Voyage en terre de glace, l’Islande

Enfin, mon dieu que ça fait du bien! Moi qui adore voyager, découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures, après 2 ans et demi de néant absolu, sans sortir une fois de France, ça fait un bien fou de partir. En janvier, je me suis dis qu’il était temps de reprendre un peu ma vie, car depuis la pandémie je ne suis jamais revenue complètement à ma vie d’avant. Je me suis demandée où partir. J’écarte les voyages longues distances, car les conditions de voyages ne sont pas forcément très claires et les pays qui me font vraiment envie ne sont pas encore pleinement rouverts aux touristes. Il est clair que je resterais en Europe. Je pense d’abord à l’Italie, l’Espagne, la Grèce, la Crête, ou le Portugal, mais j’ai envie de découvrir un pays que je ne connais pas et une culture loin de ce que j’ai pu voir jusqu’ici. L’Islande me semble une évidence. J’ai toujours eu envie de visiter ce pays, mais avant le covid les prix des hôtels notamment m’avaient grandement refroidis à l’époque. Cette fois-ci, fin janvier, en regardant les prix je me rends compte que c’est bien plus raisonnable. Probablement qu’avec les restrictions de voyages, les touristes ne sont pas pleinement revenus. J’obtiens un excellent prix pour un hôtel très confortable, en plein centre ville de Reykjavik. Ce n’est que fin février que beaucoup de pays, dont le Royaume Uni et l’Islande, on décidé de laisser tomber toutes les restrictions de voyages et en retournant sur le site début mars, je vois bien que les prix des hotels ont quasiment doublés. Pour le billet d’avion, je paye quand même 100€ de plus que prévu pour payer l’option remboursement ou modification sans frais en cas de pépin, car à l’époque où je réserve, un test antigénique de 48h était requis.

Vue depuis la chambre d’hôtel

Bref, une fois l’avion et l’hôtel réservés, je me rends compte que je ne connais vraiment rien de l’Islande. Je prends le temps de lire de nombreux blogs de voyageurs, de lire des guides, des avis, des conseils.

Après 3h30 de vol, j’arrive à Reykjavik fin mars vers 15h30 avec un atterrissage balayé par les vents puissants, juste au dessus de la mer. Ici la mer a une couleur bien particulière je trouve, je ne saurais pas vraiment la décrire. Petit arrêt au bureau de change pour avoir des devises islandaises, car à Paris je n’ai pas réussi à en trouver. Pour rejoindre le centre ville, les choix bons marchés sont quasi inexistants. Les taxis sont inabordables. Il y a un bus public qui passe, le numéro 55, mais quand passe t-il? c’est un vrai mystère, j’ai l’impression que c’est le bus fantôme. Je n’ai pas voulu perdre de temps, alors j’ai fait comme la plupart des touristes qui n’ont pas loués de voiture comme moi, j’ai réservé ma place sur une compagnie de bus privée qui dépose les passagers à une station de bus à la périphérie de la ville. A vous de voir si vous réserver en plus un « smart bus », une petite navette qui vous rapproche de votre hôtel en vous déposant devant ou du moins dans l’hyper centre. Personnellement, je n’ai pas envie de m’embêter et je choisis un smart bus (les gros bus n’ayant pas le droit de circuler dans l’hyper centre). C’est un peu cher ce transfert (environ 25€), mais au moins on est pris en charge et tranquille jusqu’à l’hôtel. C’est à 3 minutes à pieds de mon hôtel que le bus me dépose. J’ai la chance d’avoir une chambre au 7e étage, avec une grande baie vitrée, vue imprenable sur les montagnes enneigées. Il se fait déjà assez tard et je suis crevée; j’ai aussi rien mangé depuis la banane prise le matin avant mon départ, donc je me rends finalement au vieux port. Le quartier est sympa entre petites baraques colorés qui abritent des resto et les bateaux des nombreuses compagnies qui organisent les sorties en mer pour voir les baleines. Je décide d’aller manger chez Lamb street food.

Lamb street food

Comptoir devant la vitrine, une grande salle qui accueille des tables, je suis gentillement accueillis et je choisi le black sheep, une sorte de kebab revisité. Une fine galette faite maison avec dedans des sauces, des légumes, des crudités et plusieurs morceaux de fines tranches d’agneau. Contrairement à la majorité des kebab en France qui ont remplacé depuis longtemps l’agneau par un mélange veau et dinde, ici c’est que de l’agneau, une viande qui reste très présente dans la cuisine locale et c’est tant mieux, j’adore ça! le sandwich est copieux, délicieux, que j’accompagne avec des pommes de terre soufflés « à l’air chaud » et pas frit, très bon. Pour boire, c’est l’eau du robinet, car en Islande l’eau du robinet est l’une des plus pures qui soit. Pas la peine d’acheter des bouteilles d’eau minérale dans ce pays. Heureusement je le savais avant de venir et j’ai pris le soin de ramener dans ma valise ma gourde et j’ai bien fait.

