
de Philippe Faucon
Soria Zéroual, Zita Hanrot,
(France 2016)
4/5
Fatima est une mère courage. Divorcée, elle vit dans une cité de banlieue ordinaire avec ses deux filles, une qui vient d’avoir son bac et l’autre encore au collège. Pour subvenir aux besoins de ses filles, Fatima se ruine la santé à faire des ménages partout où elle peut. Originaire d’Algérie, Fatima a fait des études exclusivement en arabe, alors parler et s’exprimer en français s’avère difficile. Elle doit cependant redoubler d’effort et vendre les quelques bijoux en or qu’elle possède pour aider sa fille ainée, une brillante étudiante, à payer les frais de ses années d’études de médecine. Alors que la plus jeune est dans sa phase rébellion, la plus grande se met une pression extrême pour réussir sa première année et ne pas décevoir sa mère.

J’en avais beaucoup entendu parler lors de sa sortie cinéma, j’ai rattrapé ce retard lors de sa diffusion sur arte. On suit le quotidien d’une famille ordinaire, les difficultés, les attentes. J’ai beaucoup aimé suivre Fatima, sa vie, son travail difficile, les préjugés des gens qui l’entoure. Finalement Fatima n’a pas beaucoup d’entourage. Quelques collègues qui ont quelques mots sympathiques parfois mais Fatima est bien seule. Sa plus jeune fille s’avère vivre une adolescence rebelle, Fatima s’acharne à aider sa fille ainée afin qu’elle puisse se concentrer uniquement sur ses études.

Fatima est bien isolée. Le travail est pénible, entre les grandes surfaces dans lesquelles elle est constamment surveillée, ou les ménages chez les particuliers qui prennent Fatima de haut et la soupçonnent constamment de malhonnêteté. La scène du test de l’argent dans la poche d’un jean ou encore la jalousie de la mère riche quand elle découvre que Fatima a une fille qui fait médecine, comme son propre fils. Sans parler du rejet des autres, comme lorsque Fatima essaye d’entamer la discussion avec une autre parent d’élève, blanche, qui fait tout pour l’éviter. Fatima est donc une personne forte, courageuse, étonnante, une personne qui mérite le respect. Ses poèmes qu’elle écrit en arabe et qu’elle lit à son médecin, sont beaux et touchants.
Un film doux, sensible, il ne se passe aucun évènements dramatiques et ça fait du bien. C’est la vie quotidienne, des personnages attachants, des discussions intelligentes, un film à voir.

de Benoit Jacquot
Léa Seydoux, Diane Kruger, Virginie Ledoyen
(France 2011)
4/5
A Versailles, alors que la révolution a déjà commencé dans les rues de Paris, Sidonie est nommée lectrice personnelle de la reine Marie Antoinette. Elle est logée dans les quartiers des domestiques. Sidonie évolue dans les couloirs, passages, escaliers du château de Versailles, sympathise avec Monsieur Moreau le bibliothécaire, et écoute les rumeurs qui vont bons train dans les couloirs. La révolution serait à la porte du château sous peu. Mais alors que les domestiques et les nobles commencent à prendre la fuite, Sidonie, subjuguée par la reine, reste à ses cotés.

J’ai également raté ce film lors de sa sortie ciné, malgré les éloges que j’ai pu lire. J’ai beaucoup aimé ce film. Une fois commencé il est difficile de décroché. On voit la révolution française à travers les yeux de Sidonie. Comme elle, et comme tous ceux qui logent à Versailles, des domestiques aux nobles, on ne sait pas vraiment ce qui se passe derrière les grilles du château royal. Sidonie entend les rumeurs, est témoin des paniques, constate les fuites. J’ai beaucoup aimé la mise en scène, la caméra qui se faufile dans les couloirs, dans les cages d’escaliers, toujours du point de vue de Sidonie, nous donnant l’impression d’être nous même dans le château, à suivre de près cette jeune fille, entendre les bribes d’info. Ici, bien sur, aucun moyen d’information, ce sont les bruits de couloirs au premier sens du terme et les pamphlets qui permettent de se tenir informés.

