Au revoir Jimmy McGill

Better call Saul

6 saisons

Voilà, 7 ans après le premier épisode, Vince Gilligan, l’un des meilleurs scénaristes de la série X files ( il a écrit certains des meilleurs épisodes de la série) et bien sur le créateur de Breaking bad, nous présente enfin le point finale du spin off de Breaking bad. La série qui nous raconte l’histoire de Jimmy McGill, alias Saul Goodman, de ces débuts à sa fin, de ses exploits, à ses échecs, jusque là où ses choix et décisions l’ont amené.

La dernière saison fut assez épique, car l’acteur principal Bob Odenkirk a fait une crise cardiaque durant le tournage. Le tournage a été bien sur suspendue, mais heureusement, rien de grave et après beaucoup de repos Bob Odenkirk a pu reprendre le tournage pour nous offrir la fin d’un des personnages les plus intéressants du petit écran.

J’ai attendu longtemps cette dernière saison et j’ai adoré chaque épisode, comme j’ai adoré chaque épisode depuis le tout premier. J’ai tout de suite accroché à Better call Saul, j’ai enchainé les saisons sans temps mort, j’ai aimé chacun des rebondissements, l’histoire, les allers et retour dans le passé et le futur. On sent que les scénaristes savaient où ils allaient depuis le début, ils n’ont rien laissé au hasard et une série qui sait conclure son histoire et celle de ses personnages, c’est plutôt rare.

On retrouve la même qualité d’écriture que dans Breaking bad, des épisodes bien écrits, une évolution complexe mais crédible et logique pour chacun des personnages, cette impression que tout a été pensé, que tout est prévu, qui rend la série si agréable à regarder.

En grande partie, Better call Saul est quand même une série plus légère, moins sombre et surtout moins violente que sa grande soeur breaking bad, mais ce n’est pas non plus une comédie. Cette dernière saison est plus sombre et violente. Ce qui fait la force de better call Saul, ce sont surtout ses personnages. Outre Jimmy, la série tourne autour de Kim Wexler, Howard, Chuck, Nacho et Mike. On sait ce qu’il adviendra du personnage de Mike dans Breaking bad puisque better call Saul est un préquel, mais on ne sait pas ce que la vie réserve aux autres personnages.

J’ai déjà parlé ici de la série et en particulier de Kim qui est pour moi, l’un des personnages féminins les plus intéressants de l’histoire du petit écran, le plus féministe aussi dans un sens très moderne, car Kim n’est pas l’archétype de la femme dans une histoire, elle n’est pas un personnage féminin mais elle est un personnage tout court, à part entière, on ne pense pas a elle comme une femme par rapport aux personnages masculins, et ça en plus d’être malin, c’est assez révolutionnaire dans l’histoire de la fiction et vraiment très moderne.

Ce que j’aime dans l’univers de breaking bad et surtout de better call saul, c’est que chaque personnage est vraiment libre de ces choix. Le libre arbitre est vraiment au centre de la série. Chaque personnage arrive à un moment ou un autre de sa vie à une croisée des chemins et va devoir choisir la route à prendre. Que ce soit Jimmy, Kim, Mike ou Nacho, chacun savait un peu près les conséquences possibles et envisageables de chacun des choix qu’ils ont fait à un moment T. Dans le dernier épisode de la série, Jimmy demande à Mike ou encore à Walter White dans une scène flashback, où et quand ils iraient, s’ils avaient une machine à remonter le temps, pour changer une chose dans leurs passés. En d’autre termes, quel est votre plus gros regret, votre plus grande erreur? Dans une scène flashback entre Jimmy et Mike, Mike estime que l’ont peut toujours faire demi tour et choisir une autre voie, tandis que Walter lui, pense le contraire.

Je ne vais pas refaire l’analyse de la série ici, je l’ai déjà faite à la fin de la saison 5 sur ce blog, mais j’ai beaucoup aimé la dernière saison. Ici tout s’achève. On découvre une Kim qui s’est enterrée vivante dans une Floride trop joyeuse pour sa personnalité. Tout est insipide dans sa vie et à force de devoir prendre des décisions, de devoir trancher, de devoir prendre des responsabilités lorsqu’elle était à Albuquerque, là voila en Floride, cachée derrière des vêtements ringards et insipides, à vivre une relation insipide avec un homme insipide, à travailler dans un bureau insipide et surtout à ne prendre aucune décision. Kim est devenue une indécise: mayonnaise ou sauce ? les deux lui conviennent, tel film ou telle émission? les deux sont ok, cheesecake vanille ou cheesecake citron? En voilà une question qui risque d’avoir de malheureuses conséquences, il est plus prudent de ne pas trancher. Heureusement, un électrochoc la ramènera à la vie. La série se termine comme elle a commencé, par un partage de cigarette entre deux personnages attachants et détestables, humains et malveillants, généreux et profiteurs. La ligne à ne pas franchir n’est pas toujours évidente à voir. L’une des meilleures séries de l’histoire des séries, Mike, Nacho, Howard, Jimmy et Kim font partis des meilleurs personnages de série télé de l’histoire du petit écran. Si vous n’avez pas encore vu Better call saul, n’hésitez plus, toutes les saisons sont réussies et la fin atteint une certaine perfection.

The big bang theory

12 saisons, 2007-2019

Durant le premier confinement, j’ai terminé la série The big bang theory. J’avais suivi de manière sporadique la série, voyant des épisodes dans un désordre total, par ci par là. Et puis j’ai décidé de reprendre la série et de la voir en entière et dans l’ordre. Et j’ai adoré malgré quelques bémols.

On suit 4 amis geek à Pasadena, Californie. Sheldon, un génie qui ne comprend rien aux règles sociales vit en colocation avec Leonard. Tous les deux sont des scientifiques de renoms dans leur domaine respectif. Ils sont amis avec l’ingénieur en aéronautique Howard Wolovitz et l’astronome Rajeh, d’origine indienne. Ils travaillent tous pour le même centre de recherche universitaire et passent leur temps libre ensemble, temps libre qui consiste à manger des plats à emporter chez Sheldon et Leonard, à jouer aux jeux vidéos, à regarder des films ou séries d’anticipation ou de SF et passer quelques heures au magasin de comics book en bas de chez eux. Leur quotidien est chamboulé par l’arrivée d’une nouvelle voisine, Penny, jolie blonde qui tente de percer en tant qu’actrice et qui est serveuse au cheesecake factory pour payer les factures. Leonard tombe très vite sous le charme.

J’ai donc beaucoup aimé suivre les aventures de ce groupe d’amis atypiques. Au fil des saisons, Bernadette, collègue serveuse de Penny qui termine son doctorat en biologie et Amy, chercheuse de génie en neuroscience, rejoindront la joyeuse bande.

Au fil des saisons les personnages grandissent et évoluent. Penny apprend beaucoup au contact des autres, elle découvre aussi que son rêve de devenir actrice n’est pas aussi accessible qu’elle l’aurait cru. Leonard et Sheldon découvrent une vie au delà des séries télé et des recherches scientifiques et s’ouvrent plus au monde qui les entourent grâce à Penny. Sheldon devient un peu plus social avec son entourage, Leonard prend confiance en lui et en son charme pour séduire les femmes, Rajesh trouve le courage de parler devant les femmes, Howard ne ressemble plus à un ado obséder par le sexe, Penny abandonnera l’idée de devenir actrice pour embrasser avec brio une carrière dans l’industrie pharmaceutique et changera son style vestimentaire. Il y a malgré tout quelques incohérences concernant certains personnages notamment Bernadette et Amy, deux personnages qui sont arrivés en cours de route et on devine que les scénaristes ne savaient pas si elles allaient rester et encore moins comment elles allaient trouver leur place dans la série, car leurs caractères changent un peu trop de ce qu’elles étaient au départ pour être une simple évolution logique. Mais finalement qu’importe, les changements de caractères font mieux fonctionner ces deux personnages.

Évidemment c’est toujours agréable de voir une série qui comporte autant de références à la science fiction, au cinéma et aux séries télé. Bien sur toute la bande est fanatique de Star Wars, Star Trek, Sheldon s’indigne de l’annulation prématurée de la série Firefly ou voue une haine sans fin à la série Babylon 5.

J’ai adoré passer tout ce temps en compagnie de cette bande un peu folle, chaque saison est réussie, je n’ai pas trouvé de baisse dans la qualité des scénarios, de l’humour, on continue de bien rire avec eux au fil du temps. Bien qu’ils évoluent et mûrissent tous, la série reste très drôle et très réussie, elle a su se renouveler sans changer les fondamentaux jusqu’au bout.

Certains épisodes sont vraiment très drôles, je pense à la projection du nouveau Indiana Jones, la rencontre raté avec Stan Lee, l’épisode dans lequel Sheldon fait une vidéo de candidature pour partir en mission sur mars…et que dire de l’épisode culte dans lequel on découvre pourquoi l’ascenseur de l’immeuble ne marche plus depuis des années.

J’ai beaucoup aimé l’évolution du couple Penny/Leonard, leur relation une fois que leur couple atteint une stabilité est assez réaliste je trouve, il y a des hauts et des bas, des moments de complicité et de doute, leur relation est loin d’être idéale mais leurs soucis la rend plus réelle et touchante.

Mais ce que je préfère c’est la relation entre Sheldon et Penny. Rien ne laissait penser que ces deux là allaient devenir aussi proches. Sheldon qui ne donne de la valeur qu’à l’intelligence académique, méprise beaucoup Penny au début, elle n’a pas fait d’étude supérieur, ne connaît rien aux sciences et ne comprend rien à son travail. Et pourtant Sheldon va beaucoup s’appuyer sur Penny au fil des années, qui sera comme une sœur, une tante, une mère selon les problèmes que Sheldon rencontre. C’est une complicité qui est née doucement entre eux et qui s’est renforcée au fil du temps sans que personne ne s’en rendent compte, pas même eux.

Seule bémol, j’ai trouvé la série parfois un peu désuet quant à l’image des femmes. Sur le plan professionnel, rien à redire, Bernadette et Amy sont deux scientifiques de renom dans leur domaine respectif. Et Penny, après une période difficile dans sa quête de devenir actrice, finira par devenir une des meilleures commerciales de la boite pharmaceutique dans laquelle elle travaille et gagnera très bien sa vie. Mais aucune des 3 femmes de la série ne s’intéresse ni de près ni de loin à la science fiction ou la fantasy. Après tout pourquoi pas, mais c’est traité de manière à ce que la science fiction soit naturellement un domaine apprécié par les hommes et naturellement un domaine auquel les femmes ne peuvent s’intéresser sans se forcer un peu et ça ça m’a un peu gêné, d’autant qu’à l’époque à laquelle se déroule la série, nous dire qu’aucune des personnages féminins ne connaissent les films les plus basiques de SF, ne connaissent pas la différence entre Star Wars et Star Trek, ne connaissent aucun héros Marvel ou DC, c’est un peu ridicule tellement ces sujets sont médiatisés. Même sans aimer, on a forcément tous vu au moins quelques films ou du moins on en entend suffisamment parler pour avoir quelques connaissances sur le sujet. Sans parler de l’épisode dans lequel les hommes décident de faire une activité qui plaisent aux filles, de leur laisser choisir et elles choisissent de faire du shopping. Les filles s’amusent à tout essayer et les garçons s’ennuient en gardant leurs sacs à main…Il y a aussi le rapport à la maternité et cette pression sociale sur une femme qui est en couple de devoir faire des enfants, même si elles n’en ont pas envie, au travers des personnages de Penny et Bernadette (Bernadette n’a absolument pas envie d’avoir des enfants après son mariage mais tombe enceinte pour faire plaisir à son mari, quant à Penny elle n’a aucune envie d’être mère aussi mais elle tombe enceinte par accident et décide d’accepter cette grossesse en partie pour faire plaisir à Leonard).

La fin est réussie aussi, le dernier épisode est drôle, bourré de référence à la SF et émouvante. Quand on a passer autant de temps en leur compagnie, c’est toujours émouvant de dire au revoir à ces personnages. Une très bonne sitcom, drôle, intelligente, et qui ne perd pas en qualité au fil des années.

The office US

2005-2013

9 saisons

Le quotidien d’une entreprise de vente de papier à Scranton Pennsylvanie, filmé par une équipe de tournage qui souhaite faire un documentaire sur la vie d’employés de bureaux.

