pour le local. Au menu brochettes de poulet, brochettes cheech kebab, frites maison, houmous, caviar d’aubergine, galettes de pain toutes chaudes, légumes et une part d’un plat traditionnel composé de riz servi avec une souris d’agneau. Tout ça pour 18 jod, c’est-à-dire environ 4,5 jod par personne, ce qui n’est vraiment pas cher du tout. On devait visiter le château de Shomak mais sur les conseils du guide, on ne fait que passer devant pour le voir de près sans s’y arrêter. On fait un stop chez un vieux monsieur qui possède le plus petit hôtel du monde, connu sur instagram. Il s’agit en fait d’une minuscule voiture transformée en hôtel, avec à l’intérieur un matelas et des tapis recouvrants le sol de la voiture. On prend des photos, on discute avec lui, on sympathise. Il vend également des bijoux typiques jordaniens qu’on trouve un peu partout sur les sites touristiques mais ici ils sont beaucoup moins chers, je craque pour un bracelet. On continue la route et on passe dans la vallée de Dana, notamment à l’entrée du plus grand parc national du pays. On fait plusieurs arrêts pour prendre des photos des paysages. Nous sommes vendredi et les familles ont pour tradition d’aller pique niquer dans la nature. On croise une famille assise sur des grandes couvertures, mangeant un couscous avec une vue sublime. Ils nous invitent à se joindre à eux mais nous avons suffisamment mangé à la pause déjeuner! Dernière étape, arrivée à Pétra. Notre guide nous laisse à la porte de notre hôtel en fin de journée et on lui dit au revoir car nous allons être seul le lendemain.

vue sur la ville de Pétra
Vue sur la vallée de Dana

L’hôtel à Pétra possède une déco particulière, tapis jordaniens, lampes, meubles, objets décoratives tournées vers la nature, des supports lumineux en bois brut…Notre chambre est immense, un grand lit deux places et trois lits individuels, un coin salon, une belle salle de bain et un balcon avec vue sur la ville. Sur la terrasse, une véranda accueille les clients pour le petit déjeuner le matin et pour le dîner le soir. Pour 12 jod par personne, on a droit à un repas délicieux. Pour ce premier soir, c’est salade de tomates concombres, caviar d’aubergine, bouillon aux graines de cumin, puis en plat principal, le plat jordanien typique composé de riz cuit dans un bouillon et servi avec du poulet, délicieux. En dessert un petit baklava revisité (sirop à la place du miel par exemple), très bon. On se couche tôt car demain grosse journée.

canyon et entrée du site Pétra avec vue sur le Trésor
le Trésor

Samedi, le point culminant du voyage, on part visiter Pétra. On descend une pente ultra raide pour cinq minutes jusqu’à l’entrée, très tôt le matin, après le petit déjeuner servi par l’hôtel. A 7h, on est devant l’entrée, billet en main. Tout le monde connaît le site de Pétra, en particulier le monument principal appelé Le Trésor, grâce au film Indiana Jones et la dernière croisade. Personnellement, j’ai toujours rêvé remonter le sentier étroit entre les gorges immenses pour déboucher sur le monument du Trésor, comme Indiana Jones et son père dans le film. Dans la réalité, la route pour arriver au Trésor est très longue, environ 25 minutes de marche depuis l’entrée. Sans compter le temps pris pour photographier tous les détails ! le jour est levé mais la lumière est encore timide, le soleil pas visible, et surtout il n’y a quasi personne, un vrai luxe. Quand on arrive devant le Trésor, j’ai l’impression d’être dans un rêve, la gorge qui s’ouvre doucement pour nous montrer ce monument incroyable, avec à peine quelques touristes lève tôt, le silence, le calme, la lumière discrète. Les vendeurs ambulants qui tiennent leur stands ne sont pas encore là, les chameliers et conducteurs de mules et d’ânes pour accompagner les touristes trop fatigués ne sont pas encore là à vous demander si vous êtes intéressés, et surtout les groupes gigantesques de touristes qui débarquent par bus entier ne sont pas là non plus.

début d’une longue montée vers les hauteurs
un bébé chèvre qui nous a suivi une bonne partie du chemin

Après avoir pris la pose devant ce monument symbolique, on reprend la route, on passe par des décors incroyables, les roches de couleurs rouges, ocres, on grimpe dans les collines on redescend. Il faut savoir qu’à Pétra le site est vivant, habité, actif. Mis à part les petits stands amovibles qui vendent des souvenirs aux touristes, il y a aussi de véritables boutiques composés de grands tapis suspendus à flanc de collines ou dans des grottes, des gargottes qui vendent du thé, des cafés, du jus de grenade, des buvettes, et des bergers qui mènent leur troupeau de chèvres, de chameaux. On rentre dans une boutique et je marchande avec le vendeur pour négocier le prix d’une écharpe en poil de chameau et cashmere, brodé main. On arrive en bas d’une longue série de marche à flanc de montagne et on se lance dans l’ascension en pensant qu’il s’agit du chemin qui mène au Monastère, un monument qui ressemble un peu au Trésor. On grimpera environ 600 marches pour arriver au sommet. Une vue splendide sur tout le site mais ce n’est finalement pas la route du Monastère. On s’avance vers une grotte gardée par une meute de chien qui semblent libres et assez agressifs dès qu’on s’approche. On finira par comprendre qu’en fait, la grotte abrite des chèvres et leurs petits et que les chiens sont des chiens de berger charger de protéger le troupeau. On descend par un chemin pas balisé, entre rochers et plantes sauvages, on suit les traces de pas dans le sable pour arriver à un promontoire. Dans un recoin, tout au bord du précipice, des tapis composent des murs et un toit qui permet de rester à l’abri du soleil. Une dame qui vend des boissons fraîches aux visiteurs et des jus de grenades fraîchement pressés à la minute. On peut s’asseoir sur les tapis au bord du précipice pour profiter de la vue plongeante sur le Trésor, impressionnant. Hélas, il n’y a pas de route pour redescendre, il faut revenir sur ses pas. Une fois en bas, pause déjeuner sur le pouce (panier repas préparé par l’hôtel pour 5 jod), puis on reprend la visite en se rendant dans un théâtre délabré, des ruines magnifiques.

vue depuis les hauteurs de Pétra

Il est finalement hors de question de se relancer dans l’ascension des 800 marches pour se rendre au Monastère, on est trop crevé ! on fait une pause dans une buvette et on reprend la route vers l’entrée pour admirer une dernière fois le Trésor qui a perdu tout son calme du matin. Vendeurs, chameliers ou conducteurs de mule pour emmener les touristes, voiturettes électriques qui déposent et reprennent les touristes fatigués, et une foule de visiteurs. C’est bruyant et chaotique, il est temps de ressortir.

On est tellement fatigué qu’on ne s’imagine pas remonter la pente pour l’hôtel et on décide de prendre un taxi. Le soir on dîne à nouveau dans l’hôtel, cette fois ci c’est bouillon de courgettes, houmous, taboulé, puis légumes (pomme de terre, poivron, tomate, feuille de choux) farci au riz safrané et parfumé, un délice. Et en désert une sorte de Kadahief revisité, délicieux.

Montée vers le Monastère
Le Monastère
vue sur les canyons autour du Monastère
pause fraîcheur devant le Monastère; limonade à la grenade

Dimanche, dernier jour de voyage pour moi. En effet mes amis vont continuer dans le sud du pays avec un chauffeur guide qui va les mener deux jours dans le désert du Wadi Rum et dans la ville de Aqaba situé en bord de la mer rouge avant de remonter en voiture jusqu’à Amman. Pour ma part, comme je l’ai dis, je repars pour la France pour être à temps à Lyon et le début de ma formation professionnelle. Je dis au revoir à mes amis qui démarrent à 9h. Pour ma part je vais passer toute la journée à Pétra. Donc, me voilà à refaire la même route qu’hier, sauf qu’aujourd’hui le soleil est bien levé et les couleurs de la pierre des gorges menant au Trésor est très différente et c’est encore une fois magnifique, tout comme le soleil qui illumine le monument. Il y a déjà beaucoup plus de monde que la veille devant le trésor, mais je ne m’attarde pas, je file direct à l’entrée du Monastère, l’une des choses essentielles du site que je n’ai pas pu faire hier. J’entame la montée des marches. La route est plus facile et en même temps plus difficile. Plus facile car les marches sont souvent cassées par moments par des chemins plats, plus difficile car la montée se fait presque entièrement sous le soleil, je n’ose même pas imaginer refaire ça en été !

les chats sont présents partout à Pétra

Après quelques pauses pour reprendre mon souffle, j’arrive enfin au sommet et quel spectacle ! le Monastère est juste incroyable, et il n’y a qu’une vingtaines de touristes sur les lieux. Je m’installe à la buvette, je prends place sur un banc recouvert de tapis pour boire un soda à la grenade, bien rafraîchissant après cette montée sportive. Ensuite je pars explorer les environs, des chemins permettent de se rendre à des points de vue sur des paysages impressionnants.

Je redescends et le temps de sortir de Pétra il est déjà 14h40 quand même. Je prends un taxi comme la veille, pour aller récupérer ma valise laissée à l’hôtel. Je sympathise avec le chauffeur lui demandant où je pourrais aller déjeuner en ville, sachant que j’ai un bus à 17h pour Amman. Il me propose d’aller directement sur le parking de la station de bus où son ami possède un stand de sandwichs. Il me sert une galette toute chaude avec du poulet pané, des petits légumes cuit dans une sauce, très bon et pas cher, il me fait même un prix moins élevé que le touriste suivant qui commande la même chose. Le propriétaire m’installe sur une chaise pour que je mange tranquille et je suis rejointe par des touristes mexicains avec qui je sympathise et je discute. A 17h, je prends donc le bus pour 3h de route ; à Amman, je suis attendue par un taxi, un collègue de notre chauffeur guide Omran, qui m’emmène à l’aéroport pour un tarif ultra compétitif.

La fin du voyage est ultra crevante, puisqu’après la journée à Pétra, les trois heures de bus, les 40 minutes de taxi, j’arrive à l’aéroport à 21h pour un vol qui décolle à 3h30 ; c’est surtout l’attente pour enregistrer les bagages qui fut longue. Une fois la valise enregistrée, je passe les contrôles et je m’installe à un stand qui vend des sandwich aux falafels, délicieux. Suivra 4h de vol jusqu’à Francfort puis une heure jusqu’à Paris où j’atterris à 9h du matin.

Qu’ai-je pensé de la Jordanie ? que du bien ! les gens d’abords, les jordaniens sont tous très accueillants, sympathiques et chaleureux, prêt à vous aider. Ils parlent tous anglais, il est donc très facile de discuter avec les jordaniens. Les paysages m’ont époustouflé. Que ce soit la vue depuis le Mont Nebo ou la vue sur le littoral de la mer morte avec son sel blanc et ses eaux turquoises, la vue que l’on a depuis le château de Kanak, les superbes ruines de la ville de Jerash et surtout les moindres recoins de Pétra, juste incroyable, encore mieux et encore plus impressionnant que je l’imaginais.

La nourriture est très bonne en majorité composé de riz, de houmous et de falafels. J’ai adoré me baigner dans la mer morte, me retrouver devant le Trésor, de monter jusqu’au Monastère.

coucher du soleil sur la route vers Amman

Ce qu’il faut savoir :

le niveau de vie par rapport à l’euro est élevé, par exemple un repas à 12 jod équivaut environ à 13 euros. On peut manger pour pas cher quand on sait où il faut aller.

La plupart des voyageurs loue une voiture pour visiter le pays, mais mes amis ne voulaient pas conduire pour pouvoir profiter à fond du voyage et des paysages sur la route. On peut difficilement se déplacer dans le pays sans voiture. Il y a des excursions privées organisées par les hôtels ou des agences de voyages. Quelques bus de la société Jett bus permet de relier les points essentiels du pays comme Amman, Pétra ou Aqaba. Pour ma part, lorsque j’ai voulu réserver un billet de bus pur revenir sur Amman, il m’a été impossible de le faire ; impossible de réserver un billet depuis leur site internet ou même en téléchargeant leur application. C’est finalement notre chauffeur qui m’a réservé par téléphone un billet que j’ai payé en montant dans le bus. Vous pouvez ne pas réserver le billet et vous présenter assez en avance pour prendre votre billet auprès du chauffeur mais c’est un risque de tomber sur un bus complet. Il faut dire qu’il n’y a qu’un seul bus quotidien pour Amman, Pétra ou Aqaba. Il y a également des vols intérieurs entre Amman et Aqaba mais c’est plus cher. Pétra-Amman en bus m’a coûté seulement 11 euros.

Enfin la plupart des touristes occidentaux réservent et payent avant d’arriver en Jordanie, un « jordan pass » qui pour environ 120euros (selon les options choisies), permet d’inclure les prix d’entrée de la plupart des sites touristiques (mais pas tous, certains ne font pas partis du jordan pass) et inclus également le prix du visa (environ 40€) ; quand on sait que l’entrée du site de Pétra coûte à lui seul 50 € le jordan pass peut valoir le coût si vous comptez faire plusieurs sites dans le pays.

Avec des passeports de certains pays, notamment pays du Maghreb ou du moyen orient, le visa est gratuit et l’entrée des sites est vraiment beaucoup moins cher, pour donner un exemple, l’entrée sur le site de Pétra coûte 1€ au lieu de 50€.

Sachez que si vous voulez faire des randonnées ou des treks dans certaines gorges comme le wadi mujid, ces dernières sont fermées de octobre à avril pour cause de crues intempestives. D’ailleurs Pétra n’est pas à l’abri d’inondation puisque trois semaines avant notre venue, Pétra avait été fermée deux jours à cause de fortes pluies. La meilleure période si comme moi vous n’aimez pas la chaleur, reste fin février à fin mars- début avril. Après les températures commencent à grimper fortement.

Islande, jamais deux sans trois

Et oui, l’Islande m’a vraiment marqué, plut, envoûté, et donc après mon séjour en septembre dernier, je n’avais qu’une envie, y retourner, sans savoir quand je pourrais le faire. Est ce que j’attendais le mois de mai pour voir les champs de lupins en pleine floraison ou bien l’hiver pour me donner une chance de voir des aurores boréales? Finalement, ce sont les circonstances qui ont choisi pour moi, car côté boulot les choses évoluent et le mois de janvier reste une des rares possibilités pour voyager durant le premier semestre 2023. C’est vraiment à la dernière minute, environ 2 semaines avant, que je me décide. Avion, hôtels, excursions. Au départ je voulais absolument visiter une autre région que celle de Reykjavík, mais en janvier les routes ne sont pas toutes ouvertes, les tempêtes de neige ou de pluie peuvent du jour au lendemain rendre impraticables certaines routes. Vu que je ne pars que 5 jours, je préfère finalement rester sur la région de Reykjavík.

Sans être bons marchés, les hôtels ne sont pas excessifs en janvier, les prix étaient déjà plus élevés pour le mois de février. Il faut dire que le soleil ne se lève pas avant 9h (premières lueurs) et se couche vers 17h (18h30 pour que la nuit soit complètement noire). Premier jour, j’ai l’habitude maintenant, il n’y a pas énormément de vols quotidien pour l’Islande, mon vol est à 13h. Avec les problèmes de transports en commun en ile de France depuis quelques mois, le trafic est beaucoup plus aléatoire et réduit, je prends donc des précautions mais miracle tout s’enchaîne bien et j’ai même droit au rer B qui va directement à l’aéroport CDG sans arrêt, ce qui fait que j’arrive bien en avance, mais malgré ça, il y a déjà déjà la queue pour enregistrer les bagages. C’est le terminal 1 cette fois ci, ça ne m’ait pas souvent arrivé et j’espère que ça ne deviendra pas une habitude car une fois passé les contrôles, il n’y a quasi rien pour manger. Il est midi, je commence à avoir faim et entre les sandwichs triangles proposés par le point relais, et les sandwichs qui font grises mines et qui sont chers proposés par la brioche dorée, je préfère rester à la diète. Le vol se passe plutôt bien si ce n’est un passager qui perd connaissance deux fois, les hôtesses demandent s’il y a un médecin à bord, et ouf il y a un médecin à bord qui n’a pas l’air d’être inquiet.

Trottoirs à Reykjavik

On arrive à l’heure à Reykjavík, ciel bleu , pas un nuage, il fait très beau mais aussi très froid. Je me dépêche de récupérer ma valise et de partir en courant récupérer le bus que j’ai réservé pour me ramener au centre ville, il n’y a qu’un bus par heure, je n’ai pas envie de le rater. J’arrive juste juste et je peux admirer les beaux paysages le long de la route avec un soleil couchant. C’est mon premier soir mais pas le temps de se détendre, une fois arrivée à l’hôtel je pars manger chez Lamb street food. En décembre, le pays a été frappé par une sévère tempête de neige. Partout sur les trottoirs, d’énormes tas de neige ont été repoussés de chaque coté pour laisser la place aux piétons mais le sol reste souvent par endroit recouvert de glace, de la neige transformée en glace et lissée par les pluies glacées. Je peux vous dire que si vous marchez directement dessus c’est la patinoire et le risque de chute. Je fais donc bien attention à là où je met les pieds. Après avoir manger tôt, je me prépare pour la soirée, legging, pantalon de rando coupe vent, t shirt thermique, gros pull en laine, doudoune, gant thermique, tour de cou en pure laine qui monte jusque sur le nez, bonnet, capuche, chaussettes thermiques, chaussures de rando…je pars en excursion pour tenter de voir les aurores boréales. Le ciel est totalement dégagé, parfaitement nettoyé, propre, mais les prévisions d’activité solaire ne donne pas beaucoup d’espoir concernant les aurores boréales. Je suis récupérée par un mini van qui nous emmène avec quelques autres touristes en pleine nature à l’extérieur de la ville et loin des lumières. Il fait un froid très sec et en levant la tête, quel choc que de voir le ciel étoilé. Des étoiles grosses comme des diamants, un ciel chargé, une voie lactée bien visible. Et là je me dis que même si je ne vois pas d’aurore, ça aura valu le coup d’œil, moi qui adore observer les étoiles, ça me change de ce que je vois depuis ma fenêtre! Finalement, quelques lueurs d’aurores boréales se font voir bas sur l’horizon, notre guide prend quelques photos. Les lueurs vertes n’étaient pas aussi vives à l’œil nu que ce que vous voyez sur la photo ci-dessous.

Aurores boréales
Aurores boréales dans le centre ville, les photos dessus sont assez fidèle à ce que j’ai vu

De retour en ville, je me sens crevée, je passe dans une supérette ouverte tard, prendre de quoi grignoter et en me rendant à l’hôtel, bam, les aurores boréales frappent la ville de manière bien plus franche que lors de l’excursion. De magnifiques lueurs vertes vives qui bougent dans le ciel en plein centre. Je me met au mieux dans des coins d’ombres pour profiter du show, je prend même quelques photos avec mon téléphone, photos qui ne rendent pas justice à ce que j’ai vu mais ça donne un peu une idée quand même.

le célèbre volcan Eyjafjallajokul

Le lendemain, après le petit déj, je me rends à 50 mètres de l’hôtel pour attendre le mini bus qui va m’emmener en excursion sur la cote sud. Notre guide nous emmène le long de champs de lave déjà vu lors de mes précédents voyages mais complètement méconnaissables puisque recouverts de neige. On s’arrête juste en face du célèbre volcan Eyjafjallajokul, le fameux qui a bloqué le trafic aérien en 2010 suite à l’éruption du volcan. On peut voir aussi au large, les îles Westmann. On s’arrête plus longuement à la cascade Skogafoss, impressionnante. Une grande partie de la cascade est gelée, mais le débit d’eau reste très fort. C’est un paysage incroyable le tout sous un soleil magnifique.

