Dernières séances: Misanthrope – The quiet girl

de Damien Szifron

Shailene Woodley, Ben Mendhelsohn, Jovan Adepo

4/5

Eleanor, jeune agent de police à Baltimore, est de garde pour le réveillon du nouvel an, quand plusieurs tirs de fusil entrainent la mort de presque 30 personnes. Les victimes n’ont rien en commun si ce n’est qu’elles fêtaient le nouvel an dans les hauteurs de différents gratte-ciel de la ville. Le tueur, pour avoir frappé juste à chacun de ces tirs, est forcément un tireur d’élite. Alors qu’elle se rend sur les lieux des tirs, une de ses remarques retient l’attention de Geoffrey Lammark, agent spécial du FBI à la tête de l’enquête qui vient de débuter. Il décide de l’inclure dans son équipe d’enquêteurs comme agent de liaison avec la police de Baltimore. Eleanor voit là une opportunité pour évoluer dans sa carrière, sans compter sa motivation d’arrêté le coupable, mais elle doit faire face à ses nombreux démons personnels.

On ressent un certain plaisir à voir Misanthrope. D’abord par son histoire, il s’agit ici d’un film policier à suspense classique dans sa forme et en même temps bien fait, bien exécuté, et surtout qui évite tous les écueils ou clichés que l’on peut attendre du genre. L’héroine est une jeune femme ambitieuse mais dont la vie n’a pas pu lui permettre d’avoir la carrière espérer où même tenter cette carrière. Issue d’un milieu pauvre, on devine par les quelques éléments disséminés dans le film qu’elle n’a pas eu le soutien ou la stabilité nécessaire pour faire des études, seul moyen pour lui permettre d’évoluer dans des sphères plus élevées que simple agent de police qui patrouille dans les rues. Sa rencontre avec Lammark, un homme cultivé et intelligent, va changer sa trajectoire; elle a la chance de croiser la route d’une personne suffisamment maline pour voir les qualités que possèdent Eléanor et qui pourrait être un atout dans son enquête.

J’ai beaucoup aimé que le film se contente d’introduire un nombre restreints de personnages secondaires, j’ai aimé la relation entre Eléanor et Lammark. Ben Mendelsohn interprète un enquêteur fédéral de talent mais qui hélas est limité par les politiques et pressions médiatiques, chacun ici cherchant à tirer la couverture à soi, et a s’octroyer les lauriers sans s’intéresser plus que ça à ce tueur qui fait de plus en plus de mort au fil des jours qui passent.

Le film m’a fait pensé au silence des agneaux, notamment au travers des deux personnages principaux. Le suspense n’est pas l’élément le plus époustouflant du film car l’intrigue reste classique, il n’y a pas vraiment de grosses surprises dans la révélation de l’identité du tueur et de ses motivations. On est pris par l’intrigue quand même, par l’atmosphère, par la personnalité des personnages. Le tout est assez sombre sans être déprimant, et n’empêche pas quelques touches d’humour bienvenu. Et surtout on évite les clichés et ça c’est très appréciable. Un bon film policier qui tient en haleine, bien interprété, bien mené, bien conclu, un bon film de cinéma comme on en voit plus beaucoup (ou pas du tout) ces dernières années (voir décennies!).

de Colm Bairead

Catherine Clinch, Carrie Crowley, Andrew Bennett

4/5

Dans les années 60 en Irlande, Cait 9 ans est une des nombreuses enfants d’un couple modeste en pleine crise. Le père au chômage passe son temps à gaspiller l’argent du ménage dans des paris, la mère est en dépression constante à force de tomber enceinte et enchaîner les enfants en bas âge. Cait, un peu trop sensible, vit difficilement la négligence de ses parents et de ses frères et sœurs, notamment les plus âgés. Elle n’arrive pas à se contrôler et fait pipi au lit quasiment toutes les nuits. Pour les vacances d’été les parents décident d’envoyés Cait, qui leur pose le plus de problème, dans la ferme de la cousine maternelle. Avec son mari, à trois heures de route de la famille de Cait, elle s’occupe d’une exploitation de vache laitière. Cait n’a pas son mot à dire. Si elle est déstabilisée au départ, elle trouve vite ses marques.

La bande annonce m’avait plut et le film fut une bonne surprise. On suit la jeune Cait qui est incomprise, elle ne rentre pas dans le moule comme ses nombreux frères et sœurs qui ont trouvé leurs marques dans cette famille morose et ces parents désabusés. Le film se positionne toujours du point de vue de Cait, on voit la mère et le père à travers ses yeux, ce qu’elle en voit. Une mère déprimée, malheureuse, morose avec trop d’enfant, pas d’argent et un mari infidèle et dépensier. Un père versé dans les paris, qui ne s’intéresse pas à ses enfants, froid et distant. On sent que les deux sont tombés amoureux comme deux jeunes ados et que la réalité de la vie les a frappés de plein fouet, les laissant aigris. C’est le jour et la nuit quand Cait arrive chez la cousine de sa mère et son mari. La grande ferme, les vaches laitières, le luxe de prendre un bain tous les jours, le bonheur d’avoir deux adultes qui s’occupent d’elle, qui sont à l’écoute de ses angoisses et besoins, de manger à sa faim et de ne pas être persécuter, le tout fait des miracles sur la petite fille qui perd très vite l’habitude de faire pipi au lit la nuit.

J’ai beaucoup aimé suivre Cait, son épanouissement auprès de ce couple qui a certaines blessures toujours pas cicatrisées, un drame qu’ils n’ont pas surmonté, voir leur attachement pour Cait grandir, surtout concernant le mari qui ne souhaitait pas accueillir Cait au départ pour ne pas ré ouvrir de vieilles blessures mais qui finalement s’attachera énormément à la fillette. Cait en quelques semaines, évolue vite, grandit, s’épanouit. Le rythme est finalement assez lent, il ne se passe pas grand chose durant le film qui est assez court d’ailleurs, mais la lumière, les décors, l’atmosphère rendent le film très agréable à voir, les personnages sont attachants, et la fin est sans fioritures, poignante.

Projet 52-2023: 1 semaine, 1 thème, 1 photo

Chaque semaine, une photo pour illustrer un thème particulier. Challenge organisé par Ma, dont les détails sont accessibles ici.

Cette semaine le thème est « fleurs » évidemment je ne pouvais pas manquer ce thème, moi qui passe mon temps à photographier des fleurs partout où je passe. ça tombe bien voici justement une photo prise cette après-midi pas loin de chez moi, un parterre de fleurs avec quelques magnifiques fleurs de pavot, j’ai beaucoup aimé leurs couleurs.

Bon week end!

Projet 52-2023: 1 semaine, 1 thème, 1 photo

Chaque semaine, une photo pour illustrer un thème particulier. Challenge organisé par Ma, dont les détails sont accessibles ici

Cette semaine, le thème est printemps et justement j’adore cette saison et j’adore la nature qui se réveille. J’ai choisi une photo prise la semaine dernière, d’un parterre de tulipes près de chez moi, tout simplement, la tulipe est pour moi l’une des fleurs emblématique du début du printemps.

Bon week end!

Dernières séances: Suzume – La dernière reine

de Makoto Shinkai

4,5/5

Suzume, une ado ordinaire, vit sur l’ile de Kyushu avec sa tante depuis la mort de sa mère, victime du tremblement de terre et du tsunami de 2013 alors qu’elle n’avait que 4 ans. Bien que Suzume soit heureuse, elle n’a jamais réussie à tourner la page et rêve souvent de sa mère évoluant dans un monde étrange. Un jour elle croise la route d’un jeune homme qui lui demande le chamin de ruines situées dans la montagne. Sur un coup de tête elle décide de le suivre, d’abord parce qu’elle le trouve beau mais surtout parce que sa tête lui est étrangement familière. Elle découvre alors une porte donnant sur un autre monde. Le jeune homme mystérieux s’avère être une sorte de gardien de portes particulières ouvrant sur une autre dimension. Il a pour mission de refermer les portes et de s’assurer qu’elles soient bien closes pour ne pas qu’une entité destructrice envahisse la terre. Suzume décide de l’aider dans sa tâche, d’autant plus qu’elle est responsable de leurs réouvertures.

De Makoto Shinkai, j’ai vu tous ces films sauf Voyage vers Agartha. La tour au-delà des nuages, 5 centimètres par seconde, Your name et Les enfants du temps. Les deux premiers m’ont impressionné par leurs visuels, moins par leurs histoires, le dernier était pas mal, mais son chef d’oeuvre reste pour l’instant Your name, un coup de coeur; le film allie tous les points forts des films de Makoto Shinkai et supprime tous ses défauts, on y retrouve la poésie, la perfection visuelle, des personnages très attachants, beaucoup d’humou et d’émotion et une histoire originale et bien menée.

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Du coup j’attendais beaucoup de Suzume et j’ai adoré. Sous couvert d’une histoire fantastique, d’entité apparentée à des dieux anciens qui parcours la terre dans une sorte de dimension parallèle et provoque parfois de gros tremblements de terre, Suzume nous parle de quête personnelle pour trouver un sens à la vie et les choses dramatiques qu’elle a vécu, mais surtout faire son deuil, tourner la page, aller de l’avant. Suzume, malgré son apparente bonne humeur, souffre toujours de ce qu’elle a vécu à l’âge de 4 ans, perdre sa mère avec qui elle entretenait une relation fusionnelle, emportée par le tremblement de terre et tsunami de 2013. La symbolique n’est pas compliquée à comprendre, ici c’est tout simplement fermer les portes qui donnent passage à l’entité destructrice, fermer ces portes permet aussi à Suzume de fermer la porte de son passé et à son deuil, dire adieu et passer à autre chose.