Dunder Miflin, entreprise de vente de papiers pour professionnels, est composée de plusieurs branches régionales. Une de ses branches, Scranton, est dirigée par Michael Scott, manager farfelu qui a ses propres règles de ressources humaines. Parmi ses employés, des comptables, des commerciaux, une réceptionniste, un DRH, un responsable qualité, une responsable relation client…le premier jour est marqué par l’arrivée d’un intérimaire, Ryan.

Version américaine d’une série culte anglaise, The office US a durée 9 saisons. Je me suis lancée dans cette série que je connaissais de nom mais que je n’avais encore jamais vu, en début d’année. Chaque épisode dure environ 20 minutes, il est donc facile d’enchaîner la série que j’ai vu entièrement en quelques mois et en prenant mon temps.

The office est filmé du point de vue de l’équipe de tournage. En effet, chaque employé de Dunder Miflin doit se prêter au jeu du documentaire et porte donc des micros. Lorsqu’ils ne sont pas dans le périmètre des bureaux, l’équipe de tournage se permet de suivre les protagonistes un peu partout grâce à des micros paraboliques. Les employés sont parfois interrogés individuellement par l’équipe de tournage pour recueillir leurs avis, commentaires ou critiques sur un sujet particulier. La mise en scène est donc assez originale puisque souvent le caméraman doit tourner à travers des stores vénitiens ou cacher derrière des voitures en stationnement pour capturer les instants clés de la vie privée ou les moments de faiblesses des protagonistes.

Au début, la série peut être assez déroutante, car l’humour n’est pas toujours franc ou volontaire, ce n’est pas une sitcom. Il faut quelques épisodes avant de se prendre au jeu et de s’intéresser au quotidien parfois banale des personnages. Mais surtout c’est le nombre de personnages qui peut dérouter au départ. Il faut se souvenir de qui est qui et retenir les prénoms de tous, car aucun personnage ne prend le dessus sur les autres.

Personnellement au bout de quelques épisodes, j’étais conquise. J’ai adoré tous les épisodes de la série. La grande majorité des personnages restent présent du début à la fin, excepté quelques personnages qui vont et viennent dans la série et quelques rare personnages qui partiront avant la fin. On les voit donc évoluer. The office révèle la nature humaine dans tout ce qu’elle a de plus banale, jalousie, ambition, mesquinerie, certaines personnes ne peuvent s’empêcher de creuser la moindre faiblesse détectée chez l’autre afin de se sentir meilleur que son voisin, mais ce sont aussi des personnages qui sont parfois capable d’une gentillesse, d’une humanité, d’une solidarité qu’on n’aurait pas soupçonné. L’appartenance à la même entreprise peut aussi créer des liens et un soutien mutuel hors norme. Ces personnes vont après tout, passer 9 ans ensemble, 8 heures par jour et vont découvrir les choses les plus secrets ou intimes de son voisin de bureau.

Entre certaines absurdités, scandales ou catastrophes, on voit évoluer ou pas les personnages. Stanley le commercial blasé, cynique qui attend la retraite « depuis le jour de mes 18 ans », qui se demande où sont passé les travailleurs comme lui qui bossent toute leur vie sans rien dire jusqu’à la retraite et qui « ont le bon gout de mourir discrètement d’une crise cardiaque », qui ne sourit et ne semble heureux que si on lui offre de la bouffe et dont le seul rêve est d’être appelé comme jury dans un procès car « quoi de mieux que d’être payé à se rendre dans une salle climatisée pour juger ses concitoyens avec repas gratuit à la clé? »

Il y a Phillys, une autre commercial qui pourrait passer pour une gentille dame un peu enrobée, mais qui peut s’avérer être un vraie garce. Avec sa voie mielleuse et gentillette, elle peut dire des choses bien moches concernant ses collègues. Elle n’hésite pas à copier sans vergogne sa collègue Pam tout en l’insultant pour son mauvais goût, ou à exercer du chantage sur une autre collègue pour lui voler sa place de chef du comité des fêtes.

Tous les personnages de The office sont intéressants et attachants à sa façon, le DRH Toby, faible, détesté par le manager qui n’a pourtant pas le pouvoir de le virer, qui a une vie assez pathétique. Il abandonnera tous pour vivre son rêve, partir vivre au Costa Rica, mais rien ne se passe comme il le souhaitait. Il avouera lui-même qu’un DRH ça n’a aucun pouvoir et ne peux rien changer dans une entreprise.

Ryan l’intérimaire qui se trouve trop bien pour ce poste dans une société qui manque de prestige à ses yeux, mais qui tombera de très haut pour ne jamais vraiment se relevé. Oscar, le comptable qui fera son coming out malgré lui à cause de l’indiscrétion de Michael qui ne sait jamais garder un secret. Angela, la chef comptable à la moralité rigide toujours prompte à critiquer les autres, sans pour autant être irréprochable elle-même. Creed, un homme mystérieux à la limite de la folie, Kevin comptable incompétent qui ne pense qu’à manger, Kelly dont les conversations ressemblent à ceux d’une ado qui ne pense qu’à sa tenue et à se trouver un mari parfait, Meredith mère célibataire alcoolique qui n’a pas peur du qu’en dira-t-on, Darryl contremaître dans les entrepôts qui va monter les échelons grâce à quelques bonnes idées…

Et puis bien sur les personnages les plus emblématiques de la série, le trio Dwight, Jim, Pam. J’ai adoré ces trois personnages et l’évolution de leur relation. Jim et Dwight sont deux commerciaux aux ambitions différentes. Dwight est un lèche botte sans frontière pour réaliser son rêve, devenir manager à la place du manager et en même temps Dwight est d’une loyauté à toute épreuve. Il possède aussi une ferme de betterave en parallèle, hérité de sa famille. Jim lui est plutôt du genre à faire le minimum syndicale du moment qu’il reste bien vu de la direction et qu’il continue à toucher son chèque à la fin du mois. Il ne fera preuve d’ambition uniquement dans le but d’obtenir un meilleur salaire, mais n’aura jamais l’envie de monter les échelons au final. Une grande majorité des épisodes surtout dans la première moitié de la série met en scène les conflits entre Jim et Dwight, Jim ne ratant jamais l’occasion de faire tourner en bourrique Dwight en lui faisant croire n’importe quoi. Jim a une très forte complicité avec Pam qui comme Jim, s’ennuie à son poste et ne rate pas une occasion de l’aider dans ses mauvaises blagues contre Dwight. J’ai adoré le couple formé par Jim et Pam, leur complicité, leur amitié.

Et puis bien sur Michael Scott joué par l’excellent Steve Carrell. Michael est un manager qui peut être facile à vivre car on comprend au fil des épisodes que ce n’est pas le travail qui compte mais les relations entre collègues. Gaffeur, à la limite de l’imbécilité complète, Michael n’arrive jamais à garder une confidence ou un secret pour lui, mettant les pieds dans le plat, parfois volontairement, parfois par accident mais à chaque fois sans exception. Si au début on peut voir Michael comme un manager complètement incompétent, aux idées farfelues voir débiles, on comprend petit à petit son comportement. Michael n’a qu’une ambition finalement, trouver l’âme sœur pour fonder une grande famille, car Michael se sent seul, abandonné, en manque d’affection. Il n’a personne dans sa vie et serait capable d’accepter une relation avec une femme qu’il n’apprécie même pas plutôt que de se retrouver seul. Il n’ambitionne qu’à être aimer de tous et ne supporte pas qu’une seule personne puisse le détester. Michael fini par être touchant, émouvant, on s’attache à lui à ses bourdes, à ses mauvais choix. C’est facile de s’attacher à ce personnage, quand il apprécie quelqu’un il est loyale et protecteur. Et s’il échappe miraculeusement au licenciement au fil des années c’est uniquement parce qu’entre cent gaffes il est aussi à l’origine de certains coups de génie lui permettant de se faire remarquer positivement par la direction.

Si la série est surtout drôle, j’ai énormément ri au fil des saisons, The office ne manque pas de moment tendre, émouvant et touchant. La caméra de l’équipe de tournage capte parfois des moments d’une tendresse qui ferait fondre n’importe qui. Il y a des moments très émouvant notamment quand Pam fait une expo de ses dessins et invite tous ces collègues mais que personne ne vient sauf Michael qui aura des mots très touchant pour Pam. Ou quand Jim consolera Dwight après une déception amoureuse.

J’ai adoré The office, en 9 saisons la qualité ne change pas. Malgré le départ de Steve Carell à la fin de la saison 7, les saisons 8 et 9 ne sont pas pour autant moins bonnes. Certains personnages font leur arrivées avant et après le départ de Michael, comme Erin la nouvelle réceptionniste un peu spéciale, Jo la nouvelle PDG jouée par Kathy Bates, Robert California le nouveau PDG joué par James Spader, ou encore Nelly, une anglaise, jouée par l’excellente Catherine Tate. Outre les guest star et Steve Carrell, tout le casting est exceptionnel.

Apprendre à connaître tous ces personnages bien plus complexes qu’ils n’y paraissent, les voir évoluer, changer, monter ou descendre les échelons de l’entreprise, changer de métier, trouver l’âme sœur ou la perdre, devenir parent…J’ai énormément ri au fil des épisodes, mais j’ai aussi été ému par certains épisodes ou rebondissement, je me suis énormément attachée à tous ces personnages et je peux vous dire que j’ai versé ma petite larme lors du dernier épisode qui clôt la série en beauté. Culte.

Dernières séries vues: Squid game saison 1, Sex education saison 3, Loki saison 1, Carmen Sandiego

Squid game : un jeu malsain - ZDNet

Seong Gi Hun est une sorte de loser. Sans travail, divorcé et père d’une fillette qu’il ne voit pa beaucoup, il vit avec sa mère, dont il vole dès que possible ses économies pour assouvir son vice, les paris de courses de chevaux. Il a accumulé énormément de dettes auprès de la banque mais aussi auprès d’usuriers. Un soir, après une sale journée, un homme lui propose de participer à un très grand jeu; celui qui remportera les 6 parties organisées remportera le gros lot, une forte somme d’argent. Pensant à une arnaque il décline l’offre, mais acculé par ses dettes, Seong Gi Hun accepte finalement. Endormi, il se réveille dans un immense hangar auprès de 455 autres candidats. Tout une armée encadre les « joueurs », dont le premier jeu sera 1,2,3 soleil. Les candidats ont 5 minutes pour atteindre le mur opposé. Si les participants se moque du côté enfantin du jeu, les conséquences pour les perdants ne sont pas aussi légères.

Squid Game: pourquoi ça peut être dangereux pour vos enfants de le regarder  (et que faire s'ils l'ont vu)?

L’idée de la série n’est pas si originale que ça, bien au contraire, faire jouer des gens désespérés, en manque d’argent, à des jeux mortels, ça s’est déjà vu dans des romans, des films aussi. Le scénario et l’idée de départ n’innovent finalement pas grand chose, mais très vite, on rentre dans l’histoire, dans le quotidien de ce loser qui rappelle beaucoup le personnage principal du film de Hirokazu Kore Eda, Après la tempête, un homme divorcé, père d’un enfant, vivant avec sa vieille mère pauvre et qui passe son temps a dépenser le peu d’argent qu’il possède dans les courses de chevaux.

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Les épisodes passent tous très vite, on ne voit pas le temps passé, les épisodes s’enchainent sans temps morts, j’ai regardé la série en deux ou trois jours. Les jeux auxquels sous soumis les participants sont tous des jeux d’enfants comme 1,2,3 soleil ou le jeu des billes. Chaque jeu est une version toujours plus sadique et perverse que la version originale. Ce qui est intéressant dans la série, c’est ce petit twist au bout du premier épisode. Après la première partie, les participants découvrent la véritable nature du jeu, la mort qui attend les perdants. Les joueurs invoquent alors l’une des rares règles du jeu: si la majorité vote l’arrêt du jeu, chacun rentrera chez soi, le jeu s’arrête sans que personne ne touche la fameuse cagnotte. Si au début la grande majorité souhaite rentrer, la vue de l’énorme cagnotte fait réfléchir une partie des joueurs mais finalement, à un vote près, les joueurs sont renvoyés chez eux. Ils ont alors la possibilité de reprendre le jeu si la majorité souhaite reprendre. On se dit que après l’horreur du premier jeu, personne n’est assez fou pour retenter sa chance, surtout qu’il n’y a qu’un vainqueur au final, et je me demande comment le créateur va rendre crédible le retour des joueurs. Mais il suffit de passer une journée dans la vie des joueurs pour comprendre, défaite, échec, humiliation, certains sont recherchés par la police, d’autres recherchés par la mafia, d’autres encore ont des proches qui ont besoin urgemment de soins médicaux chers, on nous montre des gens dont la vie n’a aucun point positif, aucun espoir, aucune perspective, ils sont acculés, perdus, et on comprend alors leur décision de tenter le tout pour le tout et de revenir dans le jeu.