Un film court, très bien interprété, prenant, j’ai pas cligné de l’œil, j’étais happée par l’histoire et la mise en scène n’y est pas pour rien. Une manière originale de parler de la révolution de 1789.

de Jose Giovani
Alain Delon, Jean Gabin
(France 1973)
4.5/5
Gino passe quelques années en prison suite à sa participation au braquage d’une banque. Il est relâché deux ans avant la fin de sa peine grâce aux efforts de Germain, un ancien policier devenu éducateur pour repris de justice et dont l’avis pèse dans la balance devant les juges. Gino retrouve sa femme qui l’a attendu. L’avenir semble leur sourire, Gino retrouve un emploi auprès d’un patron qui est ravi de son travail et Germain est devenu un ami intime. Mais un jour, Gino voit les épreuves et les injustices de la vie le frapper brutalement…

Je ne suis pas fan de Delon, mais il faut avouer qu’il a jouer dans certains films marquants et Deux hommes dans la ville en fait partie. Le film parle de la vie, de ses obstacles, de ses drames, de l’incarcération, de la réinsertion, de l’autorité policière, du système et surtout de la peine de mort. Le réalisateur nous parle d’un sujet difficile, nous sommes en 1973 et la peine de mort est loin d’être encore abolie. Gino est un homme comme on en croise souvent, un homme qui s’est laissé embarquer dans le banditisme qui a purger sa peine, et qui a une seconde chance. Une nouvelle vie s’offre à lui grâce à Germain, cet ancien flic qui voit dans les prisonniers comme Gino des personnes qu’il faut aider à se réinsérer. Gino avait tout pour commencer une nouvelle vie.

J’ai beaucoup aimé le rythme du film, la relation entre Gino et Germain, leur amitié, Gino et sa femme qui passent du temps avec Germain et sa famille. N’importe qui dans la situation de Gino, aurait pu glisser et se laisser aller comme il le fait dans le film. N’importe qui aurait pu déraper comme il le fait quand on voit ce qu’il traverse. La scène de fin est glaçante, lorsque les geôliers viennent chercher Gino dans sa cellule. On nous montre comment une condamnation à mort se déroulait. La manière dont on les réveille à l’aube, un jour comme les autres, sans que la personne ne soit avertie, la manière dont ils sont habillés, le col déchiré, les cheveux coupés, et la manière brutale et rapide de la guillotine, une vie mise à mort presque comme si de rien. Un film qui m’a beaucoup marqué.

de Fran Rubel Kuzui
Kristy Swanson, Luke Perry, Donald Sutherland, Paul Reubens, Rutger Haur, Hillary Swank
(États unis, 1992)
3,5/5
Buffy Summers est une ado comme beaucoup d’autre à Los Angeles. Chef des pom pom girls, très populaire au sein de son lycée, elle règne en maitre sur son petit groupe d’amis. Livrée à elle même avec des parents riches mais toujours absents, Buffy voit sa vie basculer quand elle découvre l’existence des vampires. Un homme lui explique qu’elle est en réalité la tueuse de vampire, qu’elle a été choisi et possède pour cela des facilités pour se battre.

Comme beaucoup de ceux de ma génération, je suis fan de la série Buffy qui a marquée les petits écran dans les années 90 et début 2000. Buffy est un personnage féminin fort, complexe, très intéressant. Elle incarne ce que tout le monde aimerait être. Je connaissais l’existence du film réalisé avant la série, que Joss Whedon n’aimait pas, mais je ne l’avais jamais vu. Et bien je dois dire que ça se laisse très bien regarder!

