Dernières séries vues: Le jeu de la dame – Bienvenue à Sanditon – The mandalorian saison 1 et 2 – The Bridgerton saison 1

4 nouvelles séries vues récemment, et parmi les 4, deux coups de coeur: the mandalorian qui renoue avec ce qui a fait que j’adore la première trilogie star wars, on retrouve l’atmosphère des premiers films, les mêmes qualités. J’ai adoré les personnages, les histoires de chaque épisode, l’évolution des personnages au fil des saisons. Le 2e coup de coeur c’est la mini série Le jeu de la dame, 7 épisodes qui nous raconte le destin incroyable de cette jeune fille talenteuse, dont le génie frôle avec la folie et le fantôme de sa mère devenue folle. J’ai adoré la personnalité de l’héroine, j’ai adoré ses relations avec les différents personnages secondaires, l’ambiance des années 60, Beth doit trouver l’équilibre entre son don et le prix à payer pour ce don, ainsi que ces dépendances à l’alcool et aux petites pillules vertes.

Les deux autres séries vues m’ont laissé une impression plus mitigée. Sanditon est sympa à regarder sans casser la baraque et une fin qui n’en est pas une faute de renouvellement (apparemment peu de chance de voir une saison 2) et Les Bridgertons, histoire insipide et creuse, tout comme son héroine, Daphné, inintéressante au possible. ça se laisse regarder et ça s’oublie vite.

Sanditon saison 1

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Au début du 19e siècle, Tom Parker et sa femme se rendent à Sanditon, un petit village de pêcheur en bord de mer que Tom Parker souhaite transformer en station balnéaire à la mode digne de concurrencer Brighton. Sur la route qui les ramènent à Sanditon, un accident de carrosse les font rencontrer Miss Charlotte Haywood, qui les aident lors de l’accident. Pour la remercier ils l’invitent à passer quelques temps chez eux à Sanditon. La bas, Charlotte va rencontrer de nombreuses personnes, comme Lady Denham la personne la plus riche et influente de la région, qui accepte de financer Tom Parker dans son projet de station balnéaire. Lady Denham est entourée de sa nièce et son neveu qui ne souhaitent pas s’éloigner de leur potentiel héritage. Il y a également Miss Brereton qui est accueillie chez Lady Denham et qui a bien l’intention de toucher une part de l’héritage. Charlotte fait aussi connaissance des frères de monsieur Parker, notamment Sidney qui s’occupe avec difficulté de sa pupille la rebelle miss Lambe.

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J’avais lu il y a quelques années le roman de Jane Asuten qui hélas ne compte qu’une cinquantaine de pages. Jane Austen est morte avant d’avoir fini le roman et c’est bien dommage car le peu que j’en ai lu m’avait énormément plut. Les scènaristes sont donc partis de cette introduction et on brodé une histoire autour.

Pour ce qui est de l’adaptation j’avais entendu beaucoup de critique à son encontre. On suit l’héroine Charlotte faire connaissance avec tout une brochette de personnages. Il y a lady Denham la riche du coin, celle qui possède le domaine et la fortune. Evidemment tout le monde se met en quatre pour lui faire plaisir et s’attirer ses bonnes grâces. Parmi eux, il y a Esther Denham, la nièce et son frère par alliance sir Edward, qui malgré leurs rangs n’ont plus de fortune et espèrent obtenir un bel héritage. Il y a aussi Clara Brereton, la fille d’une amie de lady Denham qui a été invité à passer quelques temps chez elle par charité, la jeune fille espère ainsi attendrir suffisamment la dame.

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Et puis il y a les Parker, Tom et Mary, qui accueillent Charlotte et qui espèrent mener à bien leur projet de transformation de la ville pour en faire une station balnéaire populaire mais cela demande beaucoup d’argent. Parmi les Parker il y a une soeur et deux frères, un hypocondriaque et le plus jeune Sidney qui a fait fortune à l’étranger et qui a fait la promesse de s’occuper de Georgina Lambe, la fille de son ami défunt, qui ne semble pas heureuse de venir vivre à Sanditon, loin de Londres.

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Regarder les épisodes n’est pas déplaisant, Sanditon reste agréable à regarder. Charlotte est charmante, Sidney à tout du héros austénien, donc très séduisant, Leur relation donne lieux à des scènes dignes de pride and prejudice. Les costumes et décors sont réussi. Mais contrairement aux plus gros succès de Jane Austen, Sanditon manque cruellement d’humour noir ou d’humour tout court. On retrouve de nombreux éléments présents dans les oeuvres de Jane Austen, la Lady richissime que tout le monde veut courtiser pour son argent, des personnages qui n’ont pas de scrupules pour arriver à leur but, il y a l’héroine naive et pleine de bonnes attentions et le héros avec qui c’est un coup je souris, un coup je t’engueule, mais au finale on a comme une impression de facilité dans le développement des personnages, l’impression que les auteurs ont tout simplement piqué par ci par là, les caractéristiques des autres héros des romans de Jane Austen. Charlotte et Sidney sont des mélanges des héros de Persuasion et Orgueil et préjugés. La décision du héros à la fin de la série, rappelle Willouhgby dans Raison et sentiment. Ce ne sont que quelques exemples, mais j’ai vraiment eu à plusieurs reprises des impressions de déjà vu. Une scène qui me rappelle un rebondissement déja vu dans tel roman, un personnage qui me rappelle tel héros de tel roman etc etc.

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La fin bien sur est très frustrante. On devine qu’elle a été fait dans le but d’enchainer avec une seconde saison, qui n’a pas l’air de voir le jour, faute d’audience suffisante. Si ce n’est pas une grande réussite, c’est plaisant à voir, et je regarderais la suite si suite il y a.

The mandalorian

The Mandalorian : Affiche

5 ans après la chute de l’empire et la victoire de la résistance à la fin du retour du jedi, la république est rétabli. Ce n’est pour autant pas la perfection, notamment comme toujours sur les planètes de la bordure galactique, toujours oubliées des autorités en place. Din Djarin, aussi appelé Mando, est un chasseur de prime élevé selon les préceptes des mandaloriens, qui sont toujours vêtus d’une armure faite en beskar, un métal quasi indestructible et dont l’une des règles est de ne jamais quitter son masque en beskar et de découvrir son visage que lorsqu’il se retrouve seul. Il est alors engagé par des personnes mystèrieuses afin de leur ramener un individu. Aucune localisation, aucune description si ce n’est que l’individu aurait 50 ans. Alors que Mando retrouve la personne en question, il découvre qu’il s’agit d’un bébé d’une espèce intelligente mais qu’il ne connait pas. Après avoir livrer la commande, Mando a des remords et décide de reprendre le mystèrieux bébé.

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J’ai mis un peu de temps à me lancer dans la série dérivée de l’univers star wars. Mais une fois lancée, j’ai tout de suite accrochée. Une fois que Mando décide de ne pas livrer l’enfant, s’ensuit tout une série d’aventure de planète en planète dans le but de retrouver des personnes qui ont un lien avec l’enfant et pourrait l’élever en sécurité. On découvre petit à petit le passé de Mando, ses origines, ses drames, on découvre aussi la nature et les préceptes des mandalorians.

With The Mandalorian, Star Wars Leans Hard Into Moral Relativism

J’ai un petit faible pour la saison 2 dans laquelle on avance plus sur les pouvoirs en lien avec la Force de celui qu’on appellera « bébé Yoda », les relations entre bébé Yoda et Mando deviennent plus fortes. J’ai adoré l’avant dernier épisode « the believer » et la conversation à la fin entre un dirigeant de l’empire et Migs Mayfield devant Mando, une scène que j’ai trouvé forte avec un rebondissement surprenant. Que dire aussi du dernier épisode « the rescue », épique, un véritable space opéra qui donne l’impression de voir un film de cinéma et non une série. Sans parler de la surprise de fin, un plaisir de fan et une scène de combat au sabre laser sublime.

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Luke Skywalker | The Rescue | The Mandalorian [2x08] - YouTube

C’est ça que j’aime dans the Mandalorian, on a vraiment l’impression de retrouver la trilogie d’origine, l’humour, l’aventure, l’espace, celle où les effets spéciaux n’étaient pas le personnage principal. Ici ils servent l’histoire et les personnages, tous bien travaillés et intéressants, en particulier les personnages que l’on fait que croiser dans un ou deux épisodes. La fin de la saison 2 est vraiment une réussite, j’ai donc hâte de voir la 3e saison mais elle ne sera disponible qu’en décembre 2021, c’est pas pour demain.

Le jeu de la dame

Le jeu de la dame : Affiche

En 1957, Beth 9 ans, se retrouve orpheline après que sa mère se soit tuer dans un accident de voiture. A l’orphelinat, Beth s’ennui et se retrouve au sous sol où elle rencontre le concierge, M. Shaibel, un homme agé, taciturne qui passe son temps à jouer aux échecs contre lui même. Beth très intriguée, demande à apprendre et s’avère être un véritable prodige. A 13 ans, après avoir tout appris des échecs auprès de M. Shaibel, Beth est finalement adoptée par M. et Mme Weathley. Très vite elle réalise que M. Weathly ne s’entend plus avec sa femme et passe des semaines et même des mois loin du foyer. Quant à Mme Weathly elle passe son temps à boire et à mélanger l’alcool avec des tranquilisants. Mais Beth n’a qu’une obsession, jouer aux échecs, et décide de s’inscrire au tournoi régional.

Photo Bill Camp, Isla Johnston

J’ai adoré Le jeu de la dame, c’est un coup de coeur. La mini série comporte 7 épisodes, et une fois commencé, j’ai eu du mal à m’arrêter. Que ce soit son enfance à l’orphelinat, son amitié avec Jolene et le concierge, son adolescence chez Mme Weathly et le début de sa carrière de joueuse d’échec ou sa carrière internationale, j’ai tout adoré. J’ai pris un grand plaisir à avancer dans les années en compagnie de Beth, de la voir évoluer en tant qu’adulte comme en tant que joueuse d’échec, de voir ses réussites et ses erreurs.

Photo Anya Taylor-Joy
Photo Anya Taylor-Joy

J’ai trouvé l’histoire prenante et intéressante, mais c’est surtout la personnalité de Beth qui marque, elle est fascinante, et d’ailleurs elle fascinera tout ceux qui croiseront sa route, fascination qui se manifeste différemment selon les gens rencontrés. Beth marque les esprits de tous partout où elle passe, de manière involontaire, et le spectateur est lui aussi fasciné et se retrouve entrainé dans sa vie, ses rencontres, ses coups durs et ses succès. Anya Taylor Joy qui avait déjà fait parler d’elle dans Split, est excellente dans ce rôle.

Photo Anya Taylor-Joy

Et puis j’ai beaucoup aimé les relations de l’héroine avec les différents personnages secondaires. Jolene, la meilleure amie d’orphelinat de Beth qui sera d’un grand soutien, Benny, joueur d’échec qui apprendra beaucoup de chose à Beth (joué par Thomas Brodie Sangster, l’enfant amoureux de Love actually), Townes joueur d’échec puis journaliste dont Beth sera amoureuse. Mais je retiens surtout Alice la mère adoptive de Beth, femme au foyer coincée dans un mariage stérile et sans amour et qui tombe dans l’alcool pour oublier sa vie qui est loin de ce qu’elle espérait, et surtout M. Shaibel joué par Bill Camp qui fera office de mentor et de père pour Beth, une relation très touchante. C’est ce personnage qui résumera un peu la vie de Beth: être un génie c’est comme une pièce de monnaie, face on a un don hors du commun et pile on a le prix à payer pour ce don. Beth devra lutter contre de nombreux démons.

