Dernières séances: Le crime de l’orient express – A ghost story – Florida project – Lucky – Tout l’argent du monde

Le Crime de l'Orient-Express : Affiche

de Kenneth Brannagh

Kenneth Branagh, Johnny Depp, Judy Dench, Michelle Pfeiffer, Daisy Ridley, Penelope Cruz, Olivia Coleman, Derek Jacobi, Willem Dafoe

3.5/5

Dans les années 30, le célèbre détective privé Hercule Poirot est en vacances à Istanbul lorsqu’il est demandé de toute urgence à Londres pour régler une affaire. Grace à un très bon ami qui se trouve être le directeur de la compagnie de l’orient express, Poirot trouve de justesse une place à bord du célèbre train pour rejoindre le plus vite possible Londres. A bord, mr Ratchett, un homme d’affaire à la mauvaise réputation, lui demande d’assurer sa protection le temps d’arriver à destination, car il a reçu dans le train plusieurs lettres de menaces. Poirot décline et le lendemain Ratchett est retrouvé mort poignardé de douze coups de couteau. Le meurtrier ne peut être qu’un passager du train.

Le Crime de l'Orient-Express : Photo Judi Dench, Olivia Colman

Au départ, j’étais très curieuse de voir ce film, mais le jour de sa sortie je n’attends rien de particulier et je me demandais au final si ça servait à quelque chose de refaire une énième version.

Finalement, j’ai plutôt bien apprécié cette nouvelle adaptation. J’ai en particulier beaucoup aimé la première moitié du film. J’ai aimé le Hercule Poirot de Kenneth Branagh, on retrouve un peu tout ce qui fait qu’on aime ce personnage, la moustache et le soin que le héros y apporte, le coté dandy, le coté mégalo avec cette façon de parler de soi à la 3e personne. J’ai retrouvé son assurance, sa confiance en lui, son humour si particulier et sa méticulosité digne de Monk, notamment avec son obsession des œufs, ou encore son amour de la bonne nourriture.

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Il y a beaucoup de touche d’humour dans cette première partie, j’ai aimé son départ depuis Istanbul, sa rencontre avec le directeur de la compagnie Orient express, son départ. J’ai trouvé les dialogues du film bien tournés, c’est bien écrit, du moins concernant les phrases qui sortent de la bouche de Poirot. Car Kenneth Branagh s’est surtout concentré sur son personnage, un peu au détriment des autres. Les personnages qui occupent le train sont tous joués par de grands acteurs connus, Olivia Coleman, Judy Dench, Michelle Pfeiffer, Johnny Depp, Derek Jacobi, Willem Dafoe, Penelope Cruz, Daisy Ridley… Finalement à la fin du film , on a comme un sentiment de peu les concernant, on ne les vois pas des masses je trouve, certains plus que d’autres (Pfeiffer, Ridley, Josh Gad). Ils jouent leurs rôles sans se démarquer, si ce n’est le couple Andrenyi qui m’a un peu exaspéré, too much dans leurs réactions et leurs agissements.

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J’ai moins aimé la dernière partie, notamment celle dans laquelle Poirot est un peu trop dans l’action, avec une poursuite à pied dans la structure du pont, ou encore avec le personnage du médecin qui lui tire dessus et le blesse au bras. C’était en trop et pas du tout nécessaire. J’ai aussi trouvé ça dommage que la scène finale, dans laquelle Poirot réuni tout le monde pour expliquer les faits et révéler le coupable, se fasse dehors dans un tunnel, plutôt que dans le wagon du célèbre train, car l’intérêt de cette histoire est qu’il s’agit d’un quasi huis clos et le train faisant partie des personnages principaux.

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Au final, une adaptation intéressante malgré quelques défauts, on retrouve la personnalité du détective belge, le luxe décadent de l’orient express, l’humour british, c’est déjà pas mal.

A Ghost Story : Affiche

A ghost story

de David Lowery

Casey Affleck, Rooney Mara

3,5/5

Un couple amoureux vit dans une maison à la campagne. Alors qu’ils vivent heureux, l’homme meurt brutalement dans un accident laissant sa femme veuve. Mais l’homme est toujours présent dans la maison, sous la forme d’un fantôme. Recouvert d’un drap blanc, il est témoin de la vie de sa femme qui essaye de reprendre le dessus. Petit à petit, le temps n’a plus d’emprise sur lui, surtout à partir du moment où sa femme déménage et quitte leur maison. Les locataires se suivent alors dans un monde en évolution, tandis que lui ne change pas.

A Ghost Story : Photo

Pour être honnête j’ai eu du mal au début du film. On suit un couple installé dans une maison, ils ont l’air heureux, on ne sait pas grand chose à leur sujet, ont-ils de la famille, des amis, que font-ils dans la vie, on ne connait pas non plus leurs prénoms. Les premières scènes ont le mérite de mettre le spectateur dans l’ambiance mais le souci c’est que ça ne décolle pas tout de suite. Pour un film qui dure 1h30 je m’attendais à ce que les choses décollent plus vite. Certaines scènes sont inutilement longues et figées, notamment la scène dans laquelle le couple s’enlace dans leur lit après avoir été réveillé par un bruit inconnu. Enlacement, respiration, silence…et rien. Pendant 3 bonnes minutes au moins ce qui est long dans un film. Je m’attendais à une chute, un autre bruit mystérieux, une réplique, une discussion, mais rien et finalement pas de chute puisque la scène suivante n’a rien à voir…Autre scène du même style, dans laquelle on voit l’héroïne assise par terre en train de dévorer une tarte à même le plat, cuillerée par cuillerée, sans prendre le temps de mâcher ou d’avaler et ça dure au moins 3 ou 4 minutes. Je ne vois pas l’intérêt de tout ça, je l’ai regardé manger en me disant que la scène suivante ça allait être l’héroïne qui se lève pour aller vomir et j’ai pas eu tort…

A Ghost Story : Photo Rooney Mara

Mais passée les 30 ou 40 premières minutes durant lesquelles ont s’ennuie, il faut le dire, et durant lesquelles j’ai eu envie plus d’une fois de me lever et de sortir, les choses prennent leurs envols et on voit enfin l’intérêt du film. L’homme du couple meurt brutalement mais se réveille à l’état de fantôme. Il rentre alors chez lui couvert d’un drap, celui de la morgue, dans lequel deux trous lui permettent de voir. J’ai trouvé l’idée osée car on pourrait trouver ça ridicule de voir cet homme déambulé couvert d’un drap sans qu’on ne voit jamais son visage. Mais au final l’idée est bonne. On voit donc ce fantôme mais on ne voit pas les traits de son visage, ni son expression, car étant mort il n’est pas censé avoir une enveloppe, un corps, une apparence et j’ai trouvé le concept intéressant.

A Ghost Story : Photo

Dès lors, il insiste passivement à la vie de la maison qu’il aimait tant de son vivant. Il voit sa fiancée endeuillée, il l’a voit faire les cartons et quitter la maison alors que lui semble être coincé entre les murs. A partir du départ de la fiancée, le fantôme ne vit plus le temps qui passe de manière logique, il peut tourner la tête une seconde à gauche et découvrir que la maison encore meublée juste avant est vide. Il passe de la cuisine au salon et une nouvelle famille s’est installée. Il regarde par la fenêtre et la maison qu’il habitait autrefois est à l’abandon, totalement dévastée.

A Ghost Story : Photo Rob Zabrecky

J’ai beaucoup aimé cette partie à partir du moment où le fantôme se retrouve seul témoin de la vie. Un moment de colère, beaucoup de passivité, un moment de dépression, la solitude. La fin, ou du moins les dix dernières minutes, est originale et intéressante, cette plongée dans le temps, le passé, le futur. L’atmosphère du film est assez prenante alors. Ces dix dernières minutes m’ont un peu rappeler le cinéma de Terrence Malick. Ce n’est ni aussi beau ni aussi bien filmé, mais l’idée aurait pu être la sienne sur ces dernières minutes, ce coté métaphysique et poétique.

Une expérience un peu hors norme donc avec du moins bon et de l’excellent dans un même film. C’est originale et intéressant, même si certaines parties du film m’ont ennuyé.

The Florida Project : Affiche

Florida project

de Sean Baker

Willem Dafoe, Bria Vinaite, Brooklyn Kimberley Prince

4/5

En Floride, non loin du mythique Disney world, des quartiers pauvres constitués de motel bas de gammes s’enchainent dans des couleurs et des design qui rappellent ceux du célèbre parc. Rose, violet, bleu, des marchands de glace avec un toit en forme de magicien, des supermarchés aux allures de fort enchanté, tout est fait pour coller au rêve Disney, inaccessible pour ces gens malgré la proximité. Au magic castle motel, peint tout en rose, Moonee 6 ans, passe ses vacances d’été avec ces deux copains à parcourir les parkings des motels, à quémander de l’argent pour s’acheter une glace, à cracher sur les voitures garées devant le motel et à embêter le manager, Bobby. Haute comme trois pommes Moonee n’a pas sa langue dans sa poche, c’est la reine des 400 coups et des aventures enfantines sous le soleil de plomb de Floride, sous l’œil lointain de sa mère Hailey, qui passe son temps à essayer de récolter l’argent nécessaire au paiement du loyer hebdomadaire.

The Florida Project : Photo Bria Vinaite, Brooklynn Prince

J’en ai beaucoup entendu parler de ce film et sa réputation n’est pas volée. J’ai beaucoup aimé Florida project qui s’acharne à filmer l’enfance. D’ailleurs le réalisateur film les aventures des enfants en se mettant à leurs hauteurs, on voit leurs regards, leurs visions. Moonee est une fillette très attachante. Avec son imagination d’enfant, elle passe ses après midi à rire, à s’amuser, à inventer des tas de jeux et surtout à faire des tas de bêtises avec ces deux copains de motel, et une copine nouvellement arrivée et qui habite au motel d’à coté.

