En hommage à un film qui fait partie de mes coups de cœurs, je ne pouvais pas ne pas titrer mon article autrement pour vous raconter mon voyage au japon. Je viens tout juste de rentrer de deux semaines au pays du soleil levant, et j’ai encore du mal à croire que je sois véritablement aller là bas!
Ce projet fut lancée à noël dernier, alors que je me trouvais chez une de mes amies, à Mons avec qui je parlais voyages; Elle me lance qu’elle aimerait bien aller au japon, je dis que moi aussi, « ça te dis qu’on aille ensemble au japon? » me demande t-elle, « oui ça me dis bien », je réponds, « ok », et voilà, notre projet venait de naitre. Au mois de février le billet d’avion est pris, et comment résister à cette promotion assez extraordinaire sur le site d’emirates airlines? 430 euros l’aller retour avec correspondance par dubai, sur l’A380.
Tout le monde nous disait que la vie au japon était chère, mais après quelques recherches, les hôtels se sont avérés plus que raisonnables et même bon marchés pour certains d’entre eux. Pour nous aider à mettre au point un itinéraire, je suis aidée par certaines personnes, une amie franco japonaise, les guides, internet, et Adalana qui a gentillement répondu à mes mails.
Le départ s’effectue donc à la mi octobre, décollage pour Dubai, puis transit pour trois petites heures avant d’embarquer pour 9 heures de vol. Films, séries télé, musiques, les écrans interactifs installés dans l’avion nous permettent de passer le temps. On passe au dessus des alpes, des balkans, de la Turquie, de l’Irak, de Dubai, de la Chine et enfin on atterri à Narita airport.
ça fait tout drôle de se retrouver dans ce pays si lointain, un pays qui a été longtemps fantasmer aux travers des nombreux mangas que j’ai vu ou que j’ai lu depuis mon enfance. On trouve assez rapidement les transports pour relier l’aéroport au centre ville, et notre hôtel se trouve juste à coté du quartier de Ueno, dans le nord. On arrive vers 19h donc douche et dodo, pour pouvoir commencer sur de bonnes bases la visite de la capitale.
Le lendemain on se réveille en bonne forme. Notre chambre d’hôtel n’est pas un palace pour le prix que ça nous a couté. On a des lits confortables, une douche qui fuit, une fenêtre qui donne sur le mur du bâtiment d’à coté, qui se trouve à environ 50 cm, 15 cm de poussière sous les lits, une odeur d’humidité, des tâches de champignons sur la tapisserie du mur…il ne faut pas trop gratter sous la surface sinon on ne dort plus!
Le Meiji Jingu et les mariages traditionnels
Notre première matinée, après l’achat d’un pass métro à la journée, se passe à comprendre le système du métro, qui s’avère très simple si ce n’est l’existence de plusieurs compagnies de métro, parfois privée, que notre pass ne couvre pas, puis direction Meiji jingu, un temple qui se trouve au cœur d’un très beau parc boisé. Il ne fait pas beau sur Tokyo, mais il ne pleut pas (pas encore), on se balade dans le parc avant de visiter le temple, regarder les gens faire des prières, ou écrire des vœux. Et puis surtout, on voit autour de nous des couples qui viennent se marier, en tenues traditionnelles, entourés de toute leurs familles habillées pour l’occasion, procession, poses photos officielles, les touristes peuvent voir les différents mariages se succéder sans pour autant gêner de leur présence. Les couples jouent même le jeux avec les touristes qui les prennent en photos.
Premier repas en terre japonaise
Après la visite au meiji jingu, on ressort de l’autre coté du parc, près de shinjuku, et on en profite pour visiter le quartier des affaires, la mairie, les buildings, et puis on débouche sur la gare de shinjuku à la recherche d’un resto repéré sur un guide. Mais on comprendra assez vite qu’on ne peut rien trouver de précis à Tokyo, peu importe que vous ayez un plan, le nom du resto en japonais, l’adresse exacte, rien n’y fait, on ne trouve pas, même avec l’aide des habitants qui sont pourtant toujours partant pour nous aider. Donc, affamés, on se glisse dans le premier boui boui qu’on trouve, et on commande des udons (nouilles japonaises) et des choses frits (poulet frit) avec une sorte de gâteau de riz. Rien n’est expliqué en anglais, alors on fait comme on peut. Les udons, c’est pas mauvais, c’est plutôt bons, mais ça bourre l’estomac et je ne terminerais même pas mon bol!