Photo Anya Taylor-Joy, Jacob Fortune-Lloyd

Visuellement c’est aussi très réussie, c’est filmé à la perfection. Les épisodes s’enchainent avec une telle fluidité qu’à la fin j’ai eu l’impression d’avoir vu un film de cinéma et non 7 épisodes. On prend plaisir aussi à suivre la mode changeante au fil des ans avec Beth, de la robe affreuse d’orphelinat à la mode des années 50 pour finalement suivre la mode des années 60, si élégante.

Photo Anya Taylor-Joy, Marielle Heller

Une excellente série, parfaitement maitrisée, parfaitement interprêtée, visuellement réussie, une histoire prenante, touchante, des touches d’humour, une héroîne fascinante. Un des coups de coeur de l’année.

Les Bridgertons saison 1

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Au début du 19e siècle à Londres, toutes les familles nobles et riches viennent d’entrer dans la danse de la saison, période durant laquelle les bals et cotillons se succèdent dans lesquelles les bonnes familles présentent leurs fils et filles en âge de se marier afin de former les unions les plus avantageuses. Daphné Bridgerton fait partie des nouvelles jeunes filles qui font leur entrée sur le marché du mariage. Elle espère se trouver un bon parti pour fonder à son tour sa famille. Mais son frère ainé Anthony fait fuire tous les prétendants. Après sa rencontre avec le duc de Hasting, jeune célibataire qui vient d’hériter du titre et de la fortune de son père, et accessoirement le meilleur ami d’Anthony, les deux se mettent d’accord: ils feront semblant d’avoir développer des sentiments l’un pour l’autre afin d’obtenir ce qu’il souhaite. Daphné sera la convoitise de tous les jeunes gens qui souhaitent ravir la jeune fille à un vrai duc, et le duc aura la paix avec les mères qui ne reculent devant rien pour le convaincre d’épouser l’une de leurs filles.

Photo Ben Miller, Bessie Carter, Harriet Cains, Polly Walker

Avant de voir la série, j’ai lu le premier tome des romans de Julia Quinn, et je n’ai pas aimé. L’héroine n’est pas attachante, elle me semble vide, sans intérêt ni personnalité. Elle n’est défini que par ses amours et sa recherche d’un mari. On s’ennui avec Daphné, ses conversations, ses occupations, ses réflexions. On s’ennui aussi avec l’histoire, il ne se passe en fait pas grand chose, des diners, des bals, des conversations interminables et creuses, des rebondissements peu crédibles, des choses qui m’ont semblé anachroniques.

Photo Claudia Jessie, Nicola Coughlan

Et tous ces défauts cités dessus, on les retrouve dans la série. C’est sur si je suis allée au bout des 8 épisodes, c’est qu’on ne s’ennui pas, tout simplement parce que les scènes qui s’enchainent sont courtes, on n’a pas le temps de sentir l’ennui. On suit évidemment les Bridgerton, les fils ainés, Anthony, Benedict et Colin qui faute de père, font un peu près ce qu’ils veulent de leur vie. Et puis on se concentre sur les deux filles ainées de la famille, Daphné et Eloise. La première n’a donc, comme dans le roman, aucun intérêt. Elle ne pense qu’à sa robe, son apparence, son pouvoir de séduction, tout ça n’ayant qu’un seul et unique objectif, trouver un mari convenable, si possible supérieur à son rang social déjà élevé, afin de pouvoir fanfaronner dans la bonne société et surtout devant la voisine Mme Featherington. La seconde est déjà plus intéressante, Eloise ne se trouve ni belle ni féminine, ne s’intéresse ni aux robes ni aux bals, car elle sait que ce chemin là ne mène qu’au mariage et aux grossesses, alors qu’elle aspire à d’autres choses, qui lui sont malheureusement fermées, et ça elle en a conscience. Mais même si Eloise semble plus intéressante que sa soeur, les auteurs avec leurs gros sabots manquent de subtilité: Eloise rechigne à passer chez la modiste pour faire des essayages, Eloise râlent quand il faut se rendre à un bal et elle fume des cigarettes en cachette dans le jardin pour exprimer sa rébellion…

Photo Phoebe Dynevor, Ruth Gemmell

L’histoire ne m’a pas non plus convaincu. Franchement on peine à croire à la crédibilité de cette histoire, le duc taciturne, qui cache des blessures d’enfance, qui peine à sourire, qui ne supporte pas de participer aux « marchés aux bestiaux » que représentent les bals dans lesquels les mères luttent pour mettre en lumières leurs rejetons encore célibataires. Mais bon avait-il besoin de la jeune Daphné Bridgerton pour ça? s’il avait envie, il avait tout à fait la possibilité de se retirer du monde et d’aller s’occuper de son domaine point barre, il n’a de compte à rendre à personne. Et puis en quoi se lier avec un duc permet d’attirer les prétendants pour Daphné?? on sent qu’on a chercher un prétexte bidon pour faire en sorte que les deux héros nous rejouent Elizabeth Bennett et Darcy, deux personnes qui ne s’apprécient pas et qui finissent par tomber amoureux l’un de l’autre. Fallait bien un prétexte pour les faire passer du temps ensemble…Quant à l’histoire de rejet de son père, on à peine à y croire. Ce père qui a tout fait pour avoir un héritier jusqu’à sacrifier la vie de sa femme, et finalement rejeter l’enfant parce qu’il bégaye, mouais, qu’il prenne ses distances à la rigueur, mais quand il s’aperçoit que finalement, l’enfant est très intelligent et qu’il a corrigé son bégaiement, ce père avide d’un héritier continue de le rejeter.

Photo Phoebe Dynevor, Rege-Jean Page

Toutes les interventions de la reine d’Angeleterre semblent aussi farfelues (personnage qu’on ne retrouve pas dans le roman). Une reine dont le mari est dingue et qui doit s’occuper des affaires du royaume mais qui semble avoir beaucoup de temps libre pour participer à des bals inutiles et surtout se mêler de la vie amoureuse de l’insipide Daphné, qui pourtant ne représente personne aux yeux de la reine d’Angleterre.

Concernant la vie sexuelle de l’héroïne, bon je veux bien croire que les jeunes filles de cette époque étaient maintenues dans l’ignorance mais quand même, un enfant de cinq ans en sait plus sur les relations sexuelles et la reproduction que Daphné qui ne sait rien malgré ses nombreux frères dont Daphné répètent sans cesse qu’ils ont des vies de parfait dépravés et qu’elle a été témoin de nombreuses dépravations. Et que dire de l’épisode dans lequel Daphné et son mari s’envoient en l’air toutes les trois secondes, prétexte à produire des scènes érotiques et déshabiller le héros pour attirer le chalan alors que ça n’apporte strictement rien à l’intrigue ou l’histoire.

Personnages ennuyants, creux, vides ou stéréoptypés, manque totale d’originalité, ici on essaye de nous faire un pseudo Jane Austen mais on n’a ni la critique sociale, ni l’humour, ni le cynisme. Les rebondissements sont ordinaires, du déjà vu, parfois pas du tout crédible. Mais y a t-il des bons côtés? oui quand même, on s’amuse à regarder défiler l’héroine dans une garde robe incroyable qui relève un peu de la science fiction, et certains personnages sont quand même intéressants, comme Violet la mère des enfants Bridgerton, et surtout Pénélope, la fille des voisins et meilleure amie d’Eloise, un personnage bien plus intéressant que tous les autres.

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Il y a eu des polémiques dans les médias concernant l’emploi d’acteurs noirs pour jouer la reine, le duc, lady Danbury entre autre à une époque (1813) où la haute société anglaise était totalement blanche. Personnellement ça ne me choque pas du tout car les anglais on l’habitude depuis longtemps de faire jouer des acteurs noirs dans des films et séries historiques, je trouve que c’est d’ailleurs une bonne chose, peu importe que l’acteur soit noir, asiatique ou blanc pour jouer un duc ou un prince européen du 19e siècle, pas plus que de prendre une actrice blonde pour jouer une rousse. Mais en fait ici, c’est différent, car la créatrice, Shonda Rhimes, indique dans l’un des épisodes que les noirs ont été accepté dans la société grâce au fait que la reine est elle même noir. J’ai trouvé ce parti pris étrange, rendant les choses aburdes, dommage que les scénaristes se sont mis à introduire des explications pour justiifer de voir des noirs à l’écran, alors que finalement cela ne demandait pas de justification car devrait être naturel.

Est-ce que je regarderais la saison 2? honnêtement, je ne le pense pas!

Better call saul

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de Vince Villigan et Peter Gould

Bob Odenkirk, Johnathan Banks, Rhea Seehorn, Micheal McKean, Micheal Mando, Patrick Fabian, Giancarlo Esposito

 

Better call Saul n’a rien à envier à son ainée, Breaking bad, elle réussie même l’exploit de faire peut être mieux.

Pour ceux qui ne connaissent pas l’univers de la série, Better call saul (spin off de breaking bad) raconte l’histoire du personnage de Jimmy McGill, plus connu sous le nom de Saul Goodman dans Breaking bad. Il était alors un avocat peu scrupuleux, qui défendait les intêrêts de certains membres du cartel de drogue d’Albuquerque. Dans Better call saul on se penche sur le passé de ce personnage secondaire, sa jeunesse, son évolution, comment il est devenu avocat.

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Il y a beaucoup de similitudes entre les deux séries, le même calme apparent, la même façon de prendre son temps pour développer la psychologie des personnages, la même façon de filmer certaines scènes avec lenteur ou en se concentrant sur un plan ou un objet qui semble anodin mais qui ne l’est pas.

Mais à la différence de Breaking bad, il y a un côté nonchalant et détendu dans Better call Saul, un coté cool. Il n’y a pas de dramatisation à outrance, de tragédie lyrique, pas de violence exagérée. Le ton est plus léger, plus humoristique dans Better call Saul. L’atmosphère plus légère de la série est à l’image du personnage de Saul Goodman qui, dans Breaking bad, apportait déjà une grosse louche d’humour dans une série qui était bien plus sombre. J’avais déjà à l’époque de Breaking bad, un gros faible pour le personnage secondaire de Saul Goodman, alors j’ai été très contente quand j’ai appris le projet de faire de ce personnage le héros d’un spin off.

Photo Bob Odenkirk

L’une des forces de la série c’est que tout ne repose pas sur un seul personnage. En réalité, Better call Saul se concentre sur 4 personnages principaux qui vont parfois se croiser au fil des saisons, Jimmy/Saul, Kim Wexler, Mike Ehrmantraut, Nacho Varga. On ajoutera Gus Fring, Chuck McGill et Harold Hamlin  comme personnages secondaires importants.