Le lendemain, les choses sérieuses commencent. Comme je ne loue pas de voiture, j’ai réservé des tours bus. Pour ce samedi, c’est le très classique et populaire golden circle, un circuit proche de Reykjavik qui permet de voir de nombreux sites naturels très connus. Le soucis c’est que pour aujourd’hui la pluie est annoncée. Rendez-vous à 8h30 à une vingtaine de minutes à pied de mon hôtel. Le bus arrive un peu en retard mais rien de grave. Notre guide fait l’appel et nous fait monter dans le bus. J’ai beaucoup aimé notre guide, une dame très gentille, très facile d’accès, d’origine polonaise, elle habite en Islande depuis 7 ans. Les paysages sur la route nous menant à notre première étape sont magnifiques, des plaines et des montagnes enneigées, des champs de lave recouverts de mousses vertes. J’apprendrais beaucoup de choses sur l’Islande et les islandais avec les différents guides que je vais croiser au fil de mon séjour. Le foot est le sport le plus populaire, les islandais sont très fiers de leurs prouesses lors des championnats d’Europe de 2016 où ils avaient vaincu l’Angleterre en huitième de finale. On apprend aussi que le second sport le plus populaire est le golf, qui n’est en aucun cas un sport réservé aux gens aisés. J’apprends aussi pourquoi il n’y a quasiment pas d’arbres dans la nature islandaise, information confirmée lors de ma visite du musée nationale que je visiterais plus tard. L’Islande n’était absolument pas habité avant le 9e siècle et quand les hommes venus de Scandinavie (Norvège) se sont installés, les arbres ont disparus petit à petit, servant à construire les bâtiments, ou se chauffer. Notre guide nous raconte aussi la difficulté pour beaucoup de gens de passer les mois d’hiver, notamment octobre novembre décembre et janvier, car le taux d’ensoleillement est très faible. On apprendra l’évolution brutale du pays depuis une quinzaine d’année, le tourisme étant devenu l’une des plus grosses industrie du pays, le nombre d’hôtel a explosé et l’arrivée en masse de touristes a relancé l’économie de nombreux villages destinés à disparaître. Je m’étais rendu compte de ces changements importants lorsque je préparais mon voyage en m’aidant de google street view. Certains hôtels, restaurants ou autre structures, n’apparaissaient pas sur google street view car les images dataient de 2013. Depuis les choses ont beaucoup bougé.

Pingvellir

Premier arrêt de notre tour bus, le parc national Pingvellir. C’est ici que ce passait la première assemblée, l’althing, où tous les habitants se réunissaient pour entendre oralement les nouvelles régulations et lois. On se ballade un peu dans de magnifiques décors. La fonte des glaces nous offre de jolies spectacles.

On reprend le bus direction les chutes de Gullfoss. Hélas en route, il se met à pleuvoir et pas qu’un peu. En arrivant aux chutes c’est le déluge, au point de repousser les touristes vers le magasin de souvenir. Le but étant de voir les chutes pour une pause photo, on ne reste pas plus que nécessaire mais on est déjà tous trempé. Après un peu de route, on arrive sur le site des geysers et le célèbre Geysir. Ce dernier est endormi depuis quelques années mais d’autres geysers tout aussi impressionnants sont actifs. Il pleut encore des cordes et c’est pas simple que d’aller jusqu’au geyser. Je décide d’abord de m’abriter dans l’énorme complexe qui abrite un magasin de souvenir et de produits islandais ainsi qu’une sorte de grande cantine histoire de me sécher un peu mais il y a énormément de monde. Finalement, j’affronte la pluie et je pars voir le geyser. J’ai droit à deux puissantes explosions impressionnantes, on se trouve au plus près du geyser. Pas de photos car avec toute la pluie, mon appareil se serait noyé. Je repars à l’intérieur pour manger, profitant qu’il y ait un peu moins de monde. Poulet rôti, légumes et riz, c’est bon et chaud, bien qu’un peu cher mais ça aurait pu être pire!