Gouter à la maison du chocolat
L’après midi, on se rend au palais impérial, qu’on verra de loin vu que l’entrée n’est pas autorisée, on marche un peu dans les jardins, mais la pluie qui commence à tomber nous pousse à trouver refuge et on ne peut résister à la boutique, La maison du chocolat. Je ne savais pas que ça existait au japon, et quand on voit que les prix sont moins élevés qu’en France on hésite pas à s’installer à un petit comptoir. On choisit deux pâtisseries chocolat marron et un chocolat chaud, délicieux, et le serveur au petit soin, sait parler quelques mots de français.
Un des nombreux passage à niveau en plein centre
Le soir, direction shibuya, et son célèbre carrefour. C’est assez impressionnant, cette foule qui se masse aux abords des routes en attendant que le feu passe au rouge et les voir tous traverser dans tous les sens, sans que personne ne se rentre dedans, et de voir ensuite la voie se vider entièrement pour laisser passer à nouveaux la circulation. Le quartier n’a d’intérêt que pour ceux qui veulent faire du shopping. On dine dans un resto japonais, avant de rentrer se coucher.
Le carrefour Shibuya
Le lendemain, on prend le train pour une banlieue proche, Mitaka, pour visiter le fameux musée Ghibli. Pour ça, il a fallut réserver depuis la France, et choisir un jour fixe, sans compter que le prix d’entrée est de 10 euros plus cher que si on l’avait acheté sur place (mais sans garantie de pouvoir trouver de la place libre). Ce jour là à Tokyo, il pleut et pas qu’un peu, c’est le déluge! On en profite pour s’acheter ces grands parapluie en plastique transparent que tout le monde utilise, qui ne coute presque rien (environ 4 euros) mais qui ne sont pas fait pour durer (temps de vie approximativement de trois semaines je dirais). Le chat bus vient nous chercher à la gare pour nous déposer devant le musée. On ne s’attardera pas trop dehors, vu le temps, et une fois à l’intérieur de la grande maison, on a d’abord le droit à la projection d’un court métrage de 15 minutes, des studios ghibli. Hélas, on ne comprendra pas tous les détails de l’histoire puisque la diffusion est en japonais sans sous titre (si quelqu’un l’a vu et à de plus amples détails…), mais les dessins sont enchanteurs.
Le musée Ghibli vue de l’extérieur
La visite se poursuit au rez de chaussée et à l’étage, Le bureau de Miyazaki reconstitué, des aquarelles, des dessins, des photos tirés des films, des bouquins d’art, de littérature, de géographie, de paysages, qui ont été la source d’inspiration des différents films, du matériel de dessin et de peinture, la maison est chaleureuse, mais ce qui fait l’intérêt du musée ce sont ces animations très interactives qui permettent de comprendre le fonctionnement de l’animation, intéressantes même pour les adultes. On finit bien sur par la traditionnelle boutique souvenir, et là je craque sur pas mal de chose. D’autant que comme on l’avait déjà remarqué dans les resto, les boutiques, les supermarchés, les prix sont bien plus bas qu’en France (exemple, une bouteille d’évian dans un distributeur c’est 0,75 centimes d’euros a Tokyo), ou alors c’est du à la monnaie du yen par rapport à l’euro, mais je n’ai pas du tout trouvé la vie chère au Japon.
Le quartier Akihabara
Après un déjeuner au hard rock café (on en a déjà marre de la nourriture japonaise!), on se rend à Akihabara, le quartier de l’électronique mais surtout des fans de mangas. Des magasins sur plusieurs étages proposent, dvd, mangas, costumes cosplay, cartes à collectionner et figurines, sur des blocs et des blocs; on en commence un, on en fait un second, on y passera une bonne partie de l’après midi! Les figurines de vos dessins animés préférés se succèdent, à des prix ridiculement bas! Certaines restent chères, quand il s’agit de choses plus rares, mais on craque forcément pour nos héros favoris! je m’achète également un adaptateur pour….deux euros! j’en avais trouvé à 10 euros en France, j’ai bien fait de ne pas l’acheter.