Bien sur, il faut prendre le film au second degré, le voir comme une parodie. Certaines scènes sont ridicules, mais j’ai senti que c’était volontairement ridicule (à tort peut être). On suit donc Buffy, ado de parents démissionnaires, livrée à elle même et qui découvre sa destinée. C’est drôle, c’est kitsch, on retrouve tout ce qui fait qu’on apprécie la personnalité de Buffy. On sent aussi l’influence des films des années 80 (le film date de 1992) et du style des films de John Hugues. Le film Buffy possède quelque chose d’attachant. C’est drôle, c’est léger, sous couvert de parodie on parle aussi de l’adolescence, du rôle des parents, du passage à l’âge adulte. Le tout servi par un casting assez intéressant, avec Kristy Swanson, Paul Reubens, Donald Sutherland, Rutger Hauer, Luke Perry, Hillary Swank, David Arquette, et même Ben Affleck qui joue un petit rôle.

de Taika Waititi
Taika Waititi, Jemaine Clement, Jonathan Brugh
(Nouvelle Zélande, 2014)
4/5
Dans une maison de Welligton, une équipe de cameramen film pour un documentaire, la vie et le quotidien de 4 colocataires. Les réunions de coloc pour savoir qui nettoie quand, les difficultés de cohabitation, les disputes ou les tensions. Rien de bien exceptionnel si ce n’est que les 4 colocataires sont en fait des vampires. Petyr, Viago, Vladislav et Deacon. Les caméras les suivent dans les rues de Wellington, leur façon de se nourrir, leurs pouvoirs, les mauvais cotés d’être vampire, leurs rencontre avec les loups garous, la vie de coloc.

Voila un projet bien décalé sur le monde des vampires. Ici pas de prince des ténèbres mystérieux comme dans le Dracula de Stocker, pas de jeune romanesque qui brille au soleil comme dans Twilight. Les vampires sont des créatures qui se nourrissent de sang humain et qui ne meurt pas de manière naturelle. Le narrateur est un « jeune » homme qui a vécut au 18e siècle et qui porte encore ses chemises à dentelles et froufrou. Il essaye d’imposer un semblant de règlement intérieur et de savoir vivre auprès de ses colocataires, tous originaires d’époques différentes aux mœurs parfois opposées aux siennes. Et tous doivent s’adapter à la vie actuelle. Les vampires reçoivent dans leur mur une équipe de tournage pour réaliser un documentaire sur leurs vies. Chacun se confie à la caméra et explique leur manière de vivre parmi les vivants sans se faire remarquer à une époque où la technologie est partout. Leur quotidien c’est de ramener dans leur antre des « invités », qui une fois dans leurs murs, finiront par se faire manger. Les vampires mordent le cou de leurs victimes mais ici c’est plus réaliste puisque, comme l’explique le héros, la difficulté c’est éviter d’asperger les murs et le sol de sang puisqu’ils mordent dans la carotide.

Les 3 vampires (si on exclus Petyr qui est le plus ancien et qui ne sort jamais de son cercueil), vivent donc la nuit, arpentent les rues de Wellington, fréquentent des fêtes ringardes car ne sont acceptés dans aucun lieu branché, notamment à cause de leur tenue, regrettent parfois leurs passés glorieux, ils croisent d’autres vampires comme deux fillettes qui déambulent la nuit dans les rues en attirant les pédophiles dans les ruelles sombres pour en faire leur diner. Ou encore les loups garous, leurs ennemis naturels. Ils rencontrent aussi Stu, un humain informaticien avec qui les vampires sympathisent. Le calme olympien de Stu fait qu’il est vite accepter parmi les vampires qui le considèrent comme leur meilleur ami et surtout pas comme un casse croute.
C’est parfois gore, c’est souvent très drôle, l’humour est parfois sombre et noire. J’ai trouvé l’histoire originale et loin de l’habituel image des vampires.

de George Stevens
(1956)
Elizabeth Taylor, Rock Hudson, James Dean
4/5
Dans les années 20, Leslie rencontre Jordan Benedict. Ils n’ont rien en commun, elle vient de la cote nord-est des États Unis, lui est un texan depuis plusieurs générations, elle ne connait que les villes urbaines de l’est, lui ne connait que les grands espaces sur lesquels il élève du bétail. Pourtant, les deux sont sous le charme l’un de l’autre et décident de se marier. Leslie abandonne tout derrière elle sans regret et s’installe dans la grande demeure de son mari, perdue au milieu des grands espaces sauvages. Malgré la chaleur, le soleil, le peu d’évènement sociale, Leslie s’adapte parfaitement à sa nouvelle vie et décide de s’impliquer ce qui déçoit Luz, la sœur de Jordan qui se voit privé de son rôle. Petit à petit Leslie apprend à connaitre le sort des texans d’origine mexicaines, la misogynie gentleman des hommes du Texas. Jordan apprend lui aussi à connaitre sa femme, sa volonté d’aider les texans d’origine mexicaine à améliorer leur sort, son indépendance d’esprit et sa volonté de s’imposer en tant que femme.