Skogafoss

3ème arrêt, c’est la célèbre plage Reynisfjara, connue pour son sable noir et sa cote de roches de basaltes. La mer est connue pour être traîtresse ici, car les vagues qui ont l’air de rien au loin peuvent s’écraser brutalement et emporter certaines personnes qui prennent le risque de s’approcher trop près du bord ou de grimper sur les rochers de basalte. J’ai vu des vagues s’abattre brutalement à des endroits que je pensais sûr. C’est une plage magnifique et toujours ce ciel bleu et ce soleil qui réchauffe un peu.

Reynisfjara, plage de sable noir

On s’arrête dans les hauteurs de Vik pour déjeuner à the soup company. Comme son nom l’indique, la spécialité est la soupe, rien de mieux par ce froid. Le concept est sympa, on commande une soupe au choix, servi avec du pain et du beurre et on peut se resservir à volonté, soit la même soupe, soit une soupe différente pour goûter. Je prends la Icelandic lamb soup, un bouillon clair avec de nombreuses épices, des carottes oranges et jaunes, des oignons et des morceaux d’agneau, c’était très bon et le personnel très sympa. Je suis la seule personne du groupe à voyager seule, alors le guide et un jeune homme qui est une connaissance du guide, se joignent à moi pour déjeuner, le guide est d’origine grecque et le jeune homme d’origine serbe, on discute et on fait un peu connaissance.

Église à Vik
glacier Solheimajokull

Après le déjeuner on s’arrête au glacier Solheimajokul, une des raisons pour lesquelles j’ai choisi cette excursion. En fait au départ, je voulais visiter une grotte de glace mais les sites se trouvent un peu trop loin de la capitale pour le faire en une journée. Il y avait une excursion qui proposait un transfert entre Reykjavik et Vik, point de départ pour la visite de la grotte, mais quand j’ai voulu réserver c’était complet. Au moins j’ai pu m’approcher de ce glacier et je ne regrette pas mon choix, c’était impressionnant. Le glacier, sur lequel certains touristes grimpent avec tout un équipement, se déverse dans une lagune, sauf que l’eau qui entoure les morceaux de glace détachés du glacier est gelée. Des touristes japonais marchent sur les eaux glacées pour se rendre au plus près. Sous le soleil, on peut admirer les différentes nuances de couleurs, c’est très beau. Sur la route je sympathise avec le groupe de touristes anglais, 3 personnes originaires de Manchester.

cascade Seljalandsfoss
les islandais adorent manger des glaces même en plein hiver

Dernier arrêt, la cascade Seljalandsfoss, une cascade que j’avais visité lors de mon premier voyage, mais cette fois ci tout est gelé et le chemin pour se rendre à l’arrière de la cascade est bloqué par la neige. Le soleil commence à se coucher et il est déjà temps de rentrer sur Reykjavík. Pour diner, comme je n’ai pas faim, je repasse par la supérette me prendre un petit paquet de chips. Juste à côté il y a un marchand de glace. Pot de lait en fer transformé en tabouret, je m’assois au comptoir pour manger une glace malgré le froid, les islandais adorent manger des glaces même en plein hiver. La glace pistache était vraiment bonne.

Blue lagoon

Jeudi, mes plans ont été complètement chamboulés. J’avais une réservation pour me rendre au Sky lagoon, un spa dans la banlieue de Reykjavík, au bord de la mer, spa que j’ai fait à chacun de mes voyages, c’est un coup de cœur. Mais la veille, alors que je revenais de l’excursion, j’ai reçu un mail de Sky lagoon m’indiquant qu’ils ne pourront pas ouvrir le lendemain, car le froid intense a entraîner une hausse de la demande en eau chaude pour Reykjavík et sa région et le fournisseur ne peut pas suivre la demande. La veille, je demande à l’hôtel s’il y a une piscine à proximité, pour au moins pouvoir aller un peu nager, mais on me répond que toutes les piscines municipales de la ville seront aussi fermées le lendemain, pour les même raisons. Je décide alors de réserver à la dernière minute, une excursion au blue lagoon. Le blue lagoon est un spa du même type que Sky lagoon, sauf que c’est plus connue, plus populaire et surtout plus grands, et que les eaux sont naturellement riches en silice, algues et minéraux, ce qui donne a l’eau une couleur bleue laiteuse assez incroyable. L’inconvénient par rapport au sky lagoon, c’est que c’est plus loin, il faut donc réserver un transfert en bus, ce qui ajoute des dépenses, sans parler que l’entrée est plus cher également. Il faut compter 45 minutes de route depuis Reykjavik, et environ 85 euros l’entrée. J’ai dépensé 120 euros pour l’entrée et le transfert aller retour. Le billet d’entrée comprend également un masque de silice à appliquer sur le visage et le corps pour dix minutes et un verre gratuit au bar du lagoon. Le bus me récupère devant l’hôtel à 9h,et j’arrive au blue lagoon à 10h. Aujourd’hui, contrairement à ce que la météo avait annoncé, il fait encore très très beau. Le soleil est à peine levé quand on arrive, la luminosité est timide. Les vestiaires au blue lagoon ne sont pas très pratiques, ce sont de petits espaces pour se changer et on se marche vite les uns sur les autres malgré que l’on ne soit pas nombreux dans la pièce. Une douche obligatoire et directe dans le lagoon. La couleur de l’eau est vraiment incroyable, bien chaude, le contraste avec l’air glaciale est frappant et produit de la vapeur en grande quantité, c’est bien simple c’est à peine si je distingue les choses à plus de 3 mètres devant. Parfois une brise disperse la brume et je vois un peu plus loin. C’est une sensation géniale, car on a vraiment l’impression d’être seule parfois. Il y a du monde mais pas tant que ça dans l’eau et l’un des avantages du blue lagoon, c’est que c’est tellement grand que c’est pas difficile de se retrouver dans un coin tranquille si on le souhaite. Le ciel est bleu pâle, le soleil pas apparent, caché derrière les roches volcaniques noires qui entourent le site, ça donne une atmosphère presque mystique. J’ai toujours hésité à venir au blue lagoon, peur qu’il y ait trop de monde, mais finalement j’ai beaucoup aimé mon expérience. Je suis restée deux heures dans le lagon, j’ai eu droit au masque de silice, mon verre de limonade offert au bar, je me suis détendue, j’ai profité des lieux et vers 12h je sors pour aller boire un café et un biscuit au café du lagon. A 13h, le bus me ramène en ville. Si j’ai aimé le blue lagoon, je garde quand même un faible pour le sky lagoon et son bassin à débordement face à la mer, son gommage au sel et son sauna avec une vue magnifique.

Les arbres, les fenêtres et certaines maisons sont souvent recouverts de guirlandes lumineuses à Reykjavik
Sun voyager, Reykjavik
Lac Tjornin, Reykjavik

De retour au centre ville, je me balade sur le bord de mer, entre la salle de spectacle l’harpa et la sculpture Sun voyager face à la mer, avant d’aller faire les boutiques dans la rue principale de Reykjavik. Je finis sur les bords du lac Tjornin qui a complètement gelé, il y a même des gens qui se baladent sur le lac. N’ayant pas déjeuner, j’attends l’heure d’ouverture des restaurants, 17h, pour me rendre sur le vieux port au restaurant Kopar, restaurant que j’ai déjà fait et que j’adore. Arctic char fumé en entrée avec une mayonnaise maison à l’aneth, délicieux et frais. En plat, saumon sauce hollandaise, granola, quinoa, betterave et carottes rôties, et en dessert le Aflternoon delight, un brownie très chocolaté avec une crème au caramel délicieuse, des suprêmes de mandarines, une boule de sorbet orange carotte et le chef qui vient avec sa casserole pour verser sur l’assiette du caramel fondue. Tout était parfaitement cuisinés, délicieux, avec mention pour le dessert.

Repas au restaurant Kopar

Vendredi dernier jour. Comme les piscines n’ont pas l’air de vouloir réouvrir, je décide d’aller le matin visiter le musée Perlan dont j’ai entendu beaucoup de bien. Le musée se situe sur une colline et il parait que la vue sur la ville vaut le détour. S’il fait moins froid aujourd’hui, il fait aussi bien moche. Quand je sors il pleut des cordes depuis le milieu de la nuit. Je passe par une rue pas fréquentée pour rejoindre un arrêt de bus mais impossible de passer, la glace sur le trottoir polie par la pluie rend le chemin plus glissante qu’une patinoire, une vraie catastrophe. Je me rends alors à 12 minutes à pied de mon hôtel pour prendre un autre bus. Le temps d’arriver je suis déjà bien trempée mais heureusement le bus arrive tout de suite. Il me reste ensuite 9 minutes de marche mais je n’ai pas anticipé l’état des trottoirs. C’est un quartier qui n’a pas du tout été déblayé, la route à prendre passe par des sorties de grandes routes, la circulation est plus dense, il est trop dangereux de marcher sur la route dégagée de toute neige plutôt que sur le trottoir recouvert de glace. Je met plus de 20 minutes là où j’aurais du en mettre que cinq, le chemin pour Perlan n’est pas indiqué et je comprend vite qu’il est bien plus simple de s’y rendre en voiture qu’à pieds. Arrivée à mi chemin, il me faut traverser une grosse artère mais le passage piéton pour traverser est recouvert de glace et impraticable et je comprend qu’il me restera ensuite à gravir un sentier qui grimpe recouvert de neige. Décourager je décide d’abandonner et de faire demi tour, j’ai vraiment peur de faire un mauvais pas et de me casser un os. Le retour vers le bus ne sera pas de tout repos, car le trottoir d’en face est encore moins dégagé et je dois même parfois marcher sur la route. La station de bus est inaccessible, entourée de glace, je suis obligée de continuer jusqu’à la prochaine station et de marcher sur la pelouse recouverte de neige et sans prévenir je me retrouve les jambes enfoncées jusqu’aux genoux dans la neige! bref, après beaucoup trop d’émotion et de stress de me casser la jambe sur une plaque de glace traîtresse, j’arrive enfin à la station et le bus ne tarde pas. La doudoune dégouline d’eau, de retour à l’hôtel je doit même essorer les manches, sans parler du sac à dos mouiller jusqu’à l’intérieur. Alors que je suis en train de me dire que je vais aller m’enfermer dans un gentil café cosy pour le reste de l’après-midi avec un bon livre et une bonne tasse de café, je reçois un mail de sky lagoon, qui miraculeusement va réouvrir à partir de 16h. Après mon expérience de ce matin je décide de réserver un taxi pour m’y rendre. Les dernières fois que j’y suis allée, je prenais un bus municipale et je finissais la route en marchant 25 minutes. Le quartier étant peu fréquenté, je me doute que les trottoirs n’ont pas été dégagés et j’ai eu bien raison car depuis le taxi, je vois bien que les trottoirs sont impraticables, des murs de neiges les recouvre.

Sauna au Sky lagoon face à la mer

Mais payer un taxi pour pouvoir profiter du sky lagoon ça valait plus que le coup. Quand j’arrive on me prévient quand même que l’eau est légèrement plus fraîche que d’habitude de un à deux degrés. Effectivement, en nageant dans le lagon je remarque quelques rares endroits où l’eau est plus fraîche, mais rien de flagrant. Le bassin à débordement face à la mer vaut le coup. Il n’y a pas beaucoup de monde, les lieux viennent juste de réouvrir mais il y a quand même un grand groupe de touristes italiens qui font énormément de bruit, ça crie ça hurle, ça rigole très fort, je m’attends à découvrir de jeunes adultes un peu fous, mais en fait il s’agit de gens bien plus âgés. L’un des employés viendra même leur demander de faire moins de bruit, car le sky lagoon est sensé être un lieu de détente et de calme. Le circuit du sky lagoon comporte un passage dans un puits d’eau froide à 12 degrés puis le sauna avec vue sur la mer, la douche de pluie froide à l’extérieur, le gommage avec leur produit à base de sel et de minéraux, le sauna vapeur et retour dans le lagon. J’attends que les italiens aillent faire ce circuit avant d’y aller pour m’assurer le calme dans le sauna. C’était aussi géniale que dans mes souvenirs, surtout le sauna sec avec vue sur la mer, zen assuré; je reste environ deux heures en tout, puis retour en taxi pour le centre ville. Je dîne à Momo ramen, un petit boui boui minuscule devant lequel je suis souvent passée et que j’ai toujours voulu tester. Gyozas carotte, noix de cajou et ramen à l’agneau. C’était très bon et copieux. Le lendemain je suis à la station de bus à 3h15 du matin pour repartir à l’aéroport, décollage à 7h30, il est déjà temps de rentrer en France.

C’est mon 3e voyage en Islande et je suis toujours sous le charme. Le climat à chamboulé un peu le programme, pas de piscine municipale pour faire des longueurs comme j’avais prévu, j’ai pu aller au sky lagoon à la dernière seconde, je n’y croyais plus, je n’ai pas pu aller jusqu’au musée Perlan comme je l’avais voulu. Mais quel bonheur de voir les paysages magnifiques avec la neige, sous un beau soleil qui donne une lumière dorée et un ciel bleu, la plage de Reynisfjara, la cascade de Skogafoss et surtout le glacier Solheimajokul. J’ai adoré voir ce ciel étoilé dans un air sec et propre, j’ai adoré être surpris par l’apparition des aurores boréales en plein centre ville, me laisser surprendre alors que je ne m’y attendais pas du tout. J’ai aimé avoir pu tester le blue lagoon et de pouvoir retourner au sky lagoon. Je ne pense pas en avoir fini avec l’Islande, j’espère y retourner à un autre moment de l’année, peut être au printemps, et cette fois ci, j’aimerais pouvoir faire une excursion sur la cote d’argent au nord ouest de reykjavik et pouvoir me rendre dans la région de Egilstassid.

Quelques jours dans le nord de l’Angleterre

A la base, je devais me rendre le samedi 26 novembre à Londres pour assister au concert d’Archive, un groupe que j’adore et que j’avais hâte de retrouver, surtout qu’il s’agissait d’un concert dans une toute petite salle. Mais il y a quelques semaines, le groupe annulait la tournée européenne pour cause de problème de santé d’un des membres d’Archive. J’annule l’hôtel prévu mais pour ce qui est des billets eurostar, le remboursement n’est pas possible, seul la reprogrammation l’est. Je décide de laisser tomber Londres car le prix des hôtels ont vraiment explosés depuis la fin des restrictions covid, au point que ça reste difficile de se loger à un prix raisonnable. Après avoir regarder mes options, je décide de changer mes plans et d’en profiter pour décaler mon voyage en semaine au lieu du week end et de visiter d’autres coins du pays. Beaucoup d’endroits me viennent à l’esprit, mais ce sont surtout des coins de natures, de campagnes, et étant fin novembre je préfère plutôt des villes en cas de mauvais temps. J’opte finalement pour Manchester et Birmingham, toutes deux séparées par 1h30 de train.

Je ne vous cache pas que mon voyage aller fut un peu un cauchemar, car je ne sors pas de chez moi à l’heure prévue et je suis super en retard au point que je doute beaucoup d’avoir l’eurostar de 7h40. Je cours après bus, métro, rer pour tenter d’arriver à l’heure. A gare du nord, il n’y a presque personne, on m’indique qu’il est trop tard pour passer les contrôles puis finalement on me laisse passer. Je me dépêche de passer les contrôles et autres formalités et je monte in extremis dans l’eurostar 4 minutes avant le départ. Pour me rendre à Manchester je prends le train depuis la gare d’Euston à 10 minutes de Saint Pancras, pour 2h de route.

Arrivée à Manchester, je loge dans un hôtel à 2 minutes de la gare centrale, ma chambre est déjà prête, je pose mes affaires et direction centre ville. Je passe par de jolies passages piétons qui longent des canaux, je passe devant chinatown avant de me rendre à Dishoom, le célèbre restaurant indien qui s’est établie dans la majorité des grandes villes de Grande Bretagne. J’aime bien leur plats mais honnêtement, c’est trop épicé à mon goût! Les restaurants Dishoom sont souvent plein à craquer et il faut en générale faire la queue, mais là nous sommes en pleine semaine, nous ne sommes pas à Londres et il est 14h, donc je suis tout de suite placée. Petit tour à la librairie Waterstone, très belle et très grande, d’où j’en ressors avec un petit puzzle Orgueil et préjugés, je fais un tour dans les magasins sans rien trouver, je me balade dans le centre avant de rentrer un peu beaucoup fatiguée.

Le lendemain, je me lève tôt. Muni d’un croissant et un café acheté dans la gare, je monte dans le train direction Edale, un petit village qui se situe au cœur du peak district, le célèbre parc nationale. En venant à Manchester, l’idée était d’avoir un accès facile en transport pour le peak district que j’ai toujours voulu visiter. Je vais y consacrer une demi journée. Après m’être repéré un peu, je décide de faire la balade « pennine way », une route circulaire. Une chemin étroit à l’abri des arbres et qui longe un gentil ruisseau débouche sur des collines vertes émeraudes, un petit chemin pavé permet de traverser les collines sans s’embourber dans la terre boueuse. Je traverse champ après champ, je croise de nombreux moutons qui broutent calmement et qui me regarde avec curiosité. Échaliers, champs, collines. Je fais une pause au sommet d’une colline, assise sur le seul banc que je croiserais, sous un arbre. Face à moi, la vallée en contrebas et derrière moi la montagne recouverte d’herbe et de bruyère. Le chemin fini par redescendre et me voilà face à un carrefour. Soit je vais à droite et je pousse encore 40 minutes pour arriver à Jacob’s ladder, un point de vue qui me paraissait très beau à voir, enfin sur google image, soit ne pas quitter la route circulaire et revenir vers mon point de départ. Vu qu’il commence à pluvioter et que la météo avait annoncer de la pluie en fin de matinée, je décide de laisser jacob’s ladder pour une autre fois. Le chemin me fait passer par des champs encore, je croise plein de moutons toujours, je longe la voie ferrée, je traverse des champs en prenant soin de refermer les portes derrière moi pour ne pas que les moutons s’en échappent et au bout de 2h30, quelques incartades à la route initiale, quelques détours, quelques poses photos, je suis de nouveau à Edale. Le train pour Manchester ne part que dans 40 minutes, alors je pars m’abriter de la pluie dans le café de la gare ‘pennine pot’, je recommande, le monsieur qui me sert est d’une rare gentillesse, il y fait très chaud et on peut déguster quelques pâtisseries avec café ou thé. Pour ma part, gâteau à la pomme et cannelle, pas mal du tout et une grande tasse de café. Durant ma balade je rencontrerais quelques autres randonneurs et quelques habitants, tous me saluant à chaque fois d’un « morning ». Ce fut une balade très agréable et j’espère pouvoir visiter plus longuement le peak district.