Squid Game played me so hard with Kang Sae-Byeok and Ji-yeong - Gayming  Magazine

Une série pas forcément révolutionnaire, mais très intéressante sur le plan psychologie des personnages et socialement aussi. Comme souvent dans le cinéma coréen récent, notamment avec les films de Bong Joon Ho, derrière cette histoire pas banale, Squid game nous parle des problèmes sociaux de la Corée du sud, le système des universités trop sélectives, du problème du chomage, de la pauvreté, de la fracture entre riche et pauvre. La série possède quelques touches d’humour surtout dans la première moitié, et la fin, si elle répond aux questions qu’on se posent au début, reste ouverte pour une potentielle suite.

Sex Education Saison 3 - AlloCiné

Saison 3

C’est la rentrée scolaire pour tout le monde. Otis se remet doucement de sa déception de n’avoir reçu aucune nouvelle de Maeve malgré la déclaration qu’il a laissé sur son répondeur, il décide de se distraire en sortant secrètement avec Ruby, l’une des filles les plus populaires du lycée. Maeve s’est rapprochée de son voisin Isaac et culpabilise d’avoir dénoncé sa mère aux services sociaux. Il en résulte que sa petite sœur est confiée à une famille d’accueil. Eric a passé l’été avec Adam qui assume enfin son homosexualité, Aimee ne s’est pas complètement remise de son agression sexuelle et prend ses distances avec Steeve, sans lui expliquer son mal être. M. Groff qui se retrouve au chômage, n’a pas d’autres choix que de s’installer chez son insupportable frère millionnaire. Mme Groff reprend sa vie en main et décide de s’amuser, quant à Jean, elle doit affronter cette grossesse surprise à 48 ans, et doit trouver le courage d’avouer à Jacob qu’il va bientôt être papa.

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Encore une fois , sex education frappe fort et juste. La saison 3 est à la hauteur des deux précédentes, j’ai adoré. On retrouve l’humour, les personnages si attachants, l’ambiance parfois un peu décalée de la série. On s’attache très facilement aux personnages dès la 1ère saison. Les personnages ont évolué depuis la saison 1, Otis a pris de l’assurance, Eric s’assume encore plus, Adam s’est complètement découvert, Aimee a beaucoup mûrie,…

Poster Sex Education - Saison 3 - Affiche 3 sur 44 - AlloCiné
Sex Education': Ncuti Gatwa & Aimee Lou Wood Tease Season 3 Breakthroughs

Cette année, comme M. Groff a été licencié par le conseil d’administration du lycée, l’école a droit à une nouvelle proviseure, une femme jeune, dynamique, qui se présente de façon originale, avec la ferme intention de réformer le lycée. Mais sous l’aspect d’idées révolutionnaires, la nouvelle proviseure se trouve être une femme intransigeante, obtue d’esprit, peu ouverte sur la réalité sociale des ado d’aujourd’hui, très conservatrice, dont le sport préféré est de faire rentrer dans des cases bien définies chacun de ses élèves. Petit à petit le lycée se transforme en vraie dictature aux idées et valeurs malsaines, d’un autre temps.

Votre télé sur le net: Sex Education - saison 3
Nonton Sex Education: Season 3 Episode 7 - Subtitle Indonesia - IDLIX

La saison 3 est donc très réussie, beaucoup d’humour aussi malgré des sujets parfois difficiles. On voyage aussi un peu plus puisqu’on sort de la petite ville de province, on suit notamment Eric qui part une semaine avec sa famille en Afrique pour assister à un mariage, et on suit aussi la classe de terminale en voyage d’une journée en France. Vivement la suite.

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Pour ceux qui ne connaissent pas le monde Marvel, Loki est le frères « machiavélique » du héros Thors, fils de Odin. Dans l’un des films The Avengers, Loki meurt. Mais lors d’un voyage temporel des avengers, ils changent un élement qui entraine un changement de destinée pour Loki, dont les actes crées malgré lui une réalité alternative. Il est alors arrêté par le bureau de variation anachronique, bureau qui arrête toute personne dont les actes crée des réalités alternatives. Mobius, un agent du bureau, propose à Loki de l’aider pour arrêter un « déviant » qui voyage dans l’espace et le temps pour créer partout où il passe des réalités alternatives et le chaos. La seule alternative étant sa propre destructions par le bureau, Loki accepte. Mobius lui révèle alors que le déviant qu’il recherche est une version alternative de lui même.

Après « Wandavision » et « Falcon », « Loki » réussit à changer à nouveau  le game de Marvel

J’ai regardé sans grande conviction, surtout parce que dans le monde cinéma de Marvel, Loki est un de mes personnages préférés et que j’aime beaucoup l’acteur Tom Hiddleston. J’ai regardé tout les épisodes assez rapidement, j’ai apprécié l’atmosphère décalée de la série, ce côté anacronique du bureau des variations anachronique, et j’ai ausi beaucoup aimé les personnages secondaires, comme Sylvie, ou encore Mobius.

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Mais le côté version alternative, voyage dans le temps, perturbation du flux temporel, c’est un peu casse gueule, parfois certaines choses m’ont semblé peu crédibles, certains éléments absurdes. J’ai apprécié voir plus le personnage de Loki et surtout l’originalité visuelle. Je ne suis pas forcément pressé de voir la suite mais je regarderais la saison 2.

Carmen Sandiego : une nouvelle expérience interactive... sur Netflix !

Carmen n’a jamais connu ses parents. Bébé elle est recueillie par un groupe surnomée V.I.L.E. qui occupe une ile perdue loin de toute civilisation, où ses membres vivent en autarcie, c’est du moins ce que pense la petite Carmen. En réalité V.I.L.E est une organisation criminelle dont le but est de former des adolescents à devenir d’excellents voleurs et arnaqueurs afin une fois adulte, de les envoyer aux 4 coins du monde pour voler les objets les plus précieux afin d’amasser le plus d’argent, le nerf de la guerre. Carmen est plus jeune que la majorité des élèves de l’école V.I.L.E. mais elle souhaite trouver sa place et commencer la formation. N’ayant connu que ça, elle se découvre des aptitudes hors normes dans l’art de voler, cambrioler, détrousser. Après sa brillante formation, Carmen espère enfin voir le monde autrement que dans des livres, mais découvre la véritable nature de V.I.LE. De retour sur son ile, Carmen finira par s’enfuir. Avec l’aide de player, un jeune geek qui assiste Carmen à distance, Ivy et Zack qu’elle rencontrera par hasard, Carmen s’applique à saboter V.I.L.E. dans les différentes missions afin de réparer les injustices produites par ceux qui l’ont élevé.

Carmen Sandiego | Site officiel de Netflix

Adapté d’un jeu vidéo, je suis tombée sur ce dessin animé un peu par hasard et j’ai tout de suite accrochée. Carmen est une héroïne facile à aimer, forte, sure d’elle, débrouillarde, athlétique, elle parcours le monde à la poursuite des agents de V.I.L.E., toujours à faire son possible pour déjouer leurs plans.

Cafe scene | Carmen sandiego, Carmen sandiago, Modern disney

En parallèle, elle recherche la vérité sur ses origines, ses parents, comment elle a pu finir par être élever par les dirigeants de V.I.L.E.. Les personnages secondaires qui entourent Carmen sont intéressants et développés au fil des épisodes, Ivy et Zack, deux frères et sœurs passionnés de mécaniques qui aident Carmen, Chase un agent d’interpol un peu loser, qui pourchasse sans cesse la mystérieuse voleuse et qui fera équipe avec la très perspicace et très intelligente agent Argent, ou encore Shadow san, ancien dirigeant de V.I.L.E. qui a toujours veillé sur Carmen et qui est devenu son allié.

Carmen Sandiego | Site officiel de Netflix

J’aime beaucoup le graphisme, en particulier les couleurs, il y a quelque chose de chaleureux, les couleurs donnent une atmosphère, une ambiance bien particulière que j’ai beaucoup apprécié. A chaque épisode, Carmen se rend dans un nouveau pays, et on a droit à une petite présentation sympa du lieu fait par Player. Singapour, Paris, Sidney, le Japon, le Mexique, le Maroc, la Chine, l’Inde, Nouvelle Zélande, Suède, Egypte, Italie,…ça fait beaucoup voyager et les dessins restent fidèles à la réalité du pays visité.

De l’humour, de l’action, des personnages sympas, du suspense, quelques mystères à résoudre. 4 saisons dont le dernier épisode résout toutes les questions qu’on se pose, ce qui est très appréciable.

Dernières séries vues: House of cards version UK – Alien resident – Mrs Wilson

House of Cards (1990) - Série TV 1990 - AlloCiné

Ian Richardson, Susannah Harker, Miles Andersen

Après le départ de Margaret Thatcher, le parti conservateur au pouvoir doit élire un nouveau premier ministre. Francis Urquhart, le chief whip du parti conservateur fait jouer ses relations, ses connaissances, son talent pour faire élire Henry Collinridge au poste de premier ministre en échange d’une promesse d’un poste de ministre au sein du cabinet. Cependant, si Collinridge est élu il l’est avec une faible majorité, et afin de garder une stabilité, il décide de suivre le conseil de son plus proche ami et ne remanie pas la composition du cabinet. Urquhart est prié de rester à son poste de chief whip afin de bien garder le troupeau. Mais Urquhart compte bien se venger de cette trahison. Avec le soutien de son épouse, il commence à manipuler les uns et les autres à coup de mensonges et de chantages dans le but de grimper les échelons.

House of Cards - Série (1990) - SensCritique

House of cards, dans l’esprit du plus grand nombre, c’est d’abord la série américaine avec Kevin Spacey et Robin Wright. J’ai vu et beaucoup aimé les trois premières saisons, un peu moins les saisons suivantes et pas du tout vu la dernière saison. House of cards version us, est en fait un remake d’une série anglaise qui date de 1990, et grace à Arte j’ai enfin pu la voir.

House of Cards: Season 1 (1990) — The Movie Database (TMDb)

La série suit la carrière politique de Francis Urquhart. L’anglais dans sa plus pure tradition, costume classique, accent guindé, Urqhuart est le chief whip du parti conservateur, son rôle est l’équivalent de celui d’un berger gardant ses chèvres, il doit faire en sorte que les députés de son parti votent quand il faut voter, vote ce qu’ils doivent voter, il assure la discipline. Très à l’aise dans son poste, Urquhart a en réalité de bien plus grandes ambitions et en aidant Collinridge à devenir premier ministre il espère un renouveau dans sa propre carrière.

L’originalité de la série, c’est la manière dont Urquhart s’adresse aux téléspectateurs. Il se tourne vers la caméra et s’adresse à nous pour nous expliquer sa stratégie, ou pour nous dire ce qu’il pense réellement de telle ou telle personne, parfois se contentant de nous lancer un regard entendu ou plein de saracasme.

100 best miniseries of all time | Stacker

L’acteur Ian Richardson dans le rôle de Urquhart est excellent, il incarne l’archétype du londonien bourgeois, ses costumes sombres et strictes, son parapluie, sa façon de se tenir et de parler. Les moments où il s’adresse à la caméra sont excellents. Dans le rôle de la jeune journaliste aux dents longues que Urquhart va utiliser, on retrouve celle qui incarna Jane, la soeur ainée de Elizabeth Bennett dans la mini série Orgueil et Préjugés. La saison 1 tourne autour de Urquhart et du fonctionnement de la chambre des communes, la saison 2 (to play a king) s’intéresse plus au poids que peut représenter le roi d’Angleterre face au premier ministre (dans la série, la reine est un roi fraîchement couronné). Enfin dans la saison 3 (the final cut), Urquhart se voit rattraper par certains démons du passé et lutte pour conserver le pouvoir avec pour obsession de dépasser le records de longévité en tant que premier ministre, record détenu par Thatcher. Si toutes les saisons sont intéressantes j’ai une préférence pour la 1ère.

House of Cards”: Arte diffuse la version originale de la série

Si la mise en scène est assez statique, les décors peu divers, le jeu des acteurs et l’intrigue sont excellents, l’immersion dans les dessous du monde politique anglais est passionnant et les interractions entre Urquahrt et les téléspecateurs rendent la forme plus orginale et le personnage de Urquhart moins méprisable.