Photo Bob Odenkirk, Jonathan Banks

Au départ, on suit les déboires d’un certain Jimmy McGill, un avocat de seconde zone qui a obtenu sa licence via une université en ligne. Pour gagner sa vie, il passe ses journées au tribunal comme avocat commis d’office, payé à la prestation par l’état. Il possède un bureau dans l’arrière-boutique d’une onglerie tenue par une asiatique qui ne l’apprécie pas. Il vit dans l’ombre de son frère ainé, le grand Chuck McGill, avocat très connu et respecté, mais qui depuis quelques mois vit reclus chez lui, persuadé d’être atteint d’une allergie à l’électricité, ce qui l’oblige à vivre comme un ermite. Autour d’eux, Harold Hamlin, l’associé de Chuck, ou encore Kim Wexler, avocate dans le même cabinet et qui tente de monter les échelons de l’échelle sociale. Au tribunal il y a également Mike, le gardien du parking, ancien flic ou encore Nacho Varga, qui travaille pour le cartel de drogue des Salamanca et dont la route va croiser celle de Mike et celle de Jimmy.

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La série aime faire des allers-retours dans le passé, on en apprendra ainsi beaucoup sur celui de Mike, de Jimmy ou de Kim.

On m’avait dit qu’il fallait insister pour apprécier la série, dépasser la première saison, voir les trois premières, personnellement j’ai tout de suite accrochée. J’ai adoré apprendre petit à petit le passé des personnages, découvrir qui ils sont et comment ils en sont arrivés là. J’ai adoré chacun des personnages, Jimmy avec sa grande gueule, son bagou, son don pour convaincre n’importe qui de n’importe quoi, son culot et son audace. Mike et sa méticulosité, le personnage le plus pro et le plus compétent toute série confondue, Mike est un génie dans son domaine, c’est un samouraï, un ninja, le genre de personnage qui semble toujours maitre de ses émotions et de ses actes mais qui peut parfois péter les plombs. Kim et son professionnalisme, son intelligence, son sang-froid, sa grande détermination et son acharnement à toute épreuve. A l’instar de Mike, elle ne laisse rien paraitre et à un talent fou pour obtenir le must pour ses clients. Enfin Nacho Varga, ambitieux, prudent, lui aussi possède un sang-froid impressionnant et tente tant bien que mal à s’extirper des affaires des Salamanca. Sa relation avec son père est touchante.

Affiche Michael Mando

Photo Michael Mando

Au fil des saisons ces quatre personnages évolueront en fonction de certains évènements mais surtout en fonction des choix et des décisions que prendront chacun. Comme dans Breaking bad, Vince Gilligan (qui a écrit certains des meilleurs épisodes de la série X files) s’intéresse à l’auto détermination des êtres, sur le choix que font les gens. La vie, la destinée de tous est déterminée uniquement par les choix que l’ont fait et les chemins que l’on prend en toute connaissance de cause, comme le fera Jimmy dans la série ou encore Nacho. Ils avaient plusieurs choix et ils ont choisi.

J’ai énormément apprécié ce côté réaliste de la série, réaliste dans le sens qu’il n’y a pas de rebondissements trop extraordinaires, pas de violence hors normes. ça fait du bien de ne pas voir une série jouer sur la surenchère avec des scènes ultra violentes ou des scènes de sexes juste pour accrocher les spectateurs. J’ai apprécié l’humour, le ton léger de la série, l’évolution des personnages, Jimmy qui évolue beaucoup sur le plan professionnel, Kim qui prend son envol et n’hésite pas à contourner les règles qu’elle suivait un peu trop au pied de la lettre, Nacho qui tente de regagner sa liberté, Mike qui sort de sa vie insipide pour enfin exprimer tout son talent.

Affiche Bob Odenkirk, Rhea Seehorn

Better call Saul est étonnamment aussi la série la plus féministe que j’ai vu depuis longtemps. En réalité, ça va au-delà d’un sentiment féministe car ce n’est pas l’opposition homme/femme mais une sorte d’égalité entre les sexes si évidente que tout semble naturel et qu’il n’y a pas besoin de le souligner avec de gros sabot. Kim Wexler est le seul personnage féminin de la série. Perchée sur de hauts talons, avec ses tailleurs impeccables, sa queue de cheval professionnelle et son visage stoïque, elle incarne une avocate ultra performante, déterminée, qui ne lâche rien en toute circonstance. On ne se dit pas en regardant la série, que Kim est un personnage féministe, mais au fur et à mesure on se rend compte du coté très moderne du personnage. Kim est intelligente, maligne, bosseuse, déterminée à réussir sa vie. Ultra compétente, on la voit prendre son envol et son indépendance sur le plan professionnel, quand elle quitte le cabinet HHM pour devenir son propre patron, et emmener avec elle le plus gros client qu’elle avait elle-même apporté au cabinet. Kim est très indépendante, elle n’a besoin de personne. Ce n’est pas une super héroïne, elle ne possède pas de super pouvoir ni de talents hors norme, mais Kim arrive toujours à ses fins. Son couple avec Jimmy est aussi très moderne, personne ne prend le dessus sur l’autre, personne ne domine l’autre, ils se soutiennent l’un l’autre, se complètent. Kim et Jimmy m’ont un peu rappelé Scully et Mulder, Kim avec son sang-froid et son intelligence sort toujours Jimmy des ennuis. Et Jimmy avec son audace et son instinct permet à Kim d’évoluer dans le bon sens en s’écartant un peu du trop droit chemin. Ici, il n’y a pas de personnage féminin qui clame haut et fort qu’une femme ça peut faire aussi bien qu’un homme voir mieux. Non, ici Kim ce n’est ni une femme ni un homme, c’est un être humain. Il n’y a pas de différence.

Photo Patrick Fabian, Rhea Seehorn

Les scénaristes de la série ont créés des intrigues prenantes, et ont le talent de nous tenir en haleine quel que soit l’intrigue. On peut être totalement happé et concentré sur l’intrigue juridique autour de Jimmy et Kim pendant le premier quart d’heure d’un épisode et puis d’un coup être propulsé dans l’intrigue concernant Mike ou Nacho et de se dire « ah oui c’est vrai Mike en était là, j’avais oublié ». Toute les intrigues et tous les personnages m’ont plus, intrigués, intéressés, ce qui fait que je ne me suis pas ennuyée une seconde, il n’y a pas eu un épisode plus faible qu’un autre, pas une saison que j’ai senti moins bonne qu’une autre, tout se passe de manière fluide, comme si les scénaristes savent depuis le début où ils vont aller, et ne laisse donc rien au hasard, ce qui, il faut le dire, n’est pas si souvent le cas. Combien de fois j’ai pu voir une série qui m’emballe beaucoup et qui finalement est rempli d’incohérence, d’intrigues secondaires abandonnées, de morceaux inutiles, qui montrent que les scénaristes se sont laissés aller à écrire au fil de l’eau sans avoir à l’œil l’horizon finale.

Photo Jonathan Banks

Bien sûr, il reste encore une saison pour finir la série. Pour l’instant, Better call Saul est un sans-faute, à la hauteur de Breaking bad, qui fait partie de mes séries favorites, et si elle réussit le petit exploit de finir en beauté, je pense qu’il y a de fortes chances pour que je la considère supérieure à sa grande sœur et finir dans le top 5 de mes séries favorites. Rendez-vous dans un an ou 18 mois, (la crise du covid ayant retardée la date de tournage) pour voir si la dernière saison tient toutes les promesses.

Dernières séries télé: La foire aux vanités – The witcher – Rick et Morty saison 4

La Foire aux vanités : Affiche

Au début du 19e siècle, en Angleterre, Becky Sharp n’a pas eu la chance de naitre dans une famille riche. Dans son malheur elle a tout de même la chance d’étudier dans un pensionnat pour jeunes filles de bonnes familles. Mais sans argent ni relation, se faire des amis est presque impossible à l’exception d’Amelia Sedley, douce, généreuse et gentille. A la fin de leurs études, Amelia doit rentrer chez elle, sa destinée étant d’épouser son ami d’enfance, l’héritier d’un ami de la famille. Quant à Becky, sa seule option est de devenir gouvernante chez lord Crawley, mais Becky qui rêve de devenir riche et respectée, fera tout pour monter l’échelle sociale.

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Je n’ai pas lu le roman de Thackeray donc je ne parlerais pas de la fidélité de l’adaptation mais j’ai beaucoup aimé la série. Olivia Cooke est vraiment excellente dans le rôle de Becky, cette jeune femme qui a eu l’opportunité d’apprendre le français, le piano et l’art de la séduction. Ce seront ses seules armes pour charmer son entourage et espérer grimper l’échelle sociale. Mais dans l’Angleterre géorgienne ou austenienne, difficile pour une femme de changer sa destinée.

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Becky, partout où elle va, arrive à mener son monde par le bout du nez. Tout d’abord chez Amélia, chez qui elle se fait inviter pour une semaine, alors qu’elle n’a nulle part où aller entre la fin des études au pensionnat et le début de son engagement comme gouvernante chez les Crawley. Elle a donc une semaine pour espérer se faire épouser par Jos, le frère un peu trop stupide d’Amélia.

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La série se déroule sur plusieurs années, la jeunesse d’Amélia et Becky, d’abord au pensionnat puis pendant la semaine de vacance durant laquelle Becky perd espoir d’un mariage avantageux, mais comme les chats, elle sait retomber sur ses pattes et ne pas se laisser aller au désespoir. La maison isolée et lugubre des Crawley sera son nouveau terrain de jeu, entre les deux fillettes qu’elle charme très vite et le vieux monsieur Crawley, rustre et un peu grossier mais qui saura vite apprécié les talents de comptable et de commerce de Becky.

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C’est vraiment passionnant à regarder, voir Becky devenir adulte, se marier, affronter les difficultés, charmer, se rendre indispensable, manipuler les âmes les plus faibles ou les plus gentilles. Et en parallèle voir la douce Amélia, perdre son statut, sa fortune, vivre des moments assez terribles.

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La roue ne fera que tourner encore et toujours pour ces deux personnages féminins que tout opposent, les hauts, les bas, les revers de situation, personne n’est à l’abri. J’ai adoré voir ces personnages prendre des décisions, faire des choix, qui auront des conséquences parfois désastreuses, parfois positives, mais toujours importantes, changeant le cour de leurs vies.

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Il y a beaucoup de cynisme, d’humour, les choses se noircissant dans la deuxième moitié. Les costumes, les décors, les reconstitutions, tout est vraiment bien fait, bien réalisé. Chaque épisode apporte son lots de rebondissements, ceux de la vie, et on ne s’ennuie pas une seconde. C’est simple, j’ai regardé la série diffusée sur Arte deux jeudis soirs de suite, entre 21h et minuit, et moi qui n’arrive pas à garder les yeux ouverts passé 22h30, je n’ai pas cligné des yeux durant les 7 épisodes. Une très belle adaptation, avec des acteurs tous excellents, que ce soit Olivia Cooke dans le rôle de Becky, Claudia Jessie dans le rôle d’Amélia, Tom Bateman dans le rôle du fils Rawdon et en bonus Micheal Palin en maitre de cérémonie, le conteur.

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The witcher

saison 1

Dans un monde qui n’est pas le notre à une époque qui s’apparente au moyen age, le monde est peuplé de « monstres », de mages, et de quelques rares sorceleur ou witcher. Geralt de Riv est un sorceleur légendaire. Il parcourt les villages, les communautés, les royaumes et vends ses talents de tueurs de monstres, créatures terribles qui menacent la vie des humains. Il rencontrera de nombreux personnages qui influeront grandement sur sa vie et sur celle du monde, comme Yennefer la grande magicienne, Jaskier le barde, ou Ciri, l’héritière du trône de Cintra qui à 12 ans possède déjà des pouvoirs que beaucoup convoitent.