De retour à Manchester, la pluie fine s’est transformer en déluge. Je retourne à l’hôtel me changer et attendre que la pluie se calme, environ une demi heure d’attente. Je profite de l’arrêt de la pluie pour aller au centre m’installer dans un grand resto pour manger un burger et des frites et je suis la seule cliente! j’ai remarqué qu’à Manchester, les resto, en particulier les chaines ou franchises, restent ouverts toute la journée mais que passer 13h30 les resto sont déserts, apparemment rare sont les personnes qui mangent en heure décalée. Pour la fin de la journée je pars visiter le quartier de Castlefield. C’est ici que ce situait le fort construit par l’empire romain, le castrum de Mamucium, le nom d’origine de Manchester. C’est ici que se termine les canaux construits entre Manchester et Liverpool et passant à Worsley, canaux construits par le duke of Bridgerton au 18e siècle, un duc qui s’est presque ruiné pour construire ces canaux qui permettaient de transporter le charbon extrait de ses terres jusqu’à Manchester, ce qui lui a permis à long terme de produire une fortune colossale. Le quartier aujourd’hui est en partie modernisé, il y a encore de grands travaux dans le coin. Canaux, petits ponts, passerelles pour passer d’une rive à l’autre, cafés, pubs, restaurants. Je me balade mais en ce jeudi après-midi il n’y a quasi personne, les resto et pubs sont ouverts mais semblent vides, ce qui donne un effet étrange! Je suppose que le soir et surtout les week ends le coin est peut être beaucoup plus animé. J’ai beaucoup aimé ma balade dans les canaux, ce côté presque abandonné. Je passe aussi par les ruines du fort construit par l’empire romain. A Manchester dans les rues, il y a très peu de décorations de noël ou d’illuminations, excepté le marché de noël dans le centre ville, c’est assez étrange pour une ville de cette taille de ne pas voir d’illumination de noël ou très peu.

Le lendemain, je me rends dans le quartier de New Islington, un quartier en totale réhabilitation depuis quelques années maintenant, composé d’immeubles d’habitation modernes et de jolies balades à faire autour des canaux. On y trouve aussi quelques cafés un peu bobo, c’est là que je me rends pour prendre mon petit déjeuner, à Pollen bakery. Du pain qui me semble délicieux, des viennoiseries appétissantes, des pâtisseries et même de quoi manger sur le pouce ou des petits déjeuners anglais complets. Je me contente de prendre un expresso, deux grosses tartines grillées avec beurre et confiture et un pain au chocolat, très bon. Je finis ma balade sous un ciel bleu sans un nuage. Aujourd’hui il va faire très beau toute la journée. A 10h30 je dis au revoir à Manchester et je prends le train pour Birmingham. Le train est bondé et à chaque arrêt les gens continuent de monter encore, au point de finir le voyage debout pour beaucoup.

Arrivée à Birmingham, je me rends à mon hôtel, à 10 minutes à pied. Pour ma dernière nuit, je me suis faite plaisir, j’ai pris une chambre au Hyatt regency, grâce à des bons de réduction sur booking. L’accueil est très agréable, le lobby très bien décoré pour noël, et malgré qu’il ne soit que midi une chambre est déjà prête pour moi au 6e étage. Mais quand je monte, je découvre une chambre rideau fermée, lit défait, lumière tamisée, j’ai presque l’impression que l’occupant va revenir d’une minute à l’autre. Je redescends voir l’hôtesse d’accueil qui s’excuse et me donne une chambre au 10e étage. L’ascenseur est transparent et on peut voir la ville défilée, vue sur la petite fête foraine installée à côté, grande roue, manège à sensation forte, patinoire éphémère. La chambre est très spacieuse, la baie vitrée immense, grande salle de bain, très grand lit, seul bémol, la baignoire, qui possède un pommeau de douche fixe, ce qui est embêtant quand on veut se doucher sans se mouiller les cheveux.

Je ne traîne pas trop, car ici à partir de 15h30, la luminosité décline rapidement et à 16h il commence déjà à faire nuit. Je prends un bus pour le jardin botanique, à dix minutes de route ou 30 minutes à pieds. Je suis un peu désarçonnée de découvrir que l’entrée est payante, 7,50£. La visite commence par des serres de plantes tropicales, bassin remplie de carpes énormes, plantes exotiques, je m’approche d’un buisson de plantes qui produit la cannelle quand un énorme rat qui sortait du buisson me frôle le pied, couine bruyamment et retourne se planquer. Je pense qu’il a eu autant peur que moi, mais perso je ne m’attarde pas et sort dans les jardins. Il fait toujours aussi beau, pas un nuage. Quelques beaux arbres remarquables, quelques érables qui ont encore leurs feuilles, dont un d’un rouge flamboyant, quelques bassins d’eau, des petits ponts, une volière…. pour l’hiver, le jardin botanique a installé des illuminations et des jeux de lumière, c’est assez sympa mais d’un autre coté, certains fils électriques bloquent le passage de certains endroits du jardin botanique, ce qui est dommage. Après ma balade retour au centre ville, je pars me balader dans le quartier atour de l’hôtel toujours sous un ciel parfaitement dégagé, Gas basin street, qui ressemble beaucoup au quartier de castlefied de Manchester: canaux, anciens entrepôts réhabilités et transformer en cafés, pubs, restaurants, ponts et passerelles pour relier les rives. C’est un peu moins vétuste et peut être mieux rénové que le quartier de Castlefied, c’est tout autant plaisant de s’y balader. Il y a un peu plus de gens, c’est aussi plus animé, mais nous sommes vendredi, veille de week end.

Je suis de retour vers 15h45 à l’hôtel pour une raison bien précise. En effet si j’ai choisi le hyatt regency c’est en partie parce que l’hôtel avait une piscine. La piscine valait plus que le coup, ce fut une bonne surprise. Pour une piscine d’hôtel, les dimensions sont pas mal, avec 16 mètres de long et une profondeur de 1m70. Il y a très peu de monde, je peux faire mes longueurs pour une petite demi heure sans gêner personne ni être gêner non plus. Comme en Islande, il y a deux saunas, un sec et un humide, un jacuzzi et un bassin d’eau froide à 12 degrés; après mes longueurs et un peu de barbotage, je passe dans le bassin d’eau froide puis sans le sauna sec dans lequel je me sens bien avant de revenir à la piscine pour quelques longueurs supplémentaires. Je suis parfaitement bien, apaisée et même régénérée. De retour dans ma chambre, nouveau souci, dans la douche il n’y a qu’un seule réglage possible pour l’eau, c’est bouillant. Impossible de me laver avec ça, je redescends à l’accueil, on m’envoie un technicien en cinq minutes et le problème est réglé. Je dîne le soir dans le quartier des canaux, chez Bistrot Pierre, un restaurant « français », enfin personnellement j’y suis allée car il proposait à la carte du poulet rôti frites et c’est exactement ce que j’avais envie. En entrée c’est houmous avec pain pita. Le poulet rôti est bon, dommage que les frites soient des frites surgelés. Avec une limonade en plus j’en ai pour 24£ ce qui reste raisonnable. Finalement, je ne suis pas fatiguée du tout, alors je me rends à la fête foraine juste à côté, puis je visite le village de noël, stands en bois, carrousel, concert avec musiciens et chanteur qui interprète de gros tubes que tout les badauds connaissent. C’est très festif, il y a une bonne ambiance et énormément de monde. Je me balade dans le centre ville piéton jusqu’à Primark qui reste ouvert jusqu’à 22h et j’en profite pour y faire un tour.

Samedi, je me réveille tôt, 7h et j’ai bien fait car j’apprends aux infos de la BBC 1 qu’aujourd’hui est un jour de grève nationale pour les chemins de fer. Je savais qu’il y avait une grève ce jour là mais je ne pensais pas que c’était nationale. Je recherche sur internet pour voir si mon train retour vers Londres est impacté, et effectivement, il n’y a quasi aucun train en circulation et depuis Birmingham c’est carrément zéro train. Je suis quand même un peu surpris de n’avoir reçu aucun mail pour prévenir de cette grève totale. Je cherche sur internet une alternative et après avoir regardé sur deux sites de bus qui affichent tous complets, je trouve une place sur le bus de 11h pour Londres avec Megabus. Évidemment c’est pas donné et surtout le temps de trajet est le double en bus, 1h30 en train pour 3h de bus, mais pas le choix, j’ai déjà beaucoup de chance d’avoir trouvé un billet de bus, car deux heures plus tard, vers 9h30, quand je retourne sur le site je découvre que tous les bus du jour sont complets. Bref c’est un peu soulagé que je me prépare pour prendre mon petit déjeuner. En effet, la veille, l’hôtesse d’accueil m’a indiqué que le petit déjeuner était offert pour compenser les désagréments de mon séjour. Je suis super contente, c’est pas grand chose mais pour une fois que j’ai une compensation, ça fait plaisir! et c’est un petit déjeuner assez exceptionnel. Il faut débourser 26£ (ou 21£ si on s’inscrit en avance la veille), et pour ce prix on a droit à un joli cadre. Bien installé, on me sert café puis on m’indique le buffet. Petit déjeuner à l’anglaise, haricot sauce tomate, tomates grillés, champignons grillés, charcuterie en tout genre, œufs brouillés ou œufs aux plats, rosties de pommes de terre. Il y a des tranches de pain de mie avec grille pain spéciale qui grille les tartines en 30 secondes. Des céréales diverses et variées, du lait entier, demi écrémé, des yaourts, un quatre quart maison, des biscuits, des barres de céréales maison, des fruits frais, mures, myrtilles, fraises, ananas frais, différents jus de fruits….évidemment j’en ai bien profiter, toast beurre, confitures, miel, café, jus de pommes, œufs brouillés, rosties, myrtilles, ananas…

A la base, le programme était de me balader une dernière fois tôt dans le centre ville avant de reprendre le train de 11h pour Londres. J’avais prévu de laisser ma valise en consigne à saint pancras ce qui m’aurait laisser entre 13h et 16h30 de libre pour aller me balader dans le centre de Londres avant de reprendre l’eurostar de 18h; mais avec la grève et le bus à la place du train, j’arrive à Londres à 15h et il me faut encore 15 minutes pour rejoindre saint pancras car le bus nous laisse à la gare de victoria. Les métros sont aussi touchés par la grève, alors en arrivant à saint pancras, je me rends à la billetterie pour voir s’il est possible de prendre un eurostar plus tôt. Je n’ai aucune raison de rester à Londres, vue l’heure à laquelle j’arrive et vue les métros impactés par la grève. Le prochain train est à 16h30 et je suis loin d’être la seule à faire la demande. Eurostar accepte sans problème ma demande car avec les grèves des transports ils sont bien plus indulgents. C’est donc avec 1h30 d’avance que je retourne en France. Cette dernière journée ne fut donc que transports et attente, dommage, me reste quand même le super petit déj offert le matin!

Personnellement j’ai beaucoup aimé ces deux villes et j’ai adoré ma balade dans le peak district, j’ai déjà prévu d’y retourner dès que possible pour faire d’autres balades. J’ai particulièrement apprécié mon séjour au Hyatt regency de Birmingham, j’ai de plus en plus envie quand je pars en voyage, d’inclure une pause détente de ce genre, piscine, spa ou autre et ce passage à la piscine et au sauna m’ont vraiment fait du bien. Un court séjour qui m’a vraiment changé les idées.

Islande le retour

J’ai tellement adoré mon séjour en Islande en mars dernier, que je n’avais qu’une envie y retourner et rapidement! bien sur j’ai laissé passer le printemps et l’été, surtout l’été qui reste une saison très prisée des touristes et avec des prix qui sont plus élevés. Je décide de repartir début septembre pour pouvoir encore profiter de journées assez longues avant que les journées raccourcissent trop. Je décide de partir une semaine et pour être honnête les prix ont pas mal évoluées depuis mon voyage en mars dernier, où je bénéficiais encore de l’effet covid et des restrictions aux frontières. La grosse différence de prix avec mars c’est le prix des hôtels qui ont augmenté. J’avais eu un très bon prix en mars, cette fois ci j’ai quand même payé plus cher.

vue depuis l’hotel, Reykajvik

Je pars donc début septembre avec Icelandair, le voyage se fait sans souci et à l’approche de l’aéroport je peux voir qu’il fait vraiment très beau sur Reykjavik. Un ciel parfaitement dégagé. Le temps de récupérer ma valise et de changer un peu d’euros contre des couronnes islandaises et je pars attendre mon bus. Sur la route qui mène à Reykjavik, j’ai droit à des paysages déjà impressionnants, des plaines lunaires recouvertes de mousse, avec les lumières du coucher du soleil. La mer prend la couleur du ciel, une sorte de bleu pale, c’est juste vraiment beau. Le temps d’arriver à mon hôtel il fait presque nuit.

Le lendemain, après le petit déjeuner à l’hôtel, je sors attendre le mini van qui doit me récupérer pour une excursion en groupe. Nous sommes 7 dans le mini van avec un guide, un couple anglais, un couple américain originaire de Floride et deux jeunes françaises, le but étant d’aller sur la péninsule de Reykjanes, au sud de Reykjavik. Notre guide surnommé Dooley nous raconte beaucoup son enfance dans les années 60, sa vie auprès de ses parents et grands parents, tous vivant sous le même toit. Premier court arrêt avec le lac de Kleifarvatn, un point de vue magnifique avant de continuer et faire un véritable arrêt à Seltun, un site géothermique. On prend le temps de parcourir le chemin qui traverse les différentes manifestations géothermiques, les bassins de boue qui bouillonnent, les eaux sulfurées qui frémissent, les fumerolles, les fumées, la terre qui prend une couleur rouille, orange, jaune, brun. On passe devant le volcan qui était en irruption quelques semaines plus tôt. Puis on se dirige vers le bord de mer et les falaises, à Brimketil. On déjeunera au village de Grindavik, au restaurant salthusid, restaurant dans lequel notre guide à ses habitudes. Je prend le poisson du jour, du cabillaud parfaitement cuisiné servi avec un peu de salade et des pommes de terres, simple et délicieux.

poisson du jour, salthusid

On se rend ensuite au « bridge between continents », une fissure entre les plaques eurasienne et nord-américaine, les deux plaques se séparant doucement laissant apparaître des fissures. C’est assez impressionnant, le paysage est lunaire et entre les deux rives, on peut descendre dans la fissure et marcher sur un sable noir très fin et sous le soleil c’est particulièrement beau je trouve. Un pont relie les deux plaques.

Reykjanes peninsula

Petit détour pour déposer deux d’entre nous au Blue lagoon. En effet avec cette excursion, on a la possibilité d’être déposé à l’aéroport de Keflavik, au blue lagoon ou bien sur revenir au centre ville. Je suis déposée à l’église Hallgrimur dans le centre ville et je redescend la rue principale pour faire quelques boutiques, je fais un détour pour admirer la sculpture en bord de mer, Sun voyager et je pars diner à Lamb street food, que j’avais déjà testé lors de mon précédent voyage. J’aime beaucoup les lieux, c’est spacieux, c’est lumineux et c’est délicieux.

bridge between continents

Le lendemain, il pleut. Je me rends le matin tôt en bus à Laugardalslaug, la piscine municipale la plus grande de Reykjavik. Comme pour toutes les piscines municipales d’Islande, il y a une procédure particulière à respecter. Dans les vestiaires il faut entièrement se déshabiller et se rendre avec sa serviette dans les douches collectives qui sont accolées aux vestiaires. Il faut entièrement se doucher avant d’enfiler son maillot et au retour, il faut entièrement se sécher dans la zone des douches avant de retourner aux vestiaires pour ne pas mettre de l’eau au sol. Cela peut paraître gênant quand on a pas l’habitude, mais personne ne fait attention à vous dans les vestiaires, personne ne vous regarde et vous ne regardez personne non plus. Je fais mon quotas de longueurs. La piscine, en plus d’un bassin olympique intérieur et extérieur, possède un bassin ludique avec toboggan pour les enfants, des bassins d’eau à 12 degrés et des bassins d’eau très chaude, ainsi qu’un sauna.

Sun voyager

Une fois sortie, je prends un bus différent pour aller à Hamraborg, à la frontière de Reykjavik. C’est une gare routière importante, de nombreux bus y passent. Pour ma part, il s’agit de se rendre au Sky lagoon que j’avais déjà fait en mars dernier et pour qui j’avais eu un gros coup de cœur. Il faut tout de même marcher 30 minutes pour arriver au sky lagoon. La structure extérieure est typique de l’architecture traditionnelle islandais avec les murs fait en « turf » (ou tourbe) utiliser comme isolant et avec le toit recouvert d’herbe. Le lagon d’eau chaude entourée de roches volcaniques noires, le grand bassin à débordement tout au bord de la mer avec vue sur l’océan, c’est juste magique. J’y reste un bon moment avant de me rendre dans les lieux dédiés aux « 7 steps ritual ». Il s’agit d’un passage dans un bassin d’eau froide à 12 degrés, puis on entre dans un sauna sec; avec une baie vitrée donnant directement sur la mer, c’est un lieu très apaisant. J’aime beaucoup ce que j’appelle le sauna « sec », je m’assois sur les bancs de bois face à la mer, le silence étant perturbé uniquement par le bruit de l’eau qui tombe sur les pierres brûlantes posées au milieux de la pièce. Je reste 10 minutes dans cette atmosphère chaude et sèche. On sort ensuite dehors, entre des parois de bois et de roches noires volcaniques. Une fausse pluie fine froide nous tombe dessus. On nous donne ensuite un produit de gommage à base de sel et d’huiles essentielles pour se frotter le corps avec avant d’entrer dans le sauna « humide ». Je n’aime pas trop ce genre de sauna remplie de vapeur, mais j’y reste au moins 5 minutes. Je sens des gouttes d’eau dégouliner partout et je sens que le produit de gommage s’active sous l’effet de la chaleur. Après une douche pour éliminer le reste de produit, c’est un retour dans le lagon. J’y reste un bon moment. Je suis arrivée le matin à l’ouverture vers 11h et quand j’en sors deux heures 30 plus tard, je remarque qu’il y a beaucoup plus de monde qu’à mon arrivée, donc je suis bien contente d’être venue aussi tôt.

street art Reykjavik

Après m’être changée je m’installe au café du sky lagoon pour manger un bagel de houmous, un café et une part de cake au citron. Mais le chemin retour se fait sous le déluge! je rentre à l’hôtel trempée. Pour dîner je pars au restaurant Kopar, dans le quartier du vieux port à 5 minutes de l’hôtel. Poisson du jour et dessert, tout est très bon, mais il vaut mieux y aller à l’heure du déjeuner, les prix sont plus intéressants qu’au dîner. Petite ballade digestive sous la pluie moins diluvienne, dans le quartier du parlement.

Le lendemain, je dis au revoir à Reykjavik pour me rendre à Akureyri, la capitale du nord, 2e plus grande agglomération du pays (4e ville du pays) et qui se trouve à 50 km du cercle polaire. Petit déjeuner à l’hôtel et départ vers 10h pour me rendre à l’aéroport de Reykjavik. Contrairement à l’aéroport international de Keflavik qui se situe à 45 minutes de route du centre ville, l’aéroport de Reykjavik se situe à 10 minutes de bus du centre ville. C’est de là que partent les vols intérieurs ainsi que des vols à destination du Groenland. Pour ce genre de vol, il n’est pas nécessaire d’arriver très en avance. 30 minutes avant le départ suffit si vous avez une valise à enregistrer et si vous n’avez rien à enregistrer, il vous suffit d’arriver 15 minutes avant le décollage. Ne voulant pas prendre de risque, j’arrive une heure à l’avance. L’avion à hélice est minuscule, il y a 36 sièges. C’est assez étrange de monter dans un avion aussi petit, ça m’était arrivée une fois lors de mon voyage en Nouvelle Zélande. Le vol dure seulement 40 minutes, on a à peine décoller qu’il faut déjà entamer la descente. L’avantage c’est qu’on ne vole pas haut et qu’on peut admirer les paysages. L’autre option pour se rendre à Akureyri, c’est le bus, mais il faut environ 7 heures de route et le prix du billet de bus n’est pas bien différent de l’avion.