The Florida Project : Photo Brooklynn Prince, Valeria Cotto

J’ai beaucoup aimé suivre Moonee et sa bande dans leurs jeux, dans leurs imaginaires, j’ai beaucoup aimé les entendre discuter, écouter leurs logiques d’enfant, c’est rafraichissant, parfois très drôle, parfois touchant. Mais au delà d’un film quasi documentaire sur l’enfance, Florida project nous montre aussi le quotidien de ces motels, qui servent plus de logements précaires pour des gens trop pauvres pour avoir un appartement classique que de réels hôtels à touristes. D’ailleurs les seuls touristes que l’on peut croiser au magic castle motel, ce sont ceux qui se sont perdus sur la route de Disney world. Un monde socialement triste dans un décor de cartoon, à quelques pas d’un monde de rêve et d’illusions inaccessibles.

The Florida Project : Photo Willem Dafoe

On suit le manager Bobby, qui répare, qui alerte, qui surveille, qui reçoit les nouveaux clients, qui déplace les locataires de chambre en chambre, ces locataires qui sont le plus souvent des petites familles qui vivent au jour le jour en attendant une meilleure situation, qui vient parfois (le départ d’un des camarades de Moonee) ou qui ne vient pas.

The Florida Project : Photo Willem Dafoe

C’est aussi tout une communauté avec ces défauts mais aussi ces qualités. Les parents ne sont pas présentés comme des irresponsables, mais souvent comme des adultes qui n’ont pas eu la vie facile et qui s’acharnent à améliorer les choses, comme la meilleure amie de Hailey, ou encore la grand mère de Jancey, la nouvelle copine de Mooney. Les choses ne sont pas toujours sombres et les gens ne sont pas entièrement ni mauvais ni bons. Hailey n’est pas une mère parfaite, Moonee a une éducation qui laisse à désirer mais on sent son coté attentionnée, son amour pour sa fille, son envie de lui faire plaisir et de lui cacher les misères de leurs vies. Et puis il y a Bobby, qui voit beaucoup de choses dures, qui n’est pas toujours bien traité par les locataires, mais qui est toujours serviable, qui prend son travail très à cœur et qui reste toujours à l’affut, notamment concernant les enfants, livrés à eux même durant la journée.

The Florida Project : Photo Brooklynn Prince, Valeria Cotto

Un film plein de joie, un film sur les enfants, leurs jeux, leur imagination, leur tendresse, leur capacité à oublier, leur tolérance, c’est souvent drôle parfois émouvant. Le casting est lui aussi très réussi, j’aime beaucoup Willem Dafoe dans le rôle de Bobby, Bria Vinaite est très crédible dans celui de la mère célibataire Hailey, mais on retiendra surtout Brooklyn Kimberly Prince dans le rôle de Moonee qui est juste incroyable, rien que pour elle le film vaut le détour.

Lucky : Affiche

Lucky

De John Carroll Lynch

Harry Dean Stanton, Ron Livingston, David Lynch

4,5/5

Lucky est un vieux cow boy de 90 ans. Seul dans sa vieille maison dans le désert, tous les jours se suivent et se ressemblent. Toilette du matin, exercice de yoga, passage dans son café préféré pour sa tasse quotidienne et ses mots croisés, pause télé devant son jeu préféré et soirée dans son bar pour boire un bloody mary. Mais Lucky sent la fin approchée et s’interroge sur le pourquoi de la vie, ce qu’il y a après, l’absence de l’âme, l’absurdité de la vie sur Terre.

Lucky : Photo Harry Dean Stanton

J’en avais entendu parler en bien et grâce à certaines circonstances, j’ai finalement été voir le film. Et j’en suis très contente, car Lucky est l’un des films que j’ai préféré voir cette année, ça faisait longtemps que je n’avais pas eu de coup de cœur.

Lucky : Photo

Lucky est semi autobiographique, le personnage de Lucky est fortement inspiré par la personnalité et la vie de Harry Dean Stanton. On suit cet homme très âgé, qui porte tout les jours la même chemise à carreaux, le même vieux jean, les même bottes de cow boy, la même veste et le même chapeau. C’est un homme solitaire qui a ses habitudes. Il a eut la vie qu’il a eut, sans regrets, pour le pire et le meilleur. Il en est à un stade de sa vie dans laquelle il sait que la fin est forcément proche, malgré le fait qu’il soit en bonne santé. Il fume, ne mange pas grand chose, boit son café avec trop de sucre, fait des exercices tous les jours.

Lucky : Photo Harry Dean Stanton

Au delà de la vie quotidienne de Lucky, le film présente une réflexion sur le sens de la vie, sur l’absurdité de l’existence, le pourquoi de notre présence sur Terre. Lucky ne croit ni à l’âme ni à la vie dans l’au delà.

Lucky : Photo Harry Dean Stanton

J’ai adoré les images, la manière de filmer, j’ai adoré le personnage de Lucky qui est parfois en colère, qui se pose des questions au crépuscule de sa vie, j’ai adoré écouter les conversations parfois philosophiques, parfois métaphysiques des personnages, le gérant du café, la serveuse, la propriétaire du bar, ces amis. Il y a des moments de grâce purs dans Lucky, notamment lorsque Lucky va à une fête d’anniversaire latinos et qu’il improvise de chanter une chanson mexicaine, juste magnifique. Ou encore lorsque Lucky explique sa façon de réagir face à la vie et à la mort. Le film ne manque pas d’humour, c’est très poétique, c’est touchant, la fin est particulièrement réussie, un coup de cœur, un bel hommage à l’acteur Harry Dean Stanton qui est mort en septembre dernier.

Tout l'argent du monde : Affiche

Pour tout l’argent du monde

de Ridley Scott

Christopher Plummer, Michelle Williams, Mark Wahlberg, Romain Duris, Charlie Plummer

3,5/5

Dans les années 70, Paul Getty 3e du nom se balade à Rome et se fait enlever par des malfaiteurs. Paul étant le petit fils de l’homme le plus riche du monde, JP Getty, les kidnappeurs demandent 17 millions de dollars. Mais Getty est un homme qui ne dépense jamais d’argent, il en gagne. Il refuse donc de payer la rançon. Gail, la mère de Paul, fait tout son possible pour faire libérer son fils, mais elle ne possède aucune fortune…

Tout l'argent du monde : Photo Andrew Buchan, Charlie Shotwell, Christopher Plummer, Michelle Williams

Tiré d’une histoire vraie, celle de JP Getty un milliardaire qui refusa de dépenser le moindre centimes pour libérer son petit fils, enlever par des maffieux italiens. On suit la mère, Gail qui fait tout son possible pour libérer son fils, JP Getty qui ne pense qu’à accumuler les œuvres d’art et à accumuler les millions, et le jeune Paul, qui passe des mois entiers entre les mains de maffieux, sans savoir si il en sortira vivant.

Tout l'argent du monde : Photo Charlie Plummer

Tout l’argent du monde est prenant, même en sachant avant de voir le film comment ça se terminerait. On ne s’ennuie pas une seconde. J’ai particulièrement aimé la performance de Christopher Plummer en vieux gripsou, qui fait penser à Burns des Simpsons mais en pire.

Tout l'argent du monde : Photo Christopher Plummer, Mark Wahlberg

Tout l'argent du monde : Photo Michelle Williams

La manière qu’il a de manipuler son monde, son manque total d’empathie, la seule chose qui l’intéresse c’est son argent et comment faire pour en gagner plus sans en perdre. Les décisions du vieil homme  m’a donné plus d’une fois la nausée. J’ai aussi énormément aimé la performance de Michelle Williams, une actrice que j’adore et que je suis au cinéma depuis son départ de la série Dawson.

Un bon film prenant servie par des acteurs talentueux.

 

Star wars the last jedi

Star Wars - Les Derniers Jedi : Affiche

de Rian Johnson

Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac, Carrie Fisher, Mark Hamill, Adam Driver

3,5/5

Suite aux évènements du réveil de la force, on retrouve Rey aux cotés de Luke Skywalker auprès de qui elle espère en apprendre plus sur ses pouvoirs et ses origines, tandis que la résistance essaye de se cacher le temps de reprendre des forces mais c’est sans compter l’acharnement de Kylo Ren…

Bon bien sur en bonne fan de Star wars je suis allée voir le 8e épisode de la saga dès son premier jour de sortie. J’avais beaucoup aimé le Réveil de la force. Pour ce film, je n’avais pas d’attente particulière, ni en bien ni en mal. Tout comme Le réveil de la force était calqué sur le schéma du premier épisode de la guerre des étoiles, The last jedi est calquée sur pas mal de point sur l’empire contre attaque.

Star Wars - Les Derniers Jedi : Photo Carrie Fisher

Visuellement The last jedi est réussi, que ce soit sur une ile verdoyante isolée ou sur une planète faite de glace, les scènes de batailles spatiales sont elles aussi assez réussies, notamment celle dans laquelle un des vaisseaux de la résistance défonce un destroyer de l’Empire, heuuu pardon, du Premier ordre, en passant à la vitesse lumière. La scène est visuellement impressionnante et en met plein les yeux.

Star Wars - Les Derniers Jedi : Photo Adam Driver

Le film ne manque pas d’humour aussi notamment lorsque Rey effectue son apprentissage chez Luke, mais il y a aussi un peu d’humour distiller tout au long du film et c’est appréciable.

Star Wars - Les Derniers Jedi : Photo Gwendoline Christie, John Boyega

Le film sur sa construction, est un peu répétitif. The last jedi est donc inutilement trop long sur certains points: en gros, la résistance est en position de faiblesse, le Premier ordre les retrouve, il y a affrontement, la résistance essaye de fuir, la résistance fuit, la résistance ce cache pour reprendre son souffle, le Premier ordre les retrouve etc etc et à chaque étape, la résistance perd un sacré nombre de personnes. Ce schéma répétitif, prétexte à la lutte et aux combats peut paraitre parfois un peu lourd, mais heureusement il n’y a pas que ça. J’ai beaucoup aimé l’évolution des personnages et leurs interactions.