C’est plein de poésie, pas mal d’humour, j’ai beaucoup aimé suivre Suzume déterminée à aller au bout de sa quête, sa « fugue » qui consterne sa pauvre tante inquiète , les nombreuses rencontres qu’elle fera tout au long de son périple; comme d’habitude avec Makoto Shinkai, visuellement c’est assez époustouflant, comme le sont tous ses autres films. Your name reste son meilleur travail, si vous voulez découvrir ce réalisateur il faut le voir, mais Suzume n’est pas en reste, il arrive en seconde position. A ne pas voir le ventre vide, les nombreuses scènes de nourritures et de cuisines japonaises, donnent faim !

De Adila Bendimerad, Damien Ounouri
Adila Bendimerad, Dalil Bensalah, Mohamed Tahar Zaoui, Imen Noel, Nadia Tereszkiewicz, Yanis Aouine

4,5/5

En 1516, à Alger, le roi Salim El Toumi règne en état de siège, les espagnols encerclent la ville et vont bientôt l’envahir si rien n’est fait. Il décide alors de s’allier au célèbre corsaire Arouj, connu aussi sous le nom de barberousse, qui depuis quelques années, a démontrer ses talents de guerriers. Les espagnols sont vaincus, mais le roi Salim doit alors faire avec Arouj qui ne semble pas pressé de quitter Alger. Lâchement assassiné dans son bain, le roi laisse derrière lui deux femmes et des enfants. Alors que la reine Chegga se cache dans l’arrière-pays avec ses enfants et prépare la contre-attaque contre Arouj, la reine Zaphira ne quitte pas le palais avec son fils Yahia qu’elle espère voir monter sur le trône dans quelques années.

J’en ai entendu parler et qu’en bien. J’avais très envie de voir un film historique sur l’Algérie du 16e siècle, et ici le réalisateur s’est donné les moyens de produire un film à la hauteur : décors somptueux, costumes impressionnants, sans parler des bijoux, vaisselle, accessoires, la reconstitution de certaines batailles…On peut voir comment se passait le quotidien à Alger au 16e siècle, avant l’arrivée des ottomans : raffinement dans les tenues, les bijoux, la nourriture, le bien être, les maisons avec leurs fontaines d’eau et bassins, les parfums, les encens… Une atmosphère très particulière se dégage durant tout le film, j’ai beaucoup aimé cette immersion dans l’histoire d’Alger.

Le réalisateur souligne l’amour des habitants pour leur ville, prêt à tous les sacrifices pour protéger leur cité. J’ai adoré suivre le parcours de la reine Zaphira, fière, ambitieuse, désirant un autre destin que celui que sa famille souhaite lui réserver quand elle devient veuve. En effet, à la mort de son mari, son frère vient la trouver pour qu’elle retourne vivre chez leur père, car une femme ne peut se permettre de vivre seule dans un grand palais, sans tuteur et son fils n’est pas assez âgé. On comprend vite que la jeune et belle Zaphira n’aura pas sa place dans sa famille, entre des frères autoritaires et une belle mère qui ne l’apprécie pas. Elle prend le risque de vivre sa vie comme elle l’entend mais le prix de la liberté sera un peu trop cher.

J’ai beaucoup aimé aussi les relations entre les personnages, on est pas du tout dans le cliché ici, pas de rivalité entre la première femme du roi et Zaphira, bien au contraire, pas de rivalité non plus entre le fils de Zaphira Yahia et les fils de la première femme Chegga. Il y a une solidarité et une amitié entre les différentes personnes qui forment la noblesse et la cour du roi. La reconstitution historique est vraiment réussie, les images sont très belles, les scènes d’action ou batailles bien réalisées et tous les acteurs que je ne connais quasiment pas, sont excellents. A voir

Projet 52-2023: 1 semaine, 1 thème, 1 photo

Chaque semaine, une photo pour illustrer un thème particulier. Challenge organisé par Ma, dont les détails sont accessibles ici.

Je n’ai pas pu participer ces dernières semaines, ou je devrais dire depuis plus d’un mois. J’ai profité de mes derniers jours de congés en début d’année et surtout après l’obtention d’un concours professionnelle, j’ai du, un peu dans l’urgence, quitter mon poste actuel et partir m’installer à Lyon pour les six prochains mois. La formation étant intense et exigeante je n’ai pas eu beaucoup de temps pour participer à ce challenge, et je renoue aujourd’hui avec un thème qui me parle! cette semaine le thème est « c’est bon » et bien évidemment en gourmande que je suis, j’ai tout de suite pensée à pâtisserie. Voici une photo du meilleur Paris-Brest que j’ai mangé jusqu’ici, avec un praliné noisette coulant délicieux, découvert dans la patisserie des Frères Dorner à Lyon.

Bon week end!

Dernières séances: La goutte d’or – Empire of light – Grand Paris – Les trois mousquetaires: d’Artagnan

de Clément Cogitore

Karim Leklou, Malik Zidi, Ahmed Benaïssa, Farida Ouchani

4,5/5

Dans le 18e arrondissement de Paris, Ramses pratique la voyance dans un appartement transformé en cabinet de consultation. Sa méthode est bien rodée, avec l’aide de son assistante, une chinoise sans papier qui accueille les clients, et son complice qui joue les faux clients dans la salle d’attente, Ramses amasse les infos et fait croire qu’il possède un vrai don. Mais son activité n’est pas du gout des autres voyants et médiums du quartier qui voient leurs clients les quitter pour aller vers Ramses. Il subit alors la pression de ses concurrents mais aussi la présence de jeunes ados clandestin venus du Maroc qui sèment la zizanie dans le quartier et dans l’appartement de Ramses.

Le cinéma français lorgne vers le style du conte légèrement fantastique ces derniers temps, avec La goutte d’or mais aussi avec le film Le grand Paris, dont je parle plus bas. Ici on suit Ramsès d’origine maghrébine, indépendant, assez froid et qui n’éprouve aucun scrupule à violer la vie privée de ces clients via leurs téléphones portables pour mieux les berner avec ces consultations de médium. Il pense cependant apporter du bien être et du soulagement à ces clients qui sont souvent en plein deuil et souffrent de la disparition d’êtres chers. Les pressions de ses concurrents il n’en à rien à faire. Reste son père, ancien médium lui aussi, dont Ramses s’occupe de très loin et de temps en temps. C’est sa rencontre inattendu avec ces jeunes ados marocains, perdue dans Paris qui chamboule sa vie et ses certitudes. Ces ados qui me font penser aux enfants perdus dans Peter Pan sont livrés à eux même, sont confrontés à la violence de la vie qu’ils reproduisent à leur tour, certains étant encore ancrés dans l’espoir tandis que d’autres semblent définitivement perdus. Le film continue ensuite comme un sentier initiatique pour Ramses qui suit son propre lapin blanc, faite de rencontres parfois mystiques, avec les enfants perdus, avec la vieille voyante qui essaye de convaincre Ramses de travailler en bonne entente avec les autres médiums, son père qui semble sortir de sa sénilité pour apporter sagesse et paroles réconfortantes. Ramses parcours le quartier à la recherche de son talisman perdu, volé par un des enfants, et qui semble le déstabilisé et le mener vers des moments teintés de fantastique.

Un beau film, court et puissant, avec une belle mise en scène et de belles images, mené par l’excellent Karim Leklou.

de Sam Mendes

Olivia Colman, Micheal Ward, Colin Firth, Toby Jones, Tom Brooke, Tania Moodie, Hannah Onslow

4,5/5

Au début des années 80, dans une ville balnéaire du sud de l’Angleterre, Hilary est gérante d’un vieux cinéma style art déco. Célibataire, elle mène une vie routinière, son travail qu’elle fait machinalement mais toujours à la perfection et sa liaison secrète et et stérile qu’elle a avec son patron, le directeur du cinéma. Atteinte de troubles mentaux pouvant la mener à des crises de folies, Hilary est sous traitement, ce qui l’a rend souvent amorphe et détachée de tout, jusqu’au jour où Stephen, jeune étudiant qui attend de pouvoir décrocher une place à l’université, intègre l’équipe des ouvreurs du cinéma. Hilary est tout de suite attirer par le jeune adulte qui s’intéresse beaucoup à l’architecture du cinéma. Rapidement, malgré la différence d’âge, Hilary et Stephen deviennent amants.

Je ne pensais pas aimé autant, et pourtant Empire of light est devenu un coup de coeur au fur et à mesure que le film défilait. L’histoire d’amour entre Stephen et Hilary est loin d’être le sujet principal du film. Au travers du personnage d’Hilary, le film nous fait poser des questions sur la vie, son sens, son intérêt, ses beautés et ses incertitudes, ses moments de grâce et ses moments d’absurdité. Le décor principale du film est centrale dans l’histoire, ce cinéma des années trente, typiquement de style art déco, bien entretenu et qui cache des recoins avec un potentiel extraordinaire mais malheureusement abandonnés.

Bien sur le film parle aussi, en arrière plan, du cinéma, des films, de ce qu’ils peuvent apporter à ceux qui les regardent. Empire of light nous raconte la vie de certains personnages travaillant dans un cinéma, le temps de quelques mois, à une époque où les skinheads, violents et racistes, agissent plus librement dans un pays gouverné par Margaret Thatcher. J’ai beaucoup aimé les personnages qui gravitent autour d’Hilary, on s’attache doucement à ses collègues ouvreurs, avec Neil qui connaît mieux que n’importe qui les faiblesses d’Hilary, ou encore le projectionniste Norman, qui nous transmet son amour pour le cinéma et son métier. Le film est tout en douceur, tout en lumière, si certains moments sont très émouvants, il y a aussi beaucoup d’humour dans Empire of light et si tous les acteurs sont très bons, je retiens surtout Olivia Colman qui est vraiment excellente dans ce rôle, elle marque chaque plan du film, c’est vraiment une actrice exceptionnelle. Un très beau film.

de Martin Jauviat

Mahamadou Sangaré, Martin Jauviat, William Lebghil, Sebastien Chassagne

4/5

Dans les cités de Pantin, Leslie n’a pas grand chose à faire de ses jours et de sa vie. Pour gagner quelques dizaines d’euros, il accepte une mission de la part du « roi », de se rendre à saint Rémy les chevreuses pour récupérer un sac de drogue et le ramener à Pantin. Étant noir, il espère échapper à des contrôles de police en emmenant avec lui son meilleur ami Renard, qui est blanc. Les voilà partis en expédition avec l’aide des rer, bus et autre trains de banlieues, mais tel bouton d’or, les deux amis sont vite déconcentrés de leur mission par de petites choses les menant hors des sentiers battus. Ils découvrent une pierre avec des runes étranges dessus et se mettent en tête qu’ils pourraient se faire de l’argent en le revendant. Les voila partis dans une quête pour savoir si leur découverte à une valeur quelconque.