Arrivée à Akureyri, je récupère ma valise. On est tellement peu de voyageurs qu’en 10 minutes tous le monde a déjà quitter l’aéroport. Je pensais prendre le bus n°5 sensé me ramener dans le centre de Akureyri, mais j’apprends d’un membre du personnel que le bus ne prend plus la peine d’aller jusqu’à l’aéroport depuis quelques temps, trop peu de gens le prenait. Il me propose de m’appeler un taxi. 17 euros pour 5 minutes de route, ça fait mal! sur le chemin, tout en parlant avec le chauffeur, je remarque, parallèle à la route une piste goudronnée bien lisse qui doit servir aux piétons et cyclistes. D’après google map, il faut environ 35 à 40 minutes de marche et je note mentalement de revenir à pied à l’aéroport lorsqu’il sera temps de rentrer.

A l’hôtel la chambre est agréable et devant chaque chambre, une citation d’un film est affichée, je trouve ça assez sympa. La déco est centrée autour du cinéma, affiches de film, projecteur… dans le lobby un écran géant diffuse des films en noir et blanc.

Je ressors pour visiter le centre ville, quelques boutiques, quelques resto. Je monte une pente raide afin d’aller au jardin botanique. Je déjeune d’abord au café du jardin, grosse tartine de houmous, un bol d’olives noires et une part de gâteau au chocolat. Le jardin botanique est vraiment très beau. Nous sommes début septembre, c’est déjà l’automne ici, les arbres ont pris les couleurs automnales et ont déjà commencés à perdre leurs feuilles qui jonchent le sol. Il y a encore énormément de fleurs aussi. Je continue de me balader au bord de la mer, Akureyri se situant au fond d’un des fjords les plus profonds d’Islande. Je termine au centre commercial à 15 minutes du centre ville, seul endroit qui possède un supermarché, afin de m’acheter de quoi grignoter pour la soirée.

jardin botanique Akureyri

Dimanche, j’ai prévu une excursion pour la journée. Le guide à bord d’un mini van, vient me récupérer. A bord un groupe de touristes anglais composé de deux couples et d’une dame, et un autre couple plus jeune dont je ne connais pas la nationalité. Le guide nous raconte un peu sa région, il est originaire d’Akureyri et il compare assez souvent sa ville à Reykjavik, la grande concurrente. Je lui poserais la question de savoir si cette rivalité est vraie et si elle peut se comparer à la rivalité Marseille/Paris et il me répondra oui mais que ça reste une rivalité « bon enfant »!

Dettifoss

Notre premier arrêt est la célèbre chute d’eau Godafoss, ou la chute des dieux. Elle est symboliquement importante car c’est le berceau du christianisme en Islande. Il pleut beaucoup à ce moment là, donc personne ne s’attarde plus que de raison et part s’abriter dans la voiture. 2e arrêt, le site de Dimmurborgir, dans la région du lac Myvatn. On peut se balader entre les colonnes de roches volcaniques aux formes étranges dû à l’érosion d’un lac de lave. Tout autour, des petits arbres et arbustes qui ont pris des couleurs automnales magnifiques entre jaune et orange. Il ne pleut plus et on peut donc profiter comme il faut des lieux. C’est vraiment très beau. Notre guide nous explique que la nasa est venu et vient encore lorsqu’il faut s’entraîner pour des simulations de missions sur la lune et mars.

Dimmurborgir

C’est surtout un lieu lié au folklore islandais. Gryla, mi ogre mi troll, qui aimait manger les enfants, y aurait vécu avec ces 13 fils et son chat géant. On raconte qu’elle mangeait les enfants à noël si ils ne lui offrait pas de nouveaux vêtements. Il s’agissait surtout de faire peur aux enfants pour les pousser à terminer leurs ouvrages de tricots et de coutures et les inciter à ne pas sortir seul en hiver, car de nombreux enfants disparaissaient. Les 13 fils de Gryla sont devenus les pères noël locaux. A l’origine ils étaient connus pour voler les réserves de nourritures et ils sont devenus avec le temps des pères noël, distribuant des cadeaux aux enfants sages ou des pommes de terres pourries aux enfants désobéissants.

Hverir

Je croise un mouton perdu dans les rochers, mais le guide nous explique que c’est interdit, qu’il a du s’éloigner de son pâturage et que le propriétaire risque une forte amande. On reprend la route pour aller vers la chute d’eau Dettifoss. C’est la chute d’eau la plus impressionnante que j’ai vu. La plupart des excursions au départ d’Akureyri propose les mêmes étapes en générale, mais la majorité se contente de Godafoss et c’est dommage! Après une marche sur 800 mètres, dans un décor lunaire fais de roches volcaniques noires, on arrive tout au bord de Dettifoss, la chute d’eau au débit le plus puissant d’Europe. C’est impressionnant à voir et à entendre. Et surtout on peut s’approcher au plus près. De là on peut repartir sur un autre sentier sur 600 mètres pour aller voir une autre cascade surnommée Selfoss, tout aussi sympa à voir.

fissure entre les plaque tectoniques

Pour finir on se rend d’abord sur le site de Grjotogja, une grotte souterraine qui a servit au tournage de certaines scènes de game of throne. Au cœur de la grotte il y a un lac souterrain naturellement chaud, qui servait de lieu de baignade avant qu’un séisme ne vienne perturber la température des lieux et rendent l’eau trop chaude pour s’y baigner. Je n’y descend pas, car le « chemin » est assez difficile pour descendre et aussi très très sombre. Je préfère grimper au dessus pour voir la crevasse énorme qui sépare encore une fois les plaques eurasienne et américaine et profiter de la vue. Autre arrêt, à Hvevir, un parc géothermique entouré de montagnes particulièrement impressionnantes. On peut y voir des énormes fumerolles, des bassins de boue bouillonnants…la végétation est fragile et met un temps important à repousser. Notre guide nous demandera de ne pas s’éloigner des sentiers balisés et ne manquera pas d’engueuler un groupe de touristes qui a préféré marcher en dehors des clous, piétinant la végétation.

Myvatn natural bath

Le dernier arrêt est facultatif. On se rend au Myvatn natural bath, une sorte de blue lagoon du nord, moins connu, moins fréquenté et moins grand mais dans lequel on peut se baigner dans les mêmes eaux bleues laiteuses dont les propriétés sont excellentes pour la peau. Le guide nous indique qu’il faut repartir dans 1h20 et nous ne sommes que très peu de personnes à décider de s’y rendre. Les autres s’installent dans le café des bains ou partent en promenade dans le coin. 1h20 c’est peu, mais heureusement, personne à la caisse, c’est très rapidement que je paye mon billet d’entrée et que je me change dans les vestiaires. Les bains sont vraiment sympas, deux bassins, un légèrement plus chaud que l’autre. On peut s’installer tout au bord et profiter de la vue sur les montagnes et les volcans. Je profite des lieux pendant 45 minutes avant de ressortir, me changer et partir au café pour goûter la spécialité locale, une tranche de pain de seigle cuit grâce à la chaleur géothermique de la région, avec une tranche de arctic char fumé, un poisson saumoné que l’on trouve beaucoup dans les lacs de l’arctique, délicieux!

Agneau à Rub 23

De retour à Akureyri, je trouve que les températures ont bien chuté depuis la veille. Je me rends au restaurant Rub 23 pour diner, vu que à part la tranche de pain je n’ai rien mangé de la journée. Filet d’agneau avec des légumes parfaitement cuisinés, une assiette de patates douces et une sorte de cheesecake cuit avec sorbet mandarine miel pour finir, très bon.

Le lendemain, mes plans ne sont pas respectés. Je devais normalement partir pour une heure de bus à Husavik, un petit village en bord de mer. L’intérêt premier était de tester les bains d’eau chaude Geosea, l’équivalent de Sky lagoon à Reykjavik. Mais après la déconvenue du bus à l’aéroport et le fait qu’officiellement il y a très peu de bus par jour, je préfère la jouer tranquille et ne pas trop bouger, et surtout ne pas regarder ma montre pour ne pas rater les bus. La veille en rentrant de l’excursion, le guide nous avait montrer un spa tout neuf (ouverture en mai dernier), le forest lagoon, bâti après la découverte d’une nouvelle source d’eau chaude lors de la construction d’un tunnel de 7 kilomètres sous la montagne. Après un petit déjeuner dans une boulangerie du centre ville et la visite de quelques boutiques, je me rends au forest lagoon, à la sortie de la ville. Il faut compter environ 35 minutes de marche, dont la majorité consiste à traverser le fjords dans sa largeur, le long d’une route. Il faut juste trouver le courage de traverser la route quelques mètres avant l’entrée du lagon mais il faut dire que la circulation n’a rien à voir avec celle de la région parisienne! et bien je ne regrette pas mon choix car ce fut magique, on devait être à peine 7 dans le lagon. Une fois douchée et changée je descends les marches dans le lagon d’eau chaude. Bassin à débordement, on peut s’installer sur des bancs sous l’eau afin d’être confortablement installé pour profiter de la vue, la mer et les montagnes enneigées. Il y a un autre bassin collé avec une eau plus chaude, entouré de verdure et une forêt de pins derrière, aux allures de forêt de princesse Mononoke. On peut d’ailleurs sentir l’odeur du pin partout dans le lagon. Il y a également le fameux puits d’eau froide à 12 degrés mais je ne m’y enfonce que jusqu’aux hanches et un sauna sec dans lequel je reste quelques minutes. Sans sortir du bassin on peut aller au bar commander à boire. Je me prends un verre de jus de pomme et je reste deux bonnes heures dedans. Faut dire que 5 minutes après mon arrivée le soleil est apparue par magie et d’un coup il fait super beau.

Forest lagoon, Akureyri

En sortant des bains, je découvre qu’on peut manger au café du lagon. Tranches de pain de seigle avec saumon fumé, œufs de limpe, oignons grillés, juste délicieux et finalement bien copieux. De retour au centre ville je pars me reposer à l’hôtel, petite sieste de 20 minutes devant hercule poirot, avant d’aller prendre un goûter au Kaffi llmur, cheesecake et café.

Le soir j’ai rendez vous devant l’hôtel principal de la ville pour une excursion. Je retrouve le groupe britannique avec qui je discute et le même guide que la veille. Le but est de se rendre dans la nature pour tenter d’observer les aurores boréales. Le niveau d’émission solaire n’est pas trop mal et le ciel est sensé être dégagé. Finalement au bout de deux heures 30 à lever la tête vers les étoiles dans un froid assez tenace, nous ne verrons pas plus que les constellations! et non pas d’aurores boréales. Le guide nous raconte des anecdotes et histoires pour passer le temps et passera de nombreux coups de fils pour savoir si des collègues ont plus de chances dans d’autres lieux peut être plus dégagés, mais rien, c’est comme ça.

Le lendemain c’est l’heure du départ, retour à Reykjavik. Mon vol est à 8h25 et comme je l’avais décidé en arrivant, je me rends à l’aéroport à pied. 40 minutes ça peut paraître long surtout avec les bagages mais ma valise glisse toute seule sur la piste qui longe le fjord. En regardant le soleil se lever je remarque des mouvements dans l’eau, une nageoire qui tapote la surface. Je pense à une baleine, car le guide de notre excursion nous avait dis qu’une baleine avait été vue dans le fjords la veille, mais je vois très vite qu’il s’agit d’un dauphin. Il est en compagnie d’un animal plus petit et plus pâle aussi, qui ne sortait pas aussi bien de l’eau, du coup je pense qu’il devait s’agir peut être d’un bébé dauphin. Je m’attarde un peu pour prendre des photos et regarder le spectacle. A l’aéroport, personne! un employé me regarde avec étonnement quand je m’approche de l’enregistrement des bagages et il m’enregistre ma valise. Je pense que je suis un peu trop en avance! il faut dire que pour les vols intérieurs, on enregistre les valises 30 minutes avant le départ. Le vol retour se passe dans le même petit avion qu’a l’aller, on peut admirer les paysages et en atterrissant à Reykjavik, on frôle les immeubles du centre ville, c’est assez impressionnant.

Je me rends à pieds à mon hôtel, 25 minutes de marche, puis je pars au salon de thé Sandholt, prendre un petit déjeuner. Il est déjà presque 11h, je me prend un macchiato, un croissant et même un petit sandwich houmous, carotte, salade verte, tomate, très bon, mais je suis surtout marquée par le macchiato, délicieux et le croissant, parfaitement feuilleté, parfaitement bien cuit, croustillant, beurré mais pas trop, c’est bien simple c’est un des meilleurs croissant que j’ai mangé de ma vie! après ça, je prend le bus pour me rendre au jardin botanique de la ville. Des fleurs de saison magnifiques et très variées, de beaux arbres, de jolis points d’eau et un café se situant dans une jolie serre avec bassin d’eau remplie de poissons rouges, au style japonisant, avec une terrasse extérieure entourée de pois de senteurs. Ça doit être très agréable de boire un café ou un thé ici, mais le café est je ne sais pour qu’elle raison, fermé, tant pis!

jardin botanique de Reykjavik

De retour au centre ville, je fais quelques boutiques puis retour hôtel. J’ai la chance d’avoir une chambre à l’avant dernier étage avec balcon et une vue entièrement dégagée. Je décide de faire une bonne sieste, je suis vraiment fatiguée par la journée! et encore hercule poirot à la télé pour me tenir compagnie pendant ma sieste. Je pars dîner tôt, j’hésite entre retourner à Lamb street food ou tester Momo ramen, spécialisé dans les ramen, mais bon je préfère m’assurer une place confortable pour manger mon dernier repas. Je fais un tour dans le vieux port en regardant le soleil se coucher doucement. La nuit est parfaitement clair, les derniers nuages ont tous disparus et je décide de tenter de repérer les aurores boréales. Hélas, je ferais choux blanc cette fois aussi! J’en avais vu lors de mon premier voyage, mais j’aurais aimé revivre ça une seconde fois. Le retour est rude, car comme la dernière fois, les deux seuls vols pour Paris c’est 7h40 et 7h45 (allez savoir pourquoi). Le mini bus que j’ai réservé vient me chercher à 3h30 et le bus pour l’aéroport qui part depuis la gare principal à 4h. Je petit déjeune d’un café et d’un délicieux cinnamon bun acheté la veille dans la célèbre boulangerie Bread and co. J’ai la chance de voyager avec aucun voisin de siège et je peux donc piquer un somme de quelques minutes.

Coucher de soleil sur Reykjavik

Second voyage en Islande et j’ai encore une fois adoré. Les islandais sont parfois un peu brusques mais toujours sympas, avec qui il est facile de parler. Je ne sais pas d’où ça vient, mais les islandais utilisent beaucoup les dattes et le houmous dans les plats présentés dans les resto. J’ai remarqué qu’il y avait bien plus de trottinettes électriques qu’en mars, est ce que c’est parce qu’il fait moins froid qu’en mars ou est ce que c’est un nouveau phénomène? J’ai aussi trouvé que les prix étaient un peu plus élevé qu’en mars dernier, notamment le prix des hôtels. J’ai adoré les différents spa que j’ai fait que ce soit le sky lagoon, le myvatn natural bath ou le forest lagoon, que j’ai vraiment apprécié en partie parce qu’il n’y avait vraiment pas grand monde! Les prix sont très raisonnables je trouve, 40€ l’entrée pour le Myvatn natural bath, 40€ également pour le forest lagoon, ce qui n’est pas cher quand on voit la qualité des prestations du forest lagoon et qu’on peut y passer la journée. Le sky lagoon est plus cher, 70€ environ, mais on a droit à des serviettes à volonté, à un soin gommage et à différents saunas. J’ai beaucoup aimé le nord et la région d’Akureyri, dont les paysages sont impressionnants peut être plus grand et sauvage que dans le sud! j’en ai encore appris pas mal avec les deux guides que j’ai eu lors de mes deux excursions.

Forest lagoon: https://www.forestlagoon.is/en

Myvatn natural bath: https://myvatnnaturebaths.is/

Sky lagoon: https://www.skylagoon.com/

Côté shopping, je n’ai donc pas ramené grand chose dans ma valise! un petit mug en solde, un aimant de frigo, un marque page aimanté, un petit sachet de tisane aux herbes locales et une petite bouteille de crème hydratante du sky lagoon, pour retrouver un peu du bien être qu’on ressent là bas. Un pays que j’aime énormément donc, j’espère y retourner encore!

Retour aux sources

Après deux étés sans me rendre en Écosse pour cause de covid, j’ai enfin pu renouer avec l’une de mes régions préférées au monde. Depuis 2012, je me rends en Écosse chaque été ou presque (2015 faisant exception, petite infidélité pour visiter le pays de galles).

D’habitude je me rends en écosse une seule semaine en juillet ou août. En 2020 j’avais prévu deux semaines de voyages en juin. J’ai décidé de garder l’itinéraire que j’avais prévu mais en juillet au lieu de juin. L’organisation ne fut pas de tout repos: chercher et trouver des bed and breakfast dans les différents villages sélectionnés, réservés trains, bus, excursions, chercher des bus locaux pour se rendre dans certains lieux reculés, vérifiés que les dits bus existent toujours et n’ont pas disparus pour cause de covid. Contacter certains hôtels et excursions pour lesquelles nous n’avions pas demandé de remboursement à la suite du covid mais accepté un voucher…Pour cette fois, j’ai laissé tomber l’enchaînement de trains que j’avais l’habitude de prendre pour me rendre en écosse et pour gagner du temps j’opte pour l’avion, transavia Paris-Edimbourg. Mais voilà trois semaines avant le départ, transavia annule notre vol, comme c’est le cas pour de nombreuses compagnies cet été. On se rabat en urgence sur un eurostar et sur un train pour Édimbourg au départ de Londres. Puis 2 semaines avant le départ, notre eurostar est annulé, on a heureusement la possibilité de réserver sur un autre train et on a la « chance » de trouver encore des places sur le train suivant. Le 15 juillet au matin, avec une amie, c’est direction gare du nord, pour découvrir une file d’attente énorme et un embouteillage dans les contrôles qui fait qu’on mettra plus d’une heure pour arriver dans la salle d’attente d’eurostar. Le train ne partira pas à l’heure pour permettre à tout ceux qui n’ont pas encore passer les contrôles de monter dans le train mais alors que le départ est sur le point de se faire, on nous annonce des gens sur les voies et l’intervention de la police, puis ensuite une longue attente pour avoir l’autorisation de démarrer. Bref, c’est avec 50 minutes de retard qu’on quitte paris, autant vous dire qu’entre le fait que notre train initial a été supprimé et que notre second train est parti quasiment avec une heure de retard, notre correspondance à Londres King cross est partie sans nous. Avec le justificatif d’eurostar pour prouver notre retard, on part à la recherche d’un agent de notre compagnie de train, car à king Cross, il y a plusieurs compagnies de train qui dessert Édimbourg et on ne peut donc pas monter dans le prochain train au hasard. Un membre du personnel très gentille nous accompagne et coup de chance un train part dans les 20 minutes. Il ne reste que très peu de places libres qui ne soient pas réservées et on s’y installent soulagées. Après 4h30 de route on arrive enfin à notre première destination.

A Édimbourg on a beau temps, température agréable, on prend le bus jusqu’à notre hôtel. Pour ce week end de juillet il y a un festival de musique traditionnelle et de musique pop rock au château d’Édimbourg, du coup il n’y a pas beaucoup d’hôtels dispo. J’ai pu obtenir une chambre dans cet hôtel grâce à mon voucher de 2020. L’inconvénient c’est qu’il faut prendre un bus pour 15/20 minutes. La chambre est moderne et très agréable et au rez de chaussée il ya un pub qui appartient à l’hôtel et qui offre aux clients une boisson gratuite. Le pub est désuet, plein de charme, l’atmosphère est très sympa j’ai beaucoup aimé. Après avoir fait une longue balade dans le centre historique d’Édimbourg, on passera la soirée au pub.