SPOILERS

Rey apprend beaucoup sur elle, sur ses capacités, j’ai beaucoup aimé sa relation avec Luke, qui est calquée sur la relation qu’il avait avec Yoda dans l’empire contre attaque. L’une des interrogations laissées en suspens dans le film précédent concernaient les origines de Rey. Les hypothèses les plus fréquentes disaient que Rey était la fille de Luke, ou en tout cas une descendante de Anakin Skywalker. On découvre ici qu’en réalité elle n’est la fille de personne en particulier. Au départ j’étais un peu déçue, mais au finale, je trouve ça plus intéressant. La force ne touche pas seulement les descendants et héritiers des grandes figures de star wars, mais des gens qui n’ont aucune famille illustre peuvent très bien se découvrir des dons puissants, comme le jeune garçon balayeur à la fin du film qui s’avère avoir la force avec lui.

Star Wars - Les Derniers Jedi : Photo Benicio Del Toro

J’ai aussi beaucoup aimé sa relation avec Kylo Ren. C’est très appréciable de voir que ce personnage n’est pas une simple copie de Dark Vador. Ambigu, en conflit avec lui même, il mettra beaucoup moins de temps que Dark Vador pour se rebeller contre son maitre. J’ai d’ailleurs trouvé la fin de Snoke un peu expédiée mais c’est une manière de mettre un terme aux parallèles trop tentant avec la trilogie d’origine. Si ce 8e opus se calque sur l’empire contre attaque, le 9e aura plus de liberté quant à son scénario.

Star Wars - Les Derniers Jedi : Photo

Ici, Rey et Kylo se rejoignent, ils se trouvent beaucoup d’affinités et de points communs, j’ai aimé les scènes dans lesquelles ils communiquent et j’ai adoré la scène dans laquelle ils combattent ensemble, mais j’ai aussi apprécié qu’il ne cède pas et qu’il reste du coté obscur. Oui, il se débarrasse de Snoke et se bat aux cotés de Rey mais uniquement pour prendre la place de son maitre et dominer la galaxie à sa place. Quant à Rey, elle est pour lui une sorte d’alter ego avec qui il pourra régner, car Kylo redoute malgré tout la solitude.

Star Wars - Les Derniers Jedi : Photo Adam Driver

Toute l’histoire autour de Poe et Finn est moins intéressante du coup. Poe se rebelle face aux décisions de la résistance. Lui aussi va évoluer et gagner en sagesse, mais pour y arriver il décidera seule d’une mission confiée à Finn, une mission qui n’aura servie à rien puisqu’elle échouera. Elle fera même plus de tort à la résistance qu’autre chose. Les scènes qui se déroulent sur la planète casino ne servent donc pas à grand chose, si ce n’est l’introduction du personnage joué par Benicio del Toro que j’ai beaucoup aimé, et qui rappelle par certains cotés Han Solo. Je ne sais pas si on le reverra dans le 9e épisode, mais j’espère que oui, parce que son personnage était vraiment intéressant et surtout il n’y a aucun intérêt à l’introduire aussi longuement ici, si ce n’est pas pour le revoir plus tard…

Star Wars - Les Derniers Jedi : Photo Mark Hamill

Star Wars - Les Derniers Jedi : Photo Daisy Ridley

J’étais très contente de voir Princesse Leia tout au long du film, parce que j’étais persuadée qu’elle allait mourir dès le début, au vue de la disparition récente de Carrie Fisher. Par contre, si Leia ne meurt pas, j’ai trouvé la scène dans laquelle elle survit un peu too much. Explosion de son vaisseau suivi de son corps dérivant dans l’espace, Leia arrive à se servir de la force pour se ramener toute seule à bord du vaisseau, même si elle devra passer quelque temps HS. D’un coté j’ai trouvé la scène limite ridicule, les jedis ne sont pas immortels, mais d’un autre coté j’étais contente de voir Leia faire appel à la force pour une fois et de voir à l’écran qu’elle est bien une jedi au même titre que son frère Luke.

Star Wars - Les Derniers Jedi : Photo Oscar Isaac

Les fans de star wars ne peuvent qu’être content de revoir Yoda dans une scène avec Luke et de voir à l’écran les retrouvailles entre Leia et Luke. La scène de duel entre Luke et Kylo rappelle bien sur le duel au sabre laser entre Obi Wan Kenobi et Dark Vador, mais j’ai adoré les différences, notamment le fait que Kylo se bat en réalité face à une projection de Luke. Ce fut une petite surprise intéressante, même si on est un peu déçu de voir Luke mourir suite aux efforts trop dure qu’il a fourni pour se projeter aussi loin…J’ai trouvé intéressant de découvrir un Luke qui n’a pas été à la hauteur dans son passé. Comme Obi wan, il n’a pas su éloigner du coté obscur son apprentie, Anakin. Ici Luke n’a pas su éduqué Kylo Ren, cédant à la peur face à son pouvoir.

FIN SPOILERS

C’est donc un épisode dans la lignée du 7e opus, tout aussi réussi avec ces qualités et ses défauts. Beaucoup de parallèles voir de copies avec l’empire contre attaque, quelques scènes inutiles, le personnage de Poe qui est sous utilisé et c’est bien dommage surtout quand on est fan de l’acteur Oscar Isaac, quelques répétitions inutiles, mais j’ai beaucoup aimé l’évolution des personnages, leurs interactions, l’humour, l’absence de manichéisme, que ce soit avec le personnage de Kylo Ren, le personnage de Benicio del Toro, Rey, ou encore Luke Skywalker et son gros ratage dans l’éducation de Kylo Ren dû à la peur qu’il a ressenti. J’ai beaucoup aimé certaines scènes qui sont vraiment belles à voir, comme l’explosion à la vitesse lumière ou encore la fin avec Luke qui fixe les deux soleils, petit clin d’œil à sa jeunesse lointaine sur Tatooine. Ce n’est pas la perfection mais j’ai hâte de voir la suite.

 

Dernières séances: Happy birthdead – Battle of the sexe – C’est tout pour moi

Happy Birthdead : Affiche

de Christopher Landon

Jessica Rothe, Israel Broussard

3/5

Tree est une étudiante insouciante, populaire, légèrement garce sur les bords avec ses camarades qui le lui rend bien. Le lendemain d’une soirée trop arrosée, Tree essaye d’ignorer que c’est son anniversaire, un jour qui lui rappelle de mauvais souvenirs. Le soir, alors  qu’elle se rend à une soirée étudiante, elle se fait sauvagement assassinée par un inconnu masqué. Le lendemain, elle a la surprise de se réveiller en vie. En fait, Tree revit en boucle la même journée en boucle qui se termine toujours par son meurtre. Le seul moyen d’y mettre fin est de découvrir le tueur pour empêcher son meurtre.

Happy Birthdead : Photo Israel Broussard, Jessica Rothe

Bon le coup de revivre la même journée tant que le personnage principal n’a pas réglé un certain problème c’est vu et revu avec surtout le célèbre Un jour sans fin avec Bill Murray, d’ailleurs cité dans le film;

Happy Birthdead : Photo Jessica Rothe

Pour apprécier le film, il ne faut pas trop le prendre au sérieux, c’est surtout une comédie qui surfe sur le second degré. Une sorte de scream. L’héroïne va vivre une bonne série d’assassinats, étrangler, pendue, poignarder, exécuter, noyer…

Happy Birthdead : Photo Jessica Rothe

Tree est un cliché étudiante à elle toute seule: jeune, jolie, bêcheuse, elle est garce avec ses « copines », qui ne le sont pas moins avec elle. Elle est populaire, envoi chier ceux qui ne lui plait pas, fait ce qu’elle veut comme elle veut avec qui elle veut sans se soucier des conséquences et va jusqu’à faire du beau prof de sciences, un homme marié, son amant, juste pour jouer. J’ai beaucoup aimé que l’héroine ne soit pas une naïve et faible femme, elle est déterminée, maligne, elle ne se laisse pas faire, envoi balader tout le monde, n’a pas de scrupules, elle est assez rigolote au finale.

Même si tout n’est pas parfait, Happy Birthdead reste une série b sympa à regarder, on rit pas mal dans le film, ça casse pas des briques mais ça divertit bien et on a hâte de découvrir qui se cache derrière les meurtres.

Battle of the Sexes : Affiche

Battle of sexes

de Jonathan Dayton, Valerie Faris

Emma Stone, Steve Carrell, Andrea Riseborough

3/5

En 1972, Billy Jean King est la détentrice de plusieurs titre du grand chelem, mais elle ne supporte plus d’être traitée comme un sous sportif parce qu’elle est une femme. Beaucoup moins payées que les hommes, la fédération de tennis refuse d’augmenter leurs primes. Elle décide alors, avec toutes les meilleures joueuses américaines, de se séparer de cette fédération et de créer leur propre organisme, la WTA vient de naitre. Elle est contactée par l’ancien grand champion de tennis, Bobby riggs, qui voudrait organiser un match d’exhibition entre lui et Billy Jean, afin de prouver au monde que même la meilleur joueuse femme ne peut pas battre un joueur homme. Réticente au départ, elle finit par accepter.

Battle of the Sexes : Photo Lewis Pullman, Steve Carell

Battle of sexes mélange l’histoire personnelle de Billy Jean et son histoire professionnelle. On peut y voir la création de la WTA, sa popularité auprès du public, son talent de joueuse de tennis, son mari mais aussi la découverte de son homosexualité qu’elle cache pour ne pas faire du tort à sa cause, celle de faire en sorte que les joueuse femmes de tennis soient tout autant respectées que les hommes.