Resident Alien - Série TV 2021 - AlloCiné

Alan Tudyk, Sara Tomko, Alice Wetterlund, Elizabeth Bowen, Linda Hamilton

Un extraterrestre débarque sur Terre avec pour mission de détruire toute vie humaine sur la planète. Mais en arrivant sur Terre, un accident le fait se crasher quelque part dans les montagnes du Colorado. Il doit alors rechercher et rassembler les morceaux de son appareil éparpillés dans les montaignes et pour ne pas se faire repéreer il tue et prend l’apparence du Dr Vanderspeigle, un médecin new yorkais installé pour des raisons obscures dans sa résidence secondaire, une maison isolée au bord d’un lac. Mais il reçoit alors la visite du shérif qui lui demande son aide concernant la mort suspecte du médecin de la ville. Contre son gré, il fait la connaissance des habitants de la petite ville de Patience, Asta l’infirmière en chef du cabinet médicale, le shérif et son adjointe, le maire, D’Arcy la barmaid locale, et surtout Max, le petit garçon du maire qui possède le don rare de pouvoir voir l’extraterrestre tel qu’il est vraiment alors que tous les autres le voit sous les traits du dr Vanderspeigle.

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J’ai regardé sans trop d’attente cette série de SF qui me semblait légère et sympathique et c’est exactement ce qu’est Resident alien.

La star de « Resident Alien », Sara Tomko, sur l'autorisation de se mettre  en colère – et la vérité sur Harry – Series 80

Il y a beaucoup d’humour, l’extraterrestre ne s’attendait pas à devoir rester plus de 5 minutes le temps d’allumer son arme funeste et le voila obliger de prendre apparence humaine et d’apprendre la langue et les moeurs sociales des humains en regardant la télé et en particulier la série New York district dont il devient fan.

Au fil des épisodes ont découvre les vies et les blessures des personnages, notamment Asta qui deviendra l’ami du « dr Vanderspeigle », sans se douter qu’il s’agit d’un extraterrestre venu détruire les êtres humains. Les incompréhensions entre le shérif et son adjointe, les blessures passées que D’Arcy cammoufle derrière son humour et ses soirées alcoolisées, le couple que le maire forme avec sa femme loin d’être aussi parfait qu’il ne parait, et surtout Asta qui sort d’une relation violente avec son ex et dont on découvre les secrets de jeunesse dans des flash backs au fil des épisodes.

Resident Alien - actu-cinema-et-series-tv

La série aime utilser les flash backs mais toujours avec parcimonie et toujours en étant très utile pour l’intrigue et pour approfondir le caractère et le passée des personnages. On découvre aussi avec les flash backs les raisons de la présence de l’extraterrestre et le pourquoi de sa mission sur Terre.

C’est drôle, sympathique, on s’attache aux personnages doucement mais surement en apprenant à les connaitre au fil de dix petits épsiodes que constituent la saison 1. Il y a beaucoup d’humour, parfois un peu barré, et on ne s’ennui pas une minute, les épisodes défilent tout seul. Je verrais avec plaisir la suite.

Mrs. Wilson - Série TV 2018 - AlloCiné

Ruth Wilson Iain Glenn, Fiona Shaw

En 1963, Alicia Wilson, dactylo, rendre déjeuner avec son mari dans leur petit pavillon de banlieue comme tous les midis. Mais à peine est-elle arrivée que son mari fait un malaise et meurt d’un arrêt cardiaque. Alors que Mme Wilson organise les funérailles et essaye de se consoler avec ces deux fils, elle découvre que son mari était marié à une autre femme. Elle se remémore alors sa rencontre avec celui qui deviendra son mari, 20 ans plus tôt. Alicia, 21 ans débarque de sa campagne natale pour Londres où elle espère une vie plus passionnante que celle qui lui était promise en province. C’est la seconde guerre mondiale et Alicia souhaite participer à l’effort de guerre. Elle est engagée dans les services secret où elle retranscris toute la journée les traductions du colonel Wilson. 30 ans plus agé qu’Alicia, le colonel Wilson entame une relation avec la jeune femme.

MRS. WILSON On MASTERPIECE | KPBS

Mrs Wilson est tirée d’une histoire vraie, celle ded la grande mère de l’actrice Ruth Wilson, qui joue le rôle de sa propre grand mère. On découvre l’histoire étonnante de cette jeune femme, un peu naîve, rêvant d’une vie plus excitante que celle d’une femme mariée d’un fermier local à la campagne. A Londres, elle travaille, vit seule, participe à son petit niveau à l’effort de guerre et bientot entame une relation avec le colonel Wilson de 30 ans son ainé, marié mais en instance de divorce.

Mrs. Wilson » sur France 3 : chronique d'une désillusion amoureuse -  Redon.maville.com

Les 4 épisodes font le va et vient entre le présent et le passé. Mrs Wilson en 1963 mène une vie modeste, mère de deux grands fils. Elle va bientôt découvrir la double vie de son défunt mari, et mener l’enquête. Quelle est la part de vérité dans les dires de son mari toutes ses années et quelle est la part de mensonge. Avec de nombreux flash backs, on découvre petit à petit la vie du couple Wilson après leur rencontre, les difficultés, les allégations de son mari, les doutes d’Alicia.

La mini-série britannique Mrs Wilson diffusée ce soir sur France 3 (trois  épisodes). - Leblogtvnews

Au final, il s’agit d’une histoire banale de bigamie, l’histoire d’un homme qui commence par un petit mensonge dans le cadre de ses fonctions d’espion et finit par devenir un grand mythomane. Si au départ on pense avoir à faire à une histoire d’espionnage, de service secret, de complot, au fil des épisodes on se rend compte que l’histoire de ce couple atypique n’a rien de si exotique ou excitant, au contraire. Petit à petit, les illusions tombent et la vérité est moins palpitante que ce à quoi on s’attend en regardant le premier épisode. La série reste prenante, difficile de ne pas enchainer les épisodes, on a envie d’aller au bout du chemin avec Alicia Wilson, d’aller au bout de sa quête de vérité. La série est visuellement très réussie et parfaitement interprété. Outre l’excellente Ruth Wilson, on retrouve Iain Glenn (Jorah Mormont, Game of throne) et Fiona Shaw.

Dernières séries: True detective, Lupin et The boys

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Beaucoup me disent « quoi tu n’avais pas encore vu la saison 1 de true detective?? mais comment c’est possible? » ba oui je viens tout juste de finir de voir cette fameuse série, que j’avais débuté aux temps jadis, mais je n’avais pas pris le temps de continuer pour diverses raisons.

L’histoire se déroule en 1995 dans un coin paumé de Louisiane. Les inspecteurs Cohle et Hart sont envoyés au milieu de nulle part sur les lieux d’un meurtre pas comme les autres: le corps d’une femme nue mis en scène avec des dessins sur le corps et des ramures de cerfs sur la tête. Très vite, les deux inspecteurs aux méthodes opposées vont devoir apprendre à se connaitre, à travailler ensemble et à se comprendre car le meurtrier ne semble pas en être ni à son premier ni à son dernier coup. En 2012, les deux inspecteurs sont convoqués par des agents fédéraux afin de les auditionnés concernant l’enquête de 1995, car un nouveau meurtre similaire à celui de 1995 est sous les feux des projecteurs.

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J’ai beaucoup aimé cette série, mais je ne regarderais pas les autres saisons car l’un des atouts de la série c’est quand même le casting en particulier Woody Harrelson et Matthew McConaughey qui sont excellents dans leurs rôles de flics. Harrelson joue l’inspecteur classique, qui suit les règles et le protocole. Un air macho, des blagues avec les collègues, tous le contraire de Cohle, joué par McConaughey, asocial, peu bavard, très cérébral, une façon de pensée hors norme. Entre les deux c’est je t’aime moi non plus, un coup ils s’apprécient énormément comme peuvent le faire deux partenaires qui enquêtent sur les même horreurs, un coup ils ne peuvent plus se voir et ne se comprennent pas.

Affiche Matthew McConaughey

Au delà de l’enquête policière c’est aussi cette amitié étrange qui fascine. Cohle est très philosophe, réfléchit peut être trop, notamment sur la vie, son sens, ou son absence de sens. Il faut dire que Cohle a beaucoup souffert avec la mort de sa fille unique et que ça l’a profondément changé. Il est aussi très clairvoyant, très intelligent. C’est assez fascinant de l’écouter philosopher à chaque question que Hart lui pose. Ce dernier comprend très vite que le mental de Cohle pourrait bien être décisif dans cette enquête obscure. Hart de son côté est un inspecteur qui travaille de manière plus classique. Il est beaucoup moins intelligent et moins psychologue que Cohle, mais les deux se complètent car Hart a une meilleure relation avec la hiérarchie et les règles;

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J’ai aussi beaucoup aimé les allers et retours dans le temps, en 1995 quand l’enquête commence, en 2002 quand Cohle est devenue une star dans la police, avec le don de faire avouer n’importe qui rien qu’en lui parlant et qui commence à voir que l’enquête de 1995 est loin d’avoir été résolue avec des ramifications qui remontent jusqu’aux plus influents des notables du coin, et enfin en 2012, avec Hart et Cohle qui ne se sont pas revus depuis une décennie et qui ont pris chacun des routes bien différentes…

Cette saison 1 est très réussie, un visuel travaillé, une atmosphère prenante, des personnages complexes, et des acteurs impressionnants. L’histoire m’a beaucoup rappelé l’excellent film policier espagnol La isla minima, sortie la même année que True detective.

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A 14 ans, Assane devient orphelin après que son père, accusé de vol, ait été retrouvé mort dans sa cellule. Il avait été accusé d’avoir volé un célèbre et inestimable collier appartenant à son employeur, le très riche monsieur Pellegrini. Aujourd’hui, Assane s’inspire de son héros favori, Arsène Lupin, afin de découvrir la vérité et de venger son père.

Photo Omar Sy

Pas très motivée au départ, j’ai finalement regardé la série assez rapidement. Il faut dire qu’il n’y a que 5 épisodes de 40 minutes chacun. Dans chaque épisode, Assane met au point arnaque, illusion et audace pour piéger les coupables, voler certains objets ou obtenir des informations dans l’unique but de découvrir ce qui est arrivé à son père et rétablir la vérité. Car Assane sait que son père n’a jamais volé quoique ce soit. Dans chaque épisode en flashback, on peut voir certains épisodes déterminant de la vie d’Assane, sa rencontre avec la famille Pellegrini, lorsqu’il est envoyé à l’assistance publique, lorsqu’il est envoyé par un mécène dans un prestigieux internat, lorsqu’il rencontre sa femme…

Photo Omar Sy

Les épisodes se regardent très facilement, on ne s’ennuie pas, il y a beaucoup de référence aux différents romans de Maurice Leblanc. Les arnaques et autre coups montés par Assane sont parfois bien fait, parfois pas du tout crédibles (notamment l’épisode 2 dans lequel Assane se fait enfermer en prison, sa manière d’en sortir n’est pas du tout réaliste). Sinon, il y a des rebondissements, de l’humour, chaque épisode apporte son lot de personnages secondaires parfois sympathiques (notamment la journaliste déchue pour avoir essayer dans le passé d’enquêter sur les affaires de Pellegrini).

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C’est sympa sans être exceptionnelle, ça se regarde facilement c’est divertissant mais sans plus. Une seconde partie est prévue car le 5e épisode finit sur un suspense, mais je ne suis pas pressée de voir la suite car au finale c’est juste agréable à regarder, ce qui est déjà pas si mal.

The Boys : Affiche

Depuis plusieurs décennies aux Etats Unis, certaines personnes naissent avec des supers pouvoirs, voler, force surhumaine, vision laser, régénérescence, invisibilité… Parmi ces « sups » certains sont séléctionnés par la multinationale Vought international pour intégrer « les sept », des sups vêtus comme des super héros, incarnant les héros de l’amérique. Annie est née avec des supers pouvoirs et a toujours adulé « les sept », alors quand elle est choisie pour intégrer le groupe elle est au paradis. Elle s’appelle dorénavant Starlight et fait connaissance avec les autres sept, Queen Maeve, Black noir, the Deep, A-Train, Transluscent, et leur leader Homelander. Mais très vite Annie déchante, l’entreprise n’embauche pas les sept pour combattre le mal et défendre les victimes, mais le but est de vendre leur image, faire du marketing, vendre des produits dérivés et faire de l’argent le plus possible. Annie comprend que la bonne entente des sept en tant que groupe n’est que factice pour les caméras et le grand public. C’est chacun pour soi, des egos démeusurés qui s’affrontent, du cynisme et de la méchanceté gratuite. Loin de l’univers des sups, Hughie a une vie tout à fait ordinaire. Il est employé dans un magasin d’électronique, vit avec son père et vient de demander en mariage sa petite amie Robyn quand celle ci est percutée de plein fouet par A Train dont le super pouvoir est de courir plus vite que la vitesse du mur du son. De Robyn il ne reste que des vicères et des litres de sang. A Train se dédouane de toute responsabilité par le fait qu’il était en mission pour sauver des innocents et que Robyn avait malencontreusement posé un pied sur le caniveau. Hughie très en colère ne veut ni accepter de dédommagement ni de tourner la page. Il est alors contacté par un certain Butcher, un mercenaire, ancien des services secrets qui propose à Hughie de le rejoindre dans sa lutte contre les sups. Butcher, qui voue une haine sans limite contre les sups est déterminé à les détruire ainsi que Vought international dont les motivations et objectifs semblent bien plus complexes et dangereux que de simplement faire du fric. Hughie accepte de le rejoindre.

