En ces temps maussades, tous mes projets de voyages pour cette année sont tombées à l’eau. Au départ je pensais en sauver au moins un de la noyade mais aucun rescapé parmi mes projets d’évasion. Les derniers mois ont été pénibles et contrairement à certaines personnes qui ont la chance de s’échapper quelques jours ailleurs, je n’ai pas eu cette chance, j’ai laissé tomber toutes idées de court séjour, même en france. Les déplacements sont compliqués, la situation changeante et instable, les prix assez élevés. Alors que j’espérais pouvoir me rendre une journée à saint Malo, les cas de covid ont explosés dans la région et le nombre de touristes aussi, sans parler du prix des trains. Je m’étais même dit « tiens pourquoi je ne pars pas plus souvent en France finalement? », ba le prix du train aller retour m’a rappelé pourquoi je ne voyage pas souvent dans l’hexagone, à moins de réserver trois mois à l’avance les prix des tgv sont chers quand il s’agit de certaines régions.


Bref, j’ai revu mes ambitions à la baisse et pour commencer j’ai décidé d’aller visiter le château de Fontainebleau fin juillet. J’ai toujours voulu le visiter mais j’en avais jamais eu le temps. Depuis gare de Lyon, un transilien permet d’arriver à la gare Fontainebleau-Avon en 40 minutes. Avec un pass navigo classique vous pouvez également prendre la navette depuis la gare qui vous dépose au pied du château en plein centre ville en un peu moins de 10 minutes.

J’ai beaucoup aimé ma visite. L’entrée est à 12 euros mais on en a pour son argent. La chambre du roi, des différentes reines, les appartements de Napoléon, la salle de réception, les boudoirs, salles d’armes, et même la salle de bain. Tous est très bien conservés, les meubles, les tapisseries, les objets d’arts, vases, pendules, lustres,…Certaines tapisseries sont magnifiques et il ne faut surtout pas oublier de lever les yeux, les plafonds sculptés et décorés sont tous plus beaux et impressionnants les uns que les autres. J’ai en particulier adoré la galerie de Diane avec le globe terrestre appartenant à Napoléon.

Avec le covid, le masque est obligatoire à l’intérieur et un chemin tracé ne permet pas de revenir sur ses pas et de croiser les autres visiteurs. Le gel hydroalcoolique est présent partout. La visite m’a pris une bonne heure, puis je visite ensuite les jardins. Il y a les parterres classiques à la française, les fontaines d’eau, la vue sur le domaine. De là il est très agréable de s’assoir sur un banc à l’ombre des arbres, à admirer les fontaines ou le grand étang aux carpes, avec une légère brise rafraichissante, car si ce n’est pas encore la canicule ce jour là le soleil tape dure.

Je fais ensuite le tour de l’étang aux carpes, où un couple fait de la barque près du belvédère. Je me balade dans le jardin anglais, plusieurs spécimens d’arbres, des saules pleureurs, des petits cours d’eau, une fontaine de diane planquée dans les sous bois, des panneaux de bambous, une source d’eau particulièrement claire, si transparente que j’ai bien failli ne pas la voir. On peut se balader pendant des heures sans problèmes. Des parterres d’herbes vertes sont à disposition des familles qui souhaitent pique niquer. Attention aux nombreux canons à eau qui permettent de maintenir le vert des arbres et des parterres et qui parfois se mettent en plein sur la route des promeneurs.
Une fois ma visite finie, je me balade un peu dans le centre ville avant de reprendre la navette et le train pour Paris. C’est vraiment un jolie coin, qui permet de s’échapper de Paris, de prendre un peu l’air, de changer de décor à seulement 40 minutes du centre de Paris. A savoir, les jardins du château sont gratuits. J’y retournerais surement.

Parmi les différentes options pour partir à la journée depuis chez moi, j’avais retenu plusieurs possibilités. Cependant la canicule m’a découragé. Je suis finalement partie avec une amie à Dieppe pour la journée à la mi aout, sortie un peu mitigée. Depuis la gare saint Lazare, on prend un ter jusqu’à Rouen puis changement de train pour Dieppe. J’avais une envie de voir la mer et Dieppe est l’une des rares ville proche de paris, desservie par un train dont la gare ne se situe pas loin de la mer. Le quartier de la gare, comme souvent dans les villes n’est pas intéressant, mais très vite on se retrouve au bord du port de plaisance. En face, on déjeune dans le restaurant le New haven, réputé pour les plats de poisson. Premier restaurant depuis mars pour ma part, (sauf excepté les petits boui boui parisiens dans lesquels je déjeune parfois pendant mes pauses déjeuner) et c’est délicieux.