Battle of the Sexes : Photo Andrea Riseborough, Emma Stone

J’ai aussi beaucoup aimé le personnage très bien interprété par Steve Carrell, Bobby Riggs, un joueur de tennis qui s’est rangé, mais qui reste accroc à toutes sortes de pari. Il ne peut s’empêcher de parier sur tout et rien au grand dam de sa femme. Sous des airs de misogynie il ne pense qu’à gagner son pari, le match est pour lui un moyen de faire un pari médiatisé, ce qui lui donne sa dose d’adrénaline.

Battle of the Sexes : Photo Emma Stone, Steve Carell

Beaucoup d’humour donc, le duel de parole entre les deux joueurs est savoureux, mais le film à au moins 20 minutes de trop, notamment concernant son histoire d’amour avec la coiffeuse Maryline. Beaucoup de scènes qui ne servent pas vraiment l’histoire mais qui surtout casse le rythme et finit par ennuyer un peu. Reste de bons acteurs servant une page de l’histoire du sport que je ne connaissais pas.

C'est tout pour moi : Affiche

C’est tout pour moi

de Nawell Madani, Ludovic Colbeau Justin

Nawell Madani, Mimoun Benabderrhamane, François Berléand, Leyla Doriane

3/5

Lila et sa grande soeur Malika, ont grandi dans un quartier populaire de Bruxelles, élevées par leur père. Depuis petite, Lila et Malika ont été passionné par la danse, en particulier le hip hop.  En devenant adulte, Malika est passée à autre chose contrairement à Lila, qui rêve de partir à Paris tenter sa chance en passant un casting pour cat’s. Mais son père n’est pas du tout d’accord, aussi Lila décide de partir malgré tout. A Paris, elle enchaine les coups durs et les malchances. Ces grosses mésaventures l’amènent à connaitre la comédie et surtout le stand up. Délaissant la danse, Lila se lance dans le théâtre.

C'est tout pour moi : Photo

C'est tout pour moi : Photo Nawell Madani

J’adore Nawell Madani, j’ai vu son spectacle il n’y a pas longtemps et j’ai éclaté de rire du début à la fin. Alors quand elle a sortie son film j’ai voulu le voir. C’est tout pour moi est en grande partie autobiographique puisque beaucoup d’éléments de la vie de Nawell se retrouvent dans le personnage de Lila. Comme Nawell, Lila a grandi passionnée par la danse, elle est partie pour Paris contre l’avis de sa famille pour tenter de percer dans la danse, comme Lila, elle a été déçue par le milieu et est finalement tombé amoureuse du stand up. Beaucoup de points communs donc, mais aussi beaucoup de choses ajoutées, comme le passage de Lila en prison.

C'est tout pour moi : Photo François Berléand, Nawell Madani

C’est tout pour moi, c’est drôle, rythmée, on ne s’ennuie pas, mais il y a aussi beaucoup de scènes émouvantes, voir tristes, notamment dans la relation entre Lila et son père, qu’elle espère rendre fière. Nawell Madani confirme son talent, mais on découvre aussi Mimoun Abderrhamane, qui joue le père de Lila, et qui s’avère excellent acteur. D’autant plus impressionnant quand on sait que ce n’est pas du tout un acteur à la base, mais un chauffeur de taxi. Une bonne comédie dramatique au finale, au vu des nombreux moments émouvants.

Dernières séances: Detroit de Katherine Bigelow – Logan Lucky de Steven Soderbergh – Thor ragnarok de Taika Waitiki- Au revoir la haut de Albert Dupontel

Detroit : Affiche

Détroit

de Kathryn Bigelow

John Boyega, Will Poulter, Algee Smith, Jason Mitchell, Hannah Murray

4/5

Détroit en juillet 1967, rien ne va plus, c’est l’état de siège. Sur fond de guerre du Viet Nam contestée par la population, les afro américains n’en peuvent plus du racisme surtout de la part des forces de police. Alors que la ville est à feu et à sang et que les rues ressemblent à un pays en guerre, Larry Reed, chanteur du groupe the dramatics, rêve de percer dans la musique. Avec son groupe, il espère taper dans l’œil d’un grand producteur présent dans le théâtre où il est senser se produire. Hélas, les émeutes les oblige à quitter le théâtre. Larry et son meilleur ami Fred trouvent refuge dans l’hôtel Algiers. Ils sympathisent avec deux jeunes femmes blanches et d’autre afro américain présent. Mais tout dérape lorsque la police local et la police d’état débarque dans l’hôtel à la recherche d’une soi disant arme.

Detroit : Photo Algee Smith

Je suis assez admirative du cinéma de Kathryn Bigelow, j’aime sa façon de filmer, beaucoup de ses films sont prenant et certains ont marqués des générations. Avec Detroit on retrouve son talent de réalisatrice, sa mise en scène au service d’un épisode de l’histoire américaine que je ne connaissais pas. Je connaissais la grande histoire, celle des émeutes sur fond de guerre du Viet Nam, du racisme, de la violence des forces de l’ordre. Mais je ne connaissais pas l’histoire de l’hôtel Algiers.

Detroit : Photo Algee Smith

Larry et Fred qui ne pensent qu’à leur musique et qui digèrent mal de ne pas avoir pu tenter leur chance quelques heures plus tôt vont se retrouver séquestrer avec deux jeunes femmes blanches et quelques autres hommes par trois policiers, qui derrière une soi disant volonté de faire appliquer la loi, vont agir comme des psychopathes sadiques.

Detroit : Photo Will Poulter

Le film est dure à voir, c’est dure de voir cette brochette de personnes qui n’ont rien demander à personne subir des humiliations, des coups violents, des menaces. Ils ne savent pas si ils vont sortir de l’hôtel vivant et plus les heures passent plus l’espoir de survivre s’amenuise notamment quand la police d’état, voyant les choses déparées, décident de tout simplement quitter les lieux.

Detroit : Photo

On a tout simplement l’impression de voir un épisode d’esprit criminel, un épisode dans lequel on suivrait les victimes d’un kidnappeur psychopathe se faire torturer de toutes les manières possibles en espérant que les agents du FBI arriveront à temps pour les sauver de leurs bourreaux. Sauf qu’ici les autorités supérieures ont préféré tourner les talons…

Detroit : Photo

Au delà de l’histoire de cet hôtel et de ces occupants, Bigelow raconte aussi comment n’importe quel homme peut exercer son sadisme en toute impunité quand il le fait sous couvert d’un uniforme ou d’un statut qui l’érige à un état de figure autoritaire. Ils représentent l’état, les victimes savent qu’ils pourront leur faire ce qu’ils veulent et qu’ils s’en sortiront quand même car protéger par leur plaque de flic.

Detroit : Photo

Le film est donc dure mais nécessaire, de voir comment la justice n’a rien fait contre ses psychopathes malgré toutes les preuves, tous les témoignages, et de se dire que 50 ans plus tard les choses n’ont pas tellement changées. Les acteurs sont tous très bon, tellement humain dans leur réaction et Katheryn Bigelow confirme encore tout son talent.

Logan Lucky : Affiche

Logan Lucky

de Steven Soderbergh

Channing Tatum, Adam Driver, Daniel Craig, Kathy Holmes, Seth MacFarlane

3,5/5

Jimmy et Clyde Logan sont frères et subissent la malédiction familiale qui veut que les hommes de la famille ne réussissent rien et ratent toujours tout. Jimmy aurait du devenir un célèbre joueur de foot millionnaire mais après une blessure, ses rêves s’effondrent, Clyde perd un bras (enfin la main et l’avant bras) après avoir combattu en Irak. Jimmy bosse sur le chantier du grand stade du coin mais se fait virer à cause d’une jambe boiteuse. Il décide alors de monter un coup avec son frère, voler l’argent des recettes de la journée la plus rentable du fameux stade qui va accueillir la course Nascar la plus populaire du pays. Pour mettre leur plan à exécution, ils ont besoin de l’aide de Joe Bang. Le seul soucis c’est qu’il est en prison.

Logan Lucky : Photo Adam Driver, Channing Tatum, Riley Keough

Logan Lucky : Photo Adam Driver, Channing Tatum

L’histoire dit comme ça, donne l’impression qu’il s’agit d’un film on ne peut plus classique. Des losers qui tentent de faire un gros coup pour engranger plein de fric en peu de temps, parce qu’ils en ont marre que la société et la malchance leur crachent dessus.

Logan Lucky : Photo

Mais Logan lucky c’est un peu plus que ça. L’histoire est bien ficelé, les détails du coup sont originaux, quelques détails sont surprenant. Mais surtout c’est très drôle, bien écrit et le film contient quelques références bien rigolotes. Quelques scènes sont très drôles notamment l’émeute dans la prison avec une revendication concernant game of throne qui m’a bien fait rire.

Logan Lucky : Photo Channing Tatum, Farrah Mackenzie

Un film de braquage mais très différent de Ocean eleven. Sans être le film de l’année, on passe un très bon moment.

Thor : Ragnarok : Affiche

Thor ragnarok

de

Chris Hemsworth, Tom Hiddleston, Mark Ruffalo, Jeff Goldblum, Tessa Thompson, Cate Blanchett, Idris Elba, Karl Urban, Anthony Hopkins

3,5/5

Deux ans après les évènements de Avengers l’ère d’Ultron, Thor rentre de ses aventures sur Asgard pour découvrir que son frère Loki n’est pas mort et que son père a disparu. Thor et Loki partent sur Terre pour retrouver leur père. Odin leur annonce qu’il est sur le point de mourir, son heure étant venue, et que sa mort va libérer leur sœur ainée, Hela, que les deux frères ne connaissaient pas. Hela ne pense qu’à une chose, conquérir et vaincre et est bien décidée à reprendre sa place sur le trône d’Asgard. Elle détruit sans effort le marteau de Thor. Les deux frères se retrouvent sans le vouloir sur Sakaar, une planète décharge sur laquelle le Grand Maitre règne. Mégalomane, le Grand Maitre organise des jeux dans son arène comme au temps des romains. Thor est alors vendu comme esclave. Il doit affronté la créature imbattable qui s’avère être Hulk coincé dans sa forme de bête depuis deux ans.