Au départ, quand j’ai vu qu’il serait diffusé sur Arte, je ne pensais pas regarder car le film dure 3h et qu’on était en plein milieu de la semaine. J’ai zappé sur le début du film et sans le vouloir j’ai regardé jusqu’au bout. Il faut dire que malgré sa longueur je ne me suis pas ennuyée une seconde, il n’y a pas de longueurs inutiles dans ce film.

Le personnage de Leslie est vraiment intéressant, c’est une femme qui sous une apparence fragile (petite et frêle) reste une femme forte, déterminée et plein d’énergie. J’ai beaucoup aimé suivre l’adaptation de Leslie dans son nouvel environnement et la voir trouver un équilibre entre son époux et son envie de dompter son nouveau monde. Car Leslie n’a pas le plus facile des mari, élevé dans la tradition, il ne voit pas sa femme comme s’impliquant dans le travail, son domaine, ses terrains, mais plutôt comme une femme capable d’être présent lors des fêtes locales, de tenir la maison et de faire quelques enfants.
J’ai lu que ce film était à l ‘origine de la série Dallas. Géant nous parle de la condition de la femme, sa place dans un monde d’homme, il nous dépeint quelques portraits d’hommes, certains plus ouvert d’esprit que d’autre, ils nous parlent de la condition de vie des texans d’origine mexicaine, qui ne sont pas mieux lotis que les afro américains de la même époque. Racisme, isolement, ils sont considérés comme des sous habitants, des sous hommes, qui n’ont pas accès aux même droits, aux soins de base, à l’éducation…

Et puis il y a le personnage interprété par James Dean, un homme blanc mais qui malgré sa couleur privilégiée dans ce monde raciste, n’a pas grand chose pour lui. C’est l’homme à tout faire de Benedict et s’il s’entend bien avec Luz, Benedict ne le supporte pas beaucoup. On voit dans Géant l’ascension de cet homme qui ne possédait rien et qui grâce à un petit lopin de terre sans valeur léguer par Luz, devient un géant du pétrole à une époque où les gisements font de nouvelles fortunes.
J’ai beaucoup aimé voir tous ces thèmes s’imbriquer dans une grande histoire sans que se soit lourd, sans aucune longueurs. Tout y est assez captivant que ce soit les grands problèmes sociaux économiques de l’époque ou que ce soit les relations intimistes entre les personnages.

de James Bridges
Jane Fonda, Jack Lemmon, Micheal Douglas
(1979)
4/5
A la fin des années 70, Kimberley Wells est une journaliste qui travaille pour la télévision locale en Californie et qui est cantonnée à des reportages sans intérêt. Elle est envoyée avec un caméraman de la chaine sur le site de Ventana, la centrale nucléaire, pour un court reportage, mais durant le tournage un accident se produit. La panique des employés, les bruits assourdissants des alarmes, l’inquiétude des dirigeants, Kimberley et son cameraman Richard, comprennent que c’est grave. Pourtant tout rentre dans l’ordre très vite. Cependant, Godell, le responsable technique de la centrale, contacte la journaliste. Il lui révèle que l’accident qui a eut lieu est probablement le premier incident qui débouchera éventuellement sur une catastrophe telle que la planète entière pourrait être détruite.

Je ne connaissais pas du tout ce film et pourtant il devrait être régulièrement diffusé pour ce qu’il apporte. En réalité le terme syndrome chinois fait référence à une théorie selon laquelle, en cas d’accident nucléaire dans une centrale, si certaines mesures ne sont pas tout de suite prise, le réacteur pourrait faire tout fondre sur son passage, polluant les nappes phréatiques et descendant jusqu’au noyau de la planète.