Gullfoss
Kerid cratère

Notre dernière étape, c’est le cratère Kerid. La pluie a décidé de nous embêter jusqu’au bout, je prends mon courage à deux mains et sort du bus pour aller voir de près le cratère dont une partie du lac est encore gelé. Entouré de sable rouge, l’endroit est assez impressionnant on se croirait sur la planète mars. Sur la route du retour, le bus s’arrête pour qu’on aille voir des cheveux islandais de près. On en voit énormément le long de la route, ils sont un peu plus petits et on une magnifique crinière. Je n’ai pas le courage d’affronter une dernière fois la pluie, je me contente de les regarder à travers la fenêtre!

Glacier

Dimanche, la journée la plus rude s’annonce. J’ai réservé pour un autre tour bus mais celui ci est beaucoup plus long car le départ a lieu à 7h et le retour vers 21h. Le but de l’excursion est surtout de voir Jokulsarlon, une lagune glacière. Donc à 6h je suis déjà dehors, il fais froid aujourd’hui et surtout il y a quelques flocons qui tombent mais bizarrement je n’ai absolument pas froid, d’ailleurs je n’aurais à aucun moment froid durant ce voyage même la veille quand il a plut des cordes et que nous étions trempés une bonne partie de la journée.

Seljalandsfoss

Cette fois-ci, c’est un mini bus qui vient nous récupérer, nous sommes donc un petit groupe et on a droit à des prises usb pour charger nos téléphones si besoin, ce qui sera très utile puisque l’excursion dure 14h. En Islande les masques ne sont plus obligatoires depuis la fin février et la plupart des gens ne le porte pas du tout, pas même à l’intérieur. Les touristes du coup ne le porte pas non plus à part quelques touristes. Pour ma part, j’ai choisi de porter un masque dans les bus et tout autre transports, mais nulle part ailleurs. Notre guide islandais d’origine de la région de Keflavik, se surnomme HBO (initiales de son prénom un peu trop complexes pour les non islandais). Notre premier arrêt c’est les célèbres chutes d’eau Seljalandsfoss. Les lieux sont justes magnifiques, avec les champs d’herbes jaunes, les roches noires et la chute d’eau au débit impressionnant. Un chemin permet de monter et de passer derrière la chute, mais je décide de ne pas le faire, car je ne me suis pas encore remis d’avoir été trempée toute la journée d’hier, et pas envie de ressentir cette sensation alors qu’on vient juste de débuter cette longue journée. Je me balade sur les chemins de randonnée autour de la chute. On fait un arrêt déjeuner dans une station service avec un choix de nourriture pas top, burger, hot dog …je me contente d’une barquette de frites qui pour du surgelés ne sont pas mauvaises et c’est un repas chaud au moins! On ne s’attarde pas trop et on reprend la route, on passe devant le fameux volcan Eyjafjallajökull, celui là même dont l’irruption a perturbée pendant une dizaine de jours le trafic aérien en Europe. Après une longue route (400 km depuis Reykjavik), on arrive à la lagune glacière de Jokulsarlon.

Diamond beach

On commence par la plage de sable noir, recouverte de petits morceaux d’icebergs échoués sur la plage qui est surnommée Diamond beach. Ensuite on se balade le long de la lagune glacière, les icebergs aux couleurs spectaculaires flottes, certains bougent, montent et descendent, se retournent un peu. Quelques phoques nagent, beaucoup d’oiseaux aussi, notre guide nous ayant dit qu’avec le réchauffement climatique beaucoup d’oiseaux restent au lieu de partir tout l’hiver et que d’autres oiseaux inédits, passent en Islande maintenant. On sent le vent froid souffler mais encore une fois je n’ai pas froid du tout, je m’installe même sur un banc pour profiter de la vue. On repart vers 15h alors qu’un petit crachin commence à tomber.

Jokulsarlon

Sur la longue route pour Reykjavik on fera plusieurs arrêt, un arrêt pour admirer une cascade, un autre pour s’approcher des gigantesques champs de lave recouvert de mousse, puis arrêt au village de Vik en bord de mer. On dîne dans un genre de centre commercial, je m’attendais à manger rien de bon, je commande comme la personne devant moi à la caisse, « lamb chop », et j’ai droit à une assiette bien garnie de légumes grillés, frites et de très belles côtelettes d’agneau bien grillées, délicieux! En dessert une petite part de carrot cake. J’ai encore le temps d’aller faire un tour sur la célèbre plage de sable noir de Vik entourée de ses falaises, qui me rappelle un peu Etretat. Le retour est un peu long mais agréable, en compagnie de musiques islandaises. C’est vrai que cette excursion à Jokulsarlon est longue et fatigante et qu’on ne marche pas autant que j’aurais voulu, mais ça valait le coup de voir ces paysages magnifiques.