Encore un film qui lorgne du côté du conte teinté de fantastique. C’est une amie qui m’a parlé de ce film, que je ne connaissais pas. Il ne dure qu’1h10, facile à caser dans une journée! et je ne regrette pas ce détour. J’ai adoré suivre Leslie et son ami naïf Renard, partir à l’aventure, en quête sacrée. De banlieue en banlieue, de rer en noctambus, les deux amis vont rencontrer diverses personnes, qui influeront sur leurs quêtes et la route qu’ils vont prendre. De Momo qui les emmène à une fête pour passer la soirée alors que les transports ne fonctionnent plus, à Amin qui vient les sauver de la faim qui parcourt la région dans sa voiture illuminée pour livrer burger et drogues à ses clients nocturnes.

J’ai adoré les suivre dans leurs aventures, découvrir leur quête, faire connaissance avec toutes les personnes qu’ils croisent dans leurs délires, l’amitié entre Renard et Leslie est touchante. On rigole de leur délire tout le long du film jusqu’à la fin complètement barrée, entre rencontre du 3e type ou hallucination dû au trop nombreux joints fumés dans la journée. J’ai bien rigolé du début à la fin, les films de ce genre, qui ne se prennent pas au sérieux, ça fait du bien!

de Martin Bourboulon

François Civil, Vincent Cassel, Pio Marmaï, Romain Duris, Eva Green, Lyna Khoudri, Louis Garrel, Vicky Krieps, Marc Barbé

3,5/5

Au 17e siècle, le jeune d’Artagnan se rend à Paris pour réaliser son rêve, devenir mousquetaire du roi. Sur la route il est témoin de l’assassinat d’une jeune femme et lui même échappe de peu à la mort. Arrivé à Paris, il rencontre les trois mousquetaires, Athos, Porthos et Aramis, mais aussi le capitaine de Tréville ou encore la jeune et jolie Constance. Malgré lui il se retrouve entraîné dans des machinations politiques menées par le cardinale de Richelieu, et mettant en scène la reine de France, les guerres de religions entre protestants soutenus par les anglais et les catholiques.

J’étais très curieuse de voir cette nouvelle adaptation du célèbre roman de Dumas, en particulier parce que j’adore Eva Green et que je n’imagine personne d’autre dans le rôle de Milady. En deux heures, le film condense bien l’histoire et nous explique de manière efficace le contexte: la France et l’Angleterre, les catholiques et les protestants, les complots, le pouvoir du cardinale de Richelieu, la reine et ses ferrets…. et bien sur l’arrivée du jeune et naïf d’Artagnan qui rencontre trois légendaires mousquetaires. On ne ne s’ennuie pas une seconde, le rythme est bien soutenu et on sent qu’on s’est donné les moyens pour faire un film à grands spectacles avec des scènes de combats à l’épée bien chorégraphiées, des courses poursuites à cheval impressionnantes, les scènes d’actions tournées en milieux naturels. Enfin un film français qui se permet d’utiliser à bon escient le patrimoine de la France, le patrimoine littéraire, immobilier, naturel. On a droit à de superbes lieux naturels, des tournages dans de magnifiques châteaux, et les costumes sont incroyables.

Le film prend des libertés avec le roman et pourquoi pas après tout. Il reprend certains éléments et en fait un peu ce qu’il veut. Ici on ne reprend que ce dont on a besoin ce qui fait que l’intrigue est fluide. Le film tente de moderniser un peu les personnages mais je n’ai pas trouvé les choix pertinents ou nécessaires, entre autre rendre Porthos ouvertement bi sexuel ou changé le passé de Milady, lui inventant un passé plus triste dans lequel elle est d’abord victime avant de devenir la fameuse Milady alors que dans les romans ce n’est pas le cas, j’ai trouvé un peu dommage d’en faire la victime des hommes mais peut être qu’on aura une autre vision du personnage dans la suite qui se concentrera plus sur son personnage.


J’ai en particulier apprécié l’humour de certains dialogues, les costumes, le fait que ce soit tourné en milieux naturels, j’ai beaucoup aimé l’interprétation de Garrel dans le rôle de Louis XIII, Marc Barbé qui incarne parfaitement le capitaine de Tréville et bien sur Eva Green parfaite dans le rôle de la mystérieuse Milady. Un bon divertissement.

Découverte de la Jordanie

Voir Pétra à toujours fait partie des lieux que je rêvais de voir, je n’ai donc pas hésité quand trois amis m’ont fait part de leur projet de partir visiter la Jordanie à la fin février. Mais si au mois de novembre j’étais partante à fond, un évènement concernant ma vie professionnelle a fait que ce voyage a failli être annulé pour ma part. Finalement, j’ai pu m’arranger même si j’ai dû adapter le parcours fait par mes amis. C’est probablement la première fois où je voyage sans m’être investi dans la programmation et la préparation. Ce sont mes amis qui ont tous décidé, tout organisé, j’ai participé pour le choix des hôtels, mais pas plus. Du moment que le programme incluait la mer morte et surtout Pétra, j’étais contente. De toute façon côté boulot je ne pouvais pas faire autrement, car j’ai réussi un concours professionnel qui implique une formation à suivre pour six mois dans la ville de Lyon. J’ai appris que j’avais été retenue mi janvier, j’ai du donc faire de nombreuses démarches administratives et professionnelles dont je vous passe les détails. Le vol retour était à la base prévue dans la nuit du 2 au 3 mars, alors que je devais être à Lyon le 28 février. Heureusement, dans l’hypothèse où je réussissais ce concours j’avais pris l’option échange et remboursement du billet d’avion pour le vol retour, j’ai pu donc changer mon billet moyennant quand même 60 euros pour rentrer sur Paris le 27 février. J’ai du aussi donc abandonner l’idée d’aller jusqu’au bout du voyage avec mes amis, que j’ai du laisser en cours de route; exit donc pour moi les deux jours dans le Wadi rum et dans la ville de Aqaba.

Vue sur Amman

Donc vers la fin février, grâce aux derniers jours de congés dont je dispose avant le début de ma formation, je décolle un mardi pour Amman, escale à Francfort avec Lufthansa. Petite parenthèse, j’ai été très déçu par la compagnie Lufthansa sur plusieurs points. Je pensais avoir de meilleures prestations pour une compagnie nationale allemande. Entre des vols qui ont toujours été sous le signe des turbulences, allant même jusqu’à avoir des turbulences constantes sur 4h30 de vol entre Amman et Francfort, le fait qu’on ait eu droit qu’à un sandwich au fromage sur un vol qui dure quand même 4h30, le fait qu’on ait eu aucun écran interactif de tous le voyage et que même sur la partie Paris Francfort nous n’avons pas eu droit à ne serait-ce qu’une prise usb pour brancher son téléphone, je me suis dis lufthansa plus jamais !

Bref, après une pause à Francfort, j’arrive enfin à Amman vers 21h30. La sortie de l’avion, le passage à la douane, l’obtention du visa, je passe récupérer ma valise qui est déjà descendue du tapis roulant et m’attends sagement dans un coin. Mes premières interactions avec les jordaniens est top puisque je n’ai à faire qu’à des gens très gentils et souriants, sauf à la douane, mais ça fait partie de leur rôle d’être un tant soi peu intimidants. J’attends dans le seul café encore ouvert, starbuck, en compagnie d’un thé, d’un sachet de chips et de la wifi gratuite de l’aéroport, l’arrivée de mes amis qui atterrissent à 23h30. Pour ce voyage on a décidé de faire appel à un chauffeur qui nous conduira sur les différentes étapes du voyage et nous servira également de guide. La plupart des touristes louent une voiture, mais personne ne se sentaient de conduire et tout le monde avait envie de pouvoir profiter des paysages et de ne pas à avoir à se concentrer sur la route. Notre chauffeur Omran, très sympa, très souriant et toujours de bonne humeur, nous récupère à l’aéroport et nous amène directement en centre ville devant notre hôtel. Mais à peine est-il parti qu’on se rend compte qu’il s’est trompé d’hôtel, les deux noms étant assez similaires. Heureusement le standardiste, malgré l’heure tardive (1h du matin), rappelle pour nous notre chauffeur, nous propose biscuits, bananes et bouteilles d’eau en attendant. Finalement, on  arrivera à bon port.