Le film averti donc l’opinion publique sur les dangers des centrales nucléaires à une époque où le grand public ne les connaissaient pas. Le problème des déchets nucléaires, le problème de la sécurité des centrales, les accidents qui ont des conséquences irréversibles sur la planète, les lobby puissants qui ne pensent qu’aux profits, et « après nous le déluge » en gros.

Mais le syndrome chinois n’est pas qu’un film qui alerte sur les dangers du nucléaire, c’est aussi un film sur le journalisme d’investigation. Jane Fonda incarne une journaliste télé qui en a marre de faire les potiches, à présenter les nouveaux locataires des zoos ou l’ouverture des musées, et qui aimerait présenter de vrai sujets de fonds. Mais en 79, une femme jeune et jolie n’a pas vraiment ses chances. Sa présence à la centrale nucléaire lui donne l’opportunité d’avertir la population d’un grand danger et d’enfin mener une enquête journalistique d’envergure, avec l’aide de son caméraman. La 2e moitié du film est assez prenante, les enquêtes, les difficultés de faire savoir la vérité au public, la pression des dirigeants de la centrale.
J’ai beaucoup aimé la prestation de Jane Fonda et encore plus celle de Jack Lemmon en responsable technique de la centrale dont la conscience ne peut pas se taire. J’ai adoré la fin, la réaction de Kimberley face à la caméra, le « show must go on », la puissance de la télé et cette fin brutale et puissante sans musique ni bruit.

de Richard Benjamin
Tom Hanks, Shelley Long, Alexander Godunov
(1986)
3/5
Walter, juriste et Anna, violoncelliste professionnelle, se fiancent et décident d’acheter ensemble une maison. Walter entend parler d’une occasion en or, une maison dans un coin tranquille, immense et magnifique et qui coute trois fois rien. Walter, pas très confiant décide de la visiter avec Anna et ils tombent sous le charme. La propriétaire, une vieille dame, leur avoue qu’elle vend au rabais car elle doit vite quitter le pays pour rejoindre son mari qui a des soucis avec la loi. Walter n’a pas le temps de réfléchir, il doit vite signer et décide de se lancer. Mais à peine à t-il pris possession de la maison que celle-ci s’écroule de tous les cotés. Le toit fuit partout, l’électricité menace de mettre le feu à chaque fois qu’un interrupteur est enclenché, il n’y a pas d’eau courante, le plancher à l’étage s’écroule un peu partout, et la cage d’escalier s’effondre dès le premier jour. Les travaux vont couter une fortune et prendre des mois…

Je connaissais le film pour une des scènes emblématiques, celle où Walter cour sur les marches des escaliers pour arriver au palier avant que toutes les marches ne s’effondrent. Le film est une comédie sympathique sur les aléas des travaux. Walter et Anna sont deux personnes très positives et joyeuses, mais leur attitude est mise à l’épreuve des travaux, des ouvriers, des délais, des retards, des problèmes, des permis de construire…Le test ultime pour savoir si ils sont fait pour vivre ensemble ou pas.

Tom Hanks est très jeune ici, Shelley Long est sympathique et toute mignonne dans le rôle de cette jeune femme déterminée à réparer la maison de ses rêves. C’est une comédie qui sent bon les années 80, qui a ce coté attachant et sympathique dans son visuel qui fait qu’on aime bien les films de cette décennie, même si Une baraque à tout cassée ne casse pas la baraque (je ne pouvais pas ne pas la faire celle là!) j’ai passé un bon moment.

de James Kent
Alicia Vikander, Kit Harrington, Taron Edgerton, Dominic West
(2015)
3,5/5
Début du 20e siècle en Angleterre, l’histoire vraie de l’écrivaine Vera Brittain. Issu d’une famille aisée, elle grandit heureuse avec son frère qu’elle adore et des amis de son frères. Studieuse, elle souhaite tenter le concours d’entrée à Oxford, mais à son époque, les jeunes filles comme il faut ne sont bonnes qu’à être mariée. Grace à son entêtement et l’aide de son frère, Vera passe le concours d’entrée et est admise. En même temps, elle tombe amoureuse d’un ami de son frère, passionné de poésie et littérature comme elle. Mais alors que la vie semble rose, la première guerre mondiale éclate. Les jeunes hommes, sans se rendre compte de la réalité des combats, s’engagent tous pour ne pas être considéré comme lâche. Vera, elle, décide de mettre de coté ses études pour apprendre le métier d’infirmière, lorsque son frère et son fiancé partent pour la France.