Thor : Ragnarok : Photo Tom Hiddleston

Je n’ai pas aimé le premier volet, je n’ai pas été voir le second et Avengers l’ère d’Ultron m’avait un peu ennuyé. J’ai quand même été voir ce film sur les conseils d’une amie fan et aussi sur le fait que le film me semblait différent des épisodes précédents et qui me semblait beaucoup plus drôle et barré que le premier volet des aventures du héros aux cheveux longs.

Thor : Ragnarok : Photo Chris Hemsworth, Mark Ruffalo, Tessa Thompson

De ce coté là je n’ai pas été déçue, dès les premières minutes j’ai adhéré à l’humour du film. La scène dans laquelle Loki se fait passer pour Odin sur Asgard, Loki et Thor qui débarquent à Paris, Thor qui rencontre docteur Strange, Jeff Goldblum en Maitre mégalo déjanté, la valkyrie alcoolique, la relation entre les deux frères, et puis Hulk en bête stupide.

Thor : Ragnarok : Photo Chris Hemsworth, Tom Hiddleston

Sans rien révolutionner, Thor ragnarok est drôle et très divertissant. L’action est bien distillée durant tout le film, l’humour très présent, un épisode Thor qui ne se prend pas au sérieux. Un bon divertissement dont les décors et la musique rappellent les années 80, décennie à la mode en ce moment.

Au revoir là-haut : Affiche

Au revoir la haut

de Albert Dupontel

Albert Dupontel, Nahuel Perez Biscayart Laurent Lafitte, Mélanie Thierry, Emilie Duquenne, Niels Arestrup

4/5

Première guerre mondiale, le soldat Maillard attend dans les tranchées que la guerre se termine. Jusqu’ici il a eut la chance de ne pas être sérieusement blessé. Hélas, alors que les allemands comme les français se tiennent tranquille dans l’attente d’une armistice imminente, le lieutenant Pradelle, qui aime trop jouer à donner des ordres, relance les hostilités en tuant deux de ses hommes et en faisant croire que l’attaque vient des allemands. Dans le no man’s land entre les deux camps, les combats reprennent. Seul le soldat Maillard à tout vu. Sauvé in extremis de la mort par son compagnon d’arme le soldat Pericourt, ce dernier a le bas du visage arraché par un obus. La guerre prend fin, le lieutenant Pradelle s’en sort avec les honneurs, tandis que Maillard fait tout pour aider son compagnon Péricourt, qui n’a plus de machoire. Les mois passent, Pericourt, issu d’une famille riche, se fait passer pour mort, et décide de se venger de l’Etat qui les a envoyé au casse pipe, en organisant une énorme arnaque…

Au revoir là-haut : Photo Albert Dupontel

Je n’ai lu aucun roman de Pierre Lemaitre, mais j’aime beaucoup le cinéma atypique de Dupontel. Comparé à d’autre de ces films, Au revoir la haut (qui est l’adaptation du roman de Lemaitre qui a obtenu un prix goncourt) est plus classique dans son histoire et dans sa forme, bien que la réalisation soit originale.

Au revoir là-haut : Photo Albert Dupontel

J’ai au finale beaucoup aimé le film. L’histoire est très intéressante, elle s’intéresse en arrière plan aux laissés pour compte de la guerre des tranchées, les mutilés, et surtout les « sans gueules », ces hommes dont une partie du visage a été arraché, mais qui n’en sont pas mort pour autant, comme Pericourt dans le film, qui ne peut plus parler ou presque, qui ne s’alimente que grâce à un tuyau implanté dans la gorge et dans laquelle on injecte de la nourriture liquide, effrayant. J’ai beaucoup aimé suivre du point de vue du soldat Maillard, le quotidien de Pericourt aidé de la petite Louise une orpheline qui s’est attachée à Pericourt.

Au revoir là-haut : Photo Laurent Lafitte, Niels Arestrup

Les acteurs sont très très bons notamment, Nahuel Pérez Biscayriat qui joue Pericourt et dont les émotions passent rien que dans son regard. Albert Dupontel toujours aussi bon et puis Niels Arestrup que j’aime énormément. La mise en scène, les détails comme les masques, sont très soignés. On ne voit pas le temps passé à suivre le destin étrange de ces personnages brisés par la vie.

Dernières séances: Wind river – Blade runner 2049

Wind River : Affiche

Wind river

de Taylor Sheridan

Jeremy Renner, Elisabeth Olsen

4/5

Dans la colonie indienne de Wind river dans le Wyoming, Cory Lambert est un chasseur qui traque les prédateurs sauvages qui s’en prennent aux bétails des fermiers alentour. Il se remet difficilement de la mort de sa fille de 16 ans, survenue quelques années plus tôt. Depuis, il est séparé avec sa femme amérindienne et tient le coup en s’occupant de son fils. Alors qu’il traque une famille de puma, il tombe par hasard sur le cadavre de Natalie, une jeune femme de 18 ans, qui fut la meilleure amie de sa fille. Elle est morte de froid après avoir parcourus plusieurs kilomètres de nuit, pieds nus, par -30°. L’autopsie révèle un viol, Natalie aurait alors couru dans la neige pour échapper à ses agresseurs. L’agent du FBI Jane Banner se rend sur place et est aidée par le shérif locale et Cory qui avec ses dons de traqueur, remonte la piste des évènements.

Wind River : Photo Elizabeth Olsen, Graham Greene (II)

Taylor Sheridan est le scénariste des excellents Comancheria et Sicario. J’avais adoré ces deux films. Ici, Sheridan prend les commandes de la caméra. On retrouve le style de Sicario, pas dans la réalisation qui est efficace et simple, mais dans les personnages et l’histoire. Une enquête, une agent fédérale dépasser par le milieu inédit dans lequel elle met les pieds. On retrouve quelques similitudes entre l’héroïne de Sicario et celle de Wind river, des femmes fortes et déterminées, compétentes dans leurs domaines mais qui se retrouvent en terrain inconnus. Sheridan n’épargne pas ses héroïnes sur le plan physique.

Wind River : Photo

J’ai beaucoup aimé Wind river, je m’étais persuadée de certaines choses, je m’attendais à des révélations tordues et inattendues, mais en fait l’histoire de la victime est d’une banalité insupportable. La scène dans laquelle on voit ce qui est arrivée à Natalie est assez insoutenable car très réaliste et très crue, sans effet. Elle renvoie à la scène d’ouverture du film.

Wind River : Photo Jeremy Renner

Wind river est donc dure dans son réalisme, ça en devient trop violent. J’ai vu beaucoup de violence dans les films et les séries, mais j’ai été plus traumatisée par Wind river. Je pense que c’est du au fait que les choses qui arrivent à Natalie sont quasi quotidienne, traité sans fioriture ni effet, c’est d’un réalisme effroyable. Le film marque aussi par sa fin, qui fait un peu de bien. Les acteurs sont excellents et Sheridan nous entraine dans les réserves indiennes, territoires peu exploités par le cinéma. Un film à voir mais dure, à ne pas regarder dans un moment de déprime.

 

Blade Runner 2049 : Affiche

Blade runner 2049

de Denis Villeneuve

Ryan Gosling, Jared Leto, Ana de Armas, Robin Wright, Sylvia Hoeks

4/5

En 2049 l’agent K, un blade runner, est chargé de traquer des réplicants qui ont été membres d’une rébellion contre les humains quelques années auparavant. L’agent K est lui même un réplicant et il est très efficace dans son boulot. Alors qu’il vient de « retirer » un des réplicants recherchés, il découvre l’existence d’un enfant né du ventre d’une femme réplicant. Sa chef veut absolument enterrer l’affaire pour éviter une nouvelle rébellion et assurer l’ordre public. Elle charge K de retrouver la trace de cet enfant né 30 ans auparavant et de le « retirer ». Son enquête le mène sur les traces d’un certain Rick Deckard, ancien blade runner.

Blade Runner 2049 : Photo Harrison Ford, Ryan Gosling

Blade Runner 2049 : Photo Robin Wright, Sylvia Hoeks

Blade runner est un film culte qui a beaucoup influencé le cinéma SF aussi bien sur le plan du scénario que sur le plan du visuel et de la mise en scène. J’avais vu blade runner quand j’étais au lycée et j’avais adoré. Je l’avais revu au cinéma l’année dernière et si je trouve le film toujours très réussi sur le plan visuel, je lui ai trouvé quelques longueurs.

Blade Runner 2049 : Photo Ryan Gosling

Blade runner 2049 dure 2h45 et je ne me suis pas ennuyée une seconde. Peut être que si je vais le revoir une seconde fois je vais aussi trouver que le film a certaines longueurs. Sur le plan visuel et de la musique on retrouve beaucoup de points communs avec Blade runner. La mise en scène est très réussie, les décors aussi. J’ai aussi accroché à l’histoire, je me suis fait avoir comme le pauvre K. J’ai trouvé Ryan Gosling assez inexpressif mais c’est le rôle qui veut ça je suppose. Du coup, les rares scènes où il laisse ses émotions le submerger sont très réussies. On ressent tout son désespoir quand il découvre la vérité sur sa personne, toute sa colère quand il découvre certains éléments.

Blade Runner 2049 : Photo Ryan Gosling

J’ai donc trouvé l’histoire bien tournée, les effets visuels très bien fait, le décor et l’ambiance très proches du blade runner de 1982. Et j’ai aussi beaucoup aimé les personnages, celui de K, celui de l’impitoyable Luv, celui de Robin Wright…quelques clins d’œil à Blade runner sans pénaliser les spectateurs qui n’aurait pas vu le premier film. J’ai trouvé Blade runner 2049 plus sombre aussi, notamment à travers la destinée de K (SPOILER: K est l’élu puis finalement il découvre qu’il n’est personne, ce fut rude pour lui).