Le lendemain, on prend le petit déjeuner en face de l’hôtel, chez Soderberg, qui propose du bon café et de délicieux cinnamon bun. On repart pour la gare direction Inverness. Après 3h de train on dépose nos bagages dans notre bed and breakfast et direction le centre ville pour faire quelques boutiques souvenirs avant de dîner au restaurant Mustard seed, un resto que j’ai déjà testé plusieurs fois et que j’adore. Soupe à la tomate, saumon grillé avec salade de crabe et pomme de terre et de belles gambas délicieuses. En dessert panna cotta fruits rouges.

Le lendemain, direction la gare d’Inverness pour un tour bus avec Rabbies tour, une compagnie que j’avais déjà testé lors de mon voyage sur l’ile de Skye et que j’avais beaucoup apprécié. Cette fois ci, on se rend sur la cote ouest qui est difficilement visitable sans voiture. Le tour bus se fait dans un petit van avec environ une dizaines d’autres touristes. Après avoir longé le Loch Ness, on passe devant Urqhuart castle, puis 1er arrêt à Eilean donan castle. J’ai déjà visité le château il y a quelques années, très intéressante visite, je recommande. On se contente seulement de l’admirer de l’extérieur et de faire la boutique souvenir.

Prochaine étape, c’est l’Applecross, une route en épingle qui grimpe dans les montagnes et que j’ai toujours eu envie de faire. Le temps est assez maussade, ce qui nous va très bien quand on sait qu’à Paris c’est la canicule et qu’il fait bien 40 degrés. La route est étroite et grimpe. Après de nombreux virages et tournants on arrive au sommet. On se balade dans un épais brouillard, on marche littéralement dans les nuages. On redescend la cote et de retour en bas on s’arrête dans le petit village de Shieldaig dans lequel on fait une ballade au bord de l’eau et où on s’arrête pour s’acheter de quoi manger. On s’arrête déjeuner toujours au bord de l’eau dans un autre village avant de faire un arrêt au départ d’un chemin de randonnée pour voir de près un cerf. On comprend vite que ce dernier a l’habitude de voir les touristes, il est calme et pas du tout craintif. Notre guide lui donne une pomme qu’il mange bien volontiers, les autres touristes se mettent en scène autour du cerf pour se prendre en photo. Personnellement je prend en photo le cerf mais je ne l’approche pas, ça me dérange un peu, surtout qu’une affiche demande aux randonneurs de ne pas nourrir les cerfs. Dernière étape, le loch torridon, au bord duquel on fera une petite pause avant de revenir à Inverness vers 18h. Personnellement j’ai préféré le tour que j’avais fait sur l’ile de Skye car à chaque étape on nous laissait vraiment le temps de profiter des lieux et paysages. J’ai beaucoup aimé la route de l’Applecross et notre pause au sommet, c’était magnifique, mais un peu déçu du temps passé au loch Torrindon, un peu rapide et aucune possibilité de faire une balade. Pour le soir, on dîne au Walrus and the corkcrew, un bar qui sert des plateaux de fromages. Le pain est bon mais les fromages ne m’ont pas particulièrement marqué! une sorte de camembert tellement fort qu’il m’a écœuré, quelques fromages à pâtes dures qui m’ont paru un peu fade. Le cheddar relève le niveau et les olives que j’ai commandé en plus étaient très bonnes. On fini la soirée avec un glace au glacier du coin, Miels.

Le lendemain on quitte Inverness pour Fort William en bus. Deux heures de routes qui longent en grande partie le loch Ness. On part déposer nos valises dans notre bed and breakfast qui se situe dans les hauteurs de la ville. La maison est très jolie et nos hôtes sont accueillants et sympathiques, René et Connie, originaires de Hollande et qui pour rien au monde ne quitteraient l’écosse. Notre chambre est très grande avec une vue magnifique sur le loch Linnhe, ça valait le coup de grimper les pentes raides avec nos valises. On ne s’attarde pas, direction le centre ville pour manger un fish and chips au pub du coin avant de prendre place dans le jacobite steam train plus connu comme étant le train harry potter, le fameux poudlard express qui emmène les élèves à Poudlard. J’avais déjà fait le voyage une fois et j’avais trouvé ça magique. Cette fois ci le temps est beau, ensoleillé, rien à voir avec mon premier voyage. Les paysages sont très beaux depuis le train et on passe par le célèbre Glenfinnan viaduc. Le terminus est Mallaig, une ville cotière. J’avais bien envie de manger une pizza sur le port, une petite cahute dans laquelle j’avais manger une délicieuse pizza lors d’un de mes séjours, mais hélas elle n’ouvre que le soir…On s’installe sur la terrasse d’un café dans lequel on commande carrot cake, walnut and coffee cake et limonade à la rose, on profite de la vue avant de reprendre le train. A l’aller comme au retour on discute voyages avec un couple vraiment sympa et intéressant originaire de Seattle.

Mardi matin, je décide de me lever aux aurores et à 7h je sors doucement de la chambre et je me rends à la piscine municipale qui ouvre à 7h15. J’ai du mal à me passer de mes séances de natation. A cette heure-ci il n’y a pas grand monde, j’ai ma ligne rien que pour moi. Je fais 30 minutes de nage et je barbote un peu avant de retourner à l’hôtel prendre un bain et être prête pour l’heure du petit déjeuner. Un bus nous dépose en 25 minutes au village de Glencoe, départ d’une randonnée pour se rendre au Loch Achtriochtrian. On suit un chemin dans la forêt, entre flanc de montagne et fleuve, il fait très beau aujourd’hui et surtout assez chaud, la canicule qui frappe Paris frappe aussi le Royaume uni. Je sais qu’à Londres les températures se rapprochent de celles de Paris et dans les highlands on atteint les 27. A Paris, 27 degré représente la fraicheur en cette période de canicule, et bien en Écosse c’est synonyme de canicule et dans les gares ont peut voir des alertes concernant les dangers de la chaleur! Après 1h30 de marche on fait une pause au Claigchaig inn, seul point de nourriture et de boisson dans le coin. On prend des boissons fraiches pour se poser un peu et on repart jusqu’au loch avant de repartir à notre point de départ pour déjeuner d’un panini au glencoe café. De retour à Fort William, on se balade au bord du loch Linnhe, on fait quelques boutiques et on part diner au Geographer, filet de poisson, petits légumes et en dessert un Eton mess, un dessert à base de chantilly, de meringue et de fraises fraiches.

Mercredi, dernier jour à Fort William. On se décide pour les steall falls. Pour s’y rendre le bus 42 nous dépose à environ 40 minutes à pied du début de la randonnée qui dure environ 1h aller 1h retour pour atteindre les steall falls. Je m’y étais déjà rendue il y a quelques années, mais je m’étais contentée de me balader jusqu’au début de la randonnée avant de faire demi tour. J’étais seule, il n’y avait pas beaucoup de monde et mon téléphone ne captait aucun réseau téléphonique en cas de problème sans compter la pancarte indiquant que passer ce point, des randonneurs on trouvé la mort. Bref, nos hôtes nous racontent quand même qu’effectivement il y a eu des accidents et qu’une personne avait disparue. Mais à deux ça va mieux et surtout il y a beaucoup plus de visiteurs que lors de ma première visite. Alors c’est sur qu’avec mon équilibre moribond, surtout dans les pentes descendantes, j’ai du parfois ralentir à la vitesse d’un escargot sur certains passages, mais finalement je suis arrivée à destination. J’ai beaucoup aimé la vue, le coin est magnifique et il y a une sorte de sérénité dans l’atmosphère, un calme reposant. On se dépêche quand même sur le chemin du retour, car le bus pour nous ramener en centre ville ne passe qu’une fois par heure. Nous arrivons tout juste pour le bus de 14h, on a le temps de discuter un peu avec le chauffeur avant de repartir pour Fort William et on déjeunera dans un café végétarien, le Wildcat, wrap lentille curry avec une délicieuse part de carrot cake. On finit par se balader dans la ville avant de rentrer.

Jeudi matin c’est le départ pour Oban, on quitte nos hôtes avec qui on a pas mal discuter durant notre séjour. On a droit à quelques anecdotes comme ce couple de japonais qui n’avait pas de valises et qui achetaient et jetaient les choses en fonction de ce dont ils avaient besoin, ou ce couple américain qui pensais que Jesus Christ avait pris son dernier repas dans la région et leur chauffeur de taxi qui décide de les emmener sur les soi disant lieux, un restaurant de fish and chips. Le bus met environ 1h30 pour arriver dans cette ville cotière que je connais bien, j’y suis venue deux fois par le passé. Après avoir déposé nos valises dans notre bed and breafast qui se trouve encore une fois au sommet d’une colline abrupte, on part au oban chocolate factory, un salon de thé spécialisé dans le chocolat. J’y avais déjà été et adoré, notamment leurs gaufres maison mais hélas, le covid étant passé par là je suppose, les lieux ne servent plus de gaufres mais seulement quelques pâtisseries, des glaces et des chocolats chauds. Je prendrais un milk shake et un thé au jasmin. Après avoir fait un peu de shopping dans la rue principale d’Oban, on se rend au Waterfront fishouse restaurant spécialisé dans le poisson situé sur le port. On est bien installé au bord de la fenêtre. Filet de lieu noir sauce soja et kimchi en entrée, saumon avec purée de pommes de terre et petits légumes et panna cotta en dessert. Une très bonne adresse.

Vendredi on se lève tôt car nous partons en excursion pour la journée sur les hébrides intérieures, l’ile de Mull et l’ile de Iona. Le ferry part à 9h50 pour 45 minutes de traversée et je suis contente de prendre la mer et respirer l’air du large. A Mull, un bus nous emmène jusqu’à Fionnphort pour prendre un petit ferry pour 10 minutes pour Iona. L’ile est le berceau du christianisme en Écosse, on peut y voir une très vieille abbaye que j’avais visité il y a quelques années. On peut faire de jolies balades sur l’unique route de l’ile où seules les voitures des habitants permanents on le droit de circuler. Deux gros hôtels, des fermes, la maison des MacLeod et beaucoup beaucoup de moutons. Au bout de la route, un chemin d’herbe nous emmène sur deux plages de sable blanc avec une mer turquoise mais trop froide, pour y tremper pas plus que les pieds! on fait une pause à l’hôtel Argyll pour déjeuner sur le pouces de petits tapas avant d’aller jusque sur la plage et de revenir à temps pour le ferry de retour. Si à l’aller je m’étais contenté de m’assoir tranquillement sur le pont, je décide cette fois-ci de monter sur le toit afin de prendre vraiment l’air. J’apercevrais au loin un dauphin sortir de l’eau. Le soir on décide de diner au pub Cuan Mor, on devra cependant attendre 45 minutes au bar avant d’avoir une table. On mange le plat du vendredi, le fish and chips bien sur, délicieux.

Samedi, il est temps de quitter Oban mais pas avant d’avoir passer la matinée à se balader dans son centre et à déjeuner à EE USK, un restaurant surtout spécialisé dans le poisson et crustacé qui se trouve tout au bord de l’eau. Truite fumée en entrée, filet de bar avec poireau et purée de pommes de terre. C’est le train qui nous dépose à Crianlarich dans les Trossachs. Crianlarich est un tout petit village perdu entre les montagnes couvertes d’arbres. Il n’y a qu’un hôtel, une petite supérette et un pub bien sur. Notre b&b est très mignon, notre chambre donne sur un jolie jardin et nos hôtes sont très chaleureux et accueillants. On a tout juste le temps d’aller à l’hôtel du coin qui possède un restaurant pour aller diner, car en écosse et en particulier dans les tout petits villages, les restaurants ferment tôt.

Le lendemain cependant il pleut des cordes! mon amie n’a qu’une envie c’est dormir, alors après le petit déjeuner je me lance à la découvert du coin, sous mon ciré et une cape de pluie. Je me rends d’abord à la gare, peut être que je peux monter dans un train pour Tyndrum une ville voisine que je pense être un peu plus conséquente que Crianlarich mais le prochain train n’est pas avant 3 bonnes heures. Je me balade donc dans le coin, je trouve une balade à faire qui grimpe dans la montagne et dans la forêt. On déjeunera au pub d’un burger au poulet et le soir à l’hôtel de linguine au scampi. Journée plutôt reposante donc. Lundi par contre, direction la gare le matin pour nous rendre à Bridge of orchy, à 30 minutes en train pour débuter une randonnée sur la west highland way. On grimpe dans la montagne et à travers les arbres. Petits ruisseaux, étendues d’herbes vertes gorgées d’eau, la vue se dégage et on a droit à un panorama sur la région, juste magnifique. Après environ une heure de marche, on arrive à un point culminant avec une vue sublime sur 360 degrés mais je commence à me demander comment faire pour la suite car la west highland way est une route droite sur plusieurs centaines de kilomètres et notre but est de revenir sur bridge of orchy. Je demande le chemin à une jeune femme seule qui arrive au sommet et qui regarde dans son guide pour nous indiquer qu’en redescendant la cote, on arrive à un croisement de route qui nous permettra de revenir sur notre point de départ, en longeant la rivière. Ce fut une très belle balade, la partie grimpette dans la montagne jusqu’au sommet s’est faite sous les nuages et avec un vent rafraichissant, tandis que la route retour sur notre point de départ se fait sous un beau soleil. On déjeune à l’hôtel Bridge of orchy d’un sandwich au saumon fumé avant de rentrer en bus sur Crianlarich.

Le lendemain on dit au revoir à nos charmants hôtes et on reprend le train. A la gare on tombe sur un carnet abandonné. Un homme de Nouvelle Zélande qui raconte son voyage au quotidien depuis le mois de mai. On essaye de voir s’il n’y a pas d’adresse ou de nom mais finalement son propriétaire reviendra sur ses pas et sera très très soulagé de retrouver son carnet de note. Au départ nous avions réservé un b&b à Callander, un petit village à l’est de Crianlarich, mais la veille nous avons reçu un mail des propriétaires nous indiquant qu’ils étaient obligés d’annuler car le personnel était positif au covid. On a bien chercher d’autres b&b dans le coin mais tout semble complet sans surprise, alors on réserve en urgence une chambre sur Glasgow pour les deux prochaines nuits. Je suis un peu déçue de quitter la campagne et la nature pour me rendre dans une grande ville, mais pas le choix. Au moins on a eu beau temps à Glasgow et j’apprécie beaucoup cette ville. Et Glasgow reste très intéressante pour se loger, les hôtels ne sont pas cher du tout. On se balade dans le centre, on fait surtout pas mal de shopping à TK MAX où on fait de supers affaires et à Waterstones ou j’achète un puzzle centrée sur l’univers d’Agatha Christie. On se balade dans Merchant city et au bord du fleuve aussi.

Dernier jour avant notre retour, on retourne sur Edimbourg. On se balade dans le centre, sur canongate et Victoria road et on se rend à Holyrood palace pour visiter la demeure royale. Nous logeons de nouveau dans le même hôtel que lors de notre première nuit, nous passons la soirée au pub. le 15è et dernier jour, c’est le retour, il est temps de rentrer en France. Le train qui nous ramène à Londres longe la côte et permet de voir de jolies paysages. Le retour se fera sans accroc!

J’ai été ravi de ce séjour, j’étais très contente de prendre le temps d’y passer 15 jours. Il y a beaucoup de choses faites ou vues que j’avais déjà fait par le passé, mais j’étais contente de retrouver certains lieux. Et bien sur j’ai été ravi des nouveaux lieux que j’ai pu découvrir. J’ai adoré la vue sur les Stealls falls que l’on a au bout de la randonnée, la balade jusqu’au loch Achtriochtrian et j’ai particulièrement aimé la balade à Bridge of orchy. Les Écossais sont toujours aussi sympas et chaleureux, gentils et accueillants et j’ai rencontré pas mal de personnes intéressantes. Et puis en Écosse on mange quand même bien la plupart du temps en particulier les plats de poissons.

Pour ce voyage qui consiste en une boucle Edimbourg-Edimbourg, pour ceux que ça intéresse voici mon itinéraire:

Édimbourg – Inverness – Fort William – Mallaig – Steall falls – loch Actriochtrian et Glencoe – Oban – Mull – Iona – Crianlarich – Bridge of orchy – Glasgow – Édimbourg.

Bien sur, se déplacer en voiture c’est bien pratique en Écosse et représente un gain de temps et de liberté dans son voyage, mais la grande majorité de l’écosse est quand même très bien desservi par les transports en commun, bus et train.

  • Pour réserver vos billets de train en Écosse, le mieux est de se rendre sur ce site officiel:

uk railway: https://www.nationalrail.co.uk/

  • Pour se renseigner sur les bus en écosse et pour réserver:

city links: https://www.citylink.co.uk/

  • pour les bus locaux (trajets courts) en écosse (en générale pas besoin de réserver) et connaitre les horaires de passages:

https://bustimes.org/regions/S

  • Pour réserver des bed and breakfast vous pouvez utiliser google map et rechercher les bed and breakfast. La recherche peut paraitre un peu fastidieuse mais en générale je recherche les bed and breakfast dans la zone géographique qui me convient, au plus proche des gares ou stations de bus si comme moi vous voyagez sans voiture, et ensuite se rendre directement sur le site du b&b et les contacter par mail pour leur demander la disponibilité et les tarifs, c’est souvent plus intéressants pour les prix et même les disponibilités, que de passer par des sites centralisés. Sachez également qu’il n’y a que peu d’hôtels en écosse, excepté Glasgow et Edimbourg, et que le peu d’hôtels existants sont souvent moyens et plus cher que les bed and breakfast. Je ne suis a ce jour jamais tombée sur un b&b médiocre, sale ou peu accueillant.
  • Si comme moi vous n’avez pas de voiture, pratiquement toute l’écosse est accessible en bus ou train. Il n’y a que la région du nord ouest qui est mal desservis par les transports en commun, il n’y a pas ou peu de bus qui ne passe pas forcément tous les jours. Pour savoir comment se déplacer d’une village à un autre, ou comment se déplacer pour se rapprocher d’un site naturel ou d’un début de randonnée, vous pouvez utiliser ce site qui m’a souvent rendu service:

https://www.rome2rio.com/fr/

il est étonnamment à jour et vous propose toujours les transports en commun s’ils existent. Je vérifie toujours par la suite auprès des sites officielles de bus ou de train et ce site ne se trompe jamais et reste actualisé.

  • En écosse on mange quand même très bien, voici quelques adresses qui m’ont beaucoup plut:

Inverness: Mustard seed pour manger des plats locaux avec des légumes et autres produits de saison pour des prix très corrects.

Fort William: The geographer il y a de tout au geographer, du burger au poisson en passant par le plat de pâtes.

Fort William: wildcat pour manger sur le pouce seulement, les lieux ferment à 17h et il ne propose que des plats végétariens. Pâtisseries excellentes.

Mallaig: crannog pizzeria si vous avez la chance de passer par Mallaig et que la pizzeria est ouverte alors profitez-en , les pizza cuites au four à bois en 2 minutes sont excellentes.

Mallaig: the tea garden très grande terrasse, un endroit très agréable pour manger ou boire avec une jolie vue sur le port. Pâtisseries très bonnes.