On se balade ensuite le long du bord de mer, sur la jetée accaparée par les nombreux pêcheurs qu’on observe, puis sur la plage de galet. J’en profite pour plonger mes jambes dans l’eau fraiche de la manche et avec la chaleur du jour j’aurais très bien pu me baigner si j’avais mon maillot de bain, l’eau n’étant pas si froide que ça. Après ça on se balade le long de la mer, on passe dans le petit centre historique de la ville avec quelques belles bâtisses, on visite l’église et puis bien vite on a fait le tour. J’ai préféré me balader à Dieppe plutôt qu’à Deauville, mais Dieppe n’a rien d’extraordinaire finalement. Malgré un retour un peu pénible (pas de clim dans notre wagon entre Rouen et Paris) j’ai apprécié manger du bon poisson et voir la mer.

Enfin durant cet été assez triste il faut le dire, je me suis rendu à Giverny pour visiter la maison et surtout les jardins de Claude Monet. J’avais déjà visité les lieux il y a 7 ou 8 ans au printemps et j’avais beaucoup aimé. Depuis Saint Lazare il faut prendre un train pour une durée de 45 minutes jusqu’à Vernon puis de la gare prendre une navette pour 15 minutes jusqu’au domaine de Claude Monet. Il faut réserver à l’avance sa place, le nombre de visiteurs étant limités par créneau. La visite ne se fait pas de manière aussi sereine avec le covid, un parcours est établi pour que les visiteurs ne puissent pas revenir sur leur pas mais la balade est toujours aussi belle.




Dans la première partie du jardin, ce sont les étangs, les ruisseaux, les saules pleureurs, les fameux paysages qui ont inspirés les nymphéas de Monet. Les petits ponts de bois vert, les glycines, les nénuphars, et puis toutes ses fleurs dans les tons de roses, violets, oranges, blancs, rouges, bleus. On traverse une route pour accéder à la deuxième partie du jardin, le clos normand. Ici, pas d’arbres pour ombrager les allées, c’est plein soleil et on sent la différence de température. Les tournesols, les cosmos, les dahlias, les lys, les glaïeuls, les roses, et ces allées recouvertes de lavande qui se frotte à nos jambes, malgré le masque on peut sentir le délicieux parfum de la lavande!

On finit notre visite par la maison, salons en enfilade, des chambres à coucher, et surtout cette salle à manger jaune poussin et la cuisine bleu qui donnent sur les jardins. C’est toujours aussi sympa à faire Giverny. On a moins de liberté pour se balader mais il y a aussi beaucoup moins de touristes.

Pour le retour, la navette ne vient pas comme promis à l’heure indiquée. On est sauvé par l’arrivée du petit train, une alternative à la navette. Le trajet coute 1 euro de moins que la navette. Avec ce temps c’est très agréable de faire la route par le petit train puisqu’il n’y a pas de vitre on est à l’air libre. La route est plus longue par contre, car il passe par certains coins de la ville de Vernon avant de nous ramener à la gare. On passe par de vieilles bâtisses en bord de seine avec des vestiges de pont en pierre qui date du moyen age, on a droit à quelques anecdotes historiques, et on passe devant les vestiges des remparts et du donjon de Vernon.

C’était très sympa mais les détours nous font presque raté notre train dans lequel on monte de justesse, pour nous rendre à Rouen. On arrive en ville vers 12h45, on se balade dans le centre historique, on passe devant l’abbatiale saint Ouen, on admire les jolies immeubles à colombages de toutes les couleurs. On déjeune dans une crêperie la rouennaise, excellent, avant de se balader encore dans le centre ville, on passe par la patisserie Vatelier pour acheter leur spécialité, la tarte au caramel, puis nous reprenons le train pour Paris. J’ai beaucoup aimé Rouen, c’est une jolie ville, très agréable, dont le centre historique vaut le détour. Je n’ai pas eu le temps de tout faire ni voir, vu l’heure à laquelle je suis arrivée et le temps qu’on a pris pour déjeuner. J’y retournerais surement bientôt.