Blade Runner 2049 : Photo Ana de Armas, Ryan Gosling

C’est donc un très bon film de SF mais il n’aura surement pas le même impact que Blade runner, puisque Blade runner 2049 n’apporte pas une nouveauté ou une révolution dans le monde de la SF, mais c’est déjà pas mal.

Dernières séances: Good time – Dans un recoin du monde – Mary

Good Time : Affiche

Good time

de

Robert Pattinson, Ben Safdie, Talliah Webster, Jenifer Jason Leigh

2.5/5

Connie est très attaché à son frère, Nick, handicapé mental. Ce dernier est sur le point d’être envoyé dans une institution spécialisée mais Connie veut une vie normale pour son frère, sans qu’il se sente différent des autres. Il décide d’embarquer son frère dans le braquage d’une banque. Avec l’argent il compte offrir à son frère une vie calme et retirée mais le braquage tourne mal. Connie arrive à s’enfuir alors que Nick est arrêté par la police. Connie tente alors de réunir l’argent de la caution.

Good Time : Photo Robert Pattinson, Taliah Webster

Good time se déroule sur quelques heures seulement. Connie refuse de voir son frère aller dans un centre spécialisé, avec d’autre personnes attardées. Il rêve pour son frère d’une vie loin de tout, dans laquelle son frère ne sera pas confronté quotidiennement à sa différence, une vie dans laquelle il vivra libre sans le regard des autres. Durant une nuit, Connie s’acharne à trouver l’argent nécessaire pour faire sortir son frère de prison. Le film m’a paru un peu long, l’histoire m’a fait pensé un peu au roman Des souris et des hommes de Steinbeck. Connie est loin d’être une figure sympathique, prêt à tout pour faire sortir son frère, peu importe que d’autre en souffre.

Good Time : Photo Ben Safdie, Robert Pattinson

En bref, un film dont l’histoire n’a pas beaucoup d’intérêt, avec des acteurs qui se débrouillent bien notamment Ben Safdie qui joue le rôle de Nick.

 

Dans un recoin de ce monde : Affiche

Dans un recoin de ce monde

de Sunao Katabushi

4/5

Suzu quitte la région d’Hiroshima pour se rendre dans la famille de son nouvel époux, un jeune homme qui n’a jamais oublié sa rencontre avec Suzu quand ils étaient plus petits et qui est naturellement venu demander sa main à l’âge adulte. A peine 18 ans et Suzu quitte parents, frère et sœur pour une nouvelle maison et un mari qu’elle ne connait pas vraiment. Sous le toit familiale, il y a aussi ses beaux parents, très gentils, et parfois sa belle sœur qui vient en visite avec sa petite fille Harumi, belle sœur un peu plus difficile à vivre. C’est en pleine seconde guerre mondiale que Suzu fait ses premiers pas dans sa vie d’adulte, avec les alertes aux bombardements à répétition. Elle n’oublie pas pour autant sa vraie passion, le dessin, car Suzu a toujours eu une imagination débordante.

Dans un recoin de ce monde : Photo

Dans un recoin de ce monde, ça parle de l’enfance, de l’imagination, de la vie quotidienne, de la vie pendant la guerre. Suzu est un personnage très attachant. On la suit durant son enfance simple et heureuse, sa passion pour le dessin, son talent pour mettre en dessin son imagination débordante, c’est une fille pleine de vie, optimiste et tête en l’air, toujours dans la lune, perdue dans ses pensées.

Dans un recoin de ce monde : Photo

On la voit grandir, elle accepte la demande en mariage de celui qui l’a vu autrefois dans leur enfance et qui ne l’a jamais oublié. Suzu n’est pas amoureuse de son mari au début, puisqu’elle ne le connait pas du tout, mais apprend à le connaitre. J’ai beaucoup aimé sa vie de famille, son mari attentionné et aimant, tout comme ses beaux parents, compréhensifs et gentils. J’ai aussi aimé la belle sœur de Suzu qui, sous un aspect brusque et hostile, s’avère être une femme déterminée, bonne, forte et indépendante, dont la vie n’a pas toujours été facile.

Dans un recoin de ce monde : Photo

Le film alterne les moments de vie quotidienne et les affres de la guerre, avec une Suzu toujours joyeuse, toujours partante, jamais défaitiste. Elle a toujours des idées pour faire avec les pénuries de la guerre, comme reprendre des kimonos pour en faire des tenues plus adaptées, se contenter des restes et des rationnements alimentaires pour faire malgré tout des repas de fête et satisfaire l’appétit de tout le monde. J’ai adoré la séquence dans laquelle elle explique ses différentes recettes. On la suit dans les rues de Kure, se perdre dans le quartier rouge et sympathiser avec une prostituée sans s’en rendre compte.

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Le film enchaine les saisons tout en se dirigeant doucement vers la date fatidique du 6 aout 1945. Suzu vivra, durant la guerre, des épisodes douloureux, un énorme drame qui l’a laissera abattue, mais malgré ces malheurs, malgré la bombe, malgré la guerre et la destruction, Suzu reprendra toujours le dessus, avec son naturel positif. Le film n’essaye jamais de tirer les larmes du public, ne fait ni dans le drama ni dans le pathos. Il reste toujours tourné vers la vie, l’espoir et la joie de vivre, incarnés parfaitement par Suzu. C’est beau, poétique, parfois très réaliste, les dessins sont magnifiques, un animé à ne pas raté.

 

Mary : Affiche

Mary

de Marc Webb

Chris Evans, McKenna Grace, Octavia Spencer, Lindsay Duncan, Jenny Slate

3/5

Frank a tout abandonné pour s’occuper de Mary, la fille de sa sœur qui s’est suicidée peu de temps après son accouchement. Depuis, Frank élève comme il peut Mary tout en sachant qu’elle a hérité des dons incroyables de sa mère pour les mathématiques. Mary lit déjà des livres de mathématiques avancées alors qu’elle n’est pas encore entrée au primaire. Mais Frank espère la préservée le plus possible et souhaite qu’elle vive une enfance normale. C’est sans compter la grand mère, qui réclame la garde de Mary quand elle découvre ses dons. Elle espère développer les talents de Mary comme elle l’avait fait avec sa fille Diane, mais Frank ne veut pas lui céder la garde de Mary de peur qu’elle vive les même traumatismes que sa mère…

Mary : Photo Chris Evans, Lindsay Duncan, Mckenna Grace

Mary nous raconte l’histoire d’une enfant plus que surdoué. Ici Mary n’est pas seulement en avance, elle a une compréhension des mathématiques presque surnaturelle. D’un coté, Frank son oncle, a été témoin des souffrances de sa sœur Diane, qui a transmis son talent à sa fille Mary, et qui refuse qu’elle vive les même affres. Il souhaite que Mary vive une enfance normale. D’un autre coté, on a la grand mère qui souhaite que Mary se consacre entièrement aux mathématiques afin de révolutionner le monde des sciences et celui des hommes. C’est aussi un moyen pour elle de briller et de laisser sa marque, car si elle parle d’améliorer le sort de l’homme, elle parle aussi de vivre à travers sa fille et petite fille son envie de gloire scientifique, frustration avec laquelle elle a du vivre lorsqu’elle a du abandonner le monde de la recherche pour se marier.

Mary : Photo Mckenna Grace

Mary : Photo Chris Evans, Mckenna Grace

Le film reste mignon, l’histoire intéressante, certaines scènes sont too much, on sent l’envie de faire un peu pleurer dans les chaumières et d’émouvoir. Quelques touches d’humour, des acteurs sympathiques, une histoire de garde d’enfant très classique si ce n’est le coté surdoué de Mary. Un film sympathique mais qui ne restera pas dans les mémoires très longtemps.

Dernières séances: Les proies – Seven sisters – Atomic blonde

Les Proies : Affiche

Les proies

de Sofia Coppola

Nicole Kidman, Kirsten Dunst, Elle Fanning, Colin Farrell

3.5/5

1864, la guerre de sécession qui divise le nord et le sud des États Unis fait rage depuis trois ans. L’école pour jeunes filles sudiste de madame Farnsworth reste cependant ouverte malgré le départ en nombre de ces élèves. Reste cinq jeunes filles de 12 à 16 ans, qui passent leurs journées à effectuer des corvées pour assurer le bon fonctionnement de la maison et à suivre les leçons dispensées par la seule institutrice encore présente, mademoiselle Morrow. Un jour la plus jeune des élèves part à la cueillette aux champignons et tombe sur le caporal nordiste John McBurney. Blessé à la jambe, il est condamné à mourir sans aide. La jeune fille décide alors de le ramener à l’école, où il devient très vite le centre d’attention de toutes les résidentes.

Les Proies : Photo Colin Farrell, Nicole Kidman

Les films de Sofia Coppola ne sont pas tous des réussites. Lost in translation reste mon préféré dans toute sa filmographie, et c’est même l’un de mes films favoris tout court. J’ai beaucoup aimé Virgin suicides que j’ai trouvé très intéressant, Marie Antoinette était esthétiquement très réussi, the bling ring m’a un peu ennuyé, et somewhere malgré ses défauts avait un certain charme. On peut aimer ou pas le cinéma de Sofia Coppola, mais ce qui est sûr c’est qu’on retrouve toujours son style, des thèmes de prédilection, une façon de narrer l’histoire, un style dans la mise en scène.

Les Proies : Photo Addison Riecke, Angourie Rice, Elle Fanning, Emma Howard, Kirsten Dunst

C’est le cas pour Les proies, on devine tout de suite qu’il s’agit d’un film de Sofia Coppola. Les personnages féminins, La lumière, la mise en scène, visuellement le film est très réussi.