Photo Anya Chalotra

J’ai lu les trois premiers tomes de la saga de Sapkowski. La saison 1 reprend les deux premiers romans, qui se composent de nouvelles nous permettant de suivre Geralt dans ses aventures de sorceleur, ce qui nous permet de comprendre le monde dans lequel il évolue, la politique des différents royaumes, le rôle de la confrérie des mages, ainsi que les personnages importants pour la suite de l’histoire, Yennefer, Ciri, Calanthe, Jaskier…

Photo Henry Cavill

J’ai trouvé l’adaptation des romans très réussie ici, on perd un peu le côté contes de fées revisités. Dans les romans, on peut voir une version de blanche neige ou de la belle et la bête mais version plus trash et moins glamour. Entre les différentes histoires de monstres à affronter ou de malédictions à brisées, on découvre également l’histoire personnelle de Yennefer, ce qu’elle était au début de sa vie, comment elle est devenue une mage redoutable, les prix qu’elle a du payer pour le devenir. On découvre un peu plus légèrement les origines de Geralt (on en sait un peu plus dans les romans), lui aussi a du payer un prix important pour devenir sorceleur (mutation, potions mortelles…). Enfin on découvre en parallèle la vie de Ciri à la cour de la reine Calanthe.

Photo Freya Allan

On peut être un peu déstabilisé par la narration puisque on comprend au bout d’un ou deux épisodes, que les lignes temporelles ne sont pas du tout les mêmes selon les histoires racontées. Le présent est l’histoire de Ciri à partir de la fuite de Cintra, tandis que la majorité des scènes consacrées à Yennefer et Geralt se situent dans un passé, parfois proche, parfois lointain, par rapport à ce que vit Ciri à l’écran. Cette façon de narrer l’histoire est originale et intéressante.

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La fin de la saison réconcilie toute les lignes temporelles, et laisse pensée que la saison 2 nous fera enfin voir la destinée de tous les personnages dans un seul et même présent.

J’ai trouvé les personnages tous très bien incarnés par les acteurs. Henry Cavill est très crédible, c’est exactement comme ça que je l’imaginais. Yennefer était dans mon esprit un peu plus âgée, mais là aussi Anya Chalotra est très convaincante dans le rôle de la belle et terrible Yennefer. J’imaginais également Ciri comme dans la série, si ce n’est que je l’imaginais plus jeune.

Photo Henry Cavill

L’adaptation est assez fidèle, même si il y a quelques libertés prises qui ne viennent que rendre la narration ou l’histoire plus fluide et compréhensible, de ce côté là c’est très réussie. J’aurais aimé un petit peu plus d’humour, et j’ai été un peu déçu par l’acteur qui interprète Jaskier. J’ai littéralement enchainé les épisodes en deux jours, j’ai beaucoup aimé le résultat, la manière de découpé les épisodes nous donne envie d’en savoir plus et de lancer le prochain épisode, même quand on connait l’histoire. Vivement la saison 2.

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Rick et Morty

saison 4

ça fait longtemps que j’attendais de voir la nouvelle saison de ce dessin animé pour qui j’ai eu un coup de foudre! Encore une fois j’ai adoré. On retrouve Rick le génie et son petit fils Morty, partir à travers l’univers pour vivre des aventures toutes plus dingues les unes que les autres. Des histoires de serpents version Roswell, une histoire de toilette privée, une appli qui en fait qu’à sa tête…

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Les épisodes sont tous déjantés, avec des tas de clins d’œil et de référence, terminator, Ocean eleven, les films de science fiction en générale, la série se moque des rebondissements farfelues, des intrigues à tiroirs, de noël, de netflix…

Photo

Encore une fois, j’ai beaucoup ri devant les aventures de toute la famille, des réparties et de la franchise de Rick. 5 épisodes c’est un peu court…!

Stranger things saison 3

Affiche

On l’a attendu cette saison 3 et ça valait le coup de patienter car c’est peut être la meilleure saison de la série!

On retrouve tous les personnages quelques semaines après les évènements de la saison 2. C’est l’été, les vacances scolaires, pour Nancy, Jonathan et Steeve, les années lycées sont terminées. Nancy et Jonathan ont décroché des stages dans le journal local de la ville, mais si Jonathan passe son temps à développer des photos, Nancy est réduit à apporter des sandwichs et à servir du café. Quant à Steeve, il a décroché un job de serveur de glace dans le nouveau centre commercial du coin. Centre commercial qui a d’ailleurs entrainé la ruine des nombreux commerçants du centre ville. Du coté des enfants, El, Mike, Dustin, Will, Lucas et Max profitent des vacances, entre cinéma, shopping et premières disputes amoureuses. Mais certaines personnes ont décidé de tout tenter pour ré-ouvrir le portail menant vers les mondes parallèles qu’El avait refermé.

Affiche

J’ai adoré cette saison. Cette fois ci on est en 1985, en plein dans les années 80, et les héros ne sont plus de jeunes enfants mais bien des ados. Musique, vêtements, coiffures, la grande ère du centre commercial, l’ombre de la guerre froide qui plane, les communistes… J’ai beaucoup aimé voir les personnages évolués chacun selon son âge. Les enfants, Will, Lucas, Max, El, Mike, et Dustin sont des ados. Jouer à donjon et dragon ne les intéressent plus des masses, mais par contre ils deviennent obsédés par les filles et tentent de comprendre leur psychologie. J’ai trouvé le traitement du passage à l’adolescence très réaliste.

Photo Millie Bobby Brown, Sadie Sink

Pour certains, cette évolution est naturelle, Mike ne pense qu’à El, Max et Lucas ressemblent déjà à un vieux couple, j’ai beaucoup aimé la relation amicale entre El et Max. Mais tout le monde n’a pas tourné le dos à l’enfance et pour Will, voir ses amis évolués, changés, c’est dure. Après ce qu’il a vécu, rester un peu plus dans l’enfance, retrouver ces habitudes de jeu avec ces amis, c’était très important, et Will aura bien du mal à s’adapter aux nouveaux centres d’intérêt de ses amis.

Photo Priah Ferguson

Nancy, Jonathan et Steeve eux, rentrent dans l’âge adulte, et la transition est tout aussi difficile que pour les enfants. Nancy se rend compte que la vraie vie, le monde du travail, c’est dure, sans pitié. Quant à Steeve il comprendra que son statut populaire au lycée ne lui sert à rien. Tous ce qui était important socialement durant ces années lycées n’ont plus aucun sens aujourd’hui. Avec ces notes, Steeve n’a pu s’inscrire dans aucune université et est donc condamné aux petits boulots minables.

Photo Natalia Dyer

L’histoire nous replonge dans les films des années 80 dans lesquelles Hollywood adorait utiliser les soviétiques et l’URSS comme ennemis universels. On retrouve toujours ces scènes de suspense, d’action, de sang et de gores, de créatures dégueulasses, de courses poursuites, on retrouve El et ses pouvoirs. Mais surtout la différence avec les saisons précédentes, c’est l’humour. Les scènes drôles se succèdent, notamment tous ce qui tourne autour de Steeve, sa collègue de travail Robin, Dustin et la sœur de Lucas, Erica. Le petit groupe, perdu dans les méandres du centre commercial apportera beaucoup d’humour. Le duo Hopper et Joyce apporteront aussi beaucoup d’humour, notamment lorsqu’ils seront rejoints par « Smirnoff/Aleksei » et Murray.

Photo Dacre Montgomery

Photo Winona Ryder

Les références sont bien sur toujours aussi nombreuses, Retour vers le futur, The thing, le méchant russe qui ressemble au terminator, et surtout la scène culte du dernier épisode dans laquelle Dustin et sa copine longue distance, Suzie, chantent par radio interposée, la chanson phare du film L’histoire sans fin. Impossible de ne pas rire devant cette scène ridicule à un moment d’extrême danger pour tous les personnages.

Photo Caleb McLaughlin, Finn Wolfhard, Millie Bobby Brown, Noah Schnapp, Sadie Sink

J’ai beaucoup aimé l’intrigue, mais aussi le fait que la série nous parle entre deux scènes de rebondissement, de l’Amérique des années 80, de la psychologie des personnages, que ce soit du passage à l’adolescence et la fin de l’enfance pour certains, ou du passage à l’âge adulte pour d’autre. La fin de l’épisode, avec la lettre écrite par Hopper pour El est en même temps très émouvante et drôle. Une très belle saison pour Stranger things. Seul défaut, on se serait passé du placement de produit coca cola, aussi subtil qu’un rhinocéros dans un magasin de porcelaine. La présence des bouteilles ou canette de la boisson rouge frôle même parfois le ridicule.

L’adieu de Game of thrones

Après plusieurs semaines d’absence sur ce blog, je reviens pour vous parler de Game of throne,  qui m’a un peu réconcilié avec les séries télé. Ce qui suit ne comporte aucun spoilers, sauf dans la dernière partie de l’article pour lequel je signale le début du spoiler.

Mon avis sans spoilers.

On l’aura attendu 2 ans cette fin de saison. Après 8 saisons, 9 années, une pléthore de personnages, de morts, de rebondissements, de révélations, de tortures, de guerres, de batailles, Game of throne s’est terminée ce lundi matin.

Photo Nikolaj Coster-Waldau

J’aurais personnellement vécu chacune des saisons de game of thrones de manière intense. J’ai adoré chacun des épisodes, j’ai jamais vu le temps passé, j’ai eu des frissons, j’ai ressenti toutes sortes d’émotions auprès de tous ces personnages. J’ai adoré certains, j’ai détesté d’autres, j’ai eu peur pour eux. Toute l’histoire, chacune des saisons a été parfaitement construites, les évolutions des uns et des autres s’est fait naturellement.

Photo Kit Harington, Liam Cunningham

En regardant la première saison et en voyant les rebondissements et la destinée des personnages, je me suis rendu compte que ça faisait très longtemps que je n’avais pas été surpris dans le bon sens du terme par une série.

Daenerys qui passe d’une jeune fille innocente et douce à une guerrière charismatique, Jaime qui s’adoucit au fur et à mesure des épreuves perdant de son sadisme, Arya qui devient implacable, Sansa qui passe de la naïveté à la stratégie…

Photo Conleth Hill, Emilia Clarke, Nathalie Emmanuel

Qu’en est-il de cette fin que tout le monde attendait avec impatience? comme beaucoup j’ai été un peu déçu par les épisodes de cette dernière saison. Visuellement c’est toujours aussi réussi. Winter est bien là, les personnages ont abandonnés depuis longtemps les tenues colorées, décolletées de l’été, pour revêtir des vêtements sombres et fermés. L’une des polémiques sur le visuel c’est le coté trop sombre des scènes, en particulier lors de la première moitié de saison. La bataille contre les white walkers est particulièrement sombre sur le plan de la lumière. Les scènes de guerre sont dignes d’un film de cinéma, de ce coté la rien à dire.

Affiche Isaac Hempstead Wright, Liam Cunningham, Maisie Williams, Rory McCann, Sophie Turner

La destinée des personnages? je n’ai été ni déçu ni contente de ce que décide cette saison pour les personnages encore debout. Et c’est peut être bien là le problème. Durant les 7 premières saisons j’ai ressenti des tas d’émotions devant game of throne, dégout, tristesse, choc, des morts qui chocs qui surprennent, des destinées glauques qui traumatisent. Mais pour cette dernière saison, rien, électrocardiogramme plat en somme. C’est beau, c’est bien fait, il y a une conclusion qui peut satisfaire ou pas, mais on ne ressent pas grand chose.