Chop lamb!
Plage de Vik

Le lendemain, lundi, je décide de rester sur Reykjavik et de profiter de la capitale. Beaucoup de touristes ne prennent pas la peine de visiter la capitale et partent sur les routes dès la sortie de l’avion et c’est bien dommage car Reykjavik vaut de lui consacrer un peu de temps, c’est une ville très agréable. Le matin je décide de rendre une visite à l’une des nombreuses piscines municipales. Chez moi je nage une heure deux fois par semaine et j’ai du mal à me passer de mes séances. Quand j’ai découvert que l’Islande possède un nombre incroyables de piscines (environ 20 rien que sur Reykjavik et sa périphérie), j’ai voulu tester. Je choisi la piscine la plus grande de la capitale, Laugardalslaug, qui se trouve à 10 minutes en bus depuis le centre ville. Je galère un peu à trouver le bon bus mais je finis par arriver à l’heure prévue, 9h. Ici les piscines ont des horaires d’ouvertures énormes, entre 7h et 22h pour la majorité d’entre elle. Je m’y rends à 9h pour éviter les nageurs matinales qui viendraient avant de se rendre à leur travail. Les piscines islandaises ont un règlement d’hygiène assez strict. Dans les vestiaires qui sont accolés aux douches, on doit entièrement se déshabiller et prendre une douche savonnée avant d’enfiler son maillot. C’est un peu déstabilisant mais très vite je vois que personne ne se regarde, même quand je demande des précisions sur la marche à suivre. Je me douche, enfile mon maillot et direction les bassins. Ici c’est un bassin olympique intérieur, un autre bassin olympique extérieur, des jacuzzis, des puits d’eau à 5 degrés, des puis d’eau à 40 degrés, des saunas… c’est un complexe incroyable. Pas grand monde, j’ai mon propre couloir et j’entame mes longueurs mais je découvre très vite que les autres nageurs ne nagent pas de manière sportive. Ils pataugent, nagent lentement, discutent entre eux. En fait les nombreuses piscines ne sont pas faites pour faire du sport mais plus pour se détendre et socialiser entre amis. Après 40 minutes, je décide qu’il est temps de sortir. Pour retourner dans les vestiaires après sa douche, il faut s’assurer de ne pas être mouiller pour ne pas répandre d’eau sur le sol, les gens se baladant pieds nus ou en chaussettes jusqu’à la sortie des vestiaires, ils ont même une petite machine permettant d’introduire son maillot pour l’essorer un maximum. Retour à l’hôtel pour me sécher les cheveux vite fait pour ne pas attraper froid car la 2e étape de ma journée m’attends.