ruines du site Um Qais

Après une petite nuit, petit déjeuner à l’hôtel avant de prendre la route vers 9h, direction le nord du pays. Deux heures de route pour se rendre à Um Qais, un site archéologique qui fait partie de la Décapole (regroupement de plusieurs cités romaines dans la région, permettant des échanges plus faciles entre ces villes). Um Quais se situe à l’extrême nord est de la Jordanie. On peut d’ailleurs accéder à un point de vue permettant de voir le lac Tibériade, la Palestine, la Syrie. Les ruines sont intéressantes, il y a une vue incroyable et une belle terrasse de café sur laquelle on a très envie de se poser pour boire un thé en admirant la vue, mais la journée est chargée! Après avoir sympathisé avec un groupe de jeunes femmes qui dansent entre elles une dabke (danse traditionnelle festive qu’on trouve surtout au Liban, Syrie, Palestine), il est temps de reprendre la route et arriver une heure plus tard à Jerash, un site antique très connu. Avant de se lancer dans la visite, notre chauffeur nous dépose à quelques mètres de l’entrée afin de manger dans un restaurant hautement touristique. On peut déjà voir de nombreux cars de touristes garés devant le lieu. Notre chauffeur nous propose ce lieu pour déjeuner le plus rapidement possible tout en étant à quelques mètres de l’entrée pour ne pas perdre de temps. Personnellement je n’aime pas manger dans ce genre de lieu, mais je suis finalement plutôt surprise dans le bon sens. Un buffet de plats variés et bien cuisinés est proposé. Riz, aubergine en sauce, poulets, agneau, houmous ou caviar d’aubergine, servi avec des galettes toutes chaudes cuites sur place à l’entrée du restaurant.

l’arche d’Adrien, Jerash
la ville moderne de Jerash

Après avoir mangé rapidement, on se rend à l’entrée du site de Jerash. C’est vraiment un site impressionnant, si vous vous rendez en Jordanie, ce serait vraiment dommage de passer à côté. Les ruines sont vraiment très bien conservées. Les lieux sont habités depuis le néolithique. Jerash existe en tant que ville depuis l’époque d’Alexandre le Grand et transformée complètement par les romains. Le site est immense, très bien conservé, qui regorge de recoins surprenants. D’abord l’entrée avec l’arche d’Adrien, impressionnant et la vue sur la nouvelle ville en face, l’hippodrome bien conservé avant d’arriver sur une place immense entourée de colonnes. Temples, théâtres, la longue avenue bordée de colonnade. Il fait très beau, pas un nuage et une température très agréable. On reste jusqu’au coucher du soleil et la fermeture du site, je cueille quelques fleurs de jasmin à la sortie du site et retour hôtel. Pour finir la journée et fêter notre arrivée en Jordanie, on se retrouve au pub en bas de l’hôtel pour grignoter un peu.

Jérash (Gerasa)

Jeudi, on quitte Amman. Notre chauffeur nous accueille avec un sachet de petits falafels tout chauds, les meilleurs que j’ai mangé, qui se croque comme des bonbons, servit avec des galettes de pain toutes chaudes aussi. Après une pause dans une fabrique de céramique et de mosaïque, qui sont beaucoup utilisés dans l’artisanat jordanien, on se rend au mont Nébo qui permet d’avoir une vue sur 360 degrés sur toute la région. On redescend dans la vallée en passant par une route où la circulation est quasi nulle. Routes en épingles, avec des courbes et des pentes impressionnantes, la vue est magnifique sur les montagnes alentours. On croise quelques bédouins avec leur tente entourés de leurs bétails et on se rend sur le site de Béthanie. Il s’agit d’une visite en groupe avec un guide historien qui va nous expliquer les lieux; c’est ici que Jean Baptiste aurait vécu une partie de sa vie et que Jésus a été baptisé et s’est installé pour choisir ses apôtres et établir les premiers principes du christianisme. On visite les ruines de l’endroit où Jean Baptiste a vécu puis les vestiges d’une église qui fut détruite et reconstruite à plusieurs reprises. Le lieu avaient notamment des escaliers qui descendent directement dans le fleuve du Jourdain, où les premiers baptêmes auraient eu lieu. Aujourd’hui le cours du Jourdain a changé et s’est légèrement retiré des abords de l’église d’origine. Une autre église a été construite un peu plus loin aux bords du Jourdain. On s’y rend pour notre dernière étape et on peut descendre pour toucher les eaux du Jourdain pour ceux qui le souhaitent. Les militaires jordaniens sont présents sur les lieux car sur l’autre rive c’est la Cisjordanie administré par Israël, qui a construit tout juste en face une énorme structure en béton qui permet aux visiteurs de descendre eux aussi sur les bords du Jourdain pour se faire baptiser par des prêtres présents.

Site de Béthanie « au dela du Jourdain », l’église de Saint Jean Baptiste
le site de Béthanie au delà du Jourdain

De retour en voiture, on se rend au bord de la mer morte. Première étape, un complexe hôtelier de luxe qui possède une plage privée pour se baigner dans la mer morte. On n’y dormira pas mais en payant 30 jod (équivalent de 35 euros), on a accès à la plage et au buffet pour déjeuner. Comme pour le repas à Jerash, il s’agit d’un buffet à volonté mais contrairement au resto Artemis de Jerash, les plats sont assez insipides et fades. On part se changer dans les vestiaires assez spartiates et on décident de faire des binômes, deux gardes les affaires et deux vont se baigner. Il est conseiller de ne pas rester plus de 20 minutes dans les eaux très salées de la mer morte, l’entrée est un peu difficile, l’eau nous fait déjà flotter et le sol est recouvert de grosses pierres, on risque la glissade à tout moment, on fait attention car il est déconseillé de mettre le visage dans l’eau. Mais passé les premiers mètres le sol devient sablonneux et plus stable. L’eau est bonne et on se met vite sur le dos; on a vraiment la sensation de flottement, impossible de s’enfoncer dans l’eau même si on essaye! se mettre sur le ventre pour nager est une mauvaise idée, le risque d’avoir de l’eau dans les yeux est trop grand, d’ailleurs un surveillant demande régulièrement aux gens de ne pas rester sur le ventre. Au bout de 15 minutes on sort, on se douche pour retirer le sel. Reste une sensation légèrement huileuse sur la peau.

route en épingle en descente vers la mer morte

Le soir on se rend dans notre hôtel, ou plutôt un appartement dans une immense résidence de plusieurs immeubles. Probablement des logements secondaires ou des logements pour vacanciers appartenant à des investisseurs. Le complexe se situe tout au bord de la mer morte à deux pas de l’hôtel dans lequel on a fait trempette. J’abandonne mes amis pour aller tester la piscine. L’employé qui nous avait accueilli m’avait prévenu que l’eau de la piscine était froide. Le bassin a débordement fait face à la mer, et sous un beau coucher du soleil, je plonge sans hésité dans la piscine. L’eau est vraiment froide mais je trouve la sensation très agréable, ça fait beaucoup de bien. Cependant je ne fais que quelques longueurs car la piscine n’a pas vraiment une forme adaptée pour faire des longueurs sportives. Je reste vingt minutes à admirer le paysage et faire quand même quelques longueurs et je retrouve mes amis pour faire quelques courses au supermarché d’à côté. On passe la soirée sur le superbe balcon de l’appartement.

Littoral de la mer morte

Vendredi, notre chauffeur nous récupère avec en cadeau des sandwichs de falafels et houmous pour le petit déjeuner, délicieux. On prend la route qui longe la mer morte et qui nous permet de voir de magnifiques paysages naturels et sauvages assez incroyables, on peut aussi voir la Palestine juste en face. On s’arrête devant l’entrée du Wadi Mujid, des gorges que j’avais très envie de visiter mais qui sont fermées jusqu’en avril pour cause de crue incontrôlée.

entrée du Wadi Mujid

Après les paysages incroyables du littoral de la mer morte, on s’arrête au château de Karak, un château construit au temps des croisés. Très belle vue sur la région, le château est surtout en ruine, mais on peut se balader dans des dédales de caves et de couloirs souterrains. En sortant on passe devant la statue de Saladin, puis on reprend la route pour déjeuner. Le chauffeur nous propose d’aller manger dans un buffet pour touriste comme à Jerash ou d’aller dans un resto local qu’il connaît bien. On se décide sans hésiter pour le local. Au menu brochettes de poulet, brochettes cheech kebab, frites maison, houmous, caviar d’aubergine, galettes de pain toutes chaudes, légumes et une part d’un plat traditionnel composé de riz servi avec une souris d’agneau. Tout ça pour 18 jod, c’est-à-dire environ 4,5 jod par personne, ce qui n’est vraiment pas cher du tout. On devait visiter le château de Shomak mais sur les conseils du guide, on ne fait que passer devant pour le voir de près sans s’y arrêter. On fait un stop chez un vieux monsieur qui possède le plus petit hôtel du monde, connu sur instagram. Il s’agit en fait d’une minuscule voiture transformée en hôtel, avec à l’intérieur un matelas et des tapis recouvrants le sol de la voiture. On prend des photos, on discute avec lui, on sympathise. Il vend également des bijoux typiques jordaniens qu’on trouve un peu partout sur les sites touristiques mais ici ils sont beaucoup moins chers, je craque pour un bracelet. On continue la route et on passe dans la vallée de Dana, notamment à l’entrée du plus grand parc national du pays. On fait plusieurs arrêts pour prendre des photos des paysages. Nous sommes vendredi et les familles ont pour tradition d’aller pique niquer dans la nature. On croise une famille assise sur des grandes couvertures, mangeant un couscous avec une vue sublime. Ils nous invitent à se joindre à eux mais nous avons suffisamment mangé à la pause déjeuner! Dernière étape, arrivée à Pétra. Notre guide nous laisse à la porte de notre hôtel en fin de journée et on lui dit au revoir car nous allons être seul le lendemain.

vue sur la ville de Pétra
Vue sur la vallée de Dana

L’hôtel à Pétra possède une déco particulière, tapis jordaniens, lampes, meubles, objets décoratives tournées vers la nature, des supports lumineux en bois brut…Notre chambre est immense, un grand lit deux places et trois lits individuels, un coin salon, une belle salle de bain et un balcon avec vue sur la ville. Sur la terrasse, une véranda accueille les clients pour le petit déjeuner le matin et pour le dîner le soir. Pour 12 jod par personne, on a droit à un repas délicieux. Pour ce premier soir, c’est salade de tomates concombres, caviar d’aubergine, bouillon aux graines de cumin, puis en plat principal, le plat jordanien typique composé de riz cuit dans un bouillon et servi avec du poulet, délicieux. En dessert un petit baklava revisité (sirop à la place du miel par exemple), très bon. On se couche tôt car demain grosse journée.