Oban: Waterfront fishouse restaurant qui se situe en plein dans le port de Oban, on y sert de très bons plats de poissons ou crustacés. Réserver à l’avance (le matin pour le soir même suffit parfois) ou venez à l’ouverture (12h pile pour le déjeuner ou 17h30 en début de service le soir) si vous voulez une table.

Oban: EE USK situé sur la place de la ville tout au bord de l’eau, la vue avec ces grandes baies vitrées est superbe. on y mange des poissons frais du jour ou des crustacés , c’est très bon mais un peu plus cher que le waterfront fishouse.

Oban: Cuan Mor, un pub classique mais qui a le mérite d’avoir une très grande salle. Malgré tout le soir, difficile d’avoir une table tout de suite mais avec un peu de patience on finit par être installé. C’est beaucoup moins cher que les resto classiques et les plats sont plus simples mais ça reste très bon aussi.

Glencoe: Glencoe café tout petit café avec un extérieur sympa, on peut y manger à tout heure (mais ferme à 17h), des sandwichs, paninis, soupes et quelques cakes. ça dépanne bien quand on revient de randonnée.

Ile de Iona: Argyll hotel un des rares hôtel sur l’ile. Si vous passez par Iona et que vous avez un creux, cet hôtel propose des plats simples ou des sandwich frais. C’est bon pas trop cher et avec une jolie vue sur la mer.

Crianlarich: l’hotel best western le restaurant de l’hôtel propose des plats copieux et pas mal du tout, en particulier les linguine aux scampis.

Crianlarich: the rod and reel seul pub du village, on y mange à tout heure et j’y ai mangé un très bon burger au poulet et l’accueil est simple et sympathique.

England enfin!

Après 2 ans et demi sans mettre les pieds en Angleterre à cause du covid, j’ai enfin pu me rendre à Londres! ça fait tellement plaisir de revoir cette ville que j’adore et que je connais si bien que j’ai l’impression de rentrer chez moi!

Pour ces retrouvailles, je reste 3 jours et 2 nuits. Je prends l’eurostar de 9h du matin un jeudi et c’est la première fois depuis le brexit aussi. Rien ne change en fait, si ce n’est qu’au lieu de présenter sa carte d’identité je présente mon passeport. Depuis la fin des restrictions, le nombre d’eurostar quotidien n’a pas retrouvé son plein niveau. Il n’y a pas autant d’eurostar qu’avant. D’ailleurs la salle d’attente si elle est bien remplie, ne l’est pas autant qu’avant. Après 2h20 de route, j’arrive à Saint Pancras et là aussi rien à changer si ce n’est une quasi haie d’honneur de douaniers qui nous attendent. Une fois ma oyster card rechargée je prend le métro et comme me l’avait dit une de mes amies, quasiment personne ne porte de masque dans les transports. Ça ne me gêne pas énormément, car je ne me sens pas autant oppressée que dans le métro parisien, mais personnellement je porterais mon masque dans les métros et bus pendant mon séjour.

Il n’est que 11h quand j’arrive à l’hôtel et ma chambre n’étant pas prête je me décharge au moins de ma valise pour repartir légère. Je loge dans le quartier de Aldgate, j’ai le choix entre plusieurs lignes de métro et je me rends d’abord à Westminster. Je passe devant Big Ben dont les travaux sont presque finis et je traverse le pont pour me rendre de l’autre côté de la Tamise. Sur le mur d’enceinte de l’hôpital St Thomas, juste derrière moi, il y a des milliers de petits cœurs roses dessinés en hommage aux victimes du covid 19.

Je repars vers la gauche pour commencer la Queen walk. J’avais déjà parcouru cette route piétonne qui longe la Tamise de Westminter jusqu’à Borough market, il y a quelques années, mais c’était par une très belle et très froide journée d’hiver. Aujourd’hui les arbres sont en feuille, il fait très beau avec des températures agréables. Je passe devant l’aquarium, the london eye, city hall, blackfriars bridge, millenium bridge, on a une belle vue sur St Paul…Il y a énormément de food truck, de petits resto, on y trouve burgers, poissons grillés, grillades, sandwichs, hot dog, salades, boissons, toutes les cuisines tout les styles et de grandes tables en plein air pour manger sur le pouce. Beaucoup de travailleurs en pause déjeuner, des groupes de lycéens en uniformes, des touristes et des badauds.

Je passe devant un skate park avec des skateurs qui s’entraînent sous le regard des promeneurs, je passe également devant une cérémonie de remise de diplômes. Des jeunes gens en longues robes noirs qui recouvrent des costumes chics ou des robes de cocktail, tous dehors à boire une coupe de champagne, à se prendre en photo avec parents et grands parents tous avec le regard rempli de fierté…Je reprends ma route et m’arrête au borough market. Il y a énormément de monde et je recherche dans le marché un vendeur de miel chez qui j’avais acheté des produits que j’avais beaucoup aimé et il existe toujours pour mon grand plaisir.

Queen’s walk

De retour dans le métro, je pars du coté de Leicester square pour manger chez Robata, un resto coréen, délicieux, avant de me rendre à Victoria à la chestnut bakery, pour prendre un carrot cake et un café. Petite pause à mon hôtel pour me reposer et puis je décide de me rendre à Canary wharf en bateau. Mais en arrivant à tower hill pier, un employé m’indique que je peux payer par CB directement à la borne avant d’embarquer, sauf que ça ne fonctionne pas, ma CB ne doit pas être compatible. Bref, je rate le bateau sous les désolés sincères de l’employé, mais rien n’est bien grave je prend le métro aérien DLR, qui slalome entre les gratte ciel jusqu’à Canary wharf. J’aime bien me balader dans ce quartier, je croise énormément de costumes cravates et tailleurs pro tous amassés dans des pubs et aux abords des pubs à boire des verres. Il est 18h c’est la sortie des bureaux. Je ne sais pas comment ça se passe en Angleterre mais à voir la foule je me dis que le télétravail n’est plus si développé, ou alors le télétravail se concentre peut être plus sur les vendredis et le jeudi soir est devenu le nouveau vendredi soir.

Carrot cake – Chestnut bakery
Canary wharf un jeudi soir

Je me fraye un chemin le long des canaux et je finis ma course sur le Westferry circus pour admirer la vue avant de descendre sur le canary wharf pier, bien déterminée à prendre le bateau aujourd’hui. Il n’y a quasiment personne et une très gentille employée de la compagnie de bateau me renseigne pour acheter un billet avant d’embarquer. C’est un uber boat qui me ramène à tower hill. Je suis une des rares passagères, le temps qui était devenu nuageux dans l’après midi, s’éclaircit pour laisser place à un beau coucher du soleil, on passe sous tower bridge, une balade très sympa à faire, j’ai adoré le calme. A mon retour je recroise l’employé qui était désolé, surpris de me voir descendre du bateau, à qui j’explique mon parcours!

Tour en bateau de Canary wharf à Tower pier
Tower of London

Vendredi matin, je sors tôt et part pour tottenham court road faire un peu de shopping. Je pense surtout à Primark, mais honnêtement je ne trouve rien d’intéressant à acheter si ce n’est quelques petits trucs basiques, quelques accessoires. Je n’ai pas le courage de faire d’autres boutiques à Oxford street, je me balade d’abord à Neal’s yard, puis je vais à Covent garden. Il y a deux boutiques que j’aime bien faire à covent garden, TK Max, un magasin qui vend les invendus et autres fins de collections de marques à des prix très avantageux, j’en ressors avec un joli pull d’une marque que j’aime bien pour pas cher, puis la boutique du musée des transports londonien. J’aime beaucoup leur boutique, j’ai souvent acheté des choses sympa chez eux. Je m’achète une jolie reproduction d’affiche vintage du métro et un puzzle du plan de Londres avec les sites les plus connus. Je fais une pause dans le café de la boutique pour y boire un expresso. Je passe par hasard devant une des adresses que j’avais repéré, connus pour ces cinnamon buns, Buns from home et c’est délicieux! Je me rends ensuite pas très loin de là pour une pause dej dans un resto calme pour y manger un fish and chips, avant de me débarrasser de mes courses à l’hôtel et m’alléger un peu.

autour de Covent garden
Neal’s yard
Cutty sark
Greenwich pier

L’après-midi, je reprends le métro DLR pour me rendre à Greenwich plus précisément Cutty sark. Cette après-midi il fait encore beau, soleil, quelques rares nuages de beau temps. Je me rends à la Queen house qui se trouve juste à coté du musée de la marine, juste en face de l’observatoire royale. Si vous avez l’occasion de vous rendre à Greenwich, je vous conseille la visite de l’observatoire, c’est une visite qui m’avait beaucoup plut, mais je vous conseille également le musée de la marine, je l’avais visité il y a quelques années j’avais adoré et il a l’avantage d’être gratuit.

Observatoire royal
Greenwich

La queen house est sympa à faire, quelques portraits intéressants de la reine Elisabeth 1ère en particulier et le célèbre tulip staircase. Une fois sortie, je profite un peu des lieux extérieurs avant de retourner par bateau. Cette fois ci, ce n’est pas uber boat comme hier, c’est une autre compagnie, j’avoue ne pas trop comprendre leur système mais les prix sont quasi identiques. Cependant en achetant mon ticket pour revenir à Tower hill je découvre qu’ils soldent les prix des billets à – 50% et j’en profite. Par contre, c’est peut être parce qu’il fait très beau, mais il y a beaucoup plus de monde que la veille. Et au lieux d’un bateau uber qui fonctionne un peu comme un taxi, c’est plutôt un bateau de touriste, avec ses annonces pour expliquer ce qu’on voit depuis le bateau et une vitesse beaucoup plus lente.

Queen’s house – tulip staircase

De retour à tower hill, je me dis que j’ai encore le temps, qu’il fait encore bien jour et que je peux pousser jusqu’à brick lane, mais alors que je marche depuis 10 minutes, un énorme coup de pompe me frappe avec un mal à la tête, je décide plutôt de rentrer et me reposer, laissant les londoniens allez fêter le vendredi soir.

The shard
Queen’s Mary rose garden – Regent park

Samedi, c’est bien reposé que je me lève mais c’est aussi mon dernier jour. Mon train n’est qu’à 16h30, j’ai le temps de profiter un peu de la journée. Je me lève tôt et pars à Regent park plus précisément dans la roseraie de la reine en plein cœur du parc. J’aime beaucoup cet endroit, c’est toujours paisible et calme. Comme on est au mois de mai, pas mal de roses sont déjà sorties mais pas toutes. Certaines sentent très bons, je me balade entre les rosiers, je croise quelques rouges gorge et écureuils, je me balade dans le jardin japonais avec ses petits ponts de bois entourés de glycine, je m’installe sur un banc pour manger l’un des cinnamon buns acheté la veille.

Granary square

Puis je reprends le bus pour Saint Pancras et aller me balader dans le nouveau quartier derrière la gare, vers Granary square. J’aime beaucoup ce coin, je me balade un peu le long des canaux, je passe le pont pour aller voir la terrasse d’un café face à un canal, puis je repars direction l’hôtel pour faire le check out et déposer ma valise à l’accueil. Je pars me balader dans la city, Leadenhall market, les grattes ciel qui se mélangent aux quelques bâtiments très anciens qui restent encore debout, le bruit des nombreux travaux d’envergures. Je me rends au Garden at 120. J’avais déjà été plusieurs fois au sky garden, une terrasse immense au sommet d’un gratte ciel. Ici, c’est un immeuble beaucoup moins haut mais aussi beaucoup moins pris d’assaut par la foule et la vue est tout aussi impressionnante. Au 15e étage une terrasse à ciel ouvert, un jardin, quelques fleurs, de la verdure et une vue à 360 degrés, St Paul, Canary Wharf, london eye, la city, tower bridge…

Gardent at the 120
La city

Je me balade dans la City entre les building, je pousse jusqu’à the royal exchange. Je ferais un dernier tour à covent garden pour racheter des cinnamon buns frais, puis direction St Pancras après avoir récupéré ma valise. Les contrôles sont assez rapides, la salle d’attente est loin d’être pleine et j’aurais même les deux sièges de libre rien que pour moi dans le train. Il y avait quand même beaucoup de monde dans les rues de Londres mais les eurostar sont moins nombreux au quotidien et les trains beaucoup moins bondés qu’avant le covid, je ne sais pas si c’est à cause de l’épidémie ou si c’est le Brexit qui a refroidi les français…

Leadenhall market

J’étais vraiment très contente de revenir à Londres. J’ai remarqué depuis ma dernière visite qu’il y avait beaucoup plus de pistes cyclables qu’avant, mais contrairement à Paris les cyclistes pour la grande majorité respectent le code de la route, les passages piétons et autres feux rouges. Il y a quelques trottinettes mais je n’en ai vu aucune sur les trottoirs et j’en ai vu beaucoup moins qu’à Paris, chanceux piétons londoniens. Par contre, il y a de plus en plus d’endroits qui n’acceptent plus les paiements en cash mais uniquement les paiements par carte bleue et donc à chaque paiement, un café, une pâtisserie, ma banque me prélève des frais bancaires et ça ce n’est pas possible. Beaucoup de commerces n’ont même plus de caisse ou n’ont pas assez de liquidité pour rendre la monnaie…Comme à chaque fois que je vais à Londres, j’essaye de faire des choses ou visiter des lieux que je n’ai jamais vu ou fait. Cette fois ci j’ai pu visiter le Garden at 120, la Queen House et j’ai pris le bateau depuis le Canary pier. Malgré le nombre de fois que j’ai visité Londres, je suis encore loin d’avoir tout vu, alors vivement la prochaine visite!

Voyage en terre de glace, l’Islande

Enfin, mon dieu que ça fait du bien! Moi qui adore voyager, découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures, après 2 ans et demi de néant absolu, sans sortir une fois de France, ça fait un bien fou de partir. En janvier, je me suis dis qu’il était temps de reprendre un peu ma vie, car depuis la pandémie je ne suis jamais revenue complètement à ma vie d’avant. Je me suis demandée où partir. J’écarte les voyages longues distances, car les conditions de voyages ne sont pas forcément très claires et les pays qui me font vraiment envie ne sont pas encore pleinement rouverts aux touristes. Il est clair que je resterais en Europe. Je pense d’abord à l’Italie, l’Espagne, la Grèce, la Crête, ou le Portugal, mais j’ai envie de découvrir un pays que je ne connais pas et une culture loin de ce que j’ai pu voir jusqu’ici. L’Islande me semble une évidence. J’ai toujours eu envie de visiter ce pays, mais avant le covid les prix des hôtels notamment m’avaient grandement refroidis à l’époque. Cette fois-ci, fin janvier, en regardant les prix je me rends compte que c’est bien plus raisonnable. Probablement qu’avec les restrictions de voyages, les touristes ne sont pas pleinement revenus. J’obtiens un excellent prix pour un hôtel très confortable, en plein centre ville de Reykjavik. Ce n’est que fin février que beaucoup de pays, dont le Royaume Uni et l’Islande, on décidé de laisser tomber toutes les restrictions de voyages et en retournant sur le site début mars, je vois bien que les prix des hotels ont quasiment doublés. Pour le billet d’avion, je paye quand même 100€ de plus que prévu pour payer l’option remboursement ou modification sans frais en cas de pépin, car à l’époque où je réserve, un test antigénique de 48h était requis.

Vue depuis la chambre d’hôtel

Bref, une fois l’avion et l’hôtel réservés, je me rends compte que je ne connais vraiment rien de l’Islande. Je prends le temps de lire de nombreux blogs de voyageurs, de lire des guides, des avis, des conseils.

Après 3h30 de vol, j’arrive à Reykjavik fin mars vers 15h30 avec un atterrissage balayé par les vents puissants, juste au dessus de la mer. Ici la mer a une couleur bien particulière je trouve, je ne saurais pas vraiment la décrire. Petit arrêt au bureau de change pour avoir des devises islandaises, car à Paris je n’ai pas réussi à en trouver. Pour rejoindre le centre ville, les choix bons marchés sont quasi inexistants. Les taxis sont inabordables. Il y a un bus public qui passe, le numéro 55, mais quand passe t-il? c’est un vrai mystère, j’ai l’impression que c’est le bus fantôme. Je n’ai pas voulu perdre de temps, alors j’ai fait comme la plupart des touristes qui n’ont pas loués de voiture comme moi, j’ai réservé ma place sur une compagnie de bus privée qui dépose les passagers à une station de bus à la périphérie de la ville. A vous de voir si vous réserver en plus un « smart bus », une petite navette qui vous rapproche de votre hôtel en vous déposant devant ou du moins dans l’hyper centre. Personnellement, je n’ai pas envie de m’embêter et je choisis un smart bus (les gros bus n’ayant pas le droit de circuler dans l’hyper centre). C’est un peu cher ce transfert (environ 25€), mais au moins on est pris en charge et tranquille jusqu’à l’hôtel. C’est à 3 minutes à pieds de mon hôtel que le bus me dépose. J’ai la chance d’avoir une chambre au 7e étage, avec une grande baie vitrée, vue imprenable sur les montagnes enneigées. Il se fait déjà assez tard et je suis crevée; j’ai aussi rien mangé depuis la banane prise le matin avant mon départ, donc je me rends finalement au vieux port. Le quartier est sympa entre petites baraques colorés qui abritent des resto et les bateaux des nombreuses compagnies qui organisent les sorties en mer pour voir les baleines. Je décide d’aller manger chez Lamb street food.

Lamb street food

Comptoir devant la vitrine, une grande salle qui accueille des tables, je suis gentillement accueillis et je choisi le black sheep, une sorte de kebab revisité. Une fine galette faite maison avec dedans des sauces, des légumes, des crudités et plusieurs morceaux de fines tranches d’agneau. Contrairement à la majorité des kebab en France qui ont remplacé depuis longtemps l’agneau par un mélange veau et dinde, ici c’est que de l’agneau, une viande qui reste très présente dans la cuisine locale et c’est tant mieux, j’adore ça! le sandwich est copieux, délicieux, que j’accompagne avec des pommes de terre soufflés « à l’air chaud » et pas frit, très bon. Pour boire, c’est l’eau du robinet, car en Islande l’eau du robinet est l’une des plus pures qui soit. Pas la peine d’acheter des bouteilles d’eau minérale dans ce pays. Heureusement je le savais avant de venir et j’ai pris le soin de ramener dans ma valise ma gourde et j’ai bien fait.

Le lendemain, les choses sérieuses commencent. Comme je ne loue pas de voiture, j’ai réservé des tours bus. Pour ce samedi, c’est le très classique et populaire golden circle, un circuit proche de Reykjavik qui permet de voir de nombreux sites naturels très connus. Le soucis c’est que pour aujourd’hui la pluie est annoncée. Rendez-vous à 8h30 à une vingtaine de minutes à pied de mon hôtel. Le bus arrive un peu en retard mais rien de grave. Notre guide fait l’appel et nous fait monter dans le bus. J’ai beaucoup aimé notre guide, une dame très gentille, très facile d’accès, d’origine polonaise, elle habite en Islande depuis 7 ans. Les paysages sur la route nous menant à notre première étape sont magnifiques, des plaines et des montagnes enneigées, des champs de lave recouverts de mousses vertes. J’apprendrais beaucoup de choses sur l’Islande et les islandais avec les différents guides que je vais croiser au fil de mon séjour. Le foot est le sport le plus populaire, les islandais sont très fiers de leurs prouesses lors des championnats d’Europe de 2016 où ils avaient vaincu l’Angleterre en huitième de finale. On apprend aussi que le second sport le plus populaire est le golf, qui n’est en aucun cas un sport réservé aux gens aisés. J’apprends aussi pourquoi il n’y a quasiment pas d’arbres dans la nature islandaise, information confirmée lors de ma visite du musée nationale que je visiterais plus tard. L’Islande n’était absolument pas habité avant le 9e siècle et quand les hommes venus de Scandinavie (Norvège) se sont installés, les arbres ont disparus petit à petit, servant à construire les bâtiments, ou se chauffer. Notre guide nous raconte aussi la difficulté pour beaucoup de gens de passer les mois d’hiver, notamment octobre novembre décembre et janvier, car le taux d’ensoleillement est très faible. On apprendra l’évolution brutale du pays depuis une quinzaine d’année, le tourisme étant devenu l’une des plus grosses industrie du pays, le nombre d’hôtel a explosé et l’arrivée en masse de touristes a relancé l’économie de nombreux villages destinés à disparaître. Je m’étais rendu compte de ces changements importants lorsque je préparais mon voyage en m’aidant de google street view. Certains hôtels, restaurants ou autre structures, n’apparaissaient pas sur google street view car les images dataient de 2013. Depuis les choses ont beaucoup bougé.