Sky lagoon

Je me rends au Sky lagoon, qui se trouve en banlieue de Reykjavik. Il faut prendre un bus 15 minutes puis marcher dans une zone industrielle pendant 25 minutes, entre garages, zone industrielle et nouveaux logements qui viennent de sortir de terre. Les bassins d’eau chaude sont légions en Islande, le plus célèbre étant le blue lagoon qui se trouve à 50 km du centre ville. La plupart des touristes s’y rendent, soit pour la journée soit sur la route qui les ramènent à l’aéroport international. Personnellement le blue lagoon me tente pas trop car je comprend vite que c’est très fréquenté peut être trop et que au vue de sa distance par rapport au centre ville, je vais être obliger de prendre une excursion en bus et avec l’entrée du lagon, ça revient cher. Le sky lagon me tentait plus. L’entrée est à 60 euros en incluant leur circuit bien être « 7 steps ritual ». Je dois dire que j’ai adoré mon expérience, c’est grandiose! L’accueil est chaleureux, puis vestiaire, douche, maillot et on descend les escaliers qui plongent directement dans l’eau du lagon, une eau chaude qui contraste avec le vent frais qui souffle. Entourer par des roches volcaniques noires, le lagon est grand on peut facilement s’isoler dans des recoins, des rebords lisses permettent de s’asseoir par endroit. Le bord du bassin est à débordement tout au bord de la mer avec une vue magnifique. J’y reste un bon moment avant de me rendre dans la petite cabane en bois recouvert d’herbe pour faire les 7 steps. D’abord un passage dans leur bassin d’eau à 5 degré, puis le sauna sec: Une grande pièce entièrement en bois, avec en son centre un bassin rempli de roches ardentes. Tout le mur d’en face n’est qu’une grande baie vitrée qui donne directement sur la mer, incroyable vue. C’est très agréable de rester là un moment au chaud après le bassin d’eau froide, à regarder la mer. Ensuite c’est une porte qui mène à l’extérieur dans un couloir entourée de hautes parois de roche noire du haut duquel tombe une pluie fine d’eau froide. La 5e étape consiste à s’enduire d’un produit à base de sel de mer, de certaines huiles au parfum délicat. On se gomme la peau avant d’entrer dans le hammam; dedans on ne voit rien du tout c’est le brouillard, je m’assoit mais je n’y reste que 3 minutes! Enfin une douche d’eau froide pour enlever les restes du gommage et retour dans le lagon. Je ferais une sortie rapide pour prendre mon téléphone et faire quelques photos et vidéos 5 minutes avant de m’en débarrasser pour profiter tranquillement. La plupart des gens ont tous leur téléphone dans le lagon, je trouve ça sympa de faire 2 ou 3 photos mais je préfère me détendre et profiter à fond sans téléphone. Je reste en tout 3 bonnes heures, plus que prévu, mais je ne m’en lasse pas, j’aurais pu y rester la journée. Je m’y suis rendue à 12h30 et en partant il y avait un peu plus de monde qu’à mon arrivée, donc je suis bien contente d’y être venue tôt. Un sèche cheveux me permet de bien me sécher la tête et je m’installe au café du lagon pour prendre un bagel au saumon gravlax, généreux en saumon, avec un café. Sans en avoir l’air, même si il n’y a rien de sportif dans le lagon, je me rends compte que je suis bien fatiguer en rentrant au centre ville. Je me balade autour de mon hôtel dans les ruelles composées de maisons anciennes, le quartier le plus vieux de Reykjavík. Je passe devant le parlement, je visite la célèbre salle des spectacles l’Harpa et je remonte le front de mer jusqu’à la sculpture The Sun Voyager avant d’aller dîner au vieux port, au Seabaron ou Saegreifinn en islandais, un resto sans prétention qui sert des brochettes de poissons grillés selon les arrivages du jour. On choisi le poisson en vitrine parmi les choix proposés. Je prends le saumon et la brochette de légume grillés. Ce n’est pas très cher, c’est copieux, c’est rapidement servit et c’est très bon. La salle très simple, se compose de barils recouvert de coussin pour faire des tabourets. J’étais passée devant le premier soir et c’était plein à craquer mais c’était un vendredi soir. Lundi à 18h il n’y a quasi personne, top.

Parlement Reykjavik
Sun voyager
Harpa, Reykjavik
Brochette poisson, Saegreifinn

Mardi, grosse déconvenue. J’étais censée me rendre à 8h30 à un arrêt de bus pour participer à une excursion, mais personne a l’horizon. En vérifiant mes mails, je me rends compte qu’un message m’avait été envoyé la veille pour avancer l’heure de départ, mais le mail en question est tomber dans mes spams. Bref, je comprend vite que c’est râpé. Je contacte l’agence par mail afin d’expliquer ma situation et heureusement le manager me propose de m’inscrire à l’excursion du lendemain. La chance donc qu’il y ait une excursion le lendemain, et la chance que celle ci ne soit pas complète. Plus de peur que de mal. Je reste donc à Reykjavik pour la journée, balade dans les rues résidentielles, puis je fais un arrêt à la boulagerie Braud & co qui font de délicieuses viennoiseries. En Islande, ils savent faire le pain et les viennoiseries, bien feuilletées et bien dorées comme j’aime. Je choisis un cinnamon roll, un vrai délice. Je monte ensuite à la célèbre église Hallgrimur, tout en béton, impressionnante à l’extérieur et très sobre à l’intérieur. On peut monter au sommet de la tour moyennant un prix d’entrée, mais ce jour là c’est fermée.

Boulangerie Braud&co
Hallgrimur, Reykjavik

Je redescends vers le lac Tjormin, je me balade le long du bord, je passe devant les innombrables cygnes, je fait un tour à l’intérieur de la mairie avant d’aller déjeuner au vieux port encore une fois, au restaurant Kopar. Le restaurant propose des menus lunch très abordables à l’heure du déjeuner, entrée plat et dessert pour 29 € environ. On m’apporte un panier de pain avec du beurre au gros sel et baies rouges. Je prends les springs rolls en entrée, bon mais sans grand intérêt, puis le poisson du jour. Je n’ai pas compris le nom du poisson mais elle me le décris comme étant un poisson blanc style cabillaud, ça me va parfaitement. Le poisson est accompagné d’un peu de crumble qui apporte du croustillant, de petits légumes de saison, de roquette, d’une mousseline de chou fleur et d’une purée de pomme de terre. En dessert, l’apothéose. Une « tart dates », une belle assiette composée d’une base biscuit financier, d’un appareil à base de dattes surmonté d’un quartier de mandarine , accompagnée d’un coulis de fruits rouges, de quelques myrtilles, de cacahuètes, de noix de pécans caramélisées et d’une boule de sorbet mandarine. Et bien ce fut délicieux! en particulier le sorbet mandarine, tout se marie parfaitement.