Vue de la mairie de Tokyo
Pour notre dernier jour à Tokyo, la journée commence par l’observatoire de la mairie. Perché au 45e étage du building, on peut observer gratuitement la vue sur la ville. Durant les jours de beaux temps, on peut même apercevoir le mont fuji, mais ce jour là, s’il ne pleut pas, il fait quand même très nuageux. En redescendant, je me perds un peu dans les dédales des rues du quartier des affaires, et je me rends au shinjuku gyoen, un parc qui s’avère fermé ce jour là, du coup je pars à la recherche d’un restaurant de tempura, mais comme à chaque fois que je cherche quelque chose dans Tokyo, impossible de mettre la main dessus. Pas d’indication de rues ou très peu, encore moins de numéros, et quand on sait que la plupart des resto sont dans des building de plusieurs étages, on ne trouve jamais ce qu’on cherche. Après une bonne demi heure à chercher, je laisse tomber, les pieds en compote et le ventre qui gargouille. Je rebrousse chemin et je tombe sur le fameux Hyatt park hotel, celui qui servait de décor au film lost in translation, aperçue depuis l’observatoire de la mairie. Je décide donc de monter mais encore faut il trouver l’entrée principal de l’hôtel, car la tour n’abrite pas que le célèbre palace! Devant l’entrée, 5 hommes en costumes sombre qui me font penser à des yakusas, me donnerait presque envie de rebrousser chemin, mais à mon approche c’est salutation et sourire. L’ascenseur passe du 0 au 41e étage, là où se trouve l’hôtel, et ce n’est alors que succession de lounge, salon, resto. J’hésite, me demandant si je peux vraiment tenter de déjeuner ici, ne sachant rien du menu ou du prix, mais je me dis que ce n’est pas tout les jours qu’on est à Tokyo et au hyatt park sans compter que je commence à en avoir marre des repas à l’arrache! Je prends un 2e ascenseur pour se rendre au 52e étage, au New York grill bar, et une hôtesse est déjà devant la porte pour m’accueillir et me montrer le menu. Le lunch, c’est un buffet avec l’entrée à volonté, un plat au choix parmi la carte et un buffet des desserts à volonté, avec un café pour finir, le tout pour 40 euros. Je me dis que ça en vaut la peine, surtout avec la vue qu’on a depuis la baie vitrée.
Vue depuis le 52e étage du Hyatt Park
Le buffet pour les entrées est impressionnant: saumon fumé, légumes en tout genre, salade en tout genre, poulet mariné, rosbif épicé…je ne sais plus ou donné de la tête! Le service est bien sur impeccable, un serveur est toujours présent pour me resservir mon verre, pour garder un œil sur mes affaires quand je me sers au buffet. Bref, c’est quand même la classe! La suite du repas ce sont deux grands morceaux d’agneaux grillés, tendre, cuit à la perfection, accompagné de purée de potiron et de légumes grillés et croquant, un pure délice. Et enfin le buffet dessert, tarte aux agrumes, entremet au café, gâteau aux amandes, une sorte de gelée rose qui a le gout du pamplemousse mais en beaucoup plus sucrée, ou encore cheesecake. Je n’ai pas pu gouter aux autres desserts, mais le choix est énorme. je ne regrette pas mon déjeuner, l’accueil, le service et les plats sont parfaits, les lieux magiques, et la vue enchanteresse! Au départ, je voulais seulement aller boire un petit quelque chose le soir dans le bar qui a beaucoup servit au film, mais il faut payer 17euros rien que pour y entrer, ce que je trouve un peu ridicule…
Lunch au Hyatt park – New York Bar
Après ça, je suis parfaitement reposée, et je me rends au Koishikawara gyoen, un parc peu fréquenté par les touristes et peu fréquenté tout court. C’est tout simplement l’un des parcs que j’ai préféré de tout le japon, je l’ai trouvé reposant, calme, magnifique, enchanteur et surtout apaisant, une atmosphère bien étrange se dégage de se parc, il m’a vraiment marqué. L’allée des érables, les ponts, les ruisseaux, la rizière, les étangs, j’en garde un excellent souvenir.
Koishikawa Gyoen
Journée quasi parfaite donc, si ce n’est notre retour à l’hôtel le soir. Un cafard gros comme un iphone se tient sur le tiroir de la table de nuit, juste en dessous de la fenêtre laissée ouverte par la femme de ménage. L’horreur, impossible de dormir dans la même pièce! il a fallut faire littéralement un dessin pour se faire comprendre à l’accueil et ils nous ont changé de chambre pour la nuit. N’empêche que nous ne sommes pas tranquille, et nous dormons donc avec la lumière allumée!