Photo Karl Urban, Laz Alonso, Tomer Capon

J’étais pas très attirée au départ par l’histoire mais après en avoir entendu beaucoup de bien je me suis lancée. J’ai accroché surtout à partir du second épisode et bien sur j’ai beaucoup aimé. On est loin de l’univers assez lisse des films Marvel. The boyz présentent deux groupes de personnes diamétralement opposés en apparence: d’adord les sept, ces super héros imbu d’eux même, à l’égo surdimensionné, qui sont perçus par les autres comme de véritables star, des icones; chaque « sup » possède ses fans, ses adorateurs. Chacun défend becs et ongles leur position parmi les sept, leur popularité, de peur d’être éjecté du groupe, car si on n’est plus assez vendeur, on risque fortement de perdre sa place. Queen Maeve est blasée, cynique, elle est l’une des plus anciennes et connait la véritable figure de Vought international et de ses collègues de travail, la perversité de The deep, la dépendance toxique de A-train, et surtout la sociopathie de Homelander, le leader, le défenseur de l’amérique libre que tous petit garçon idolâtre.

Affiche Antony Starr, Dominique McElligott

Ensuite il y a « les boys », un groupe de mercenaires dont le but est d’anéantir les sups et Vought international. The frenchie, un hacker ingénieux français, Milk un ancien des services secret, un barbouze, et leur leader Butcher, sans pitié pour les sups, et qui a pour but de tous les tuer. Les deux groupes sont rejoint par deux nouveaux membres, Starlight pour les sups, excitée d’intégrer les sept, vivant son jour le plus heureux mais qui déchante vite. Elle comprend rapidement que Maeve ne sera pas sa nouvelle meilleure amie, que The deep qui était son préféré quand elle était ado est un vrai salopard pervers, que A train est’ un drogué et que Homelander est un psychopate. Hughie intègre les boys pour se venger des sups après la mort de sa fiancée Robyn, pulvérisée par accident par A train dans l’indifférence générale.

Photo Jack Quaid, Karl Urban

Au fil des épisodes on en apprend sur tous les personnages, leurs vies, leurs personnalités, leurs passés, leurs traumatismes, chacun à son histoire et surtout chacun à ses points faibles, là où ça fait mal d’appuyer. Petit à petit ce monde qui nous est présenté simplement, les gentils, les méchants, le bien, le mal, devient de plus en plus gris. Aucun manichéisme, tout est beaucoup plus complexe, Homelander est un sociopathe mais rien d’étonnant au vu de son enfance, Starlight est l’héroine parfaite, la vraie gentille fille mais qui change au fur et à mesure des épreuves, Maeve qui semble cynique et dur nous montre un coeur trop tendre. Les deux groupes ne représentent ni le bien absolue ni le mal absolue, chacun des antagonistes se renvoit son image. Homelander peut paraitre impitoyable mais Butcher ne l’est pas moins lui aussi. Chacun est excessif, chacun possède son frein, chacun possède son point faible, chacun possède sa fêlure.

Photo Jack Quaid, Karl Urban, Laz Alonso, Tomer Capon

C’est passionnant d’avancer au fil des épisodes et de voir la véritable personnalité des personnages, de voir le pourquoi, le comment, de les voir évoluer.

Photo Jack Quaid, Karen Fukuhara, Karl Urban, Laz Alonso, Tomer Capon

Dans The boys il y a pas mal d’action, beaucoup de rebondissements, beaucoup de révélation, on avance vite dans les intrigues. Il y a aussi beaucoup de scènes gores, sanguinolantes, mais toujours de manière exagérée, presque boufonne, qui frise le ridicule dans l’exagération, ce qui créer un effet comique bienvenue. Car the boys possède beaucoup d’humour, de second degré.

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J’ai adoré le personnage de Butcher, ce gros dure qui ne semble ressentir rien pour personne. D’origine britannique, le personnage parle avec un fort accent anglais, semble sans pitié, possède un sens de l’humour bien particulier. Il est interprété par Karl Urban découvert dans le Seigneur des anneaux. J’ai beaucoup aimé sa relation avec Hughie, sa façon qu’il a d’apaiser Butcher malgré son apparence frêle. Les deux saisons existantes sont excellentes et montent en crescendo. Vivement la saison 3.

Dernières séries vues: Le jeu de la dame – Bienvenue à Sanditon – The mandalorian saison 1 et 2 – The Bridgerton saison 1

4 nouvelles séries vues récemment, et parmi les 4, deux coups de coeur: the mandalorian qui renoue avec ce qui a fait que j’adore la première trilogie star wars, on retrouve l’atmosphère des premiers films, les mêmes qualités. J’ai adoré les personnages, les histoires de chaque épisode, l’évolution des personnages au fil des saisons. Le 2e coup de coeur c’est la mini série Le jeu de la dame, 7 épisodes qui nous raconte le destin incroyable de cette jeune fille talenteuse, dont le génie frôle avec la folie et le fantôme de sa mère devenue folle. J’ai adoré la personnalité de l’héroine, j’ai adoré ses relations avec les différents personnages secondaires, l’ambiance des années 60, Beth doit trouver l’équilibre entre son don et le prix à payer pour ce don, ainsi que ces dépendances à l’alcool et aux petites pillules vertes.

Les deux autres séries vues m’ont laissé une impression plus mitigée. Sanditon est sympa à regarder sans casser la baraque et une fin qui n’en est pas une faute de renouvellement (apparemment peu de chance de voir une saison 2) et Les Bridgertons, histoire insipide et creuse, tout comme son héroine, Daphné, inintéressante au possible. ça se laisse regarder et ça s’oublie vite.

Sanditon saison 1

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Au début du 19e siècle, Tom Parker et sa femme se rendent à Sanditon, un petit village de pêcheur en bord de mer que Tom Parker souhaite transformer en station balnéaire à la mode digne de concurrencer Brighton. Sur la route qui les ramènent à Sanditon, un accident de carrosse les font rencontrer Miss Charlotte Haywood, qui les aident lors de l’accident. Pour la remercier ils l’invitent à passer quelques temps chez eux à Sanditon. La bas, Charlotte va rencontrer de nombreuses personnes, comme Lady Denham la personne la plus riche et influente de la région, qui accepte de financer Tom Parker dans son projet de station balnéaire. Lady Denham est entourée de sa nièce et son neveu qui ne souhaitent pas s’éloigner de leur potentiel héritage. Il y a également Miss Brereton qui est accueillie chez Lady Denham et qui a bien l’intention de toucher une part de l’héritage. Charlotte fait aussi connaissance des frères de monsieur Parker, notamment Sidney qui s’occupe avec difficulté de sa pupille la rebelle miss Lambe.

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J’avais lu il y a quelques années le roman de Jane Asuten qui hélas ne compte qu’une cinquantaine de pages. Jane Austen est morte avant d’avoir fini le roman et c’est bien dommage car le peu que j’en ai lu m’avait énormément plut. Les scènaristes sont donc partis de cette introduction et on brodé une histoire autour.

Pour ce qui est de l’adaptation j’avais entendu beaucoup de critique à son encontre. On suit l’héroine Charlotte faire connaissance avec tout une brochette de personnages. Il y a lady Denham la riche du coin, celle qui possède le domaine et la fortune. Evidemment tout le monde se met en quatre pour lui faire plaisir et s’attirer ses bonnes grâces. Parmi eux, il y a Esther Denham, la nièce et son frère par alliance sir Edward, qui malgré leurs rangs n’ont plus de fortune et espèrent obtenir un bel héritage. Il y a aussi Clara Brereton, la fille d’une amie de lady Denham qui a été invité à passer quelques temps chez elle par charité, la jeune fille espère ainsi attendrir suffisamment la dame.

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Et puis il y a les Parker, Tom et Mary, qui accueillent Charlotte et qui espèrent mener à bien leur projet de transformation de la ville pour en faire une station balnéaire populaire mais cela demande beaucoup d’argent. Parmi les Parker il y a une soeur et deux frères, un hypocondriaque et le plus jeune Sidney qui a fait fortune à l’étranger et qui a fait la promesse de s’occuper de Georgina Lambe, la fille de son ami défunt, qui ne semble pas heureuse de venir vivre à Sanditon, loin de Londres.

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Regarder les épisodes n’est pas déplaisant, Sanditon reste agréable à regarder. Charlotte est charmante, Sidney à tout du héros austénien, donc très séduisant, Leur relation donne lieux à des scènes dignes de pride and prejudice. Les costumes et décors sont réussi. Mais contrairement aux plus gros succès de Jane Austen, Sanditon manque cruellement d’humour noir ou d’humour tout court. On retrouve de nombreux éléments présents dans les oeuvres de Jane Austen, la Lady richissime que tout le monde veut courtiser pour son argent, des personnages qui n’ont pas de scrupules pour arriver à leur but, il y a l’héroine naive et pleine de bonnes attentions et le héros avec qui c’est un coup je souris, un coup je t’engueule, mais au finale on a comme une impression de facilité dans le développement des personnages, l’impression que les auteurs ont tout simplement piqué par ci par là, les caractéristiques des autres héros des romans de Jane Austen. Charlotte et Sidney sont des mélanges des héros de Persuasion et Orgueil et préjugés. La décision du héros à la fin de la série, rappelle Willouhgby dans Raison et sentiment. Ce ne sont que quelques exemples, mais j’ai vraiment eu à plusieurs reprises des impressions de déjà vu. Une scène qui me rappelle un rebondissement déja vu dans tel roman, un personnage qui me rappelle tel héros de tel roman etc etc.

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La fin bien sur est très frustrante. On devine qu’elle a été fait dans le but d’enchainer avec une seconde saison, qui n’a pas l’air de voir le jour, faute d’audience suffisante. Si ce n’est pas une grande réussite, c’est plaisant à voir, et je regarderais la suite si suite il y a.

The mandalorian

The Mandalorian : Affiche

5 ans après la chute de l’empire et la victoire de la résistance à la fin du retour du jedi, la république est rétabli. Ce n’est pour autant pas la perfection, notamment comme toujours sur les planètes de la bordure galactique, toujours oubliées des autorités en place. Din Djarin, aussi appelé Mando, est un chasseur de prime élevé selon les préceptes des mandaloriens, qui sont toujours vêtus d’une armure faite en beskar, un métal quasi indestructible et dont l’une des règles est de ne jamais quitter son masque en beskar et de découvrir son visage que lorsqu’il se retrouve seul. Il est alors engagé par des personnes mystèrieuses afin de leur ramener un individu. Aucune localisation, aucune description si ce n’est que l’individu aurait 50 ans. Alors que Mando retrouve la personne en question, il découvre qu’il s’agit d’un bébé d’une espèce intelligente mais qu’il ne connait pas. Après avoir livrer la commande, Mando a des remords et décide de reprendre le mystèrieux bébé.

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J’ai mis un peu de temps à me lancer dans la série dérivée de l’univers star wars. Mais une fois lancée, j’ai tout de suite accrochée. Une fois que Mando décide de ne pas livrer l’enfant, s’ensuit tout une série d’aventure de planète en planète dans le but de retrouver des personnes qui ont un lien avec l’enfant et pourrait l’élever en sécurité. On découvre petit à petit le passé de Mando, ses origines, ses drames, on découvre aussi la nature et les préceptes des mandalorians.

With The Mandalorian, Star Wars Leans Hard Into Moral Relativism

J’ai un petit faible pour la saison 2 dans laquelle on avance plus sur les pouvoirs en lien avec la Force de celui qu’on appellera « bébé Yoda », les relations entre bébé Yoda et Mando deviennent plus fortes. J’ai adoré l’avant dernier épisode « the believer » et la conversation à la fin entre un dirigeant de l’empire et Migs Mayfield devant Mando, une scène que j’ai trouvé forte avec un rebondissement surprenant. Que dire aussi du dernier épisode « the rescue », épique, un véritable space opéra qui donne l’impression de voir un film de cinéma et non une série. Sans parler de la surprise de fin, un plaisir de fan et une scène de combat au sabre laser sublime.