canyon et entrée du site Pétra avec vue sur le Trésor
le Trésor

Samedi, le point culminant du voyage, on part visiter Pétra. On descend une pente ultra raide pour cinq minutes jusqu’à l’entrée, très tôt le matin, après le petit déjeuner servi par l’hôtel. A 7h, on est devant l’entrée, billet en main. Tout le monde connaît le site de Pétra, en particulier le monument principal appelé Le Trésor, grâce au film Indiana Jones et la dernière croisade. Personnellement, j’ai toujours rêvé remonter le sentier étroit entre les gorges immenses pour déboucher sur le monument du Trésor, comme Indiana Jones et son père dans le film. Dans la réalité, la route pour arriver au Trésor est très longue, environ 25 minutes de marche depuis l’entrée. Sans compter le temps pris pour photographier tous les détails ! le jour est levé mais la lumière est encore timide, le soleil pas visible, et surtout il n’y a quasi personne, un vrai luxe. Quand on arrive devant le Trésor, j’ai l’impression d’être dans un rêve, la gorge qui s’ouvre doucement pour nous montrer ce monument incroyable, avec à peine quelques touristes lève tôt, le silence, le calme, la lumière discrète. Les vendeurs ambulants qui tiennent leur stands ne sont pas encore là, les chameliers et conducteurs de mules et d’ânes pour accompagner les touristes trop fatigués ne sont pas encore là à vous demander si vous êtes intéressés, et surtout les groupes gigantesques de touristes qui débarquent par bus entier ne sont pas là non plus.

début d’une longue montée vers les hauteurs
un bébé chèvre qui nous a suivi une bonne partie du chemin

Après avoir pris la pose devant ce monument symbolique, on reprend la route, on passe par des décors incroyables, les roches de couleurs rouges, ocres, on grimpe dans les collines on redescend. Il faut savoir qu’à Pétra le site est vivant, habité, actif. Mis à part les petits stands amovibles qui vendent des souvenirs aux touristes, il y a aussi de véritables boutiques composés de grands tapis suspendus à flanc de collines ou dans des grottes, des gargottes qui vendent du thé, des cafés, du jus de grenade, des buvettes, et des bergers qui mènent leur troupeau de chèvres, de chameaux. On rentre dans une boutique et je marchande avec le vendeur pour négocier le prix d’une écharpe en poil de chameau et cashmere, brodé main. On arrive en bas d’une longue série de marche à flanc de montagne et on se lance dans l’ascension en pensant qu’il s’agit du chemin qui mène au Monastère, un monument qui ressemble un peu au Trésor. On grimpera environ 600 marches pour arriver au sommet. Une vue splendide sur tout le site mais ce n’est finalement pas la route du Monastère. On s’avance vers une grotte gardée par une meute de chien qui semblent libres et assez agressifs dès qu’on s’approche. On finira par comprendre qu’en fait, la grotte abrite des chèvres et leurs petits et que les chiens sont des chiens de berger charger de protéger le troupeau. On descend par un chemin pas balisé, entre rochers et plantes sauvages, on suit les traces de pas dans le sable pour arriver à un promontoire. Dans un recoin, tout au bord du précipice, des tapis composent des murs et un toit qui permet de rester à l’abri du soleil. Une dame qui vend des boissons fraîches aux visiteurs et des jus de grenades fraîchement pressés à la minute. On peut s’asseoir sur les tapis au bord du précipice pour profiter de la vue plongeante sur le Trésor, impressionnant. Hélas, il n’y a pas de route pour redescendre, il faut revenir sur ses pas. Une fois en bas, pause déjeuner sur le pouce (panier repas préparé par l’hôtel pour 5 jod), puis on reprend la visite en se rendant dans un théâtre délabré, des ruines magnifiques.

vue depuis les hauteurs de Pétra

Il est finalement hors de question de se relancer dans l’ascension des 800 marches pour se rendre au Monastère, on est trop crevé ! on fait une pause dans une buvette et on reprend la route vers l’entrée pour admirer une dernière fois le Trésor qui a perdu tout son calme du matin. Vendeurs, chameliers ou conducteurs de mule pour emmener les touristes, voiturettes électriques qui déposent et reprennent les touristes fatigués, et une foule de visiteurs. C’est bruyant et chaotique, il est temps de ressortir.

On est tellement fatigué qu’on ne s’imagine pas remonter la pente pour l’hôtel et on décide de prendre un taxi. Le soir on dîne à nouveau dans l’hôtel, cette fois ci c’est bouillon de courgettes, houmous, taboulé, puis légumes (pomme de terre, poivron, tomate, feuille de choux) farci au riz safrané et parfumé, un délice. Et en désert une sorte de Kadahief revisité, délicieux.

Montée vers le Monastère
Le Monastère
vue sur les canyons autour du Monastère
pause fraîcheur devant le Monastère; limonade à la grenade

Dimanche, dernier jour de voyage pour moi. En effet mes amis vont continuer dans le sud du pays avec un chauffeur guide qui va les mener deux jours dans le désert du Wadi Rum et dans la ville de Aqaba situé en bord de la mer rouge avant de remonter en voiture jusqu’à Amman. Pour ma part, comme je l’ai dis, je repars pour la France pour être à temps à Lyon et le début de ma formation professionnelle. Je dis au revoir à mes amis qui démarrent à 9h. Pour ma part je vais passer toute la journée à Pétra. Donc, me voilà à refaire la même route qu’hier, sauf qu’aujourd’hui le soleil est bien levé et les couleurs de la pierre des gorges menant au Trésor est très différente et c’est encore une fois magnifique, tout comme le soleil qui illumine le monument. Il y a déjà beaucoup plus de monde que la veille devant le trésor, mais je ne m’attarde pas, je file direct à l’entrée du Monastère, l’une des choses essentielles du site que je n’ai pas pu faire hier. J’entame la montée des marches. La route est plus facile et en même temps plus difficile. Plus facile car les marches sont souvent cassées par moments par des chemins plats, plus difficile car la montée se fait presque entièrement sous le soleil, je n’ose même pas imaginer refaire ça en été !

les chats sont présents partout à Pétra

Après quelques pauses pour reprendre mon souffle, j’arrive enfin au sommet et quel spectacle ! le Monastère est juste incroyable, et il n’y a qu’une vingtaines de touristes sur les lieux. Je m’installe à la buvette, je prends place sur un banc recouvert de tapis pour boire un soda à la grenade, bien rafraîchissant après cette montée sportive. Ensuite je pars explorer les environs, des chemins permettent de se rendre à des points de vue sur des paysages impressionnants.

Je redescends et le temps de sortir de Pétra il est déjà 14h40 quand même. Je prends un taxi comme la veille, pour aller récupérer ma valise laissée à l’hôtel. Je sympathise avec le chauffeur lui demandant où je pourrais aller déjeuner en ville, sachant que j’ai un bus à 17h pour Amman. Il me propose d’aller directement sur le parking de la station de bus où son ami possède un stand de sandwichs. Il me sert une galette toute chaude avec du poulet pané, des petits légumes cuit dans une sauce, très bon et pas cher, il me fait même un prix moins élevé que le touriste suivant qui commande la même chose. Le propriétaire m’installe sur une chaise pour que je mange tranquille et je suis rejointe par des touristes mexicains avec qui je sympathise et je discute. A 17h, je prends donc le bus pour 3h de route ; à Amman, je suis attendue par un taxi, un collègue de notre chauffeur guide Omran, qui m’emmène à l’aéroport pour un tarif ultra compétitif.

La fin du voyage est ultra crevante, puisqu’après la journée à Pétra, les trois heures de bus, les 40 minutes de taxi, j’arrive à l’aéroport à 21h pour un vol qui décolle à 3h30 ; c’est surtout l’attente pour enregistrer les bagages qui fut longue. Une fois la valise enregistrée, je passe les contrôles et je m’installe à un stand qui vend des sandwich aux falafels, délicieux. Suivra 4h de vol jusqu’à Francfort puis une heure jusqu’à Paris où j’atterris à 9h du matin.

Qu’ai-je pensé de la Jordanie ? que du bien ! les gens d’abords, les jordaniens sont tous très accueillants, sympathiques et chaleureux, prêt à vous aider. Ils parlent tous anglais, il est donc très facile de discuter avec les jordaniens. Les paysages m’ont époustouflé. Que ce soit la vue depuis le Mont Nebo ou la vue sur le littoral de la mer morte avec son sel blanc et ses eaux turquoises, la vue que l’on a depuis le château de Kanak, les superbes ruines de la ville de Jerash et surtout les moindres recoins de Pétra, juste incroyable, encore mieux et encore plus impressionnant que je l’imaginais.

La nourriture est très bonne en majorité composé de riz, de houmous et de falafels. J’ai adoré me baigner dans la mer morte, me retrouver devant le Trésor, de monter jusqu’au Monastère.

coucher du soleil sur la route vers Amman

Ce qu’il faut savoir :

le niveau de vie par rapport à l’euro est élevé, par exemple un repas à 12 jod équivaut environ à 13 euros. On peut manger pour pas cher quand on sait où il faut aller.