Pingvellir

Premier arrêt de notre tour bus, le parc national Pingvellir. C’est ici que ce passait la première assemblée, l’althing, où tous les habitants se réunissaient pour entendre oralement les nouvelles régulations et lois. On se ballade un peu dans de magnifiques décors. La fonte des glaces nous offre de jolies spectacles.

On reprend le bus direction les chutes de Gullfoss. Hélas en route, il se met à pleuvoir et pas qu’un peu. En arrivant aux chutes c’est le déluge, au point de repousser les touristes vers le magasin de souvenir. Le but étant de voir les chutes pour une pause photo, on ne reste pas plus que nécessaire mais on est déjà tous trempé. Après un peu de route, on arrive sur le site des geysers et le célèbre Geysir. Ce dernier est endormi depuis quelques années mais d’autres geysers tout aussi impressionnants sont actifs. Il pleut encore des cordes et c’est pas simple que d’aller jusqu’au geyser. Je décide d’abord de m’abriter dans l’énorme complexe qui abrite un magasin de souvenir et de produits islandais ainsi qu’une sorte de grande cantine histoire de me sécher un peu mais il y a énormément de monde. Finalement, j’affronte la pluie et je pars voir le geyser. J’ai droit à deux puissantes explosions impressionnantes, on se trouve au plus près du geyser. Pas de photos car avec toute la pluie, mon appareil se serait noyé. Je repars à l’intérieur pour manger, profitant qu’il y ait un peu moins de monde. Poulet rôti, légumes et riz, c’est bon et chaud, bien qu’un peu cher mais ça aurait pu être pire!

Gullfoss
Kerid cratère

Notre dernière étape, c’est le cratère Kerid. La pluie a décidé de nous embêter jusqu’au bout, je prends mon courage à deux mains et sort du bus pour aller voir de près le cratère dont une partie du lac est encore gelé. Entouré de sable rouge, l’endroit est assez impressionnant on se croirait sur la planète mars. Sur la route du retour, le bus s’arrête pour qu’on aille voir des cheveux islandais de près. On en voit énormément le long de la route, ils sont un peu plus petits et on une magnifique crinière. Je n’ai pas le courage d’affronter une dernière fois la pluie, je me contente de les regarder à travers la fenêtre!

Glacier

Dimanche, la journée la plus rude s’annonce. J’ai réservé pour un autre tour bus mais celui ci est beaucoup plus long car le départ a lieu à 7h et le retour vers 21h. Le but de l’excursion est surtout de voir Jokulsarlon, une lagune glacière. Donc à 6h je suis déjà dehors, il fais froid aujourd’hui et surtout il y a quelques flocons qui tombent mais bizarrement je n’ai absolument pas froid, d’ailleurs je n’aurais à aucun moment froid durant ce voyage même la veille quand il a plut des cordes et que nous étions trempés une bonne partie de la journée.

Seljalandsfoss

Cette fois-ci, c’est un mini bus qui vient nous récupérer, nous sommes donc un petit groupe et on a droit à des prises usb pour charger nos téléphones si besoin, ce qui sera très utile puisque l’excursion dure 14h. En Islande les masques ne sont plus obligatoires depuis la fin février et la plupart des gens ne le porte pas du tout, pas même à l’intérieur. Les touristes du coup ne le porte pas non plus à part quelques touristes. Pour ma part, j’ai choisi de porter un masque dans les bus et tout autre transports, mais nulle part ailleurs. Notre guide islandais d’origine de la région de Keflavik, se surnomme HBO (initiales de son prénom un peu trop complexes pour les non islandais). Notre premier arrêt c’est les célèbres chutes d’eau Seljalandsfoss. Les lieux sont justes magnifiques, avec les champs d’herbes jaunes, les roches noires et la chute d’eau au débit impressionnant. Un chemin permet de monter et de passer derrière la chute, mais je décide de ne pas le faire, car je ne me suis pas encore remis d’avoir été trempée toute la journée d’hier, et pas envie de ressentir cette sensation alors qu’on vient juste de débuter cette longue journée. Je me balade sur les chemins de randonnée autour de la chute. On fait un arrêt déjeuner dans une station service avec un choix de nourriture pas top, burger, hot dog …je me contente d’une barquette de frites qui pour du surgelés ne sont pas mauvaises et c’est un repas chaud au moins! On ne s’attarde pas trop et on reprend la route, on passe devant le fameux volcan Eyjafjallajökull, celui là même dont l’irruption a perturbée pendant une dizaine de jours le trafic aérien en Europe. Après une longue route (400 km depuis Reykjavik), on arrive à la lagune glacière de Jokulsarlon.

Diamond beach

On commence par la plage de sable noir, recouverte de petits morceaux d’icebergs échoués sur la plage qui est surnommée Diamond beach. Ensuite on se balade le long de la lagune glacière, les icebergs aux couleurs spectaculaires flottes, certains bougent, montent et descendent, se retournent un peu. Quelques phoques nagent, beaucoup d’oiseaux aussi, notre guide nous ayant dit qu’avec le réchauffement climatique beaucoup d’oiseaux restent au lieu de partir tout l’hiver et que d’autres oiseaux inédits, passent en Islande maintenant. On sent le vent froid souffler mais encore une fois je n’ai pas froid du tout, je m’installe même sur un banc pour profiter de la vue. On repart vers 15h alors qu’un petit crachin commence à tomber.

Jokulsarlon

Sur la longue route pour Reykjavik on fera plusieurs arrêt, un arrêt pour admirer une cascade, un autre pour s’approcher des gigantesques champs de lave recouvert de mousse, puis arrêt au village de Vik en bord de mer. On dîne dans un genre de centre commercial, je m’attendais à manger rien de bon, je commande comme la personne devant moi à la caisse, « lamb chop », et j’ai droit à une assiette bien garnie de légumes grillés, frites et de très belles côtelettes d’agneau bien grillées, délicieux! En dessert une petite part de carrot cake. J’ai encore le temps d’aller faire un tour sur la célèbre plage de sable noir de Vik entourée de ses falaises, qui me rappelle un peu Etretat. Le retour est un peu long mais agréable, en compagnie de musiques islandaises. C’est vrai que cette excursion à Jokulsarlon est longue et fatigante et qu’on ne marche pas autant que j’aurais voulu, mais ça valait le coup de voir ces paysages magnifiques.

Chop lamb!
Plage de Vik

Le lendemain, lundi, je décide de rester sur Reykjavik et de profiter de la capitale. Beaucoup de touristes ne prennent pas la peine de visiter la capitale et partent sur les routes dès la sortie de l’avion et c’est bien dommage car Reykjavik vaut de lui consacrer un peu de temps, c’est une ville très agréable. Le matin je décide de rendre une visite à l’une des nombreuses piscines municipales. Chez moi je nage une heure deux fois par semaine et j’ai du mal à me passer de mes séances. Quand j’ai découvert que l’Islande possède un nombre incroyables de piscines (environ 20 rien que sur Reykjavik et sa périphérie), j’ai voulu tester. Je choisi la piscine la plus grande de la capitale, Laugardalslaug, qui se trouve à 10 minutes en bus depuis le centre ville. Je galère un peu à trouver le bon bus mais je finis par arriver à l’heure prévue, 9h. Ici les piscines ont des horaires d’ouvertures énormes, entre 7h et 22h pour la majorité d’entre elle. Je m’y rends à 9h pour éviter les nageurs matinales qui viendraient avant de se rendre à leur travail. Les piscines islandaises ont un règlement d’hygiène assez strict. Dans les vestiaires qui sont accolés aux douches, on doit entièrement se déshabiller et prendre une douche savonnée avant d’enfiler son maillot. C’est un peu déstabilisant mais très vite je vois que personne ne se regarde, même quand je demande des précisions sur la marche à suivre. Je me douche, enfile mon maillot et direction les bassins. Ici c’est un bassin olympique intérieur, un autre bassin olympique extérieur, des jacuzzis, des puits d’eau à 5 degrés, des puis d’eau à 40 degrés, des saunas… c’est un complexe incroyable. Pas grand monde, j’ai mon propre couloir et j’entame mes longueurs mais je découvre très vite que les autres nageurs ne nagent pas de manière sportive. Ils pataugent, nagent lentement, discutent entre eux. En fait les nombreuses piscines ne sont pas faites pour faire du sport mais plus pour se détendre et socialiser entre amis. Après 40 minutes, je décide qu’il est temps de sortir. Pour retourner dans les vestiaires après sa douche, il faut s’assurer de ne pas être mouiller pour ne pas répandre d’eau sur le sol, les gens se baladant pieds nus ou en chaussettes jusqu’à la sortie des vestiaires, ils ont même une petite machine permettant d’introduire son maillot pour l’essorer un maximum. Retour à l’hôtel pour me sécher les cheveux vite fait pour ne pas attraper froid car la 2e étape de ma journée m’attends.

Sky lagoon

Je me rends au Sky lagoon, qui se trouve en banlieue de Reykjavik. Il faut prendre un bus 15 minutes puis marcher dans une zone industrielle pendant 25 minutes, entre garages, zone industrielle et nouveaux logements qui viennent de sortir de terre. Les bassins d’eau chaude sont légions en Islande, le plus célèbre étant le blue lagoon qui se trouve à 50 km du centre ville. La plupart des touristes s’y rendent, soit pour la journée soit sur la route qui les ramènent à l’aéroport international. Personnellement le blue lagoon me tente pas trop car je comprend vite que c’est très fréquenté peut être trop et que au vue de sa distance par rapport au centre ville, je vais être obliger de prendre une excursion en bus et avec l’entrée du lagon, ça revient cher. Le sky lagon me tentait plus. L’entrée est à 60 euros en incluant leur circuit bien être « 7 steps ritual ». Je dois dire que j’ai adoré mon expérience, c’est grandiose! L’accueil est chaleureux, puis vestiaire, douche, maillot et on descend les escaliers qui plongent directement dans l’eau du lagon, une eau chaude qui contraste avec le vent frais qui souffle. Entourer par des roches volcaniques noires, le lagon est grand on peut facilement s’isoler dans des recoins, des rebords lisses permettent de s’asseoir par endroit. Le bord du bassin est à débordement tout au bord de la mer avec une vue magnifique. J’y reste un bon moment avant de me rendre dans la petite cabane en bois recouvert d’herbe pour faire les 7 steps. D’abord un passage dans leur bassin d’eau à 5 degré, puis le sauna sec: Une grande pièce entièrement en bois, avec en son centre un bassin rempli de roches ardentes. Tout le mur d’en face n’est qu’une grande baie vitrée qui donne directement sur la mer, incroyable vue. C’est très agréable de rester là un moment au chaud après le bassin d’eau froide, à regarder la mer. Ensuite c’est une porte qui mène à l’extérieur dans un couloir entourée de hautes parois de roche noire du haut duquel tombe une pluie fine d’eau froide. La 5e étape consiste à s’enduire d’un produit à base de sel de mer, de certaines huiles au parfum délicat. On se gomme la peau avant d’entrer dans le hammam; dedans on ne voit rien du tout c’est le brouillard, je m’assoit mais je n’y reste que 3 minutes! Enfin une douche d’eau froide pour enlever les restes du gommage et retour dans le lagon. Je ferais une sortie rapide pour prendre mon téléphone et faire quelques photos et vidéos 5 minutes avant de m’en débarrasser pour profiter tranquillement. La plupart des gens ont tous leur téléphone dans le lagon, je trouve ça sympa de faire 2 ou 3 photos mais je préfère me détendre et profiter à fond sans téléphone. Je reste en tout 3 bonnes heures, plus que prévu, mais je ne m’en lasse pas, j’aurais pu y rester la journée. Je m’y suis rendue à 12h30 et en partant il y avait un peu plus de monde qu’à mon arrivée, donc je suis bien contente d’y être venue tôt. Un sèche cheveux me permet de bien me sécher la tête et je m’installe au café du lagon pour prendre un bagel au saumon gravlax, généreux en saumon, avec un café. Sans en avoir l’air, même si il n’y a rien de sportif dans le lagon, je me rends compte que je suis bien fatiguer en rentrant au centre ville. Je me balade autour de mon hôtel dans les ruelles composées de maisons anciennes, le quartier le plus vieux de Reykjavík. Je passe devant le parlement, je visite la célèbre salle des spectacles l’Harpa et je remonte le front de mer jusqu’à la sculpture The Sun Voyager avant d’aller dîner au vieux port, au Seabaron ou Saegreifinn en islandais, un resto sans prétention qui sert des brochettes de poissons grillés selon les arrivages du jour. On choisi le poisson en vitrine parmi les choix proposés. Je prends le saumon et la brochette de légume grillés. Ce n’est pas très cher, c’est copieux, c’est rapidement servit et c’est très bon. La salle très simple, se compose de barils recouvert de coussin pour faire des tabourets. J’étais passée devant le premier soir et c’était plein à craquer mais c’était un vendredi soir. Lundi à 18h il n’y a quasi personne, top.

Parlement Reykjavik
Sun voyager
Harpa, Reykjavik
Brochette poisson, Saegreifinn

Mardi, grosse déconvenue. J’étais censée me rendre à 8h30 à un arrêt de bus pour participer à une excursion, mais personne a l’horizon. En vérifiant mes mails, je me rends compte qu’un message m’avait été envoyé la veille pour avancer l’heure de départ, mais le mail en question est tomber dans mes spams. Bref, je comprend vite que c’est râpé. Je contacte l’agence par mail afin d’expliquer ma situation et heureusement le manager me propose de m’inscrire à l’excursion du lendemain. La chance donc qu’il y ait une excursion le lendemain, et la chance que celle ci ne soit pas complète. Plus de peur que de mal. Je reste donc à Reykjavik pour la journée, balade dans les rues résidentielles, puis je fais un arrêt à la boulagerie Braud & co qui font de délicieuses viennoiseries. En Islande, ils savent faire le pain et les viennoiseries, bien feuilletées et bien dorées comme j’aime. Je choisis un cinnamon roll, un vrai délice. Je monte ensuite à la célèbre église Hallgrimur, tout en béton, impressionnante à l’extérieur et très sobre à l’intérieur. On peut monter au sommet de la tour moyennant un prix d’entrée, mais ce jour là c’est fermée.

Boulangerie Braud&co
Hallgrimur, Reykjavik

Je redescends vers le lac Tjormin, je me balade le long du bord, je passe devant les innombrables cygnes, je fait un tour à l’intérieur de la mairie avant d’aller déjeuner au vieux port encore une fois, au restaurant Kopar. Le restaurant propose des menus lunch très abordables à l’heure du déjeuner, entrée plat et dessert pour 29 € environ. On m’apporte un panier de pain avec du beurre au gros sel et baies rouges. Je prends les springs rolls en entrée, bon mais sans grand intérêt, puis le poisson du jour. Je n’ai pas compris le nom du poisson mais elle me le décris comme étant un poisson blanc style cabillaud, ça me va parfaitement. Le poisson est accompagné d’un peu de crumble qui apporte du croustillant, de petits légumes de saison, de roquette, d’une mousseline de chou fleur et d’une purée de pomme de terre. En dessert, l’apothéose. Une « tart dates », une belle assiette composée d’une base biscuit financier, d’un appareil à base de dattes surmonté d’un quartier de mandarine , accompagnée d’un coulis de fruits rouges, de quelques myrtilles, de cacahuètes, de noix de pécans caramélisées et d’une boule de sorbet mandarine. Et bien ce fut délicieux! en particulier le sorbet mandarine, tout se marie parfaitement.

Vieux port, Reykjavik
Déjeuner à Kopar

Il a fait beau toute la matinée! je me rends ensuite au musée nationale d’Islande, visite très intéressante, on apprend beaucoup de choses sur la naissance du pays, les populations qui se sont installées, l’évolution du pays jusqu’à l’époque moderne. Il fait un peu plus nuageux mais la météo reste très agréable et je me balade jusqu’au mokka kaffi, réputé pour son café. Je m’installe avec mon double expresso, pause bienvenue, puis je me balade notamment dans le quartier de la rue skolavordustigur, une rue piétonne très longue, remplie de boutiques sympas et de cafés. Les islandais apprécient beaucoup les pauses cafés avec une petite viennoiserie. Il y a aussi beaucoup de glacier même en hiver et beaucoup d’endroits qui proposent des gaufres. Les cafés sont souvent décorés par des étagères qui croulent sous les bouquins et des coins dans lesquels on peut jouer aux échecs. C’est très agréable de se balader dans cette rue et les rues adjacentes, entre boutiques sympas, street art un peu partout, rue piétonne pour être tranquille. Je finis pour dîner chez Lamb encore une fois, j’aime beaucoup autant la nourriture que l’atmosphère de la salle.

Radhusid, mairie de Reykjavik
Lac Tjormin
Reykjavik street art
Musée national d’Islande, Reykjavik

Mercredi, dernier jour et cette fois-ci hors de question de rater le rendez vous pour l’excursion, je suis au point de rendez-vous 45 minutes avant l’heure prévue. Aujourd’hui, il est annoncé un temps sec, nuageux, quelques rares éclaircies. A la base, je ne devais faire que deux excursions, celle au golden circle et celle au Jokulsarlon. J’ai ajouté à la dernière minute l’excursion de la péninsule de Snaefellsnes, au nord ouest de Reykjavik, surnommée la mini Islande et je ne regrette pas car c’est peut être celle que j’ai préféré. Le mini bus me récupère à l’arrêt prévu, nous sommes une dizaine en compagnie d’un guide sympa qui nous raconte des anecdotes sur son pays et aussi sur sa vie privée, comment il est devenu guide. On roule et comme d’habitude au bout de quelques kilomètres on a déjà droit à de très beaux paysages enneigés. Notre guide nous annonce que là où on va, il y a peu de lieux qui pourrait nous permettre de se restaurer et pas beaucoup de toilettes si besoin. Premier arrêt dans une station service à Borganes dans laquelle je m’achète un paquet de chips pour la route. On s’arrête à notre premier vrai arrêt, Vatnaleid, nous sommes sur une montagne recouverte de neige, on descend une pente en faisant attention de ne pas glisser pour admirer une cascade d’eau assez puissante, en plein dégèle. C’est impressionnant d’être dans la neige et la glace. On reprend la route pour Kirkjufell, l’une des plus célèbre montagne d’Islande. Un chemin nous mène à une magnifique cascade, on prend notre temps pour admirer le paysage.