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Luke Skywalker | The Rescue | The Mandalorian [2x08] - YouTube

C’est ça que j’aime dans the Mandalorian, on a vraiment l’impression de retrouver la trilogie d’origine, l’humour, l’aventure, l’espace, celle où les effets spéciaux n’étaient pas le personnage principal. Ici ils servent l’histoire et les personnages, tous bien travaillés et intéressants, en particulier les personnages que l’on fait que croiser dans un ou deux épisodes. La fin de la saison 2 est vraiment une réussite, j’ai donc hâte de voir la 3e saison mais elle ne sera disponible qu’en décembre 2021, c’est pas pour demain.

Le jeu de la dame

Le jeu de la dame : Affiche

En 1957, Beth 9 ans, se retrouve orpheline après que sa mère se soit tuer dans un accident de voiture. A l’orphelinat, Beth s’ennui et se retrouve au sous sol où elle rencontre le concierge, M. Shaibel, un homme agé, taciturne qui passe son temps à jouer aux échecs contre lui même. Beth très intriguée, demande à apprendre et s’avère être un véritable prodige. A 13 ans, après avoir tout appris des échecs auprès de M. Shaibel, Beth est finalement adoptée par M. et Mme Weathley. Très vite elle réalise que M. Weathly ne s’entend plus avec sa femme et passe des semaines et même des mois loin du foyer. Quant à Mme Weathly elle passe son temps à boire et à mélanger l’alcool avec des tranquilisants. Mais Beth n’a qu’une obsession, jouer aux échecs, et décide de s’inscrire au tournoi régional.

Photo Bill Camp, Isla Johnston

J’ai adoré Le jeu de la dame, c’est un coup de coeur. La mini série comporte 7 épisodes, et une fois commencé, j’ai eu du mal à m’arrêter. Que ce soit son enfance à l’orphelinat, son amitié avec Jolene et le concierge, son adolescence chez Mme Weathly et le début de sa carrière de joueuse d’échec ou sa carrière internationale, j’ai tout adoré. J’ai pris un grand plaisir à avancer dans les années en compagnie de Beth, de la voir évoluer en tant qu’adulte comme en tant que joueuse d’échec, de voir ses réussites et ses erreurs.

Photo Anya Taylor-Joy
Photo Anya Taylor-Joy

J’ai trouvé l’histoire prenante et intéressante, mais c’est surtout la personnalité de Beth qui marque, elle est fascinante, et d’ailleurs elle fascinera tout ceux qui croiseront sa route, fascination qui se manifeste différemment selon les gens rencontrés. Beth marque les esprits de tous partout où elle passe, de manière involontaire, et le spectateur est lui aussi fasciné et se retrouve entrainé dans sa vie, ses rencontres, ses coups durs et ses succès. Anya Taylor Joy qui avait déjà fait parler d’elle dans Split, est excellente dans ce rôle.

Photo Anya Taylor-Joy

Et puis j’ai beaucoup aimé les relations de l’héroine avec les différents personnages secondaires. Jolene, la meilleure amie d’orphelinat de Beth qui sera d’un grand soutien, Benny, joueur d’échec qui apprendra beaucoup de chose à Beth (joué par Thomas Brodie Sangster, l’enfant amoureux de Love actually), Townes joueur d’échec puis journaliste dont Beth sera amoureuse. Mais je retiens surtout Alice la mère adoptive de Beth, femme au foyer coincée dans un mariage stérile et sans amour et qui tombe dans l’alcool pour oublier sa vie qui est loin de ce qu’elle espérait, et surtout M. Shaibel joué par Bill Camp qui fera office de mentor et de père pour Beth, une relation très touchante. C’est ce personnage qui résumera un peu la vie de Beth: être un génie c’est comme une pièce de monnaie, face on a un don hors du commun et pile on a le prix à payer pour ce don. Beth devra lutter contre de nombreux démons.

Photo Anya Taylor-Joy, Jacob Fortune-Lloyd

Visuellement c’est aussi très réussie, c’est filmé à la perfection. Les épisodes s’enchainent avec une telle fluidité qu’à la fin j’ai eu l’impression d’avoir vu un film de cinéma et non 7 épisodes. On prend plaisir aussi à suivre la mode changeante au fil des ans avec Beth, de la robe affreuse d’orphelinat à la mode des années 50 pour finalement suivre la mode des années 60, si élégante.

Photo Anya Taylor-Joy, Marielle Heller

Une excellente série, parfaitement maitrisée, parfaitement interprêtée, visuellement réussie, une histoire prenante, touchante, des touches d’humour, une héroîne fascinante. Un des coups de coeur de l’année.

Les Bridgertons saison 1

Affiche

Au début du 19e siècle à Londres, toutes les familles nobles et riches viennent d’entrer dans la danse de la saison, période durant laquelle les bals et cotillons se succèdent dans lesquelles les bonnes familles présentent leurs fils et filles en âge de se marier afin de former les unions les plus avantageuses. Daphné Bridgerton fait partie des nouvelles jeunes filles qui font leur entrée sur le marché du mariage. Elle espère se trouver un bon parti pour fonder à son tour sa famille. Mais son frère ainé Anthony fait fuire tous les prétendants. Après sa rencontre avec le duc de Hasting, jeune célibataire qui vient d’hériter du titre et de la fortune de son père, et accessoirement le meilleur ami d’Anthony, les deux se mettent d’accord: ils feront semblant d’avoir développer des sentiments l’un pour l’autre afin d’obtenir ce qu’il souhaite. Daphné sera la convoitise de tous les jeunes gens qui souhaitent ravir la jeune fille à un vrai duc, et le duc aura la paix avec les mères qui ne reculent devant rien pour le convaincre d’épouser l’une de leurs filles.

Photo Ben Miller, Bessie Carter, Harriet Cains, Polly Walker

Avant de voir la série, j’ai lu le premier tome des romans de Julia Quinn, et je n’ai pas aimé. L’héroine n’est pas attachante, elle me semble vide, sans intérêt ni personnalité. Elle n’est défini que par ses amours et sa recherche d’un mari. On s’ennui avec Daphné, ses conversations, ses occupations, ses réflexions. On s’ennui aussi avec l’histoire, il ne se passe en fait pas grand chose, des diners, des bals, des conversations interminables et creuses, des rebondissements peu crédibles, des choses qui m’ont semblé anachroniques.

Photo Claudia Jessie, Nicola Coughlan

Et tous ces défauts cités dessus, on les retrouve dans la série. C’est sur si je suis allée au bout des 8 épisodes, c’est qu’on ne s’ennui pas, tout simplement parce que les scènes qui s’enchainent sont courtes, on n’a pas le temps de sentir l’ennui. On suit évidemment les Bridgerton, les fils ainés, Anthony, Benedict et Colin qui faute de père, font un peu près ce qu’ils veulent de leur vie. Et puis on se concentre sur les deux filles ainées de la famille, Daphné et Eloise. La première n’a donc, comme dans le roman, aucun intérêt. Elle ne pense qu’à sa robe, son apparence, son pouvoir de séduction, tout ça n’ayant qu’un seul et unique objectif, trouver un mari convenable, si possible supérieur à son rang social déjà élevé, afin de pouvoir fanfaronner dans la bonne société et surtout devant la voisine Mme Featherington. La seconde est déjà plus intéressante, Eloise ne se trouve ni belle ni féminine, ne s’intéresse ni aux robes ni aux bals, car elle sait que ce chemin là ne mène qu’au mariage et aux grossesses, alors qu’elle aspire à d’autres choses, qui lui sont malheureusement fermées, et ça elle en a conscience. Mais même si Eloise semble plus intéressante que sa soeur, les auteurs avec leurs gros sabots manquent de subtilité: Eloise rechigne à passer chez la modiste pour faire des essayages, Eloise râlent quand il faut se rendre à un bal et elle fume des cigarettes en cachette dans le jardin pour exprimer sa rébellion…

Photo Phoebe Dynevor, Ruth Gemmell

L’histoire ne m’a pas non plus convaincu. Franchement on peine à croire à la crédibilité de cette histoire, le duc taciturne, qui cache des blessures d’enfance, qui peine à sourire, qui ne supporte pas de participer aux « marchés aux bestiaux » que représentent les bals dans lesquels les mères luttent pour mettre en lumières leurs rejetons encore célibataires. Mais bon avait-il besoin de la jeune Daphné Bridgerton pour ça? s’il avait envie, il avait tout à fait la possibilité de se retirer du monde et d’aller s’occuper de son domaine point barre, il n’a de compte à rendre à personne. Et puis en quoi se lier avec un duc permet d’attirer les prétendants pour Daphné?? on sent qu’on a chercher un prétexte bidon pour faire en sorte que les deux héros nous rejouent Elizabeth Bennett et Darcy, deux personnes qui ne s’apprécient pas et qui finissent par tomber amoureux l’un de l’autre. Fallait bien un prétexte pour les faire passer du temps ensemble…Quant à l’histoire de rejet de son père, on à peine à y croire. Ce père qui a tout fait pour avoir un héritier jusqu’à sacrifier la vie de sa femme, et finalement rejeter l’enfant parce qu’il bégaye, mouais, qu’il prenne ses distances à la rigueur, mais quand il s’aperçoit que finalement, l’enfant est très intelligent et qu’il a corrigé son bégaiement, ce père avide d’un héritier continue de le rejeter.

Photo Phoebe Dynevor, Rege-Jean Page

Toutes les interventions de la reine d’Angeleterre semblent aussi farfelues (personnage qu’on ne retrouve pas dans le roman). Une reine dont le mari est dingue et qui doit s’occuper des affaires du royaume mais qui semble avoir beaucoup de temps libre pour participer à des bals inutiles et surtout se mêler de la vie amoureuse de l’insipide Daphné, qui pourtant ne représente personne aux yeux de la reine d’Angleterre.

Concernant la vie sexuelle de l’héroïne, bon je veux bien croire que les jeunes filles de cette époque étaient maintenues dans l’ignorance mais quand même, un enfant de cinq ans en sait plus sur les relations sexuelles et la reproduction que Daphné qui ne sait rien malgré ses nombreux frères dont Daphné répètent sans cesse qu’ils ont des vies de parfait dépravés et qu’elle a été témoin de nombreuses dépravations. Et que dire de l’épisode dans lequel Daphné et son mari s’envoient en l’air toutes les trois secondes, prétexte à produire des scènes érotiques et déshabiller le héros pour attirer le chalan alors que ça n’apporte strictement rien à l’intrigue ou l’histoire.

Personnages ennuyants, creux, vides ou stéréoptypés, manque totale d’originalité, ici on essaye de nous faire un pseudo Jane Austen mais on n’a ni la critique sociale, ni l’humour, ni le cynisme. Les rebondissements sont ordinaires, du déjà vu, parfois pas du tout crédible. Mais y a t-il des bons côtés? oui quand même, on s’amuse à regarder défiler l’héroine dans une garde robe incroyable qui relève un peu de la science fiction, et certains personnages sont quand même intéressants, comme Violet la mère des enfants Bridgerton, et surtout Pénélope, la fille des voisins et meilleure amie d’Eloise, un personnage bien plus intéressant que tous les autres.

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Il y a eu des polémiques dans les médias concernant l’emploi d’acteurs noirs pour jouer la reine, le duc, lady Danbury entre autre à une époque (1813) où la haute société anglaise était totalement blanche. Personnellement ça ne me choque pas du tout car les anglais on l’habitude depuis longtemps de faire jouer des acteurs noirs dans des films et séries historiques, je trouve que c’est d’ailleurs une bonne chose, peu importe que l’acteur soit noir, asiatique ou blanc pour jouer un duc ou un prince européen du 19e siècle, pas plus que de prendre une actrice blonde pour jouer une rousse. Mais en fait ici, c’est différent, car la créatrice, Shonda Rhimes, indique dans l’un des épisodes que les noirs ont été accepté dans la société grâce au fait que la reine est elle même noir. J’ai trouvé ce parti pris étrange, rendant les choses aburdes, dommage que les scénaristes se sont mis à introduire des explications pour justiifer de voir des noirs à l’écran, alors que finalement cela ne demandait pas de justification car devrait être naturel.

Est-ce que je regarderais la saison 2? honnêtement, je ne le pense pas!