Je ne connaissais que vaguement l’existence de ce film notamment à cause de la présence de Alicia Vikander que j’aime beaucoup. Je ne pensais pas regarder le film jusqu’au bout, mais finalement j’ai été pris par l’intrigue.
Les années de jeunesse de la rebelle Vera, passionnée de poésie et de littérature, rêvant d’études à Oxford et de partir loin de la vie toute tracée que ses parents avaient espérés pour elle. Sa relation fusionnelle avec son frère qu’elle adore, les amis de ce dernier qui viennent passer leurs vacances dans la maison familiale, puis une rencontre amoureuse qui redonne le sourire à Vera; Et puis tout bascule avec la première guerre mondiale.

Visuellement, c’est assez jolie, les images, la lumière, et surtout les costumes de l’héroïne, tous sublimes. La reconstitution historique est vraiment réussie, Alicia Vikander tout comme le reste du casting est vraiment bien en particulier Dominic West en père de famille, la scène de départ de son fils par le train pour le front en France est très émouvante.

Si l’histoire de Vera, du moins ici ses années de jeunesse, est très intéressante, j’ai trouvé que le film était très déprimant. Tout du début à la fin, est mélancolique, triste, romantique. Plus de deux heures à ce tarif la amène le spectateur vers la déprime. Les différents drames jusqu’à la dernière scène, très romantique et mélancolique avec tous les symboles présents: les arbres en fleur pour symboliser le printemps, les violettes et crocus sous les arbres, la mousse sur les rochers, les forêts verdoyantes, la jeune fille en blanc qui nage dans un lac gelé entourée par la nature… Un beau film bien interprété, mais bien déprimant et un peu trop tire larme.

de Andy Muschietti
Bill Skarsgard, Jaeden Lieberher, Finn Wolfhard, Sophie Lillis, Jeremy Ray Taylor
3/5
Dans les années 80, à Derry sur la cote est américaine, les habitants vivent tranquillement et sans histoire jusqu’au jour où certains enfants disparaissent étrangement. C’est le cas du petit frère de Billy dont on retrouve seulement un bras arraché. Billy et ses deux amis sont souvent la cible de henry, un ado violent. Beverly, Mike et Ben sont eux aussi marginalisés et mal aimé dans leur lycée et deviennent vite amis avec Billy et ses amis. Ensemble ils se lancent sur les traces du petit frère de Billy afin de pouvoir enterrer son corps et découvrir qui l’a tué. Très vite, les ados sont confrontés à une créature surnaturelle qui semble savoir les peurs les plus profondes des uns et des autres et qui s’en sert contre les ados. Ils vont devoir se lier, se faire confiance, faire front et affronter leurs peurs respectives afin de vaincre la créature.

J’aime beaucoup la mini série des années 80 qui passait pratiquement tous les six mois sur m6 quand j’étais plus jeune. Le clown maléfique, les enfants isolés qui décident de s’unir pour vaincre le mal, et la seconde partie quand on retrouve les héros à l’âge adulte, qui ne sont peut être pas aussi courageux qu’autrefois. Quand la nouvelle version est sortie au cinéma, j’ai hésité à aller le voir et j’ai du coup laissé passer le temps. J’ai voulu finalement le voir pour pouvoir aller voir au cinéma la seconde partie dans laquelle mon actrice chouchoute Jessica Chastain.