Ce fut donc l’avant dernière journée à Tokyo, la dernière étant la veille de notre retour en France, mais j’en parlerais plus tard. Pour l’heure, on se lève aux aurores le lendemain de notre quasi nuit blanche, et on n’est pas mécontents de quitter cet hôtel. Prochaine étape, Hakone.
Je rêve du Japon … Mais prendre l’avion …
c’est sur qu’il ne faut pas détester l’avion, surtout au retour, la durée du voyage est encore plus longue! c’est parfois assez pénible, mais ça vaut le coup!
Je finirai par y aller 🙂
je te le souhaite 🙂 ça vaut le grand détour!
La vie au Japon n’est donc pas chère pour les touristes, je note 😉 C’est en grande partie parce que le taux de change joue en votre faveur en ce moment je pense. Globalement, la vie quotidienne est plus chère (mais les salaires un poil plus élevées aussi). Bon, en tout cas, tu as pu en profiter pour acheter ce que tu voulais, c’est le principal !
Je suis allée au Koishikawa Korakuen à mon arrivée au Japon il y a 3 ans et j’avais beaucoup aimé aussi, il est dans mon top des parcs au Japon ^^
C’est vraiment pas de chance pour le cafard, j’en ai eu plusieurs fois dans mon ancien appart et j’imagine très bien ce que tu as pu ressentir
Mis à part cela, je suis ravie de voir que tu as aimé, j’attends la suite de ton récit avec impatience car je sais que tu as visité des endroits que je ne connais pas !
je pense que c’est grace au taux de change aussi, mais les boissons, les resto, les souvenirs, c’était pas chers! par contre, le pass rail était bien cher mais les prix des billets de train à l’unité aurait été plus élevé encore; ah oui le choc avec ce cafard, et il cours vite! le koishikawa reste un de mes gros coup de coeur et je suis même retourné le visiter une seconde fois, le jour de mon départ! je posterais la suite rapidement, le temps de trier toutes mes photos!
J’adore ton compte-rendu ! Je ne suis jamais allée au Japon (et je n’en rêve pas du tout :)) mais en te lisant j’ai l’impression d’y être, tu fais très bien partager tes impressions, merci !
Merci! et ça ne représente que les 4 premiers jours du voyage, la suite à venir quand je me serais remis du manque de sommeil!
Merci pour ce compte-rendu, ça fait rêver! Et comme toujours tu nous emmènes dans des parcs pour de superbes photos de paysages. J’ai hâte de lire la suite. Vous n’avez pas trop galéré pour vous repérer et pour communiquer, vous aviez des rudiments en japonais ou tout le monde vous comprenait bien en anglais? J’ai une ancienne coloc qui vit à Tokyo où elle est avocate, il faudrait que je lui rende visite un de ces quatre ^^
tu devrais! y’a prix promotionnelles super intéressants et si en plus t’es logée par une amie c’est encore mieux! nan aucun rudiment de japonais, juste quelques mots, mais dans toutes les gares les personnels savent parler anglais, donc de ce coté là pas de souci, par contre dans les hotels, les magasins et les restaurants, c’est au petit bonheur la chance, et c’est tout (parlent parfaitement anglais) ou rien (même pas bonjour!); là où tout les employés savent parler anglais c’est le macdo!
Je suis ton voyage avec grand plaisir 🙂 Tes photos sont très jolies, ça fait rêver 🙂
facile de prendre de belles photos avec ce que j’avais sous les yeux et c’est bien plus beau en vraie! mon grand regret c’est que je n’ai pas pu voir le mont fuji à cause du mauvais temps
Ah la la ce que tu me donnes envie d’y retourner!
tu y es allée y’a longtemps? tu avais été dans quelle ville? dommage qu’il n’y ait pas de photo ou de compte rendu sur ton blog ça m’aurait intéressé!
Oh tu y a été alors! J’ai l’impression de revivre un peu mon voyage…. Et méfie-toi, le Japon ça peut devenir addictif… (et je vois que tu as pris des kitsune udon, le premier jour ^^)
Je vais aller suivre ton périple sur les autres articles ^^
oui j’y suis allée et j’ai adoré!
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