Dernières séries: Sex education saison 2 – The mandolarian saison 1 – Giri/Haji – Raised by wolves saison 1- El camino

Sex education saison 2

Netflix balance la date de sortie de "Sex Education" saison 2

On retrouve tous les personnages là où on les avait laissés à la fin de la saison 1. J’ai adoré retrouver Otis, Maeve, Jean, Eric et tous les autres. Maeve retrouve sa mère sortie de désintox et qui souhaite faire amende honorable. Elle débarque chez Maeve avec la petite soeur, agée de trois ans. Otis avance dans sa relation avec Ola, Jean avec Jakob, Eric est attiré par le nouvel élève de sa classe, Adam découvre la rigueur et l’hypocrisie des écoles militaires.

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On y parle toujours de problèmes sexuels, de mal être chez l’ado mais aussi chez les adultes. Les personnages sont toujours aussi passionnants à suivre et sont toujours aussi profonds et complexes. Avec le personnage de Aimee, on parle aussi des agressions sexuelles dans les transports en communs. Toujours ce mélange de moments touchants et de scènes très drôles. J’enchaine les épisodes sans me lasser une seconde et c’est la même qualité dans les scénarios et dans le travail des personnages que dans la saison 1. Une très bonne série avec d’excellents acteurs.

The mandolarian saison 1

« this is the way »

Here's When 'The Mandalorian' Returns To Disney Plus For Season 2

5 ans après le Retour du Jedi et la chute de l’empire, la Nouvelle République ne contrôle pas encore toute la galaxie. Le mandolarien, un chasseur de prime, peine à trouver des missions. Sur la planète Nevarro, Mando accepte une mission un peu obscure, celle d’aller récupérer un mystérieux personnage âgé de 50 ans. Après quelques mésaventures, Mando découvre que l’être en question est un bébé de l’espèce de Yoda. Alors qu’il a livré la créature au commanditaire, Mando a des remords et récupère l’enfant. Il part à travers la galaxie espérant trouver un refuge pour le bébé tout en cherchant des missions pour gagner de quoi survivre. Cependant le commanditaire est déterminé à récupérer l’enfant.

The Mandalorian : les jouets Baby Yoda vont casser Noël ! - Star Wars

Pas très pressée de voir The mandolarian après la dernière trilogie mais il semblerait que ce soit les histoires parallèles de l’univers star wars qui inspirent le plus les scénaristes (après la réussite de Star wars rogue one). L’histoire d’un chasseur qui suit les préceptes de l’ordre des chasseurs de primes mandolariens dont la règle numéro 1 est de ne jamais enlever son masque en présence d’un autre être vivant. Les personnages secondaires sont bien développés, on découvre petit à petit la personnalité de chacun, leur passé, leur but. Y’a de l’action bien dosé, des touches d’humour et ce qui fait que la série est vraiment réussi c’est qu’on retrouve tout à fait l’univers et l’ambiance de la première trilogie star wars. Les effets spéciaux sont aux services des personnages et de l’histoire et ne sont pas là juste pour en mettre plein la vue et ça c’est très appréciable.  Hâte de voir la suite.

Raised by wolves saison 1

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Dans un futur alternatif, après plusieurs décennies de guerre entre les Croyants et les Athées, la Terre se meurt. Les Croyants sont les vainqueurs mais doivent quitter la Terre qui n’est plus habitable. Les Athées survivants sont condamnés à mourir. Afin de recommencer une vie ailleurs les Croyants embarquent sur des Arches, des vaisseaux spatiaux gigantesques sur lesquels les Croyants voyageront en hibernation jusqu’à atteindre une nouvelle planète. Caleb et Mary, deux athées, tuent deux Croyants, Sue et Marcus afin de prendre leur place sur l’arche. De son côté un hacker athée talentueux a passer ses derniers jours de survie à reprogrammer deux droides humanoides, Mother et Father afin qu’ils s’installent sur la planète Kepler 22b avec pour mission de faire naitre 12 foetus et crée ainsi une nouvelle humanité sans croyance ni folklore, afin qu’une nouvelle humanité vive dans un monde de paix.

Raised By Wolves Episode 5 Mémoire infectée - Revue et récapitulatif -  Théories menant à la dernière moitié de la saison - Juicee News

Ridley Scott nous propose une nouvelle série de sf et c’est excellent. Comme d’habitude avec HBO la qualité de l’image et de la réalisation est bien présente. Visuellement c’est très réussie, notamment la planète Kepler 22B avec son climat hostile, ses paysages arides et tranchants. J’ai beaucoup aimé, tout de suite je me suis accrochée à l’histoire, aux personnages, très vite on veut savoir ce qu’il va advenir de Mother et Father, des enfants qu’ils élèvent, de Marcus et Sue. Petit à petit on découvre qui sont tous ces personnages, d’où ils viennent, quelles sont leurs histoires, leurs destinées, on apprend à connaitre la personnalité de chacun.

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Les gros défauts de l’humanité sont passés en revue au delà de l’aspect SF. La violence, la jalousie, l’envie, la soif de pouvoir, l’hypocrisie. Ici la religion des croyants, Sol, est présenté comme la cause de la guerre entre les humains et la destruction de la Terre, mais l’utopie rêvé par le créateur de Mother et Father n’est pas possible, car ce n’est pas l’opposition croyant/athée qui a provoquer la destruction de l’humanité mais l’homme lui même. Si ce n’est pas pour une religion, c’est pour un bout de terrain, un morceau de viande, une richesse quelconque ou même juste la haine de l’autre que les hommes se feront toujours la guerre, c’est dans leur nature auto destructrice. Raised by wolves ne montre pas une image optimiste de l’humanité, condamnée à échouer quoi qu’elle fasse.

Is 'Raised By Wolves' Based On A Book? It Would Probably Be Better If It Was

J’ai enchainé les épisodes sans temps morts, on a envie de connaitre la suite. La vie sur Kepler 22b va t-elle se dégrader? Campion va t-il s’adapter à la présence d’autres enfants, après toutes ses années de solitude? La vraie identité de Marcus et Sue sera t-elle découverte par les Croyants? Mother et Father développeront-ils des sentiments humains? Que cache la planète Kepler 22b? et y a t-il réellement un dieu Sol qui parle au possible prophète Marcus ou bien y a t-il quelque chose sur Kepler qui provoque des hallucinations chez certaines personnes? Hâte de connaitre la réponse. Une saison 2 est déjà commandée par HBO.

El camino (Breaking bad)

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On retrouve Jesse dans les heures qui suivent la fin sanglante de la série Breaking bad. Jesse doit absolument quitter la ville avant qu’on le retrouve, que ce soit les gangs d’Albuquerque ou la police.

Breaking Bad" : le film "El Camino" a cartonné pour son premier week-end

Évidemment, El camino est à voir uniquement si on a vu la série Breaking bad. Un téléfilm court qui permet de découvrir ce qui est arrivé à Jesse après sa fuite. Après avoir été libéré par Walt de sa cage tenue par les dealers de drogue, Jesse retrouvent ses amis d’enfance qui vont tous faire pour l’aider à fuir. L’intérêt est assez limité, on découvre en flashback les choses horribles que Jesse à subit dans la dernière saison de Breaking bad durant sa captivité. J’ai apprécié voir le lien avec Better call saul, puisque Jesse fait appel au fameux homme mystère qui sous couverture de vendre et réparer des aspirateurs, organise les fuites définitives de ceux qui ont assez d’argent pour se payer ses services, joué par le génial Robert Forster.

Giri/Haji saison 1

Giri/Haji saison 1 (BBC / Netflix, 2020) - Hop Blog

Mori, inspecteur de police respecté, vit un peu endormi entre sa fille ado qui semble trop rebelle pour suivre les règlements, ses parents vieillissants qui se sont installés dans son petit appartement, et sa femme qui n’en peut plus de s’occuper de tout et de supporter les remarques et critique de sa belle mère. Il reçoit l’ordre de se rendre à Londres afin d’enquêter officieusement sur le meurtre du neveu d’un chef yakuza, un meurtre dont le but est de déclencher une guerre entre clans yakuzas. Mori est choisi pour cette mission car tout semble indiquer que le meurtrier n’est autre que le jeune frère de Mori, ancien yakuza présumé mort deux ans plus tôt.

Giri/Haji », le polar parfait - Le Point

John Seven | Viewer's Discretion: Multifaceted 'Giri/Haji' is a crime  series — and much more | The Bennington Banner | Bennington Breaking News,  Sports, Weather, Traffic

Découverte par hasard sur netflix, comment résister à une série qui se déroule pour moitié à Tokyo et pour moitié à Londres? faute de pouvoir voyager cette année, je vais me contenter de ce genre de dépaysement. J’ai beaucoup aimé cette série, qui malgré ses récompenses n’a pas été renouvelé par Netflix. Après l’annulation de l’excellente The OA, voila que Netflix ne renouvelle pas pour une seconde saison Giri Haji, pour la raison bidon « de vouloir faire de la place pour de nouvelles productions ». A quoi bon s’investir dans de nouvelles productions si c’est pour annuler au bout d’une année, car ça se produit tout de même très souvent avec Netflix. Apparemment, si la série produite n’est pas LA série de l’année, comme Stranger things par exemple, Netflix estime qu’il faut tenter autre chose, qui sera peut être LA série populaire ou celle qui fera le buzz, c’est bien dommage.

Giri/Haji », série policière stylisée entre Londres et Tokyo

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Giri Haji est une série policière qui mélange intrigue et vie personnelle des personnages. Entre deux pistes suivies par Mori, on découvre son couple en crise, le mal être de sa femme, la rébellion de sa fille. Les personnages sont complexes et parfois attachants, notamment Rodney un britanico japonais qui connait le Londres underground et qui a une vie marginale. Certaines scènes m’ont rappelé un peu Snatch (le clan maffieux anglais et son chef Connor).

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J’ai autant aimé suivre Mori, Rodney et sa fille dans les rues de Londres, que de suivre l’épouse de Mori, la belle mère et Rei au Japon. Le personnage de Sarah, policière qui va sympathiser et aider Mori n’est pas le personnage que j’ai préféré et l’évolution de leur relation ne m’a pas convaincu. J’ai par contre beaucoup aimé le personnage de Yuto le jeune frère de Mori, notamment toutes les scènes flashback dans lesquelles ont découvre sa vie avant de disparaitre. Une très belle série policière et humaine, qui permet de se balader entre Londres et le Japon servit par un beau casting et offrant de magnifiques scènes et images. A voir même si il n’y a pas de saison 2.

Better call saul

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de Vince Villigan et Peter Gould

Bob Odenkirk, Johnathan Banks, Rhea Seehorn, Micheal McKean, Micheal Mando, Patrick Fabian, Giancarlo Esposito

 

Better call Saul n’a rien à envier à son ainée, Breaking bad, elle réussie même l’exploit de faire peut être mieux.

Pour ceux qui ne connaissent pas l’univers de la série, Better call saul (spin off de breaking bad) raconte l’histoire du personnage de Jimmy McGill, plus connu sous le nom de Saul Goodman dans Breaking bad. Il était alors un avocat peu scrupuleux, qui défendait les intêrêts de certains membres du cartel de drogue d’Albuquerque. Dans Better call saul on se penche sur le passé de ce personnage secondaire, sa jeunesse, son évolution, comment il est devenu avocat.

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Il y a beaucoup de similitudes entre les deux séries, le même calme apparent, la même façon de prendre son temps pour développer la psychologie des personnages, la même façon de filmer certaines scènes avec lenteur ou en se concentrant sur un plan ou un objet qui semble anodin mais qui ne l’est pas.

Mais à la différence de Breaking bad, il y a un côté nonchalant et détendu dans Better call Saul, un coté cool. Il n’y a pas de dramatisation à outrance, de tragédie lyrique, pas de violence exagérée. Le ton est plus léger, plus humoristique dans Better call Saul. L’atmosphère plus légère de la série est à l’image du personnage de Saul Goodman qui, dans Breaking bad, apportait déjà une grosse louche d’humour dans une série qui était bien plus sombre. J’avais déjà à l’époque de Breaking bad, un gros faible pour le personnage secondaire de Saul Goodman, alors j’ai été très contente quand j’ai appris le projet de faire de ce personnage le héros d’un spin off.

Photo Bob Odenkirk

L’une des forces de la série c’est que tout ne repose pas sur un seul personnage. En réalité, Better call Saul se concentre sur 4 personnages principaux qui vont parfois se croiser au fil des saisons, Jimmy/Saul, Kim Wexler, Mike Ehrmantraut, Nacho Varga. On ajoutera Gus Fring, Chuck McGill et Harold Hamlin  comme personnages secondaires importants.