Finalement, peu de choses changent par rapport à la version originale. Ici, l’action se déroule dans les années 80 et non pas dans les années 60, les enfants sont bien plus entrée dans l’adolescence, les tensions sexuelles sont plus mises en avant, alors que dans la version originale, les enfants sont à peine sorties de l’enfance. Le personnage de Beverly parle tampon, sexualité, elle est victime d’insulte et est considérée comme la pouf locale par les autres élèves. Sa relation avec son père est aussi beaucoup plus ambigu que dans la version originale.

J’ai beaucoup moins aimé cette version. Les enfants se débrouillent bien mais le coté absurde n’est plus. Dans cette nouvelle version, la créature est vraiment prise au premier degré, c’est un monstre laid, flippant, on voit sans détour sa gueule, ses dents acérées, les détails de son visage de monstre. Ce qui m’avait plus dans la version des années 80 c’est ce coté un peu décalé de ça. Le monstre sous forme de clown pour attirer les enfants, est souvent comique dans le film, il rit en se bidonnant, se moque des enfants, et parfois nous rappelle que c’est un monstre en voyant ses ongles pointus ou ces dents sanglantes.

Pareil pour les peurs des enfants. Peut être parce que la mini série des années 80 n’avait pas les moyens techniques et financiers pour faire ce qu’ils souhaitent, les choses sont plus subtiles, la peur réside dans ce qu’on ne voit pas, dans ce que les images sous entendent, alors qu’ici, on mise plus sur le visuel et les effets spéciaux. Un film qui se laisse regarder, mais qui ne m’a pas marqués plus que ça. Je préfère revoir la vieille version.

de Fred Zinneman
Gary Cooper, Grace Kelly, Lloyd Bridges
4/5
A la fin du 19e siècle, dans l’ouest sauvage, dans un petit village, le shérif Will Kane est sur le point de rendre son étoile. Il vient de se marier avec Amy Fowler, une quaker pacifiste. Il est décidé pour changer de vie, s’installer comme fermier, loin de toute violence. Mais quelques minutes avant leur départ, Will apprend le retour en ville de Franck Miller, un gangster sans scrupule qui a fait régner la terreur et sa loi avant de se faire arrêter par Will. Mais le voilà libérer et il vient chercher vengeance. Il doit arriver par le train de 12h. Alors que sa femme lui demande de ne pas s’en mêler, Will ne peut pas aller contre son sens du devoir et tente de convaincre certains habitants de l’épauler, mais tout le monde lui tourne le dos…

Classique du western, je ne l’avais jamais vu. Le film se déroule en temps réel, il dure 1h25, le shérif reçoit le message de la venue de son ennemi dans le milieu de matinée par le train qui doit arriver à 12h tapante. Du coup on ne s’ennuie pas, on suit le shérif demander de l’aide à ses concitoyens, les gens bien éduqués qui se sont réuni à l’église pour la messe, l’ancien shérif à la retraite, ses anciens amis réunis au bar du coin, son adjoint, tout le monde lui tourne le dos, jusqu’à sa femme, interprétée par la belle Grace Kelly, qui demande à son mari de choisir entre leur mariage tout récent ou la tuerie à venir, rejetant toute violence.

La mise en scène permet de faire monter la tension tout au long du film. Plus on se rapproche de midi, plus on sent la tension montée chez le shérif, sa femme et aussi chez tous les habitants qui se demandent ce qui va se passer à l’arrivée du fameux train. Un bon western bien maitrisé, l’action, la montée du suspense, les acteurs à commencé par Gary Cooper, la présence de plus en plus pesante des horloges qui rappellent le temps qui passe inexorablement.

de Alfred Hitchcock
Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker
3.5/5
Dans un train qui le ramène dans sa ville natale, le célèbre joueur de tennis Guy Haines rencontre Bruno Anthony, un homme affable et indiscret qui ne lâche pas d’une semelle Guy durant le trajet. Ce dernier se rend très vite compte que Bruno connait tout de sa vie à travers les journaux à scandale. Il est au courant que Guy est marié et qu’il souhaite divorcer pour pouvoir épouser sa nouvelle compagne, la fille d’un sénateur. Au fur et à mesure que le train avance, Bruno explique sa théorie du crime parfait. Il pourrait assassiner la femme de Guy afin qu’il puisse épouser celle qu’il aime, et Guy pourrait tuer le père de Bruno, un riche héritier qui refuse de laisser son fils ne rien faire de ses journées. Alors que Guy descend du train en oubliant tout de suite Bruno, Bruno lui est persuader que les deux hommes se sont mis d’accord et part assassiner la femme de Guy.