Vatnaleid
Kirkjufell

Après une pause sur une plage de sable dorée, on fait un arrêt au phare de Svortuloft, un phare orange au bord de falaises impressionnantes sur lesquelles on peut voir des nombreux oiseaux y faire leurs nids. On observe notamment une sorte d’oiseau noir et blanc, qui ressemble aux pingouins. Notre guide nous indique qu’il ne faut pas les approcher lorsqu’ils ont leurs petits car pour éloigner les intrus ils n’hésitent pas à vous vomir dessus et l’odeur apparemment affreuse, est difficile à faire disparaître! On peut aussi apercevoir au loin, l’activité de baleine, une queue qui sort de l’eau ou l’expulsion d’eau à la surface.

Svortuloft

On s’arrête ensuite sur une plage de sable noir entourée de mur de roches volcaniques très impressionnantes, à Djupalonssandur. On a vraiment une impression d’évoluer sur une planète différente! J’ai adoré cette pause. Après un arrêt rapide devant l’église Budarkirkja, une vieille église, perdue au milieu de nulle part, on se rend à Arnastapi. Depuis une statue représentant un être mi géant mi troll, on remonte le sentier qui longe les falaises en bord de mer, on passe devant des arches de roches volcaniques, très jolie balade, avant d’arriver au petit port local. Enfin, on file sur notre dernière étape de la journée, Ytri-Tunga, une longue plage de sable dorée sur laquelle on peut voir des vestiges d’ossement de baleine échoués sur la plage, ainsi qu’une colonie de phoques qui se prélassent et jouent dans l’eau, à quelques mètres à peine de la plage. Ils aiment venir ici grâce aux rochers qui les protègent de leurs prédateurs. J’ai adoré cette excursion, notre guide nous a permis de prendre notre temps sur chacune des étapes, on a pu se balader en prenant notre temps. J’ai adoré pouvoir voir aussi bien le bord de mer, les falaises, les plages, les montagnes enneigées, les cascades, et voir de près des phoques.

Djupalonssandur
Budarkirkja
Arnastapi
Ytri-Tunga

De retour à Reykjavik, je me rends sur le vieux port à la pizzeria Flatey. Une simple margarita bien exécutée pour le diner. La nuit va être courte, car le lendemain mon vol de retour est à 7h40. J’ai réservé un « smart bus » à 3h30 qui me ramène à la station de bus principale pour un départ à 4h pour l’aéroport. J’aurais pu décaler mon départ d’une heure, mais comme c’est le seul vol pour Paris de la journée, je n’ai pas voulu prendre de risque. L’hôtel met à disposition au bar des croissants, viennoiseries, jus de fruit et café, pour les lèves tôt et c’est très appréciable. Réveil donc à 2h mais finalement je ne dormirais quasiment pas, car notre guide en nous ramenant en ville nous explique que les prévisions annoncent une activité solaire importante ce soir. Il y a de fortes chances de voir des aurores boréales. J’hésite à réserver une excursion en bus à la chasse aux aurores, car ce n’est pas donné et rien n’est garanti et je suis également un peu fatiguée! Je somnole un peu dans ma chambre d’hôtel me réveillant à 23h, minuit, 1h du matin, mais le ciel reste complètement couvert. Cependant à 1h30 du matin je me réveille et découvre un ciel complètement clair. Je prends mon courage à deux mains et je sors dans les rues à la recherche d’un petit coin sombre, à l’abri des lumières de la ville. Mais j’ai beau regarder en l’air pendant 30 minutes, je ne vois que des étoiles. A 2h du matin, je retourne à l’hôtel où je croise une touriste discutant avec l’employé de l’accueil. Elle dit être déçue de n’avoir rien vu lors de son excursion, car trop de nuage. Sans regret je remonte, je commence à fermer mes valises, lorsque j’aperçois par ma grande fenêtre quelques trainées vertes. Je suis un peu choquée, je ne m’y attendais pas ! je suis impressionnée, bien que les trainées vertes des aurores boréales soient timides.

Je décide de descendre faire mon check out, prendre quelques viennoiseries et jus de pommes avant de sortir. Je dois retrouver le bus devant l’arrêt de la mairie de la ville et coup de chance, il y a quelques coins sans lumières artificielles et je peux donc admirer les aurores boréales qui se sont intensifiées. Il y en a beaucoup plus mais les couleurs restes vertes pales, rien d’aussi impressionnants que ce qu’on peut voir sur google image! Mais c’est déjà énorme de voir ça alors que la météo n’était pas optimiste concernant la couverture nuageuse. Ceux qui ont la chance d’être dans la nature à ce moment là doivent surement avoir droit à un sacré spectacle. Pour ma part, mon bus me récupère et direction l’aéroport, au revoir l’Islande.

En tout cas, au delà de me sentir heureuse de pouvoir reprendre les voyages, j’ai adoré l’Islande. J’ai beaucoup aimé le centre ville de Reykjavik, ces boutiques mais surtout ces petits cafés. J’ai adoré le quartier du vieux port, le bord de mer, le Sun Voyager tellement majestueux face à la mer et aux montagnes. J’ai adoré mon expérience à la piscine municipale de Laugardalslaug et surtout le temps passé au Sky lagoon, magique. Les islandais sont agréables, sympathiques, accessibles, le fait d’évoluer dans une ville de 131 000 habitants est super agréable et les restaurants sont top. J’ai très bien mangé durant mon séjour, que ce soit des petits trucs sur le pouce ou des resto plus classiques. Et bien sur que dire des magnifiques paysages que j’ai pu admirer. Les cascades, les lagunes glacières, les glaciers, les montagnes enneigées, les plages de sable noir ou dorée, les falaises impressionnantes, les cratères, les volcans, les champs de lave. J’ai appris beaucoup de choses grâce à ma visite du musée et grâce aux informations données par les guides des différents tours que j’ai fait. Je vous conseille, si vous devez réserver une excursion, de passer par Get your guide, plutôt que de le faire sur place, on a souvent des prix plus intéressants.

Champ de lave recouvert de mousse

On dit souvent que l’Islande est un pays cher, et c’est vrai. Pour l’hôtel j’ai eu la chance comme je l’ai dit plus haut, d’avoir un excellent prix, c’était vraiment une bonne affaire comparer aux prix habituels. Les excursions que j’ai faite coutent entre 50 et 120€ selon la durée de l’excursion et la nourriture c’est très variable, il y a des resto dont les prix se rapprochent de ceux de Paris tout simplement, on peut manger une bonne pizza pour 15€, un bon restaurant entrée plat dessert pour 29€, il y a également des restaurants plus gastronomique pour 100€ le menu, à vous de voir. Je sais qu’il y a des food truck sur le vieux port, notamment spécialisé dans le fish n’ chips, mais ils ne sont pas présent en hiver donc je n’ai pas testé. Sachez qu’il n’y a ni mcdo, ni burger king ni rien de ce genre, en tout cas je n’en ai absolument pas croisé. La seule chaine de fast food que j’ai vu c’est subway. Je n’ai pas eu besoin non plus d’aller dans aucun supermarché. En générale, quand je voyage je fais les supermarchés pour m’acheter quelques fruits et surtout des bouteilles d’eau, mais ici entre l’eau du robinet réputée pour sa qualité et le fait que je voyageais avec une valise en soute (j’ai pu y mettre de quoi grignoter et boire), je ne m’y suis pas rendue. Par contre si vous avez envie d’une viennoiserie, d’une pause café, ou d’un yaourt skyr, j’ai trouvé que ça ne coutait pas cher du tout.

Pour ce qui est du shopping, c’est assez limité. La plupart des boutiques vendent des vêtements sportswear pour les randonnées en montagnes ainsi que des articles en laine, du pull au bonnet en passant par les gants, etc, mais ça coute extrêmement cher. Je me souviens d’avoir vu un t shirt en coton affiché au prix de 59€! J’ai visité un jolie librairie et j’ai été choquée de voir de simples romans au prix de 28€! Mais on trouve quand même de chouettes choses à rapporter chez soi. Personnellement, j’ai acheté un puzzle représentant un jolie dessin inspiré par Gatsby le magnifique. Les pièces du puzzle sont enfermés dans une petite boite qui à la forme d’un livre de poche et au dos du puzzle, la première page du roman. Il m’a couté 15€. J’ai également acheté un sac en tissu pour 7€. Lors de ma dernière excursion, j’ai eu froid au pied et lors de notre première pause dans une station service, je me suis achetée un paire de chaussettes en laine angora pour 9€. Enfin, j’ai ramené dans ma valise 2 bouteilles de limonade à la rose de marque anglaise que j’adore mais que je ne trouve pas facilement. Elles étaient moins chères qu’à Paris (du moins quand j’en trouvais à Paris il y a quelques années).

Il y a certaines choses que je n’ai pas eu le temps ou l’occasion de voir et faire, mais je garde ça sous le coude pour un prochain voyage, car j’espère bien y retourner, l’Islande fait partie des pays que j’aimerais bien découvrir plus. Et peut être que cette fois-ci je verrais des aurores boréales de manière plus franche!

Petit week end à Lyon

En novembre dernier, je suis allée rendre visite à une de mes amies qui vit sur Lyon depuis quelques années. Départ un vendredi après midi et le voyage aller ne fut pas sans péripéties. Le départ est prévu à 15h49 mais en arrivant à gare de Lyon, les accès aux halls 1 et 3 sont fermés par la police suite à un bagage abandonné. Heureusement, mon train part hall 2 et apparemment, aucun train partant du hall 2 n’est impacté par les opérations de police. Mais alors que je pensais avoir échappé aux problèmes, au bout d’une heure de trajet le train s’arrête. Un « accident de personne » à la gare de Le Creusot nous oblige à nous arrêter un bon moment avant de finalement nous informer que le train va faire marche arrière pour rejoindre un embranchement pour prendre une autre ligne. Arrêt express à Chalons sur Saône après un très long trajet, puis gros arrêt à Mâcon avec embouteillage de tous les tgv impactés par l’accident de personne et les gros retards depuis gare de Lyon du début d’après-midi, tous les trains attendent leur tour de pouvoir entrer de nouveau sur le tronçon adapté aux trains grande vitesse. Bref, de nombreuses péripéties, de nombreuses annonces sncf de la part de notre chef de cabine, de nombreux commentaires de la part des passagers qui auront garder quand même un certain calme, j’arrive à Lyon à 22h50 au lieu de 17h50 complètement crevée et soulagée d’être arrivée jusqu’à Lyon (car certaines personnes dont la destination était Le Creusot se sont vues proposées des « couchages » à Lyon).

Le samedi, on prend notre temps le matin, grasse matinée, avant d’aller chercher des bo buns et samosa chez le thaï du coin pour manger chez mon amie devant kaamelott, puis nous ressortons pour nous balader dans le vieux Lyon et profiter d’éclaircies inattendues et bienvenues (la météo avait annoncée de la pluie et de la grisaille). On visite le musée du cinéma et des miniatures, très sympa. De nombreux objets, maquettes, costumes, prothèses qui ont été utilisé sur les tournages de nombreux films, Alien, Robin des bois, Star wars, Gremlins, Retour vers le futur….le musée est abrité dans un vieux bâtiment historique. Le dernier étage est consacré aux miniatures, des couloirs, des rues, des épiceries, des bars tabacs, c’est impressionnant de détails, chaque pièce a du demander de nombreuses heures de travail minutieux.

Musée du cinéma et des miniatures, le monstre d’Alien, un Gremlins, le parapluie de Mary Poppins, et le costume de Robin des bois.
pièces miniatures au musée du cinéma et des miniatures

En ressortant, on profite des dernières lueurs de soleil, j’achète du miel au citron dans une boutique spécialisée, puis on se rend à la pâtisserie Maison Antoine, pour manger de très bons gâteaux. Le soir, on se rend au théâtre de l’odéon, pour voir la pièce Intra Muros, pièce de théâtre mise en scène en 2017 par Alexis Michalik dont j’ai vu toutes les autres pièces (sauf la toute dernière), la mégère un peu près apprivoisée, Roméo et Juliette, le porteur d’histoire, le cercle des illusionnistes, Edmond. Comme toutes les autres pièces de Michalik, j’ai adoré Intra muros, une histoire prenante, d’excellents acteurs, toujours une mise en scène originale, énergique, très vivante. ça m’a fait plaisir de revoir des acteurs sur scène, de me laisser prendre par l’histoire d’une pièce de théâtre, une excellente soirée.

Dimanche dernier jour, juste le temps de prendre le petit déjeuner, d’aller faire un grand tour au parc de la tête d’or profiter des couleurs automnales, puis retour gare pour prendre mon tgv, qui cette fois-ci n’aura aucun problème et arrivera même avec 2 minutes d’avance.

Petite journée à Bruxelles

Avant le covid, j’avais l’habitude d’aller souvent voir des amis belges, mais évidemment avec le covid point de voyage en Belgique. Une journée durant le mois de novembre, j’ai pu aller passer une journée à Bruxelles, première fois depuis l’été 2019. J’arrive vers 9h15 avec le Thalys. Une amie doit me rejoindre vers 11h, j’en profite pour jouer les touristes. Je me rends au jardin botanique de la ville.

Malheureusement, le mauvais temps est de mise toute la matinée, mais il fais souvent moche quand je vais à Bruxelles! Pour être honnête, si le jardin botanique est sympa il reste un peu décevant. Je me dirige ensuite vers le quartier des musées pour me balader et je rejoints déjà ma copine qui m’attends dans le quartier d’Ixelles. On fait un peu de shopping dans un grand primark avant d’aller déjeuner dans un resto coréen: bibimbap et beignet de kimchi, très bon.

On rejoint un autre ami pour aller se balader dans le centre, la grand place, les petites ruelles autour, puis après une pause dans un bar, on se balade dans les rues du quartier et on a droit à de jolies éclaircies! Puis il est déjà temps de repartir à la gare du midi pour rentrer sur paris.

Petite journée sans but particulier, juste histoire de changer d’air et de voir des amis

Petit séjour en Bretagne

Avec le covid la passion que j’ai pour les voyages vit des temps difficiles, c’est bien simple je n’ai fait aucun voyage depuis décembre 2019 et cette année, impossible de renoncer encore à des voyages mais pour autant je ne me sentait pas de quitter la France, l’évolution de l’épidémie avec les nombreux variants ne me donnait pas le courage d’aller tenter ma chance…J’ai gentillement attendu que l’été passe, j’ai vu tous ceux que je connais ou presque partir en vacances et revenir l’air content, j’ai voulu attendre la rentrée scolaire pour m’assurer que je ne serais pas confronter à une trop grande foule. Covid ou pas, je n’aime pas la foule et en été il n’y a que peu d’endroits qui ne soit pas pris d’assaut et cette année encore moins en France.

Vue depuis la chambre d’hotel

Le choix fut vite fait, je me suis décidée pour la Bretagne. D’habitude en été je vais en écosse, et je pense que ce qui s’en rapproche le plus reste la Bretagne. J’ai toujours voulu visiter la cote de granite rose, mais à chaque fois que j’y ai pensé, la plupart des gens qui y sont allés me disaient que sans voiture, c’est compliqué. L’autre raison reste le prix. Voyager en France ça reste cher et la crise du covid n’a pas arrangé les prix. C’est simple, j’ai payé plus cher le tgv pour faire Paris-Lannion, que l’avion pour la Sicile, Rome, Lisbonne ou Prague.

Plage de Trestraou

Départ pour la Bretagne, gare Montparnasse à 7h30, dure dure le réveil! Je m’arrête à Guingamp pour un ter jusqu’à Lannion. Durant les mois de juillet et aout, le bus E qui relie Lannion à Perros Guirec passe toujours 10 minutes après l’arrivée du train, mais nous sommes le 2 septembre, dorénavant le bus passe une fois par heure. J’attends 35 minutes l’arrivée du bus et pour 1,20€ j’arrive dans le centre de Perros Guirec en 25 minutes.

Pour ce séjour je me suis fait plaisir et j’ai réservé une chambre à l’Agapa hôtel, avec vue sur mer. Comme je ne reste que très peu de jours, j’ai voulu un hotel plus que confortable, proche de la plage et avec une vue sur la mer, voir la mer étant l’élément le plus important du séjour pour moi. Je dois dire que je ne suis pas habituée à un standing aussi top, et l’hôtel fut à la hauteur de mes attentes: l’accueil, le service, la chambre magnifique, la salle de bain top et surtout la baie vitrée avec vue sur la plage principale de Perros Guirec, la plage de Trestraou. Une fois installée, je pars déjeuner au restaurant de l’hôtel, le Belouga. J’avais réservé à l’avance, car le restaurant est toujours complet, il faut dire qu’il n’y a pas énormément de tables. A midi, ce restaurant propose un menu défiant toute concurrence, entrée plat dessert pour 34€ et vu la qualité des plats, ça vaut vraiment le coup. Qui dit menu dis aucun choix dans les plats proposés mais l’annonce du menu de ce jour me convient parfaitement, une entrée à base de saumon gravlax, un suprême de volaille avec une sucrine et quelques légumes parfaitement cuisinés, et en dessert un mont blanc revisité, meringue, crème au cassis, châtaignes confites et crème glacée à la châtaigne, accompagné d’une pâte de fruit à la passion et une guimauve au chocolat. Autant vous dire que tout fut délicieux.

Menu restaurant Le belouga

Après ce repas qui restera dans ma mémoire, je pars me changer et direction le sentier des douaniers qui démarre au bout de la plage de Trestraou qui se situe à 3 minutes à pieds de l’hôtel. Après une matinée un peu nuageuse, le ciel se dégage avec seulement quelques nuages de beau temps et ce vent frais qui souffle l’air marin. Le sentier des douaniers c’est un chemin de randonnée, le GR34 qui longe la côte bretonne. Sur une grande première moitié, je croise régulièrement d’autres promeneurs mais pas de foule, j’ai toute la place, je profite des paysages, je prends des photos, j’admire la mer se fracasser sur les rochers de granit rose, c’est vraiment très beau. Je décide de marcher jusqu’à la plage de Saint Guirec, à environ 55 minutes de marche, mais je mettrais 1h30 à l’atteindre puisque j’emprunte tous les petits sentiers qui se détournent de la route principale pour approcher les roches de granite rose, pour approcher le bord de mer, pour prendre des photos ou faire quelques pauses pour apprécier la vue. Arrivée à Saint Guirec, le ciel est complètement dégagé et le soleil tape fort! comme je l’avais lu quelque part sur internet, il y a peu de coin d’ombre sur la route, alors je ne m’attarde pas trop. Au départ j’avais prévu de me poser sur la plage de Saint Guirec avant de repartir mais finalement, je ferais une pause plus haut sur le chemin à l’abri du soleil.

Sentier des douaniers

La plage de Saint Guirec, contrairement à celle de Trestraou, ressemble plus à une jolie crique qu’à une grosse plage, c’est plus mignon, plus cosy, et surtout la mer est d’un calme plat, une mer d’huile, contrairement à Trestraou avec une mer beaucoup plus agitée. Le retour fut donc plus rapide puisque je file directement à mon point de départ. En récompense, je vais tremper mes jambes dans l’eau de mer. Finalement, je trouve la mer à Perros Guirec beaucoup plus froide qu’à Trouville! il y a quand même quelques courageux, des enfants (mais eux sont universellement immunisé contre le froid), quelques surfeurs, kite surfeurs et quelques baigneurs adultes quand même, pour certains vêtus de combinaisons de surfeurs plutôt que de simples maillots de bain. Après une heure posée sur le sable, je suis trop fatiguée pour me chercher un endroit ou diner, alors je fini au carrefour du coin pour m’acheter un paquet de tortillas et de pistaches.

Phare Men Ruz