La plupart des voyageurs loue une voiture pour visiter le pays, mais mes amis ne voulaient pas conduire pour pouvoir profiter à fond du voyage et des paysages sur la route. On peut difficilement se déplacer dans le pays sans voiture. Il y a des excursions privées organisées par les hôtels ou des agences de voyages. Quelques bus de la société Jett bus permet de relier les points essentiels du pays comme Amman, Pétra ou Aqaba. Pour ma part, lorsque j’ai voulu réserver un billet de bus pur revenir sur Amman, il m’a été impossible de le faire ; impossible de réserver un billet depuis leur site internet ou même en téléchargeant leur application. C’est finalement notre chauffeur qui m’a réservé par téléphone un billet que j’ai payé en montant dans le bus. Vous pouvez ne pas réserver le billet et vous présenter assez en avance pour prendre votre billet auprès du chauffeur mais c’est un risque de tomber sur un bus complet. Il faut dire qu’il n’y a qu’un seul bus quotidien pour Amman, Pétra ou Aqaba. Il y a également des vols intérieurs entre Amman et Aqaba mais c’est plus cher. Pétra-Amman en bus m’a coûté seulement 11 euros.

Enfin la plupart des touristes occidentaux réservent et payent avant d’arriver en Jordanie, un « jordan pass » qui pour environ 120euros (selon les options choisies), permet d’inclure les prix d’entrée de la plupart des sites touristiques (mais pas tous, certains ne font pas partis du jordan pass) et inclus également le prix du visa (environ 40€) ; quand on sait que l’entrée du site de Pétra coûte à lui seul 50 € le jordan pass peut valoir le coût si vous comptez faire plusieurs sites dans le pays.

Avec des passeports de certains pays, notamment pays du Maghreb ou du moyen orient, le visa est gratuit et l’entrée des sites est vraiment beaucoup moins cher, pour donner un exemple, l’entrée sur le site de Pétra coûte 1€ au lieu de 50€.

Sachez que si vous voulez faire des randonnées ou des treks dans certaines gorges comme le wadi mujid, ces dernières sont fermées de octobre à avril pour cause de crues intempestives. D’ailleurs Pétra n’est pas à l’abri d’inondation puisque trois semaines avant notre venue, Pétra avait été fermée deux jours à cause de fortes pluies. La meilleure période si comme moi vous n’aimez pas la chaleur, reste fin février à fin mars- début avril. Après les températures commencent à grimper fortement.

Dernières séances: Youssef Salem a du succès – La famille Asada – Knock at the cabin

de Baya Kasmi

Ramzi Bedia, Melha Bedia, Abbes Zahmani, Tassidit Mandi

3,5/5

A 45 ans, Youssef Salem vient enfin de publier un roman pour lequel il s’est beaucoup inspiré de sa propre famille. Mais alors qu’il ne pensait pas être un jour lu, le voilà qu’il intéresse quelques émissions littéraires. Interviews, passages télé, la célébrité commence doucement à pointer son nez. Mais Youssef n’a qu’une seule frayeur, que son père lise son livre et soit déçu. D’autant que son père est obsédé par la langue française et par la littérature. Alors quand son père découvre l’existence du roman de son fils, Youssef fait tout pour l’empêcher de le lire.

On suit Youssef qui a décide de grandement s’inspirer de sa famille pour écrire son nouveau roman. Mais entre les critiques qui n’apprécient pas sa plume et d’autres qui pensent qu’en tant que musulman son roman est insultant car il y parle de sexualité, Youssef n’est pas vraiment à l’aise pour parler de son livre sur les plateaux télé. Il a surtout peur que son père le lise et soit déçu, lui qui a inculquer l’amour des mots et de la lecture à son fils. Mais les choses deviennent difficiles quand son livre reçoit le prix Goncourt. Je pensais vraiment que le film serait en fait plus marrant, une pure comédie, mais en réalité, si on sourit à plusieurs reprises, le film est surtout émouvant et touchant. La relation de Youssef avec son frère qui est vexé d’être le seul à ne pas apparaître dans son livre, sa relation je t’aime mais tu m’énerves avec ces deux sœurs, entre celle qui est toujours dans la revendication et l’autre qui cache sa relation amoureuse avec une autre femme. Mais surtout sa relation avec ses parents, très touchante.

D’ailleurs, j’ai particulièrement aimé le jeu d’acteur des deux parents, le père et la mère sont émouvants, drôles, et très doués. Un film sympathique.

de Ryota Nakano

Kazunari Ninomiya, Haru Kuroki, Satoshi Tsumabuki, Jun Fubuki, Mitsuru Hirata

4,5/5

Dans la famille Asada il y a le père qui a décidé de ne plus travailler pour s’occuper de la maison et des enfants et permettre à sa femme d’exercer le métier qui la passionne, il y a la mère infirmière en chef, passionnée par son travail, et leur deux fils, Yukihiro et Masachi. Masachi le dernier de la famille, se passionne dès son plus jeune age pour la photographie, initié par son père. Mais en grandissant, Masachi devient feignant et se laisse aller. Après avoir sécher trop souvent les cours de son école de photo, il décide de prendre un cliché de sa famille pour valider son diplôme. Mais au lieu de se lancer dans une carrière de photographe, Masachi se laisse vivre, à faire des petits boulots ou petites combines pour gagner un peu d’argent. Sa famille s’inquiète et un jour, après avoir parler avec son père qui lui confie ses rêves brisés de jeunesse, il décide de prendre des clichées de sa famille les mettant en scène chacun dans leur rêve personnel. Poussé par son amie d’enfance Wakana, qui croit en son talent, il décide de tenter sa chance à Tokyo.

J’avais très envie de voir ce film et je n’ai pas été déçue. On s’attache très facilement à cette famille, le père qui s’est transformé en homme à tout faire (cuisine, repassage, ménage) pour permettre à sa femme de faire carrière dans le métier qui l’a passionne est particulièrement touchant. La mère se fait du souci pour son dernier qui semble passer à côté de sa vie, se laissant porté par le vent. On suit surtout Masachi, qui, avec son âme d’artiste et de rêveur, est capable de partir deux ou trois ans sans jamais prendre la peine de venir voir sa famille une seule fois, débarquant sans prévenir après une longue absence, comme si de rien n’était à l’heure du dîner.

Le film est souvent très drôle mais aussi parfois touchant. Il y a certains moments plus dramatiques, notamment quand Masachi décide de se rendre sur les lieux du tsunami qui a frappé en 2011, pour aider les bénévoles, notamment en nettoyant les photos des albums de famille retrouvés dans les décombres.

Le film parle surtout des relations familiales, du deuil, du besoin de souvenir, de la pression de réussir sa vie, de réussir à atteindre les objectifs qu’on se fixe dans sa jeunesse pour essayer de devenir la personne qu’on a toujours souhaité être. On passe un très bon moment avec cette famille attachante, servis par d’excellents acteurs.

de M. Night Shyamalan

Johnathan Groff, Dave Bautista, Ben Aldridge, Kristen Cui, Rupert Grint, Nikki Amuka Bird, Abby Quin

4/5

Eric et Andrew forment un couple très uni. Avec leur fille adoptive de 8 ans, Wen, ils décident de partir pour quelques jours de vacances dans un chalet perdu au milieu de la forêt au bord d’un lac. Mais ils sont vite pris en otage par 4 personnes étranges, armés de massues et de haches, ils ont paradoxalement un discours calme. Leonard, leur leader, explique qu’Eric et Andrew doivent faire un choix difficile pour éviter l’apocalypse et la fin du monde et de l’humanité.

J’aime beaucoup le cinéma de Shyamalan. Même si tout n’est pas toujours très réussi, ses films ont le mérite d’être toujours originale. Shyamalan tente à chaque fois de nous présenter une histoire, un scénario originale et complexe, ce qui par les temps qui court est déjà pas mal du tout. Je n’ai pas vu tous ses films, en particulier les derniers, mais j’ai beaucoup aimé comme tout le monde, le sixième sens, j’ai aussi bien aimé Le village, Phénomènes, Split et Glass, mais mon préféré reste de loin Incassables, peut être un peu sous estimé par beaucoup, mais que je trouve personnellement excellent, surprenant, originale.

Qu’en est-il de son dernier né Knock at the cabin? c’est sur que ce ne sera pas un de mes préférés du monsieur mais j’ai quand même bien aimé. J’ai aimé ce huis clos dans ce chalet paradisiaque qui se transforme vite en maison des horreurs, remplit de peur et d’incertitudes. Sans trop en dire, passé le générique avec une typographie qui rappelle beaucoup les années 80/début 90, la tension, l’intérêt, et le suspense ne retombe jamais. On est emporté par l’histoire, on attend de voir comment les choses vont se passer. Mention spéciale pour la petite actrice qui joue l’adorable Wen. Bémol peut être concernant le premier degré du film, j’en dis pas plus pour ne pas spoiler.

Projet 52-2023: 1 semaine, 1 thème, 1 photo

Une nouvelle année commence pour le challenge une photo/un thème chaque semaine organisée par Ma. J’ai un peu de retard j’ai été un peu trop occupé ces premières semaines de janvier, mais cette semaine je suis présente!

Chaque semaine, une photo pour illustrer un thème particulier. Challenge organisé par Ma, dont les détails sont accessibles ici.

Cette semaine le thème est Froid. Bon et bien je vais pas être originale, car je choisis une photo qui date d’à peine 10 jours, lors de mon dernier voyage en Islande. J’ai découvert ce pays en mars dernier, j’y suis retournée en septembre dernier et je commence l’année 2023 avec une 3e fois dans ce pays pour lequel j’ai eu un coup de coeur! et je peux vous dire que partir en janvier n’a rien à voir avec mars ou septembre, il a fait très très froid. Sur la photo ci-dessous, le temps est juste magnifique mais il faisait – 10!

Bon week end!