Dans cette école perdue au milieu de la guerre, les pensionnaires sont refermées sur elle-même, n’ont pas beaucoup de nouvelles du monde extérieur. La directrice passe son temps à exercer son autorité avec bienveillance, les élèves tentent de vivre avec l’ennui du quotidien et l’institutrice voit sa jeunesse s’éloigner de plus en plus sans perspective d’avenir enfermée dans cette école. L’arrivée d’un homme jeune et séduisant va raviver la passion chez chacune des résidentes. La directrice trouve rafraichissant de pouvoir discuter avec un homme, l’adolescente de 16 ans y voit son potentiel premier amour et les hormones lui donne l’audace, les plus jeunes voient dans le caporal la figure paternel ou fraternel que les jeunes filles n’ont plus, isolées dans leur écoles féminines. Quant à l’institutrice elle voit dans la figure du caporal, sa seule chance de prendre la clé des champs, d’être libérée de son statut d’enseignante, de sa directrice, de cette école, elle voit là sa chance de reprendre sa liberté. Au final, si l’institutrice est prête à se donner au caporal qu’elle ne connait que depuis quelques jours, ce n’est pas parce qu’elle en est amoureuse. Lui ou un autre peu importe, du moment que ce dernier, pas trop mal de sa personne, l’emmène loin vers une nouvelle vie.

Les Proies : Photo Addison Riecke, Angourie Rice, Elle Fanning, Emma Howard, Kirsten Dunst

J’ai beaucoup aimé le film, les personnages sont plus complexes qu’il n’y parait. Le jeune caporal comprendra vite l’adoration que lui porte les filles de l’école et saura en jouer pour obtenir ce qu’il veut, mais il finira par se bruler les doigts. Il aura bien cherché le sort qui l’attend, bien que disproportionné, on peut comprendre autant la colère du caporal que la détresse des personnages féminins qui sont poussées à certaines extrémités. Je m’attendais à une scène peut être plus sanglante, qui se serait rapproché de misery. J’ai été surprise par l’humour présent dans le film, dans la salle les spectateurs ont ri plus d’une fois, un humour grinçant et noir qui m’a plu.

Seven Sisters : Affiche

Seven sisters

de Tommy Wirkola

Noomi Rapace, Willem Dafoe, Glenn Close

3.5/5

Dans un futur proche la surpopulation de la Terre pose de graves problèmes. Les autorités décident d’instaurer la politique de l’enfant unique afin de réduire la population. Mais suite à des manipulations génétiques sur les produits alimentaires, les naissances multiples augmentent, ce qui rend encore plus difficile l’application de la loi. Pour respecter ces nouvelles mesures, Nicolette Cayman met en place une procédure de cryogénisation, afin de mettre en stase les enfants nés « illégalement » ainsi que les frères et sœurs de jumeaux, triplés et autre naissances multiples. Karen Settman donne naissance à 7 filles mais meurt suite à un accouchement difficile. Terrence, le grand père, décide d’élever secrètement les 7 sœurs dans son appartement. Pendant toute leur enfance, les filles prénommées chacune selon un jour de la semaine, apprennent à rester vigilantes et ne pas trahir leur secret. 30 ans plus tard, les 7 femmes se partagent donc une seule et même identité. Chacune des filles sortent assumées l’identité unique selon leur jour de sortie. Mais tout bascule lorsque Lundi ne rentre pas après sa journée de travail.

Seven Sisters : Photo Noomi Rapace

Seven sisters nous parle d’une réalité qui pourrait être la nôtre. Une population trop nombreuse, pas assez de nourriture pour contenter tout le monde, une agriculture génétiquement modifiées aux conséquences graves, un réchauffement climatique qui n’arrange rien. La politique de l’enfant unique permet aux autorités de prendre le contrôle, d’espionner tout  le monde tout le temps. Pour lutter contre les fraudes, chaque citoyen est constamment contrôlé, pour se rendre au travail, pour rentrer dans les immeubles, pour prendre les transports, pour passer des check point de contrôle d’un quartier à l’autre…c’est un véritable régime totalitaire qui est mis en place sous l’excuse de la survie de l’humanité.

Seven Sisters : Photo Lara Decaro, Willem Dafoe

Noomi Rapace tient le film sur ses seules épaules ou presque, en incarnant les sept sœurs Settman. Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche ont le même visage, mais chacune à sa propre personnalité, ses propres talents, ses propres défauts.  Il y a beaucoup de plan dans lesquelles on voit plusieurs sœurs Settman ensemble, et c’est très bien fait. Les scènes de combats sont très bien réalisées et surtout crédibles. La plupart des sœurs Settman ne  sont pas des guerrières mais quand l’instinct de survie et l’adrénaline interviennent, elles sont capables de choses hors normes.

Seven Sisters : Photo Noomi Rapace

Quelques pointes d’humour, pas mal d’action, des problèmes de société très crédibles qui sont abordés, même si c’est parfois un peu superficiel, une actrice douée dans le rôles de ces sept soeurs au caractère différent. J’ai aussi beaucoup aimé que le film prenne le temps de mettre en place une société futuriste à travers certains détails, les bracelets électroniques d’identité, les miroirs qui vous indiquent les problèmes de santé rien qu’en se regardant dedans, les téléphones portables holographique dans les paumes…

Par contre l’accroche sur les affiches du film « vous ne devinerez jamais la fin » ne tient pas ses promesses, je n’ai pas été surprise par le scénario:

Seven Sisters : Photo Noomi Rapace

SPOILER

Je ne m’attendais pas à ce que la plupart des sœurs Settman meurt, mais par contre découvrir que les enfants n’étaient pas cryogéniser dans l’attente d’un futur meilleur mais bruler vifs pour se débarrasser des corps, ne m’a pas surpris du tout.

FIN SPOILER

Seven sisters est bien fichu, bien joué, ça reste une série b de très bonne facture, avec un scénario plutôt intelligent, tout en restant divertissant.

Atomic Blonde : Affiche

Atomic blonde

de David Leitch

Charlize Théron, James McAvoy, John Goodman, Eddie Marsan, Sofia Boutella

3.5/5

1989, quelques jours avant la chute du mur, Lorraine Broughton, agent pour le MI6, s’envole à Berlin pour mettre la main sur « la liste », un microfilm qui contient tous les noms des agents secrets des différents pays embarqués dans la guerre froide et indique qui sont les traites, les agents doubles, les agents triple etc…Pour l’aider elle prend contact avec un autre agent basé à Berlin depuis plusieurs années. La belle Lorraine se rend très vite compte qu’elle est tombée dans un sacré nid d’espions…

Atomic Blonde : Photo Charlize Theron

Quand je suis allée voir le film je ne m’attendais pas à aimer, on m’avait dit des choses très mitigées à son sujet, on m’avait dit que c’était trop de musique pour rien, trop bruyant, trop trop…Et bien en fait, j’ai bien aimé ! Quand on attend trop d’un film on est souvent trop exigeant et donc souvent déçue mais quand on n’attend pas grand-chose d’un film, on est souvent agréablement surpris ce qui est le cas avec Atomic blonde.

Atomic Blonde : Photo Charlize Theron

J’ai adoré l’ambiance année 80, Berlin est, Berlin ouest, le mur, les espions russes, anglais ricains, français qui recherchent tous la même liste. J’ai beaucoup aimé Lorraine Broughton, c’est le fantasme de toute actrice de pouvoir jouer une femme belle, forte, déterminée, sûre d’elle, sur de son intuition, maline, qui sait se battre avec violence et efficacité. Les tenues, la musique, les coupes de cheveux…

Atomic Blonde : Photo Charlize Theron, Sofia Boutella

Charlize Theron joue avec beaucoup de plaisir les agents secrets impitoyables. Les scènes de combat au corps à corps sont impressionnantes, réalistes tout en en mettant plein les yeux. Bien sûr on retrouve dans la manière de les tournées, l’influence des Jason Bourne avec des combats à main nue ou à l’aide de certains objets trouvés sur place, des combats plus réalistes. J’ai beaucoup aimé notamment la scène de combat filmée dans un immeuble de Berlin est vers la fin du film.

Atomic Blonde : Photo Charlize Theron, James McAvoy

Coté scénario, on ne peut pas dire que ce soit originale. Pour un film d’espionnage, c’est classique, déjà vu mais bien fait (guerre froide, berlin est/ouest, microfilm contenant la liste des agents…).

Un film d’action et d’espionnage classique dans son histoire, bien fait et bien filmé, avec des scènes d’action au top et des personnages intéressants, notamment Lorraine et Percival joué par James McAvoy. Le tout rythmé par une superbe bande son année 80.

 

 

Baby driver

Baby Driver : Affiche

de Edgar Wright

Jon Hamm, Kevin Spacey, Ansel Elgort, Lily James, Jamie Foxx,

2/5

Baby est accroc a son ipod et à la musique, est aussi chauffeur dans des braquages organiser par un certain Doc. Ce dernier organise les coups, engage les braqueurs et toujours baby, surdoué en conduite. Il doit en réalité payer sa dette  à Doc, à qui il a voler une voiture quand il était ado. Encore un dernier coup avant d’avoir réglé sa dette. Il espère alors prendre la route en compagnie de la fille qu’il aime, Déborah.

Baby Driver : Photo Jamie Foxx

J’avais le choix entre Ma cousine Rachel et Baby driver. Je n’ai pas choisi sagement! Vous l’avez compris avec son petit 2/5 je n’ai pas du tout aimé ce film.

Tout est mauvais, l’histoire, les rebondissements, le rythme, et l’acteur principal ne casse pas des briques.

Baby Driver : Photo Ansel Elgort, Kevin Spacey

Beaucoup d’invraisemblances et de clichés. Des braquages de banques et de bureaux de postes avec des masques de président ou d’acteur, des courses poursuites en voiture, la fameuse phrase « un dernier gros coup et je raccroche »…. Encore un gang de braqueur, un chef maffieux puissant et mystérieux, des braqueurs qui jouent les gros dures, le couple de braqueur avec la bimbo latino, le jeune héros qui a vécut un traumatisme dans sa jeunesse et qui rêve de prendre la route vers l’horizon. Qui de nos jours peut encore croire que prendre la route et rouler vers l’infini peut apporter le bonheur???