Photo

Rare sont les séries qui savent conclure correctement. Six feet under, The shield, The wire, Buffy contre les vampires font partis des rares élus. Pour game of throne, je ne peux pas dire que la fin est nulle, mais elle ne restera pas dans les mémoires non plus. C’est le drame de cette série, elle nous a fait tellement ressentir des tas de choses, elles nous a proposé tellement de retournements de situation, de changements de destinées, de chocs, de traumatismes, de surprises…il était difficile de maintenir le niveau, de nous garder dans un état de tension, tout en concluant ce qui devait être conclu.

Photo Lena Headey

Je n’ai donc pas de regret ou de déception, cette série reste l’une des meilleures séries télé de l’histoire des séries télé, sans conteste ni hésitation. Et si la fin n’est pas à la hauteur des 7 saisons précédentes, elle ne démérite pas non plus.

SPOILERS:

Que Bran finisse roi des 6 royaumes du westeros pourquoi pas? je n’ai jamais imaginé Jon sur le trône, lui qui n’a jamais voulu le pouvoir. Il est clair que Bran n’a aucune légitimité mais quand j’entends le discours de Tyrion qui vend son poulain pour le trône, j’avoue avoir aussi été convaincu. Après tout Bran connait l’histoire du monde et possède probablement des dons de médiums alors pourquoi pas?

Affiche Emilia Clarke

J’ai été déçu par l’évolution du personnage de Jon. Depuis qu’il a « bent the knee » devant Daenerys, il est quasi inexistant et en particulier dans cette saison. Son seul moment d’action est quand il poignarde Daenerys…

Photo Peter Dinklage

Je n’ai pas été surpris par l’évolution de Daenerys. Une fois qu’elle a éliminé toutes ces vies innocentes, il n’y avait plus de retour possible. Comme beaucoup de tyrans, elle s’imagine savoir ce qui est bien et juste et ceux qui ne pensent pas comme elle ne mérite pas de vivre. Le pouvoir lui est monté à la tête et elle est devenue la digne héritière de sa famille. J’ai été un peu déçu de la voir mourir aussi vite et facilement. Par contre, j’ai adoré la scène dans laquelle le trône est détruit par les flammes du dragon, le symbole est fort.

Photo Gwendoline Christie, Nikolaj Coster-Waldau

J’ai trouvé la fin de Jaime tout à fait logique. Personne ne le voyait vivre heureux avec Brienne. Depuis longtemps maintenant Jaime vit torturé par ce qu’il a fait dans son passé, et Brienne en est témoin. Il est clair qu’il ne se voyait pas finir autrement qu’en sacrifié auprès de sa jumelle.

Il y a vraiment parfois des raccourcis dans le dernier épisode. La réaction de ver gris par exemple, le fait qu’il n’exécute pas Jon après ce qu’il a fait n’est pas logique, le voir accepter Bran comme roi et Jon envoyé à la garde de nuit sans broncher n’est pas très crédible. Les choses sont expédiées trop rapidement, un épisode supplémentaire n’aurait peut être pas été du luxe.

Photo Isaac Hempstead Wright

Enfin, j’ai aimé voir les dernières minutes. Tyrion a su sortir ses épingles du jeu et le voila devenu la main du nouveau roi, président le conseil du roi au coté de Brienne, Bronn, Sam et Davos. Sansa a enfin ce qu’elle voulait depuis plusieurs saisons, à savoir être la reine de Winterfell. Elle est loin la jeune fille fleur bleue, naïve et rêvant du prince charmant. Enfin, j’ai adoré voir Arya repartir à l’aventure, il est clair que depuis sa formation avec Ja’quen elle ne pouvait pas continuer sa vie en princesse ou lady dans un château.  Jon, lui, laisse le Westeros aux autres et part vivre, probablement une vie simple et ordinaire avec les sauvageons. L’héritier légitime des Targaryens n’aspire qu’à une vie calme loin du pouvoir. Les enfants Stark auront tout tenter pour se retrouver depuis leur séparation et finalement ne resteront pas du tout ensemble, chacun accomplissant sa destinée.

Dernières séries: Sex education – Poupées russes – The OA

Sex Education : Affiche

Sex education

saison 1

Miles est un ado ordinaire. Dans son lycée il est content de pouvoir dire que ce n’est ni un élève populaire ni un souffre douleur. En fait, Miles passe inaperçu, on lui fou la paix, il n’attire pas l’attention et ça lui convient tout à fait. Avec son meilleur ami Eric, gay et fier de l’être, ils vivent leurs petites vies de lycéens. Mais Miles n’est pas aussi ordinaire qu’il aimerait l’être. Mis à part quelques petits problèmes concernant sa « vie sexuelle », un épisode dans son enfance qui l’a un peu traumatisé, il y a aussi sa mère qui est une thérapeute sexuelle très connue dans le milieu. Elle travaille depuis leur maison et enchaine les conquêtes sans lendemain. Étant le fils de deux psychologues, Miles est sans le vouloir un fin connaisseur du fonctionnement du corps humain et des problèmes de puberté et de la psychologie du couple. Un jour, un peu par hasard, il donne de bons conseils à un élève en proies à des problèmes de ce genre. Maeve, une élève un peu rebelle et marginale, propose alors à Miles un partenariat. Elle fait sa pub auprès des élèves  et lui envoi des « clients ». Miles les conseils moyennant finances et ils se partagent les bénéfices.

Photo Asa Butterfield, Connor Swindells

Photo Asa Butterfield, Emma Mackey

J’ai surtout regardé la série car je suis fan de Gillian Anderson. Ici elle joue une mère psychologue sexuelle, mère célibataire, et mangeuse d’homme. J’ai beaucoup aimé Sex education, Miles est un ado très attachant qui lutte contre ses propres démons mais qui reste lucide concernant les problèmes des autres.

Photo Asa Butterfield

On parle des problèmes de puberté, de sexualité des ados de manière dédramatisée et rigolote. Petit à petit, on découvre des cotés plus dramatiques de la vie de certains personnages. Ainsi, on découvre la dure réalité du quotidien de Maeve, l’incompréhension de la famille d’Eric, et ce qui a traumatisé Miles quand il était enfant.

Photo Asa Butterfield, Gillian Anderson

C’est bourré d’humour, les personnages sont très attachants, quelques moments sont juste émouvants. J’ai adoré voir la relation évoluée entre Eric et son père, notamment dans l’épisode du bal de l’école. J’ai beaucoup aimé la relation de Miles avec sa mère, qui sous de faux airs de ne pas s’inquiéter, est en fait une vraie maman poule. La saison 1 aurait pu se suffire à elle même mais je suis très contente de revoir bientôt cette brochette de personnages attachants.

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Poupée russe

saison 1

Un soir, Amy, célibataire, informaticienne conceptrice de jeux vidéos, se rend chez l’une de ses meilleures amies qui organisent une fête pour son 36e anniversaire. Cet anniversaire est spécial, car Amy aura vécu un an plus long que sa défunte mère, avec qui elle avait une relation très particulière. Cependant, alors que la nuit avance elle se fait renversée par une voiture. Sauf qu’au lieu de mourir elle se réveille plusieurs heures plus tôt lorsqu’elle arrive à sa fête d’anniversaire…

Photo Natasha Lyonne

Natasha Lyonne porte en grande partie la série sur ses épaules. Cynisme, attitude blasée, le personnage d’Amy est une new yorkaise solitaire qui n’attend rien de la vie si ce n’est la passer dans les meilleures conditions. Elle ne cherche pas le grand amour, ni à fonder une famille, ni à plaire aux autres. Elle me fait penser à Daria mais avec plus d’humour.

Photo Charlie Barnett

Bien sur quand on lit le résumé de la série on pense tout de suite au film Un jour sans fin avec Bill Murray dans lequel il revit sans cesse la même journée. Ici Amy revit la même soirée encore et encore et finit toujours pas mourir dans des conditions assez atroces: tomber dans les escaliers, tomber dans une cave, noyer dans le fleuve, écraser par une voiture, après la chute d’un ascenseur, écraser par un climatiseur tombé du ciel…

Photo Greta Lee, Rebecca Henderson

Pourtant chaque épisode est différent, les choix que fait le personnage en début de soirée changent toujours le contenu de la soirée et la fin. Les rencontres sont différentes, les évènements aussi. On découvre petit à petit la vie d’Amy, son travail, ses amis, sa vie amoureuse, son passé et surtout sa relation avec sa mère.

Photo Natasha Lyonne

J’ai beaucoup aimé Poupée russe, les épisodes ne durent que 25 à 30 minutes chacun, le temps passe vite avec l’humour noir d’Amy qui profite de ce temps pour remettre de l’ordre dans sa vie, prendre le temps de réfléchir et de faire la paix avec ses démons.

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The OA

2 saisons

Prairie Johnson, une jeune femme de 21 ans, aveugle, disparait du jour au lendemain sans laisser aucune trace. Aucun indice, aucune piste, rien. 7 ans plus tard, les parents de Prairie retrouvent leur fille qui a retrouvé la vue. Où était Prairie durant ces 7 dernières années et comment a t-elle retrouvé la vue? alors qu’elle s’installe de nouveau chez ses parents, Prairie fait la connaissance de 4 lycéens qui n’ont pas grand chose en commun les uns avec les autres, ainsi que de madame Broderick Allen, professeur de mathématique. Tous les soirs pendant une heure, Prairie les invite à se réunir dans une maison à l’abandon afin qu’elle puisse leur raconter son histoire.

Photo Alice Krige, Brit Marling

La saison 1 de The OA est sortie il y a environ 3 ans mais je n’ai jamais pris la peine de m’intéresser à cette série ou de la regarder. Je ne sais pas comment je me suis décidée à la regarder, peut être que j’ai vu une fois de trop une pub concernant la saison 2 qui vient de sortir, mais ce qui est sur c’est qu’une fois l’épisode 1 entamé, il est difficile de ne pas enchainer les épisodes. J’ai du voir la série dans son intégralité en même pas une semaine.

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On suit donc Prairie, son retour parmi les siens et son histoire que l’on découvre dès le premier épisode. Son enfance, sa vie, sa disparition, et tout ce qui lui est arrivée durant les 7 années d’absence. Un conseil avant de débuter cette saison, c’est de ne pas trop en savoir avant de se lancer dans cette histoire, c’est plus appréciable, je ne rentrerais donc pas dans les détails de l’intrigue ici.

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Entre chaque morceau d’histoire conter par Prairie, on suit aussi son retour difficile dans sa famille, sa relation avec ses parents, ses doutes. On apprend à connaitre également les 5 personnes à qui Prairie raconte son histoire. Winchell un ado avec un problème d’agressivité, French un élève modèle qui décroche une bourse au mérite pour aller à la fac, Buck une jeune fille qui prend des médicaments pour devenir un garçon, Jesse un ado livré  à lui même et madame Broderick Allen , une prof de math qui vient de perdre son frère jumeau.

Photo Brit Marling

Ce qui est appréciable dans the OA c’est que très vite on obtient des informations, des réponses aux questions que l’on se pose dans la première partie du premier épisode. Très vite on découvre ce qui est arrivé à Prairie. L’intrigue avance donc vite, on ne fait jamais 2 pas en avant pour reculer de 3 pas en arrière, on ne nous explique jamais une chose pour revenir dessus quelques épisodes plus tard, et ça fait du bien.