Islande, jamais deux sans trois

Et oui, l’Islande m’a vraiment marqué, plut, envoûté, et donc après mon séjour en septembre dernier, je n’avais qu’une envie, y retourner, sans savoir quand je pourrais le faire. Est ce que j’attendais le mois de mai pour voir les champs de lupins en pleine floraison ou bien l’hiver pour me donner une chance de voir des aurores boréales? Finalement, ce sont les circonstances qui ont choisi pour moi, car côté boulot les choses évoluent et le mois de janvier reste une des rares possibilités pour voyager durant le premier semestre 2023. C’est vraiment à la dernière minute, environ 2 semaines avant, que je me décide. Avion, hôtels, excursions. Au départ je voulais absolument visiter une autre région que celle de Reykjavík, mais en janvier les routes ne sont pas toutes ouvertes, les tempêtes de neige ou de pluie peuvent du jour au lendemain rendre impraticables certaines routes. Vu que je ne pars que 5 jours, je préfère finalement rester sur la région de Reykjavík.

Sans être bons marchés, les hôtels ne sont pas excessifs en janvier, les prix étaient déjà plus élevés pour le mois de février. Il faut dire que le soleil ne se lève pas avant 9h (premières lueurs) et se couche vers 17h (18h30 pour que la nuit soit complètement noire). Premier jour, j’ai l’habitude maintenant, il n’y a pas énormément de vols quotidien pour l’Islande, mon vol est à 13h. Avec les problèmes de transports en commun en ile de France depuis quelques mois, le trafic est beaucoup plus aléatoire et réduit, je prends donc des précautions mais miracle tout s’enchaîne bien et j’ai même droit au rer B qui va directement à l’aéroport CDG sans arrêt, ce qui fait que j’arrive bien en avance, mais malgré ça, il y a déjà déjà la queue pour enregistrer les bagages. C’est le terminal 1 cette fois ci, ça ne m’ait pas souvent arrivé et j’espère que ça ne deviendra pas une habitude car une fois passé les contrôles, il n’y a quasi rien pour manger. Il est midi, je commence à avoir faim et entre les sandwichs triangles proposés par le point relais, et les sandwichs qui font grises mines et qui sont chers proposés par la brioche dorée, je préfère rester à la diète. Le vol se passe plutôt bien si ce n’est un passager qui perd connaissance deux fois, les hôtesses demandent s’il y a un médecin à bord, et ouf il y a un médecin à bord qui n’a pas l’air d’être inquiet.

Trottoirs à Reykjavik

On arrive à l’heure à Reykjavík, ciel bleu , pas un nuage, il fait très beau mais aussi très froid. Je me dépêche de récupérer ma valise et de partir en courant récupérer le bus que j’ai réservé pour me ramener au centre ville, il n’y a qu’un bus par heure, je n’ai pas envie de le rater. J’arrive juste juste et je peux admirer les beaux paysages le long de la route avec un soleil couchant. C’est mon premier soir mais pas le temps de se détendre, une fois arrivée à l’hôtel je pars manger chez Lamb street food. En décembre, le pays a été frappé par une sévère tempête de neige. Partout sur les trottoirs, d’énormes tas de neige ont été repoussés de chaque coté pour laisser la place aux piétons mais le sol reste souvent par endroit recouvert de glace, de la neige transformée en glace et lissée par les pluies glacées. Je peux vous dire que si vous marchez directement dessus c’est la patinoire et le risque de chute. Je fais donc bien attention à là où je met les pieds. Après avoir manger tôt, je me prépare pour la soirée, legging, pantalon de rando coupe vent, t shirt thermique, gros pull en laine, doudoune, gant thermique, tour de cou en pure laine qui monte jusque sur le nez, bonnet, capuche, chaussettes thermiques, chaussures de rando…je pars en excursion pour tenter de voir les aurores boréales. Le ciel est totalement dégagé, parfaitement nettoyé, propre, mais les prévisions d’activité solaire ne donne pas beaucoup d’espoir concernant les aurores boréales. Je suis récupérée par un mini van qui nous emmène avec quelques autres touristes en pleine nature à l’extérieur de la ville et loin des lumières. Il fait un froid très sec et en levant la tête, quel choc que de voir le ciel étoilé. Des étoiles grosses comme des diamants, un ciel chargé, une voie lactée bien visible. Et là je me dis que même si je ne vois pas d’aurore, ça aura valu le coup d’œil, moi qui adore observer les étoiles, ça me change de ce que je vois depuis ma fenêtre! Finalement, quelques lueurs d’aurores boréales se font voir bas sur l’horizon, notre guide prend quelques photos. Les lueurs vertes n’étaient pas aussi vives à l’œil nu que ce que vous voyez sur la photo ci-dessous.

Aurores boréales
Aurores boréales dans le centre ville, les photos dessus sont assez fidèle à ce que j’ai vu

De retour en ville, je me sens crevée, je passe dans une supérette ouverte tard, prendre de quoi grignoter et en me rendant à l’hôtel, bam, les aurores boréales frappent la ville de manière bien plus franche que lors de l’excursion. De magnifiques lueurs vertes vives qui bougent dans le ciel en plein centre. Je me met au mieux dans des coins d’ombres pour profiter du show, je prend même quelques photos avec mon téléphone, photos qui ne rendent pas justice à ce que j’ai vu mais ça donne un peu une idée quand même.

le célèbre volcan Eyjafjallajokul

Le lendemain, après le petit déj, je me rends à 50 mètres de l’hôtel pour attendre le mini bus qui va m’emmener en excursion sur la cote sud. Notre guide nous emmène le long de champs de lave déjà vu lors de mes précédents voyages mais complètement méconnaissables puisque recouverts de neige. On s’arrête juste en face du célèbre volcan Eyjafjallajokul, le fameux qui a bloqué le trafic aérien en 2010 suite à l’éruption du volcan. On peut voir aussi au large, les îles Westmann. On s’arrête plus longuement à la cascade Skogafoss, impressionnante. Une grande partie de la cascade est gelée, mais le débit d’eau reste très fort. C’est un paysage incroyable le tout sous un soleil magnifique.

Skogafoss

3ème arrêt, c’est la célèbre plage Reynisfjara, connue pour son sable noir et sa cote de roches de basaltes. La mer est connue pour être traîtresse ici, car les vagues qui ont l’air de rien au loin peuvent s’écraser brutalement et emporter certaines personnes qui prennent le risque de s’approcher trop près du bord ou de grimper sur les rochers de basalte. J’ai vu des vagues s’abattre brutalement à des endroits que je pensais sûr. C’est une plage magnifique et toujours ce ciel bleu et ce soleil qui réchauffe un peu.

Reynisfjara, plage de sable noir

On s’arrête dans les hauteurs de Vik pour déjeuner à the soup company. Comme son nom l’indique, la spécialité est la soupe, rien de mieux par ce froid. Le concept est sympa, on commande une soupe au choix, servi avec du pain et du beurre et on peut se resservir à volonté, soit la même soupe, soit une soupe différente pour goûter. Je prends la Icelandic lamb soup, un bouillon clair avec de nombreuses épices, des carottes oranges et jaunes, des oignons et des morceaux d’agneau, c’était très bon et le personnel très sympa. Je suis la seule personne du groupe à voyager seule, alors le guide et un jeune homme qui est une connaissance du guide, se joignent à moi pour déjeuner, le guide est d’origine grecque et le jeune homme d’origine serbe, on discute et on fait un peu connaissance.

Église à Vik
glacier Solheimajokull

Après le déjeuner on s’arrête au glacier Solheimajokul, une des raisons pour lesquelles j’ai choisi cette excursion. En fait au départ, je voulais visiter une grotte de glace mais les sites se trouvent un peu trop loin de la capitale pour le faire en une journée. Il y avait une excursion qui proposait un transfert entre Reykjavik et Vik, point de départ pour la visite de la grotte, mais quand j’ai voulu réserver c’était complet. Au moins j’ai pu m’approcher de ce glacier et je ne regrette pas mon choix, c’était impressionnant. Le glacier, sur lequel certains touristes grimpent avec tout un équipement, se déverse dans une lagune, sauf que l’eau qui entoure les morceaux de glace détachés du glacier est gelée. Des touristes japonais marchent sur les eaux glacées pour se rendre au plus près. Sous le soleil, on peut admirer les différentes nuances de couleurs, c’est très beau. Sur la route je sympathise avec le groupe de touristes anglais, 3 personnes originaires de Manchester.

cascade Seljalandsfoss
les islandais adorent manger des glaces même en plein hiver

Dernier arrêt, la cascade Seljalandsfoss, une cascade que j’avais visité lors de mon premier voyage, mais cette fois ci tout est gelé et le chemin pour se rendre à l’arrière de la cascade est bloqué par la neige. Le soleil commence à se coucher et il est déjà temps de rentrer sur Reykjavík. Pour diner, comme je n’ai pas faim, je repasse par la supérette me prendre un petit paquet de chips. Juste à côté il y a un marchand de glace. Pot de lait en fer transformé en tabouret, je m’assois au comptoir pour manger une glace malgré le froid, les islandais adorent manger des glaces même en plein hiver. La glace pistache était vraiment bonne.