Photo Bob Odenkirk, Jonathan Banks

Au départ, on suit les déboires d’un certain Jimmy McGill, un avocat de seconde zone qui a obtenu sa licence via une université en ligne. Pour gagner sa vie, il passe ses journées au tribunal comme avocat commis d’office, payé à la prestation par l’état. Il possède un bureau dans l’arrière-boutique d’une onglerie tenue par une asiatique qui ne l’apprécie pas. Il vit dans l’ombre de son frère ainé, le grand Chuck McGill, avocat très connu et respecté, mais qui depuis quelques mois vit reclus chez lui, persuadé d’être atteint d’une allergie à l’électricité, ce qui l’oblige à vivre comme un ermite. Autour d’eux, Harold Hamlin, l’associé de Chuck, ou encore Kim Wexler, avocate dans le même cabinet et qui tente de monter les échelons de l’échelle sociale. Au tribunal il y a également Mike, le gardien du parking, ancien flic ou encore Nacho Varga, qui travaille pour le cartel de drogue des Salamanca et dont la route va croiser celle de Mike et celle de Jimmy.

Affiche

La série aime faire des allers-retours dans le passé, on en apprendra ainsi beaucoup sur celui de Mike, de Jimmy ou de Kim.

On m’avait dit qu’il fallait insister pour apprécier la série, dépasser la première saison, voir les trois premières, personnellement j’ai tout de suite accrochée. J’ai adoré apprendre petit à petit le passé des personnages, découvrir qui ils sont et comment ils en sont arrivés là. J’ai adoré chacun des personnages, Jimmy avec sa grande gueule, son bagou, son don pour convaincre n’importe qui de n’importe quoi, son culot et son audace. Mike et sa méticulosité, le personnage le plus pro et le plus compétent toute série confondue, Mike est un génie dans son domaine, c’est un samouraï, un ninja, le genre de personnage qui semble toujours maitre de ses émotions et de ses actes mais qui peut parfois péter les plombs. Kim et son professionnalisme, son intelligence, son sang-froid, sa grande détermination et son acharnement à toute épreuve. A l’instar de Mike, elle ne laisse rien paraitre et à un talent fou pour obtenir le must pour ses clients. Enfin Nacho Varga, ambitieux, prudent, lui aussi possède un sang-froid impressionnant et tente tant bien que mal à s’extirper des affaires des Salamanca. Sa relation avec son père est touchante.

Affiche Michael Mando

Photo Michael Mando

Au fil des saisons ces quatre personnages évolueront en fonction de certains évènements mais surtout en fonction des choix et des décisions que prendront chacun. Comme dans Breaking bad, Vince Gilligan (qui a écrit certains des meilleurs épisodes de la série X files) s’intéresse à l’auto détermination des êtres, sur le choix que font les gens. La vie, la destinée de tous est déterminée uniquement par les choix que l’ont fait et les chemins que l’on prend en toute connaissance de cause, comme le fera Jimmy dans la série ou encore Nacho. Ils avaient plusieurs choix et ils ont choisi.

J’ai énormément apprécié ce côté réaliste de la série, réaliste dans le sens qu’il n’y a pas de rebondissements trop extraordinaires, pas de violence hors normes. ça fait du bien de ne pas voir une série jouer sur la surenchère avec des scènes ultra violentes ou des scènes de sexes juste pour accrocher les spectateurs. J’ai apprécié l’humour, le ton léger de la série, l’évolution des personnages, Jimmy qui évolue beaucoup sur le plan professionnel, Kim qui prend son envol et n’hésite pas à contourner les règles qu’elle suivait un peu trop au pied de la lettre, Nacho qui tente de regagner sa liberté, Mike qui sort de sa vie insipide pour enfin exprimer tout son talent.

Affiche Bob Odenkirk, Rhea Seehorn

Better call Saul est étonnamment aussi la série la plus féministe que j’ai vu depuis longtemps. En réalité, ça va au-delà d’un sentiment féministe car ce n’est pas l’opposition homme/femme mais une sorte d’égalité entre les sexes si évidente que tout semble naturel et qu’il n’y a pas besoin de le souligner avec de gros sabot. Kim Wexler est le seul personnage féminin de la série. Perchée sur de hauts talons, avec ses tailleurs impeccables, sa queue de cheval professionnelle et son visage stoïque, elle incarne une avocate ultra performante, déterminée, qui ne lâche rien en toute circonstance. On ne se dit pas en regardant la série, que Kim est un personnage féministe, mais au fur et à mesure on se rend compte du coté très moderne du personnage. Kim est intelligente, maligne, bosseuse, déterminée à réussir sa vie. Ultra compétente, on la voit prendre son envol et son indépendance sur le plan professionnel, quand elle quitte le cabinet HHM pour devenir son propre patron, et emmener avec elle le plus gros client qu’elle avait elle-même apporté au cabinet. Kim est très indépendante, elle n’a besoin de personne. Ce n’est pas une super héroïne, elle ne possède pas de super pouvoir ni de talents hors norme, mais Kim arrive toujours à ses fins. Son couple avec Jimmy est aussi très moderne, personne ne prend le dessus sur l’autre, personne ne domine l’autre, ils se soutiennent l’un l’autre, se complètent. Kim et Jimmy m’ont un peu rappelé Scully et Mulder, Kim avec son sang-froid et son intelligence sort toujours Jimmy des ennuis. Et Jimmy avec son audace et son instinct permet à Kim d’évoluer dans le bon sens en s’écartant un peu du trop droit chemin. Ici, il n’y a pas de personnage féminin qui clame haut et fort qu’une femme ça peut faire aussi bien qu’un homme voir mieux. Non, ici Kim ce n’est ni une femme ni un homme, c’est un être humain. Il n’y a pas de différence.

Photo Patrick Fabian, Rhea Seehorn

Les scénaristes de la série ont créés des intrigues prenantes, et ont le talent de nous tenir en haleine quel que soit l’intrigue. On peut être totalement happé et concentré sur l’intrigue juridique autour de Jimmy et Kim pendant le premier quart d’heure d’un épisode et puis d’un coup être propulsé dans l’intrigue concernant Mike ou Nacho et de se dire « ah oui c’est vrai Mike en était là, j’avais oublié ». Toute les intrigues et tous les personnages m’ont plus, intrigués, intéressés, ce qui fait que je ne me suis pas ennuyée une seconde, il n’y a pas eu un épisode plus faible qu’un autre, pas une saison que j’ai senti moins bonne qu’une autre, tout se passe de manière fluide, comme si les scénaristes savent depuis le début où ils vont aller, et ne laisse donc rien au hasard, ce qui, il faut le dire, n’est pas si souvent le cas. Combien de fois j’ai pu voir une série qui m’emballe beaucoup et qui finalement est rempli d’incohérence, d’intrigues secondaires abandonnées, de morceaux inutiles, qui montrent que les scénaristes se sont laissés aller à écrire au fil de l’eau sans avoir à l’œil l’horizon finale.

Photo Jonathan Banks

Bien sûr, il reste encore une saison pour finir la série. Pour l’instant, Better call Saul est un sans-faute, à la hauteur de Breaking bad, qui fait partie de mes séries favorites, et si elle réussit le petit exploit de finir en beauté, je pense qu’il y a de fortes chances pour que je la considère supérieure à sa grande sœur et finir dans le top 5 de mes séries favorites. Rendez-vous dans un an ou 18 mois, (la crise du covid ayant retardée la date de tournage) pour voir si la dernière saison tient toutes les promesses.

Gilmore girls 10 ans après

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En 2016, netflix proposait de suivre durant 5 épisodes, les aventures des filles Gilmore dix ans après la fin de la série. On retrouve donc Rory qui a dorénavant le même âge que sa mère au tout début de la série, 32 ans, et qui malgré des études prestigieuses n’a pas su trouver son chemin et se faire sa place dans le domaine de ses rêves. Lorelaï vit toujours avec Luke à Stars Hollow. Elle continue de gérer son auberge tandis que Luke est toujours propriétaire de son café. Quant à Emily elle doit affronter la vie sans son mari Richard, mort tout récemment.

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J’aurais mis 3 ans pour voir ces épisodes spéciaux. La série m’avait laissée un souvenir mitigé. J’avais beaucoup aimé les premières saisons, lorsque Rory est encore une ado timide et studieuse qui essaye de se faire une place dans sa nouvelle école privée, Chilton, voir Lorelaï instable émotionnellement, se prendre la tête avec ses parents lors des réunions de famille tous les vendredis soir dans la grande maison des Gilmore…A partir de l’entrée en fac de Rory j’ai commencé à moins apprécier la série. Autant Lorelaï et Rory sont attachantes dans les premières saisons, autant elles sont agaçantes dans les dernières. A la rigueur, j’apprécie plus Lorelaï qui n’a pas forcément eu une vie facile entre des parents trop exigeants, rancuniers et dures, que Rory qui a eu une vie sans problèmes ni difficultés, mais qui devient petit à petit une fille pourrie gâtée qui va s’inventer des problèmes et développer un sens particulier de l’égoïsme et de l’égocentrisme.

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Plus Rory grandit et plus elle se fiche pas mal des autres. Sa mère, sa grand mère, sa meilleure amie Lane. C’est cette dernière qui m’a le plus marqué, je me suis toujours dis comment Lane pouvait supporter une fille comme Rory. Au début malgré le changement d’école, Lane et Rory restent complices et amies, mais à son entrée à l’université, Rory ne s’intéresse aucunement à la destinée de sa meilleure amie. Lane s’installe avec son copain et fait face à la sévérité de sa mère pour vivre sa vie comme elle l’entend, Lane tombe enceinte alors que ce n’était pas voulu, Lane affronte la maternité…tous ces évènements indiffèrent beaucoup Rory, elle ne s’intéresse jamais à la vie de Lane car trop centrée sur ses petits soucis de petite fille riche.

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Dans ces nouveaux épisodes ont retrouve les éléments qui font qu’on a aimé cette série, ce côté léger, farfelue, la complicité entre les filles Gilmore, et ont retrouve aussi les éléments qui font qu’on se lasse parfois de la série, les scènes de dialogues trop bavardes et trop longues, certains personnages sans grands intérêts, certaines longueurs. Et surtout le caractère souvent exécrables des héroïnes, Rory et Lorelaï. Ici encore une fois, l’égoïsme de Rory en particulier revient à fond. Mademoiselle n’arrête pas de faire des allers retours entre Londres et Star Hollow comme moi je fais des allers retours entre chatelet et gare de Lyon. Elle prend l’avion long courrier comme un autre prendrait le bus pour se rendre dans la ville voisine. Ces allers retours ça en devient vraiment ridicule surtout dans les deux premiers épisodes, ou parfois Rory revient de Londres pour passer la soirée avec sa mère avant de repartir le lendemain matin…

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Évidemment une fois n ‘est pas coutume, Rory ne s’intéresse à personne d’autre qu’à elle même. Sa mère et sa grand mère sont les mieux loties, Rory s’inquiétant parfois pour sa grande mère nouvellement veuve. Mais il ne faut pas lui demander de s’intéresser à la vie de celle qui est sensé être sa meilleure amie, Lane, dont elle n’a rien à faire. Quant à Paris, c’est à peine si elle compatit à ses problèmes, et lorsque Rory se propose d’emmener les deux jeunes enfants de Paris faire un tour au parc, c’est un miracle que les deux jeunes gosses ne se font pas enlever vu comment Rory passe son temps sur son téléphone, jetant à peine un ou deux regards sur les enfants dont elle a la charge pour seulement une ou deux heures…Que dire aussi de la scène dans laquelle Lorelaï et Rory se forcent à aller à la piscine municipale de la ville alors qu’elles détestent ça, uniquement pour se moquer des gens trop gros qui osent se mettre en maillots de bain, et de détourner les yeux de ses personnes esthétiquement intolérables…Je ne sais pas si c’est une volonté du créateur de la série de vouloir faire de ses héroïnes des personnages aussi mesquines…

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Évidemment, ça reste agréable à regarder en gros, vu que j’ai finalement vu tous les épisodes et ça fait toujours plaisir de retrouver certains personnages et de voir ce qu’ils sont devenus. Paris, Lane, Sookie, Michel. Et puis le traitement du deuil est plutôt réussi, la scène dans laquelle Lorelaï se remémore un souvenir heureux avec son père, qu’elle partage par téléphone avec sa mère est touchante.  La fin de la série avec l’annonce « surprise » de Rory ne surprend pas du tout et reste un choix assez facile.