Baby Driver : Photo Eiza Gonzalez, Jon Hamm

Chaque personnage et chaque situation sont de vrais clichés, rien n’est originale ou complexe dans la personnalité des personnages, leurs gestes sont prévisibles, tout comme les rebondissements. La 2e moitié est looongue et interminable, avec des courses poursuites sans fin, des méchants à terre qui se relèvent cent fois avant de mourir enfin. La fin est naïve et à la limite du ridicule (notamment concernant le personnage de Baby).

Baby Driver : Photo Ansel Elgort, Lily James

Quant aux acteurs, on se demande comment Kevin Spacey a pu accepter un rôle aussi cliché et déjà vu, on se demande ce que fais Jon Hamm ici, Jamie Foxx est presque ridicule. On se demande comment un scénariste à pu encore aujourd’hui écrire un personnage comme celui de Déborah, la jeune et jolie blonde un peu naïve, amoureuse et prête à prendre la fuite avec un criminelle après un diner au resto, mouais. Reste Baby joué par un Ansel Elgort fade et sans relief.

Baby Driver : Photo Edgar Wright, Jamie Foxx, Kevin Spacey

Seule point intéressant du film, la course poursuite en ouverture du film, mais ça ne permet pas de faire tenir un film. Si vous voulez voir un film de voitures, de courses poursuites, de personnages au lourd passé, autant se refaire Drive. On aurait pu croire au bout d’un moment que le film est en fait à prendre au second degré et qu’il faut le prendre à la rigolade, mais Baby driver se prend trop au sérieux pour croire qu’il y a une seconde lecture. En plus j’ai trouvé le temps long sur la fin, j’étais bien contente d’en finir. Passez votre chemin.

Valerian et la cité aux mille planètes de Luc Besson

Valérian et la Cité des mille planètes : Affiche

de Luc Besson

3,5/5

Dane Dehaan, Cara Delevingne, Clive Owen, Kris Wu, Ethan Hawke

Au 28e siècle les agents Valerian et Laureline sont au service des humains et participent à des missions mandaté par la fédération humaine. Leur mission les mène sur la station Alpha, une station dont l’origine remonte à 1975. Après s’être étendue à toutes les civilisations humaines, la station a accueillie aussi les différentes espèces extraterrestres rencontrées au fil des siècles au point que la station devenue trop grosse, a pris son envol à travers la galaxie. Valerian et Laureline doivent découvrir quelle est l’énergie étrange qui semble se déployer au cœur de la station et qui menace son équilibre.

Valérian et la Cité des mille planètes : Photo

Avec Besson, c’est pas toujours le grand amour. J’ai été comme beaucoup très touché et assez marqué par le grand bleu, quand j’étais petite, et j’aime toujours revoir le film régulièrement. J’ai aussi beaucoup aimé Subway, Léon, Nikita et le cinquième élément. J’ai moins apprécié Jeanne d’Arc, pas du tout aimé Angel A ou Adele blanc sec et j’ai été assez déçue par Lucy malgré une idée de départ originale.

Valérian et la Cité des mille planètes : Photo Cara Delevingne

Pour ce qui est de Valerian je ne m’attendais pas à grand chose en y allant. J’avais entendu parler d’un film beau visuellement mais assez vide. Finalement, j’ai été plutôt séduite par le film. C’est sur que le point fort du film c’est les effets spéciaux, visuellement c’est donc très beau, très réussie.

Valérian et la Cité des mille planètes : Photo Clive Owen

Il y a aussi beaucoup d’originalité dans le film, notamment la scène du Big market ou encore la scène d’ouverture sur fond de la chanson Space oditty de Bowie, dans laquelle on voit comment la station Alpha est né, de 1975 jusqu’à la rencontre avec plusieurs espèces extraterrestres. Il y a un message écologique assez simpliste mais efficace et une critique sur l’humanité pas si négative finalement.

Valérian et la Cité des mille planètes : Photo Cara Delevingne, Clive Owen, Dane DeHaan, Kris Wu

Il y a de l’humour, de l’action, les scènes s’enfilent naturellement. Les personnages sont assez bien dessinés, même si Valerian a parfois des airs de James Bond (homme à femme, trop sur de lui, un brin macho, et la scène finale rappelle certaines fins de Bond). Laureline est une femme féminine et forte à la fois qui n’a pas besoin de son prince charmant pour lui sauver la mise, même si de la part de Besson, je m’attendais à un personnage féminin un peu plus fort que ça.

On peut voir Ethan Hawke en proxénète, Rihanna en prostituée, Clive Owen en générale. Il faut prendre Valerian comme un film de divertissement pure, pas de drame, pas trop de complexité. Il y a certaines choses très réussies, d’autre plus ordinaires, un casting sympa. Un divertissement plutôt réussi même si ce n’est pas le film de l’année.

 

Dunkerque de Christopher Nolan

Dunkerque : Affiche

de Christopher Nolan

4,5/5

Fionn Whitehead, Mark Rylance, Jack Lowden, Kenneth Brannagh, Tom Hardy, Harry Styles, Cillian Murphy, James D’Arcy

1940, l’armée britannique débarque sur les plages française pour repousser les allemands. Mais la défaite est lourde et les 400 000 soldats doivent être évacués d’urgence. Alors que l’armée française tiennent les allemands en arrière, les anglais ne disposent que de peu de temps pour quitter la France, mais ce n’est pas simple quand on est canarder en permanence par les allemands.

Dunkerque : Photo Fionn Whitehead

Avec Christopher Nolan c’est une histoire qui dure et qui tient la route. Je l’ai connu avec son premier long métrage, Memento, vu au cinéma, et depuis je ne rate pas un de ses films et je n’ai jamais été déçue. Insomnie, la trilogie des Batmans, Le prestige, Inception et Interstellar que je considère comme culte.

Dunkerque : Photo Kenneth Branagh

Bref, c’est sans hésitation que je me suis rendue au cinéma pour voir son dernier film. Dunkerque c’est un film de guerre pure et simple. Il y a les soldats qui attendent désespéramment d’être sauvés dans un ordre typiquement anglais, il y a le commandant de la royal navy qui espère pouvoir évacuer ses hommes, il y a les deux pilotes de la RAF qui survole la manche, il y a aussi un civil qui répond comme beaucoup d’autre civils, à l’appel lancé par l’armée à tous ceux qui possèdent un bateau, d’aller aider à l’évacuation des soldats coincés en France.

Dunkerque : Photo

Nolan divise son film en 3 niveaux, il y a la plage avec le soldat, le ciel avec les deux pilotes, et la mer avec le père de famille qui décide de répondre à l’appel et de se rendre à Dunkerque. Mais les 3 niveaux ne se déroulent pas en même temps. 3 points dans le temps différents, avec des croisements entre les trois. C’est fait de manière originale, fluide, clair, ça donne une certaine profondeur à la narration.

Dunkerque : Photo Aneurin Barnard, Fionn Whitehead, Harry Styles

J’ai adoré Dunkerque, rien n’est idéalisé. Tommy le soldat isolé, qui tente tout pour embarquer sans devoir attendre docilement son tour. Nolan nous fait vraiment ressentir le sentiment d’emprisonnement de Tommy, qui se sent coincé, acculé sur cette plage, sans possibilité de quitter ce lieu. Le nombre de tentative avortée est affolant, on ressent le désespoir du personnage, sa peur. Les scènes de naufrage sont vraiment très réussies, avec cet impression de perte de repère, d’absence de gravité, quand un bateau sombre, les personnes ne savent plus ou est le haut, le bas, la gravité semble changer de lois. On ressent parfaitement la perturbation des soldats.

Dunkerque : Photo Tom Hardy

Mais ce que j’ai trouvé de plus réussi encore ce sont les scènes en vol. Les combats aériens sont vraiment sublimes, on a parfois l’impression de voir la scène depuis le cockpit de l’avion, il y a un coté réaliste assez effrayant.

Dunkerque : Photo James d'Arcy, Kenneth Branagh

Visuellement c’est très réussie et encore une fois, Nolan sublime ses images, les émotions par la musique toujours juste de Hans Zimmer, qui joue un rôle important. On sent la tension dès la première minute, et la tension ne retombe jamais. Durant 1h45, on ne peut qu’avoir les yeux grands ouverts, écarquillés, sans jamais décrocher une seule fois. Quant aux acteurs ils sont tous très très bons. Il y a certaines scènes plus intimes qui sont très réussies, comme les soldats joués par Harry Styles et Fionn Whitehead assis sur le sable de Dunkerque, sans plus trop d’espoir d’échapper à cette plage maudite, et qui regarde un de leur camarade se jeter dans la mer par désespoir.

Dunkerque : Photo Fionn Whitehead

Les soldats ne sont pas montrés comme des figures héroïques, mais comme de simples hommes traumatisés, qui tentent de garder quelques valeurs dans la débâcle de la fuite et le désir de survivre quoi qu’il en coute. Il y a aussi le commandant de la navy joué par Kenneth Brannagh, debout sur la jeté de Dunkerque, qui donne l’impression d’être le capitaine d’un navire en perdition et qui décide d’attendre que tous ses hommes soient sauvé avant de se sauver lui même. La scène d’atterrissage du capitaine Farrier joué par l’excellent Tom Hardy sur la plage de Dunkerque est un beau moment de cinéma également, après plusieurs minutes de vol plané au dessus de la plage.

Dunkerque : Photo Fionn Whitehead

Un excellent film sur un épisode de la seconde guerre mondiale que je ne connaissais pas. Une mise en scène vraiment bluffante et des acteurs très bons. A ne pas rater donc, probablement l’un des meilleurs films de l’année.