Blue lagoon

Jeudi, mes plans ont été complètement chamboulés. J’avais une réservation pour me rendre au Sky lagoon, un spa dans la banlieue de Reykjavík, au bord de la mer, spa que j’ai fait à chacun de mes voyages, c’est un coup de cœur. Mais la veille, alors que je revenais de l’excursion, j’ai reçu un mail de Sky lagoon m’indiquant qu’ils ne pourront pas ouvrir le lendemain, car le froid intense a entraîner une hausse de la demande en eau chaude pour Reykjavík et sa région et le fournisseur ne peut pas suivre la demande. La veille, je demande à l’hôtel s’il y a une piscine à proximité, pour au moins pouvoir aller un peu nager, mais on me répond que toutes les piscines municipales de la ville seront aussi fermées le lendemain, pour les même raisons. Je décide alors de réserver à la dernière minute, une excursion au blue lagoon. Le blue lagoon est un spa du même type que Sky lagoon, sauf que c’est plus connue, plus populaire et surtout plus grands, et que les eaux sont naturellement riches en silice, algues et minéraux, ce qui donne a l’eau une couleur bleue laiteuse assez incroyable. L’inconvénient par rapport au sky lagoon, c’est que c’est plus loin, il faut donc réserver un transfert en bus, ce qui ajoute des dépenses, sans parler que l’entrée est plus cher également. Il faut compter 45 minutes de route depuis Reykjavik, et environ 85 euros l’entrée. J’ai dépensé 120 euros pour l’entrée et le transfert aller retour. Le billet d’entrée comprend également un masque de silice à appliquer sur le visage et le corps pour dix minutes et un verre gratuit au bar du lagoon. Le bus me récupère devant l’hôtel à 9h,et j’arrive au blue lagoon à 10h. Aujourd’hui, contrairement à ce que la météo avait annoncé, il fait encore très très beau. Le soleil est à peine levé quand on arrive, la luminosité est timide. Les vestiaires au blue lagoon ne sont pas très pratiques, ce sont de petits espaces pour se changer et on se marche vite les uns sur les autres malgré que l’on ne soit pas nombreux dans la pièce. Une douche obligatoire et directe dans le lagoon. La couleur de l’eau est vraiment incroyable, bien chaude, le contraste avec l’air glaciale est frappant et produit de la vapeur en grande quantité, c’est bien simple c’est à peine si je distingue les choses à plus de 3 mètres devant. Parfois une brise disperse la brume et je vois un peu plus loin. C’est une sensation géniale, car on a vraiment l’impression d’être seule parfois. Il y a du monde mais pas tant que ça dans l’eau et l’un des avantages du blue lagoon, c’est que c’est tellement grand que c’est pas difficile de se retrouver dans un coin tranquille si on le souhaite. Le ciel est bleu pâle, le soleil pas apparent, caché derrière les roches volcaniques noires qui entourent le site, ça donne une atmosphère presque mystique. J’ai toujours hésité à venir au blue lagoon, peur qu’il y ait trop de monde, mais finalement j’ai beaucoup aimé mon expérience. Je suis restée deux heures dans le lagon, j’ai eu droit au masque de silice, mon verre de limonade offert au bar, je me suis détendue, j’ai profité des lieux et vers 12h je sors pour aller boire un café et un biscuit au café du lagon. A 13h, le bus me ramène en ville. Si j’ai aimé le blue lagoon, je garde quand même un faible pour le sky lagoon et son bassin à débordement face à la mer, son gommage au sel et son sauna avec une vue magnifique.

Les arbres, les fenêtres et certaines maisons sont souvent recouverts de guirlandes lumineuses à Reykjavik
Sun voyager, Reykjavik
Lac Tjornin, Reykjavik

De retour au centre ville, je me balade sur le bord de mer, entre la salle de spectacle l’harpa et la sculpture Sun voyager face à la mer, avant d’aller faire les boutiques dans la rue principale de Reykjavik. Je finis sur les bords du lac Tjornin qui a complètement gelé, il y a même des gens qui se baladent sur le lac. N’ayant pas déjeuner, j’attends l’heure d’ouverture des restaurants, 17h, pour me rendre sur le vieux port au restaurant Kopar, restaurant que j’ai déjà fait et que j’adore. Arctic char fumé en entrée avec une mayonnaise maison à l’aneth, délicieux et frais. En plat, saumon sauce hollandaise, granola, quinoa, betterave et carottes rôties, et en dessert le Aflternoon delight, un brownie très chocolaté avec une crème au caramel délicieuse, des suprêmes de mandarines, une boule de sorbet orange carotte et le chef qui vient avec sa casserole pour verser sur l’assiette du caramel fondue. Tout était parfaitement cuisinés, délicieux, avec mention pour le dessert.

Repas au restaurant Kopar

Vendredi dernier jour. Comme les piscines n’ont pas l’air de vouloir réouvrir, je décide d’aller le matin visiter le musée Perlan dont j’ai entendu beaucoup de bien. Le musée se situe sur une colline et il parait que la vue sur la ville vaut le détour. S’il fait moins froid aujourd’hui, il fait aussi bien moche. Quand je sors il pleut des cordes depuis le milieu de la nuit. Je passe par une rue pas fréquentée pour rejoindre un arrêt de bus mais impossible de passer, la glace sur le trottoir polie par la pluie rend le chemin plus glissante qu’une patinoire, une vraie catastrophe. Je me rends alors à 12 minutes à pied de mon hôtel pour prendre un autre bus. Le temps d’arriver je suis déjà bien trempée mais heureusement le bus arrive tout de suite. Il me reste ensuite 9 minutes de marche mais je n’ai pas anticipé l’état des trottoirs. C’est un quartier qui n’a pas du tout été déblayé, la route à prendre passe par des sorties de grandes routes, la circulation est plus dense, il est trop dangereux de marcher sur la route dégagée de toute neige plutôt que sur le trottoir recouvert de glace. Je met plus de 20 minutes là où j’aurais du en mettre que cinq, le chemin pour Perlan n’est pas indiqué et je comprend vite qu’il est bien plus simple de s’y rendre en voiture qu’à pieds. Arrivée à mi chemin, il me faut traverser une grosse artère mais le passage piéton pour traverser est recouvert de glace et impraticable et je comprend qu’il me restera ensuite à gravir un sentier qui grimpe recouvert de neige. Décourager je décide d’abandonner et de faire demi tour, j’ai vraiment peur de faire un mauvais pas et de me casser un os. Le retour vers le bus ne sera pas de tout repos, car le trottoir d’en face est encore moins dégagé et je dois même parfois marcher sur la route. La station de bus est inaccessible, entourée de glace, je suis obligée de continuer jusqu’à la prochaine station et de marcher sur la pelouse recouverte de neige et sans prévenir je me retrouve les jambes enfoncées jusqu’aux genoux dans la neige! bref, après beaucoup trop d’émotion et de stress de me casser la jambe sur une plaque de glace traîtresse, j’arrive enfin à la station et le bus ne tarde pas. La doudoune dégouline d’eau, de retour à l’hôtel je doit même essorer les manches, sans parler du sac à dos mouiller jusqu’à l’intérieur. Alors que je suis en train de me dire que je vais aller m’enfermer dans un gentil café cosy pour le reste de l’après-midi avec un bon livre et une bonne tasse de café, je reçois un mail de sky lagoon, qui miraculeusement va réouvrir à partir de 16h. Après mon expérience de ce matin je décide de réserver un taxi pour m’y rendre. Les dernières fois que j’y suis allée, je prenais un bus municipale et je finissais la route en marchant 25 minutes. Le quartier étant peu fréquenté, je me doute que les trottoirs n’ont pas été dégagés et j’ai eu bien raison car depuis le taxi, je vois bien que les trottoirs sont impraticables, des murs de neiges les recouvre.

Sauna au Sky lagoon face à la mer

Mais payer un taxi pour pouvoir profiter du sky lagoon ça valait plus que le coup. Quand j’arrive on me prévient quand même que l’eau est légèrement plus fraîche que d’habitude de un à deux degrés. Effectivement, en nageant dans le lagon je remarque quelques rares endroits où l’eau est plus fraîche, mais rien de flagrant. Le bassin à débordement face à la mer vaut le coup. Il n’y a pas beaucoup de monde, les lieux viennent juste de réouvrir mais il y a quand même un grand groupe de touristes italiens qui font énormément de bruit, ça crie ça hurle, ça rigole très fort, je m’attends à découvrir de jeunes adultes un peu fous, mais en fait il s’agit de gens bien plus âgés. L’un des employés viendra même leur demander de faire moins de bruit, car le sky lagoon est sensé être un lieu de détente et de calme. Le circuit du sky lagoon comporte un passage dans un puits d’eau froide à 12 degrés puis le sauna avec vue sur la mer, la douche de pluie froide à l’extérieur, le gommage avec leur produit à base de sel et de minéraux, le sauna vapeur et retour dans le lagon. J’attends que les italiens aillent faire ce circuit avant d’y aller pour m’assurer le calme dans le sauna. C’était aussi géniale que dans mes souvenirs, surtout le sauna sec avec vue sur la mer, zen assuré; je reste environ deux heures en tout, puis retour en taxi pour le centre ville. Je dîne à Momo ramen, un petit boui boui minuscule devant lequel je suis souvent passée et que j’ai toujours voulu tester. Gyozas carotte, noix de cajou et ramen à l’agneau. C’était très bon et copieux. Le lendemain je suis à la station de bus à 3h15 du matin pour repartir à l’aéroport, décollage à 7h30, il est déjà temps de rentrer en France.

C’est mon 3e voyage en Islande et je suis toujours sous le charme. Le climat à chamboulé un peu le programme, pas de piscine municipale pour faire des longueurs comme j’avais prévu, j’ai pu aller au sky lagoon à la dernière seconde, je n’y croyais plus, je n’ai pas pu aller jusqu’au musée Perlan comme je l’avais voulu. Mais quel bonheur de voir les paysages magnifiques avec la neige, sous un beau soleil qui donne une lumière dorée et un ciel bleu, la plage de Reynisfjara, la cascade de Skogafoss et surtout le glacier Solheimajokul. J’ai adoré voir ce ciel étoilé dans un air sec et propre, j’ai adoré être surpris par l’apparition des aurores boréales en plein centre ville, me laisser surprendre alors que je ne m’y attendais pas du tout. J’ai aimé avoir pu tester le blue lagoon et de pouvoir retourner au sky lagoon. Je ne pense pas en avoir fini avec l’Islande, j’espère y retourner à un autre moment de l’année, peut être au printemps, et cette fois ci, j’aimerais pouvoir faire une excursion sur la cote d’argent au nord ouest de reykjavik et pouvoir me rendre dans la région de Egilstassid.