Photo Emory Cohen

La narration fait qu’on est piégée par la série comme Prairie est piégée elle même au début de la saison 1. On a envie de mieux connaitre ces personnages, de savoir ce qui s’est passé pour eux et ce qui va se passer pour eux. La narration est fluide et on alterne les souvenirs de Prairie aux éléments présents, du coup les épisodes, qu’ils durent 30 min ou 1h10, passent très rapidement.

Photo Kingsley Ben-Adir

Visuellement c’est très bien réalisé. La musique est discrète et donne une dimension fantastique au récit. C’est doux sans jamais être lent ou ennuyeux. Brit Marling est excellente dans le rôle de Prairie et les personnages secondaires ne sont pas en reste.

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Si la saison 1 se concentre plus sur les émotions, le ressenti, la saison 2 est plus dans l’action, dans l’intrigue. La saison 2 introduit de  nouveaux personnages dont Karim, détective privé, un personnage très charismatique avec un coté anti héros qui le rend très sympathique. Il y a un coté policier, énigme à résoudre, presque un jeu de rôle ou un escape game dans l’histoire qui est intéressant. On avance beaucoup, on comprend pas mal de choses supplémentaires.

Photo Brit Marling, Kingsley Ben-Adir

La saison 2 est toujours aussi prenante, aussi hypnotisante que la saison 1, je n’ai pas été déçu par la tournure que prennent les choses. Les personnages sont toujours aussi bien travaillés, la réalisation est toujours aussi soignée, et les acteurs toujours aussi bon. Ce qui est sur c’est que pour apprécier the OA il faut accepter de lâcher prise, d’ouvrir son esprit, de ne pas trop réfléchir et de se laisser porter. J’ai adoré me laisser porter par cette histoire et ces personnages et j’ai hâte de voir la suite.

 

13 reasons why

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Liberty height est un lycée américain ordinaire. Il y a les sportifs, les geeks, les nerds, les pompom girls, et la grande majorité qui ne sont rien en particulier. Un lycée ordinaire avec des élèves qui sont parfois très cruels entre eux et des adultes qui préfèrent regarder ailleurs. La routine est chamboulée lorsque Hannah, 17 ans, se suicide sans laisser de mot. Pourquoi en est elle arrivée à une telle extrémité? alors que les élèves essayent de reprendre leurs vies, Clay, un ami proche d’Hannah, reçoit une boite contenant plusieurs cassettes sur lesquelles Hannah a enregistré une sorte de témoignage testament. Elle raconte comment sa vie lui a peu à peu échappée, comment les choses négatives se sont accumulées. Elle dénonce sur chacune des cassettes les personnes qui ont contribué plus ou moins fortement à son suicide…

Photo Katherine Langford

Je connaissais le roman bien que je ne l’ai pas lu et je ne comptais pas du tout voir cette série. C’est en voyant la pub pour le lancement de la saison 2 que j’ai lancé le premier épisode sans savoir vraiment pourquoi. Cette série ne m’a jamais attiré et je n’ai jamais rien lu dessus. Et pourtant, dès les premières minutes on est comme happé par l’histoire, hypnotisé par la voix d’Hannah. Au bout de quelques minutes seulement on est pris au piège, on s’attache à Hannah, à Clay et on veut savoir ce qui a pu pousser cette belle jeune fille d’à peine 17 ans à se donner la mort.

Photo Dylan Minnette, Katherine Langford

Chaque épisode correspond à une face d’une cassette, dans laquelle Hannah va raconter les agissements d’une personne en particulier, d’un camarade de classe, d’une amie ou d’une connaissance, qui ont tous contribué à la mort d’Hannah. Une rumeur, une main au fesse, une agression sexuelle, des trahisons, des amitiés qui se terminent pour des bêtises. Durant des mois, Hannah va subir épreuve après épreuve. Elle aura de bons moments, tentera de refaire confiance aux gens, essaiera d’y croire et d’être positive, mais rien n’y fait. Hannah n’est pourtant pas le souffre douleur du lycée. Au travers des diverses histoires secondaires que l’on suit dans les épisodes, on devine que chaque personnage a son lot de soucis, d’inquiétudes, d’humiliation, de problème.

Photo Dylan Minnette

Mais Hannah n’aura pas la chance de pouvoir remonter à la surface pour reprendre du souffle entre deux coups durs. Les agissements de son entourage, conscient ou inconscient, parfois anodins, parfois d’une extrême violence, auront pour effet de tuer la confiance qu’Hannah a en elle, puis la confiance dans les autres. Viendra la déprime, l’isolement, la solitude, le doute. Mais tout ça ne suffira pas pour anéantir la pauvre Hannah. C’est dans un moment de grande fragilité et d’isolement qu’Hannah recevra le coup ultime, le plus violent de tous, qui finira par l’achever.

Photo Brandon Larracuente, Dylan Minnette

Attention, 13 reasons why n’est pas une série à mettre entre toute les mains je trouve. Elle a beau raconter le quotidien d’ado, la série est très dure. On devient vite accroc, on veut savoir, mais au bout d’une petite moitié d’épisodes, on se rend compte aussi que l’atmosphère est sombre, pesante, c’est souvent déprimant et dure. Outre les choses difficiles qui arrivent à Hannah et à d’autres élèves, ce sont les sentiments et émotions des personnages qui sont parfois déprimants et pesants. D’autant qu’il est difficile de ne pas continuer les épisodes une fois commencé.

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C’est aussi une série qui montre cruement les choses parfois, notamment des scènes de viol qui peuvent être choquantes, ou encore la scène du suicide qui est très dure et qui est loin de ce que l’on peut voir dans les films ou séries en général. Il est difficile de se remettre de cette série je trouve, et de passer à autre chose. Par contre voir la saison 2 ne m’intéresse pas car la saison 1 se suffit à elle même et je ne vois pas trop l’intérêt de faire une seconde saison si ce n’est de tirer sur la corde du succès et d’en rajouter inutilement.

Dernières séries: Mindhunters saison 1 – Stranger things saison 2 – Anne Shirley saison 1 – Captive (mini série) – Les grandes espérances (mini série)

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Stranger things

saison 2

Un an a passé depuis que Will est revenu de l’autre monde et que Eleven a disparue. Les enfants ont repris leur quotidien, du moins en apparence. Will est angoissé par des visions de l’autre monde et de la créature qui règne la bas, il semblerait que cette créature n’en a pas fini avec Will et ce dernier se sent de plus en plus menacé, se sentant parfois glisser dans cet univers parallèle. Quant à Mike, persuadé que Eleven n’est pas morte, il passe son temps libre à essayer de la contacter avec son talkie walkie.

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J’ai retrouvé avec plaisir cette série, dont la saison précédente m’avait énormément plut. On suit d’un coté le monde des enfants, qui tente de reprendre leurs vies, leurs jeux, leurs passions avec Will qui n’ose pas parler de ses visions pour ne pas effrayer son entourage, et Mike qui espère revoir Eleven. De l’autre coté, les adultes essayent aussi de reprendre leur vie, avec la mère de Will qui a du mal à ne pas jouer les mères poules avec le retour de Will. Elle vit une jolie histoire d’amour avec Sam, un homme gentil et aimant auquel Will et son frère Jonathan se sont habitués.

Photo Caleb McLaughlin, Finn Wolfhard, Gaten Matarazzo, Noah Schnapp

Les 2 axes importants restent d’un coté Will qui doit faire face aux attaques du monde parallèle, et le shérif qui « élève » en cachette Eleven qu’il a recueillie à la fin de la saison 1. Eleven grandit, elle contrôle de mieux en mieux son pouvoir, et son parcours initiatique au cours de cette saison est très intéressant.

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Sans trop en dire, j’ai adoré cette saison avec toujours autant de référence à la culture des années 80, toujours autant de références aux films de l’époque. Les enfants jouent toujours aussi bien, mention spéciale à Will, Eleven et Dustin. Si l’histoire devient parfois très sombres, la série n’oublie pas de distiller des traits d’humour très appréciables.

Photo Gaten Matarazzo, Noah Schnapp, Sadie Sink, Winona Ryder

J’ai adoré David Harbour, il mériterait des récompenses pour son rôle de shérif. Les scènes centrées autour de Eleven sont assez puissantes, notamment les conflits entre elle et le shérif.

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L’épisode 8 est particulièrement tendue, cardiaque s’abstenir, j’ai sentie ma tension montée d’un cran, on se croirait dans le jeu résident evil, c’est vraiment très très bien fait.

Photo Caleb McLaughlin, Finn Wolfhard, Gaten Matarazzo, Noah Schnapp

Une saison 2 vraiment bien faite, plein de tension, de suspense, de moment flippant, d’autre un peu dégueu, toujours autant d’humour et de référence aux années 80 trop nombreuses pour les citer, le tout avec que des acteurs extraordinaires, casting parfait rien à redire. Vivement la suite, mais la saison 3 ne sera pas diffuser avant 2019…

Affiche

Mindhunter

saison 1

1977, l’agent du FBI Holden Ford est missionné à quantico pour donner des cours aux jeunes agents sur les négociateurs en cas de prise d’otage. Il est alors très intéressé par le cours d’à coté, donné par l’agent Bill Tench, sur la psychologie du tueur. A l’époque où le terme de serial killer n’est pas encore inventé, les deux agents sont envoyés ensemble en mission à travers les états unis pour donner des cours superficielle sur la psychologie des tueurs auprès des commissariats de police. Ils décident alors de profiter de leurs passages dans certains états pour rendre visite à des tueurs sadiques afin d’essayer de comprendre pourquoi ils tuent.

Photo Jonathan Groff

Mindhunter raconte les débuts du profilage et de la science criminelle comportementale. Je n’étais pas sur d’aimer au départ, mais j’ai tout de suite été entrainée, chaque épisode me prenait en otage, une fois commencé, la saison n’a pas fait long feu puisque j’ai enchainé les épisodes en quelques jours.

Photo Anna Torv, Holt McCallany

J’ai beaucoup aimé le duo d’agent. L’agent Ford, jeune, ambitieux, il me faisait parfois pensé à Muler, dans sa manière déterminée de croire qu’il a toujours raison. Froid et détaché devant les tueurs qu’il interview, on a parfois l’impression de voir un sociopathe, même si humanisé un peu par sa relation avec une étudiante. L’agent Tench lui est plus âgé, plus professionnel, plus avisé, il a un coté plus blasé aussi, mais il se sent plus facilement touché par les témoignages des tueurs et de leurs crimes horrible, que ne l’est l’agent Ford, ce qui l’inquiète un peu parfois. Leur duo est vraiment prenant, leur amitié étrange.

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Les interviews des criminelles sont parfois rudes, les deux agents enquêtent également en parallèle sur certaines affaires criminelles. Dans les commissariats dans lesquels ils donnent leurs cours, les inspecteurs ont toujours une affaire de meurtre trop horrible, traumatisant et irrésolue. Les deux agents fédéraux tentent alors de mettre à profit sur le terrain les éléments de profilage et de psychologie qui se sont détachés de leurs nombreuses interviews de meurtriers en série.

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J’ai aussi beaucoup aimé l’intervention de la psychologue Wendy Carr, professeur à l’université que l’agent Tench consulte parfois sur certaines affaires et qui finit par rejoindre leur duo, lorsque la hiérarchie décide enfin d’ouvrir une cellule spéciale dédié à l’étude des crimes et du profilage.