Vieux port, Reykjavik
Déjeuner à Kopar

Il a fait beau toute la matinée! je me rends ensuite au musée nationale d’Islande, visite très intéressante, on apprend beaucoup de choses sur la naissance du pays, les populations qui se sont installées, l’évolution du pays jusqu’à l’époque moderne. Il fait un peu plus nuageux mais la météo reste très agréable et je me balade jusqu’au mokka kaffi, réputé pour son café. Je m’installe avec mon double expresso, pause bienvenue, puis je me balade notamment dans le quartier de la rue skolavordustigur, une rue piétonne très longue, remplie de boutiques sympas et de cafés. Les islandais apprécient beaucoup les pauses cafés avec une petite viennoiserie. Il y a aussi beaucoup de glacier même en hiver et beaucoup d’endroits qui proposent des gaufres. Les cafés sont souvent décorés par des étagères qui croulent sous les bouquins et des coins dans lesquels on peut jouer aux échecs. C’est très agréable de se balader dans cette rue et les rues adjacentes, entre boutiques sympas, street art un peu partout, rue piétonne pour être tranquille. Je finis pour dîner chez Lamb encore une fois, j’aime beaucoup autant la nourriture que l’atmosphère de la salle.

Radhusid, mairie de Reykjavik
Lac Tjormin
Reykjavik street art
Musée national d’Islande, Reykjavik

Mercredi, dernier jour et cette fois-ci hors de question de rater le rendez vous pour l’excursion, je suis au point de rendez-vous 45 minutes avant l’heure prévue. Aujourd’hui, il est annoncé un temps sec, nuageux, quelques rares éclaircies. A la base, je ne devais faire que deux excursions, celle au golden circle et celle au Jokulsarlon. J’ai ajouté à la dernière minute l’excursion de la péninsule de Snaefellsnes, au nord ouest de Reykjavik, surnommée la mini Islande et je ne regrette pas car c’est peut être celle que j’ai préféré. Le mini bus me récupère à l’arrêt prévu, nous sommes une dizaine en compagnie d’un guide sympa qui nous raconte des anecdotes sur son pays et aussi sur sa vie privée, comment il est devenu guide. On roule et comme d’habitude au bout de quelques kilomètres on a déjà droit à de très beaux paysages enneigés. Notre guide nous annonce que là où on va, il y a peu de lieux qui pourrait nous permettre de se restaurer et pas beaucoup de toilettes si besoin. Premier arrêt dans une station service à Borganes dans laquelle je m’achète un paquet de chips pour la route. On s’arrête à notre premier vrai arrêt, Vatnaleid, nous sommes sur une montagne recouverte de neige, on descend une pente en faisant attention de ne pas glisser pour admirer une cascade d’eau assez puissante, en plein dégèle. C’est impressionnant d’être dans la neige et la glace. On reprend la route pour Kirkjufell, l’une des plus célèbre montagne d’Islande. Un chemin nous mène à une magnifique cascade, on prend notre temps pour admirer le paysage.

Vatnaleid
Kirkjufell

Après une pause sur une plage de sable dorée, on fait un arrêt au phare de Svortuloft, un phare orange au bord de falaises impressionnantes sur lesquelles on peut voir des nombreux oiseaux y faire leurs nids. On observe notamment une sorte d’oiseau noir et blanc, qui ressemble aux pingouins. Notre guide nous indique qu’il ne faut pas les approcher lorsqu’ils ont leurs petits car pour éloigner les intrus ils n’hésitent pas à vous vomir dessus et l’odeur apparemment affreuse, est difficile à faire disparaître! On peut aussi apercevoir au loin, l’activité de baleine, une queue qui sort de l’eau ou l’expulsion d’eau à la surface.