Je n’avais encore jamais vu ce célèbre film d’Hitchcock. Ici la plupart des personnages ne sont pas attachants. Guy est un joueur de tennis qui s’est fait avoir en épousant Miriam, une fille légère qui enchaine les amants en plus d’être désagréable, arriviste et sans scrupule. Enceinte d’un autre homme elle finit par finalement refuser le divorce quand elle se rend compte que son mari est devenu célèbre et riche grâce à ses résultats sportifs. Guy est un homme qui n’a pas mauvais fond mais un peu mou. Quant à Bruno, il est insupportable, imbu de lui même, bon à rien sauf à dépenser l’argent de son père, et finalement on se rend compte qu’il est mentalement instable.

En commençant le film, je pensais que l’histoire serait différente, que deux hommes se mettraient d’accord pour tuer celui qui dérange l’autre. En réalité, il n’y a qu’un seul meurtre. L’étranglement de la légère Miriam est assez glauque, tout comme l’était sa vie finalement. Le jeu du chat et de la souris entre Bruno et Guy est intéressante à suivre. La psychologie des personnages est mise en avant dans ce film. La scène finale du manège qui s’effondre reste impressionnante. J’ai bien aimé le film mais ce n’est pas mon préféré d’Hitchcock.

de Alfred Hitchcock
Margaret Lockwood, Micheal Redgrave, Paul Lukas, Dame May Whitty
4/5
Dans un hôtel des montagnes d’un pays imaginaire de l’Europe de l’est, les touristes attendent que les rails soient dégagés pour reprendre le train vers l’Angleterre. Miss Froy, ancienne gouvernante à la retraite, partage un bout de fromage avec Elmer et Charters, deux anglais amis qui ne parle et ne pense que cricket et ont hâte de rentrer en Angleterre à temps pour voir le dernier match de la saison. Iris, riche héritière, passe la dernière soirée en compagnie de ces deux copines. Pour elle finit la vie de célibataire, elle compte rentrer en Angleterre pour épouser un riche homme bien sage et ennuyeux, mais son sommeil est perturbé par Gilbert, qui chante toute la nuit. Le lendemain, tous ce monde se retrouve dans le train. Alors qu’Iris aide miss Froy sur le quai, elle reçoit une brique tombée du toit sur le bas de la tête. Étourdie, elle est aidée par miss Froy avec qui elle fera le voyage. Après une sieste cependant, Iris ne retrouve plus miss Froy qui a mystérieusement disparut. Le plus étrange c’est que ni le personnel du train ni les autres voyageurs ne semblent se souvenir de miss froy. A t-elle été enlevée? Et si elle l’avait imaginer suite au coup reçu sur la tête?

J’ai beaucoup aimé ce petit film sans prétention mais bien menée. On est tout de suite dans l’histoire, même si on prend le train un bon quart d’heure après le début du film. Si on ne doute pas vraiment de la disparition de miss froy on se demande pourquoi tout ce complot autour d’une pauvre gouvernante anglaise à la retraite! j’ai beaucoup aimé suivre Iris dans les couloirs du train, dans les compartiments à essayer de convaincre les autres voyageurs que miss froy a existé.

Il y a beaucoup d’humour dès les premières minutes. Les conversations des différents voyageurs, obliger de passer la nuit dans la même auberge avant de pouvoir prendre le train le lendemain sont très drôles, un humour particulièrement british, notamment avec les deux anglais, qui ne parlent, ne pensent et ne vivent que cricket, espérant arriver à Londres avant la fin du dernier match de la saison.

Ce n’est pas l’un des films majeures du réalisateur mais j’ai beaucoup aimé l’atmosphère, l’histoire, l’humour et les personnages.