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Une série prenante avec trois acteurs principaux assez impressionnant, que ce soit Holt McCallany qui joue Holt, personnage très attachant, ou Jonathan Corft dans le rôle du presque sociopathe agent Holden, et bien sur la charismatique Anna Torv dans le rôle de Wendy Carr. La fin de la saison 1 promet une suite tout aussi prenante, j’ai hâte de voir ça.

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Anne of green gables

saison 1

Beaucoup connaissent l’histoire d’Anne Shirley, tirée des romans de Lucy Maud Montgomery, grâce à l’adaptation en mini série connu en France sous le titre « le bonheur est au bout du chemin », diffusée souvent sur M6. Je n’ai jamais raté une rediffusion, la jeune Anne avec ces cheveux roux, l’ile du prince Edouard, Marilla et Matthew…

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Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est l’histoire de la jeune Anne, orpheline. Au début du 20e siècle, après être passée de famille d’accueil en famille d’accueil pour jouer les esclaves auprès de familles trop nombreuses, Anne est adoptée par Matthew et Marilla Cuthbert, frère et sœur propriétaires d’une ferme sur l’ile du prince Édouard. Alors que Anne espère enfin vivre dans un bel endroit, on lui annonce que Marilla et Matthew cherchaient à adopter un garçon pour les aider à la ferme et non une fille. Mais finalement, Matthew se laisse complètement charmé par le babillage de Anne qui ne cesse de parler. Marilla finit aussi par s’attacher à Anne et ils décident alors de l’adopter.

Photo Amybeth McNulty

Anne, c’est une fillette pleine d’amour, intelligente, brillante, imaginative. J’avais adoré les téléfilms, voir Anne s’intégrer sur l’ile parmi la population, la voir délirer avec son imagination débordante, son esprit romanesque, son coté hystérique, la voir accumulée les bêtises, impossible de ne pas s’attacher à son personnage. Pareil pour Marilla et Matthew, Marilla intransigeante, parfois un peu froide, et Matthew qui ne dit jamais rien, mais tellement gentil et doux avec Anne.

Photo Amybeth McNulty

La version des années 80 est très réussie, c’est drôle, tendre, attachant, plein de joie et de gaieté, c’est le genre de film qu’on va revoir avec plaisir pour se remonter le morale un jour de pluie. De plus les deux acteurs jouant Marilla et Matthew, Colleen Dewhurst et l’excellent Richard Farnsworth sont vraiment excellents. Alors quand j’ai appris qu’une nouvelle série allait être tournée, j’étais très curieuse de la voir et en même temps je me disais comment c’était possible d’imaginer d’autres acteurs dans les rôles de Marilla et Matthew.

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Qu’en est il de cette nouvelle version? Je suis personnellement assez mitigée. La jeune actrice qui joue Anne m’a plut, elle est passionnée, un peu hystérique, romanesque, mais il y a certaines choses qui ne m’ont pas plut, notamment la façon de vouloir plaire aux camarades de classes quand elle commence l’école, la Anne de mes souvenirs ne se laissait pas faire, et surtout c’est elle qui influençait les autres et pas le contraire, même si très vite, les choses changent.

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Les deux acteurs qui jouent Marilla et Matthew se défendent bien, j’ai préféré le jeu de RH Thompson qui joue Matthew Cuthbert.

Les différences de jeu, quelques libertés dans les caractères des personnages, tout ça ne m’ont pas dérangés, après tout c’est une nouvelle adaptation, mais par contre ce qui m’a dérangé, c’est l’excès de drama qui es ajouté. Anne qui a des souvenirs de son affreux passé à l’orphelinat, Anne qui est traumatisée par des souvenirs lorsqu’elle était dans la famille Hammond où on l’a traitait comme une esclave à se faire battre…mais surtout tout ce coté dramatisé à l’extrême comme la mort du père de Gilbert et surtout lorsque Anne est renvoyée à la gare, tout une série d’évènements rajoutés pour amplifier le coté drama et le suspense…

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On sent la volonté de faire pleurer dans les chaumières. Toutes ces scènes qui sont dramatisées à l’extrême attriste l’atmosphère de la série. On perd le charme, le coté banale du quotidien de Anne durant son enfance.  Certaines scènes notamment entre les adolescentes, sont plus réalistes comme lorsque Anne a ses règles pour la première fois, les discussions entre fille à l’école, j’ai trouvé ce coté là assez intéressant et les relations pas toujours facile entre filles, crédible.  J’ai quand même aimé vu que j’ai regardé les épisodes en peu de temps. Malgré les défauts et les rajouts pour dramatiser on prend plaisir à voir cette série, même si j’ai un peu peur pour la saison 2 avec encore une fois, toute une histoire de brigand qui viendrait s’incruster dans la vie de Anne, Marilla et Matthew. Cette intrigue ne me dit rien qui vaille, d’autant que Anne of green gable c’est avant des histoires simples du quotidien, rien d’aussi hors norme. A voir donc comment sera la suite…

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Captive (Alias Grace)

mini série

Au 19e siècle, Grace est condamnée à perpétuité pour le double meurtre du propriétaire et de la gouvernante de la maison dans laquelle elle travaillait comme bonne. Son complice, un homme à tout faire, a perpétré les meurtres et Grace est accusée de l’y avoir poussé. Après 15 ans de prison, Grace travaille tout les jours comme bonne dans la maison du directeur de la prison, grâce à la demande de la maitresse de maison qui en fait une curiosité à montrer à ses invités. On lui demande alors de coopérer et de discuter tous les jours avec un psychologue américain. Ce dernier est engagé par un comité de soutien pour Grace qui aimerait que le psychiatre fasse un rapport favorable à sa libération. En effet, le doute plane toujours sur le rôle qu’à pu jouer Grace. Entre les dires des avocats, l’absence de témoins, et les trous de mémoire de Grace, le psychiatre espère démêler le vrai du faux. Grace se plonge alors dans son passé et raconte son arrivée avec sa famille, sur les cotes du Canada…

Photo Rebecca Liddiard, Sarah Gadon

J’ai commencé à regarder le premier épisode et je n’ai pas réussi à me détacher de l’histoire de Grace. Telle Shéhérazade, elle raconte sa courte vie épisode après épisode et on est pendue à ses lèvres. Je n’ai pas vu le temps passé. Grace nous raconte sa traversée de l’atlantique aux cotés de trop nombreux frères et sœurs dans des conditions infernales, d’un père alcoolique et violent et d’une mère qui mourra pendant la traversée, ce qui traumatise la jeune Grace. Rien ne lui sera épargné en arrivant au Canada, et c’est surtout les hommes qui feront son malheur. Grace est naïve et très ignorante, mais comprend vite que son père a bien failli commettre un inceste sur sa personne. Elle est donc bien contente d’être embauchée comme bonne dans une maison « respectable », maison dans laquelle Grace apprendra beaucoup de chose, grâce à son amie Mary, une bonne avec qui elle partage sa chambre. Grace vivra à ses coté les moments les plus heureux de sa vie et apprendra beaucoup grâce à Mary, mais vivra aussi un traumatisme que l’on devine très important pour la suite des évènements.

Photo Edward Holcroft

J’ai été transporté complètement dans la vie de Grace, une histoire tirée d’un fait divers réel. On découvre la vie d’une domestique au 19e siècle, le dure labeur, l’ignorance dont on peut faire preuve faute de guide, de mère ou d’étude. Le poids de la réputation aussi et du difficile équilibre entre satisfaire ses maitres et ne pas se laisser embobiner.

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Grace nous raconte son passé pour mieux comprendre ce qu’il s’est passé pendant le double assassinats, mais c’est aussi l’occasion de montrer la place de la femme dans cette société où l’on est rien si on est pas un homme. Le personnage de la gouvernante, Nancy, voit son statut sociale s’élever. De simple bonne, on pourrait la prendre pour une « vraie dame » ou même la maitresse de la maison, grâce à ses robes et autre froufrous, jusqu’à ce qu’on découvre qu’elle s’est élevée en couchant simplement avec le maitre de maison, un homme célibataire et seul.

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Mais c’est surtout à travers le personnage de Grace. Enfant, elle dépendra de son père, un homme violent et alcoolique. Plus tard, c’est autour du fils de la maitresse de maison, durant son premier emploi qui lui tourne autour, et elle n’arrivera à le fuir qu’en acceptant de travailler ailleurs. Elle dépendra ensuite de son nouveau maitre de maison, à la moralité douteuse et de tous les autres hommes qui l’entourent. Car Grace est aussi une très jolie fille. Même plus âgée, Grace dépendra encore des hommes, avec le psychiatre qui doit décider de sa culpabilité, les gardiens qui l’agressent souvent, et la personne qui viendra à sa rencontre lors du dernier épisode.

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Grace raconte sa vie par épisode et on est suspendues à ses lèvres, comme le sera le psychiatre qui deviendra de plus en plus dépendant des séances avec Grace, développant une obsession, un désir de protection et peut être même une sorte d’amour pour Grace. On attendra la fin pour savoir de quelle manière Grace est coupable, si elle est folle ou manipulatrice sans scrupule…

Les scènes racontant le passées de Grace sont aussi passionnantes que les scènes d’entretien avec le psychiatre, qui m’ont rappelé un peu le style des interviews des agents fédéraux dans Mindhunters. Les épisodes déroulent sans effort, difficile de stopper une fois entamée. C’est très bien filmé, très bien écrit, et surtout très bien joué, en particulier je retiens l’actrice Sarah Gadon qui joue Grace et qui est extraordinaire dans ce rôle.

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Les grandes espérances

mini série

Au 19e siècle, le jeune Pip est élevé par sa sœur et son mari. Il est destiné à devenir forgeron un jour, comme son beau frère, s’ils trouvent l’argent nécessaire pour payer son apprentissage, ce qui ferait sa fierté mais pas celle de sa sœur qui a de plus grandes ambitions. Pip voit alors son destin prendre un autre tournant lorsque miss Havisham, une femme célibataire et très riche, décide de prendre Pip comme enfant de compagnie pour sa fille adoptive, Estella. Chez miss Havisham, le jeune Pip découvre la richesse, les livres, le luxe, et ses ambitions sont revues à la hausse.

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Je n’ai pas lu le roman de Dickens, mais j’ai pu voir récemment la  mini série. On suit donc Pip d’abord dans son enfance pauvre auprès d’un père adoptif bon et juste qui aimerait voir Pip suivre ses traces en devenant forgeron, et auprès de sa sœur égoiste et hautaine qui espère voir son ascension sociale grâce à Pip qui depuis peu de temps passe tous ses après midi chez la richissime Miss Havisham.

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L’histoire est très intéressante, avec des personnages forts et parfois complexes. Miss Havisham surtout, cette femme qui autrefois belle, jeune et riche devait se marier mais qui fut abandonner le jour même des noces par un prétendant qui n’en avait qu’après son argent. Depuis, les décorations du mariage n’ont pas été enlevée. Miss Havisham est aussi une femme qui hait les hommes et s’acharne à élever sa fille adoptive en lui inculquant l’art de l’hypocrisie, de la manipulation et du mensonge dans le but de devenir une pro de la manipulation auprès des hommes.

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Les décors, les costumes, les personnages autant principaux que secondaires, l’intrigue, tout fut vraiment réussi. La seconde partie suit Pip à l’âge adulte, son évolution, son ambition, l’influence de Miss Havisham sur son caractère, sa relation avec Estella, et certaines révélations sur les origines de certains personnages ou encore sur certains évènements du passé qui auront la plus grande influence sur la vie des personnages.