Svortuloft

On s’arrête ensuite sur une plage de sable noir entourée de mur de roches volcaniques très impressionnantes, à Djupalonssandur. On a vraiment une impression d’évoluer sur une planète différente! J’ai adoré cette pause. Après un arrêt rapide devant l’église Budarkirkja, une vieille église, perdue au milieu de nulle part, on se rend à Arnastapi. Depuis une statue représentant un être mi géant mi troll, on remonte le sentier qui longe les falaises en bord de mer, on passe devant des arches de roches volcaniques, très jolie balade, avant d’arriver au petit port local. Enfin, on file sur notre dernière étape de la journée, Ytri-Tunga, une longue plage de sable dorée sur laquelle on peut voir des vestiges d’ossement de baleine échoués sur la plage, ainsi qu’une colonie de phoques qui se prélassent et jouent dans l’eau, à quelques mètres à peine de la plage. Ils aiment venir ici grâce aux rochers qui les protègent de leurs prédateurs. J’ai adoré cette excursion, notre guide nous a permis de prendre notre temps sur chacune des étapes, on a pu se balader en prenant notre temps. J’ai adoré pouvoir voir aussi bien le bord de mer, les falaises, les plages, les montagnes enneigées, les cascades, et voir de près des phoques.

Djupalonssandur
Budarkirkja
Arnastapi
Ytri-Tunga

De retour à Reykjavik, je me rends sur le vieux port à la pizzeria Flatey. Une simple margarita bien exécutée pour le diner. La nuit va être courte, car le lendemain mon vol de retour est à 7h40. J’ai réservé un « smart bus » à 3h30 qui me ramène à la station de bus principale pour un départ à 4h pour l’aéroport. J’aurais pu décaler mon départ d’une heure, mais comme c’est le seul vol pour Paris de la journée, je n’ai pas voulu prendre de risque. L’hôtel met à disposition au bar des croissants, viennoiseries, jus de fruit et café, pour les lèves tôt et c’est très appréciable. Réveil donc à 2h mais finalement je ne dormirais quasiment pas, car notre guide en nous ramenant en ville nous explique que les prévisions annoncent une activité solaire importante ce soir. Il y a de fortes chances de voir des aurores boréales. J’hésite à réserver une excursion en bus à la chasse aux aurores, car ce n’est pas donné et rien n’est garanti et je suis également un peu fatiguée! Je somnole un peu dans ma chambre d’hôtel me réveillant à 23h, minuit, 1h du matin, mais le ciel reste complètement couvert. Cependant à 1h30 du matin je me réveille et découvre un ciel complètement clair. Je prends mon courage à deux mains et je sors dans les rues à la recherche d’un petit coin sombre, à l’abri des lumières de la ville. Mais j’ai beau regarder en l’air pendant 30 minutes, je ne vois que des étoiles. A 2h du matin, je retourne à l’hôtel où je croise une touriste discutant avec l’employé de l’accueil. Elle dit être déçue de n’avoir rien vu lors de son excursion, car trop de nuage. Sans regret je remonte, je commence à fermer mes valises, lorsque j’aperçois par ma grande fenêtre quelques trainées vertes. Je suis un peu choquée, je ne m’y attendais pas ! je suis impressionnée, bien que les trainées vertes des aurores boréales soient timides.

Je décide de descendre faire mon check out, prendre quelques viennoiseries et jus de pommes avant de sortir. Je dois retrouver le bus devant l’arrêt de la mairie de la ville et coup de chance, il y a quelques coins sans lumières artificielles et je peux donc admirer les aurores boréales qui se sont intensifiées. Il y en a beaucoup plus mais les couleurs restes vertes pales, rien d’aussi impressionnants que ce qu’on peut voir sur google image! Mais c’est déjà énorme de voir ça alors que la météo n’était pas optimiste concernant la couverture nuageuse. Ceux qui ont la chance d’être dans la nature à ce moment là doivent surement avoir droit à un sacré spectacle. Pour ma part, mon bus me récupère et direction l’aéroport, au revoir l’Islande.

En tout cas, au delà de me sentir heureuse de pouvoir reprendre les voyages, j’ai adoré l’Islande. J’ai beaucoup aimé le centre ville de Reykjavik, ces boutiques mais surtout ces petits cafés. J’ai adoré le quartier du vieux port, le bord de mer, le Sun Voyager tellement majestueux face à la mer et aux montagnes. J’ai adoré mon expérience à la piscine municipale de Laugardalslaug et surtout le temps passé au Sky lagoon, magique. Les islandais sont agréables, sympathiques, accessibles, le fait d’évoluer dans une ville de 131 000 habitants est super agréable et les restaurants sont top. J’ai très bien mangé durant mon séjour, que ce soit des petits trucs sur le pouce ou des resto plus classiques. Et bien sur que dire des magnifiques paysages que j’ai pu admirer. Les cascades, les lagunes glacières, les glaciers, les montagnes enneigées, les plages de sable noir ou dorée, les falaises impressionnantes, les cratères, les volcans, les champs de lave. J’ai appris beaucoup de choses grâce à ma visite du musée et grâce aux informations données par les guides des différents tours que j’ai fait. Je vous conseille, si vous devez réserver une excursion, de passer par Get your guide, plutôt que de le faire sur place, on a souvent des prix plus intéressants.