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Le casting aussi est très bon avec David Suchet entre autre, mais je retiens surtout Gillian Anderson dans le rôle de Miss Havisham. On a vraiment l’impression de voir un fantôme, une femme au bord de la folie, un air éthérée. Une belle mini série sur le parcours initiatique d’un jeune homme qui finit par retrouver ses valeurs.

Game of throne saison 7

Encore une saison qui se termine pour cette série qui est déjà plus que culte. Game of throne est vraiment la seule série de ces dernières années qui me tient en haleine, qui me fait monter la tension à chaque épisode. C’est la seule série pour laquelle je ne vois pas du tout le temps passé quand je lance un épisode, les 60 minutes passent très très vite, c’est presque surréelle.

Cette saison ne fera donc pas exception, j’ai adoré. Le coté cinéma est de plus en plus marqué, avec des plans et des mises en scènes incroyables pour une série télé. Les personnages évoluent, on sent que winter is here, même dans les caractères des personnages, fini l’été et ses envolées passionnelles, c’est l’heure de la retenue, de la sagesse, de la réflexion, fini les décisions prises sur un coup de tête. Fini aussi les beaux cheveux lâchés sur des épaules dénudées et des décolletées. Le climat a changé et maintenant tout le monde se trimballe en robe d’hiver à col montant, surmontées de fourrures!

Qu’en est-il de cette saison 7?

ATTENTION SPOILER

J’ai adoré l’évolution de Arya. Elle est devenue une vrai professionnelle, elle ressemble de plus en plus à Ja’quen je trouve. Calme, sur d’elle, sereine. Les retrouvailles avec Sansa ne m’ont pas particulièrement touchées et j’ai été déçue de ne pas assister à ses retrouvailles avec Jon, j’aurais aimé voir sa réaction face à sa petite « sœur » préférée. J’ai par contre adoré la manière dont elle manipule Littlefinger et la manière dont Sansa le manipule aussi.

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Littlefinger a fait l’erreur de ne pas s’apercevoir que les petites Stark ont bien grandies. Il a manifestement sous estimée Arya et n’a pas imaginer que les leçons de stratégie distillées à Sansa avaient germées dans son cerveau. J’adore le duel entre Arya et Brienne, et j’ai été plus que joyeuse (mais pas surprise) quand j’ai vu le visage de Littlefinger se décomposé quand il découvre que Sansa et Arya se sont liguées contre lui. Cette scène est l’une de mes préférées cette saison, après tout le mal indirect que cette fouine à fait à la famille Stark ça fait du bien. Pratiquement tous les malheurs de cette famille découle de ses manipulations et mensonges et ça fait du bien d’entendre Arya et Sansa les lui rappeler.

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On a droit à des scènes épiques notamment les scènes de batailles. Daenreys qui prend son dragon pour défaire les armées de Jaime Lannister, c’était juste sublime. Ou encore bien sur Daenerys et son dragon venant à la rescousse de Jon et ses hommes encerclés par les white walkers.

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Le dernier épisode est prenant du début à la fin bien qu’il dure 1h20. Entre Theon qui retrouve un peu ce qui fait de lui un homme, Bran qui découvre grâce à Sam que Jon est le véritable héritier du trône de fer vu que c’est le fils légitime de Rhaegar Targaryen, Arya et Sansa qui se vengent de Littlefinger, Bronn qui fait dans la philosophie, et surtout la rencontre de tous ces personnages en un seul et même endroit, Cersei, Jaime, Brienne, Jon, Tyrion, Danerys, Varys, Davos (que j’aime beaucoup).

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Jubilatoire de les voir se parler et se jauger après tout les évènements. La rencontre entre Cersei et Tyrion en tête à tête est intense, et le départ de Jaime surprenante, j’étais sur que Cersei allait le tuer, j’étais soulagée qu’elle ne le fasse pas. Par contre difficile de ne pas être un peu dégouté par Jon et Daenerys dans le même lit quand on connait le lien de parenté qui existe entre ces deux là!

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La scène finale est impressionnante avec le fameux mur soi disant imprenable qui s’écroule comme un château de sable après des siècles et des siècles d’existence, l’armée des white walkers affublée d’un dragon mort vivant est en marche vers le sud, et ça va pas être beau à voir je pense.

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J’ai hâte de voir ça, hâte de voir où Jaime va se rendre, hâte de voir la tête de Jon et Daenerys quand ils apprendront leur lien familiale, hâte de voir si Daenerys va laisser sa place de souveraine à Jon, hâte de voir les retrouvailles entre Jon et Arya, hâte de voir Cersei se casser la gueule, hâte de voir comment les personnages vont finir, qui va s’en sortir et dans quel état? qui sera sacrifié? L’attente va être atroce car dans Game of throne tout peut arriver et pas de saison 8  avant au mieux fin 2018 au pire en 2019 (début du tournage en octobre 2017)…

 

Eureka

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5 saisons de 2006 à 2012

avec Collin Ferguson, Salli Richardson Whitfield, Joe Morton, Jordan Hinson, Ed Quinn, Erica Serra, Neil Greyston, Matt Frewer, Niall Matter

L’US marshall John Carter, payé pour rattraper des fugitifs sur tout le territoire, vient d’arrêter Zoé, sa propre fille en fugue. En pleine rébellion suite au divorce de ces parents, l’ado essaye d’attirer l’attention d’un père trop occuper par son boulot. Alors qu’ils font route pour rentrer à Los Angeles, ils crèvent un pneu au milieu de nulle part et tombent un peu par hasard dans une petite ville, Eureka, qui n’apparait bizarrement sur aucune carte. Alors qu’il demande l’assistance du shérif, il découvre qu’un jeune garçon vient de disparaitre. Ses parents sont inquiet et Jack propose son aide d’agent fédéral pour retrouver l’enfant. Mais très vite, Jack découvre que rien n’est normal dans la ville. Les enfants s’amusent à résoudre des équations compliquées sur le trottoir, les noms de rue ont toutes le nom d’un célèbre scientifique, le shérif à pour adjoint une femme Marines surentrainée, et il fait la connaissance d’Allison Blake, une représentante du département de la défense, alors qu’il se trouve au fin fond de nulle part. En réalité, Eureka est une ville crée dans les années 50 pour accueillir les meilleures scientifiques du pays, avec leurs familles, afin qu’ils puissent créer, inventer, tous ce que leur cerveau de génie peut produire à l’abri de la concurrence…

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Eureka est une série que j’avais commencé à regarder lors de sa diffusion américaine en 2006. J’avais vu avec plaisir les deux premières saisons. Puis la fameuse grève des scénaristes de 2008 a frappé, et la série s’est mise en pause comme beaucoup d’autre à cette époque. Du coup, j’ai décroché et je n’ai pas repris cette série quand la grève a pris fin.

Dernièrement, j’ai fait une boulimie d’épisodes d’X files, et après avoir revu l’intégralité, je cherchais dans mes dvd une autre série doudou que je pourrais regarder le soir sans que ça me prenne la tête. Au final, j’avais le choix entre revoir Dead like me, ou Eureka, et cette dernière à gagner haut la main. Mais pour être franche, j’étais sur de m’ennuyer dès la fin du 1er épisode. Et bien pas du tout ! à ma grande surprise, je me suis tout de suite ré attachée à cette série dont j’ai enchainé les 5 saisons.

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On suit donc les aventures du tout nouveau shérif de la ville, Jack Carter, embauché à la fin du premier épisode. Il s’installe avec sa fille rebelle Zoé, dans un ancien bunker transformé en maison intelligente, qui possède une intelligence artificielle. Autour de Carter, il y a Jo, ou Joséphina, son adjointe, ancienne marines, il y a Allison Blake qui représente le département de la défense. Il y a Henry, le « garagiste » de la ville, un ancien ingénieur de la nasa, Nathan Stark, l’ex mari d’Allison et chef de Global dynamics, ou encore Fargo, l’assistant de Nathan. Bien que tous les personnages ont parfois des métiers lambda (cuisinier, garagiste, assistant), ce sont tous de grands génies scientifiques qui contribue aux nouvelles inventions de la ville, sauf Carter.

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Chaque épisode tourne autour d’une intrigue, d’une explosion, d’un bug ou d’un test d’évaluation qui a mal tourné, bref, il y a toujours un truc qui cloche à Eureka, et c’est toujours à cause d’un scientifique qui a agit un peu trop à la légère, mais pour innover et découvrir, les scientifiques doivent prendre des risques. C’est toujours Carter assisté de Jo qui mène l’enquête. Bien sur entre Carter qui ne connait rien aux matières scientifiques et les personnages qui sont tous ou presque des génies, c’est pas toujours facile pour le pauvre shérif de comprendre ce qu’il se passe. Mais la série joue aussi sur le fait que, n’étant pas scientifique et n’ayant pas toutes les connaissances suffisantes, Carter a un recul que les autres n’ont pas. Là où les scientifiques vont se casser les méninges pour trouver une solution au problème, Carter arrive toujours à trouver le truc tout simple, auquel personne n’avait pensé.

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J’ai donc adoré Eureka, autant les intrigues qui tournent toujours autour d’un sujet scientifique, que les personnages qui sont tous attachants. On y parle voyage dans le temps, vitesse de la lumière, cryogénisation, biodiversité, réchauffement climatique, champs de force, téléportation, nouvelle dimension, trou de ver, trous noirs, voyage dans l’espace, transfert de conscience, intelligence artificielle, imprimante 3D…

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L’une des forces de la série, outre les sujets scientifiques, ce sont les personnages. On s’attache à Carter et ses maladresses, son ignorance en matière scientifique, on s’attache à Jo et son coté GI Jane, Taggart et son amour pour les animaux et la nature, Fargo qui malgré son intelligence fait toujours des bêtises, Nathan et ses joutes verbales avec Carter, ou encore Zane, Hollie, Zoé…Et bien sur la ville elle même.

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Avec Eureka et son petit huis clos dans le village, on a l’impression à chaque épisode, qu’on rentre à la maison, un endroit cosy, confortable, dans lequel on se sent bien et dans lequel on retrouve des personnes qu’on aime aimer et retrouver. La série a ce ton léger et drôle, mais il y a aussi quelques drames assez difficiles, comme la mort horrible de Kim, le grand amour d’Henry, ou encore la mort de Nathan qui était très touchante, j’ai adoré les derniers mots échangés entre lui, Carter et Fargo.

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Les saisons 4 et 5 changent un peu le ton, avec des évènements qui changent certaines choses, et le fameux voyage dans l’espace organisé dans la saison 4. Au départ j’ai eu un peu d’appréhension, peut être que je n’allais pas retrouver ce qui fait que j’ai aimé les trois premières saisons, mais toutes les évolutions ne sont pas mauvaises, et ici les changements n’ont pas changé l’essence même de la série. La fin est d’ailleurs très bien menée, la série a la chance de faire partie des petits privilégiés à avoir une fin digne de ce nom, qui clôture comme il faut l’histoire et les personnages, dans un happy end qu’on ne regrette pas, vue l’atmosphère légère et sympathique de la série. Eureka me manque déjà et je suis sur de retourner leur rendre visite de temps en temps, le genre de série que j’aime revoir régulièrement et qui sait me détendre et me faire sourire.