Champ de lave recouvert de mousse

On dit souvent que l’Islande est un pays cher, et c’est vrai. Pour l’hôtel j’ai eu la chance comme je l’ai dit plus haut, d’avoir un excellent prix, c’était vraiment une bonne affaire comparer aux prix habituels. Les excursions que j’ai faite coutent entre 50 et 120€ selon la durée de l’excursion et la nourriture c’est très variable, il y a des resto dont les prix se rapprochent de ceux de Paris tout simplement, on peut manger une bonne pizza pour 15€, un bon restaurant entrée plat dessert pour 29€, il y a également des restaurants plus gastronomique pour 100€ le menu, à vous de voir. Je sais qu’il y a des food truck sur le vieux port, notamment spécialisé dans le fish n’ chips, mais ils ne sont pas présent en hiver donc je n’ai pas testé. Sachez qu’il n’y a ni mcdo, ni burger king ni rien de ce genre, en tout cas je n’en ai absolument pas croisé. La seule chaine de fast food que j’ai vu c’est subway. Je n’ai pas eu besoin non plus d’aller dans aucun supermarché. En générale, quand je voyage je fais les supermarchés pour m’acheter quelques fruits et surtout des bouteilles d’eau, mais ici entre l’eau du robinet réputée pour sa qualité et le fait que je voyageais avec une valise en soute (j’ai pu y mettre de quoi grignoter et boire), je ne m’y suis pas rendue. Par contre si vous avez envie d’une viennoiserie, d’une pause café, ou d’un yaourt skyr, j’ai trouvé que ça ne coutait pas cher du tout.

Pour ce qui est du shopping, c’est assez limité. La plupart des boutiques vendent des vêtements sportswear pour les randonnées en montagnes ainsi que des articles en laine, du pull au bonnet en passant par les gants, etc, mais ça coute extrêmement cher. Je me souviens d’avoir vu un t shirt en coton affiché au prix de 59€! J’ai visité un jolie librairie et j’ai été choquée de voir de simples romans au prix de 28€! Mais on trouve quand même de chouettes choses à rapporter chez soi. Personnellement, j’ai acheté un puzzle représentant un jolie dessin inspiré par Gatsby le magnifique. Les pièces du puzzle sont enfermés dans une petite boite qui à la forme d’un livre de poche et au dos du puzzle, la première page du roman. Il m’a couté 15€. J’ai également acheté un sac en tissu pour 7€. Lors de ma dernière excursion, j’ai eu froid au pied et lors de notre première pause dans une station service, je me suis achetée un paire de chaussettes en laine angora pour 9€. Enfin, j’ai ramené dans ma valise 2 bouteilles de limonade à la rose de marque anglaise que j’adore mais que je ne trouve pas facilement. Elles étaient moins chères qu’à Paris (du moins quand j’en trouvais à Paris il y a quelques années).

Il y a certaines choses que je n’ai pas eu le temps ou l’occasion de voir et faire, mais je garde ça sous le coude pour un prochain voyage, car j’espère bien y retourner, l’Islande fait partie des pays que j’aimerais bien découvrir plus. Et peut être que cette fois-ci je verrais des aurores boréales de manière plus franche!

6 réflexions sur “Voyage en terre de glace, l’Islande

  1. Quel beau voyage ! Je ne suis pas sûre d’être une petite otarie et de supporter un froid pareil ( tu me faisais rire à chaque fois que tu disais : il pleut, il y a du crachin mais je n’ai pas froid :-)). Les photos de la lagune glacière sont magnifiques 🙂

    • Oui je m’attendais vraiment a avoir très froid j’avais acheté des sous pantalons thermiques des sous pulls thermiques mais finalement j’ai jamais eu froid, je ne m’en suis pas servi, ça m’a un peu surpris mais les températures n’étaient pas si basses que ça. J’ai eu une journée de pluie mais le déluge sinon les autres jours j’étais au sec

  2. Bonjour trillian, merci pour ton compte-rendu de voyage islandais qui me donne de plus en plus envie d’y aller (avec mon ami). Je sais que l’Islande est un pays cher mais quand on est prévenu, il faut prévoir suffisamment. Et une petite semaine, c’est déjà bien? Bonne journée.

    • Tout à fait une petite semaine c’est déjà très bien pour découvrir le pays. En choisissant les souvenirs et les restaurants on peut tout à fait rester raisonnable sur le plan financier, il y a des adresses bons marchés et des articles qui ont un bon rapport qualité prix. J’espère y retourner!

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