Dernières séances: Wind river – Blade runner 2049

Wind River : Affiche

Wind river

de Taylor Sheridan

Jeremy Renner, Elisabeth Olsen

4/5

Dans la colonie indienne de Wind river dans le Wyoming, Cory Lambert est un chasseur qui traque les prédateurs sauvages qui s’en prennent aux bétails des fermiers alentour. Il se remet difficilement de la mort de sa fille de 16 ans, survenue quelques années plus tôt. Depuis, il est séparé avec sa femme amérindienne et tient le coup en s’occupant de son fils. Alors qu’il traque une famille de puma, il tombe par hasard sur le cadavre de Natalie, une jeune femme de 18 ans, qui fut la meilleure amie de sa fille. Elle est morte de froid après avoir parcourus plusieurs kilomètres de nuit, pieds nus, par -30°. L’autopsie révèle un viol, Natalie aurait alors couru dans la neige pour échapper à ses agresseurs. L’agent du FBI Jane Banner se rend sur place et est aidée par le shérif locale et Cory qui avec ses dons de traqueur, remonte la piste des évènements.

Wind River : Photo Elizabeth Olsen, Graham Greene (II)

Taylor Sheridan est le scénariste des excellents Comancheria et Sicario. J’avais adoré ces deux films. Ici, Sheridan prend les commandes de la caméra. On retrouve le style de Sicario, pas dans la réalisation qui est efficace et simple, mais dans les personnages et l’histoire. Une enquête, une agent fédérale dépasser par le milieu inédit dans lequel elle met les pieds. On retrouve quelques similitudes entre l’héroïne de Sicario et celle de Wind river, des femmes fortes et déterminées, compétentes dans leurs domaines mais qui se retrouvent en terrain inconnus. Sheridan n’épargne pas ses héroïnes sur le plan physique.

Wind River : Photo

J’ai beaucoup aimé Wind river, je m’étais persuadée de certaines choses, je m’attendais à des révélations tordues et inattendues, mais en fait l’histoire de la victime est d’une banalité insupportable. La scène dans laquelle on voit ce qui est arrivée à Natalie est assez insoutenable car très réaliste et très crue, sans effet. Elle renvoie à la scène d’ouverture du film.

Wind River : Photo Jeremy Renner

Wind river est donc dure dans son réalisme, ça en devient trop violent. J’ai vu beaucoup de violence dans les films et les séries, mais j’ai été plus traumatisée par Wind river. Je pense que c’est du au fait que les choses qui arrivent à Natalie sont quasi quotidienne, traité sans fioriture ni effet, c’est d’un réalisme effroyable. Le film marque aussi par sa fin, qui fait un peu de bien. Les acteurs sont excellents et Sheridan nous entraine dans les réserves indiennes, territoires peu exploités par le cinéma. Un film à voir mais dure, à ne pas regarder dans un moment de déprime.

 

Blade Runner 2049 : Affiche

Blade runner 2049

de Denis Villeneuve

Ryan Gosling, Jared Leto, Ana de Armas, Robin Wright, Sylvia Hoeks

4/5

En 2049 l’agent K, un blade runner, est chargé de traquer des réplicants qui ont été membres d’une rébellion contre les humains quelques années auparavant. L’agent K est lui même un réplicant et il est très efficace dans son boulot. Alors qu’il vient de « retirer » un des réplicants recherchés, il découvre l’existence d’un enfant né du ventre d’une femme réplicant. Sa chef veut absolument enterrer l’affaire pour éviter une nouvelle rébellion et assurer l’ordre public. Elle charge K de retrouver la trace de cet enfant né 30 ans auparavant et de le « retirer ». Son enquête le mène sur les traces d’un certain Rick Deckard, ancien blade runner.

Blade Runner 2049 : Photo Harrison Ford, Ryan Gosling

Blade Runner 2049 : Photo Robin Wright, Sylvia Hoeks

Blade runner est un film culte qui a beaucoup influencé le cinéma SF aussi bien sur le plan du scénario que sur le plan du visuel et de la mise en scène. J’avais vu blade runner quand j’étais au lycée et j’avais adoré. Je l’avais revu au cinéma l’année dernière et si je trouve le film toujours très réussi sur le plan visuel, je lui ai trouvé quelques longueurs.

Blade Runner 2049 : Photo Ryan Gosling

Blade runner 2049 dure 2h45 et je ne me suis pas ennuyée une seconde. Peut être que si je vais le revoir une seconde fois je vais aussi trouver que le film a certaines longueurs. Sur le plan visuel et de la musique on retrouve beaucoup de points communs avec Blade runner. La mise en scène est très réussie, les décors aussi. J’ai aussi accroché à l’histoire, je me suis fait avoir comme le pauvre K. J’ai trouvé Ryan Gosling assez inexpressif mais c’est le rôle qui veut ça je suppose. Du coup, les rares scènes où il laisse ses émotions le submerger sont très réussies. On ressent tout son désespoir quand il découvre la vérité sur sa personne, toute sa colère quand il découvre certains éléments.

Blade Runner 2049 : Photo Ryan Gosling

J’ai donc trouvé l’histoire bien tournée, les effets visuels très bien fait, le décor et l’ambiance très proches du blade runner de 1982. Et j’ai aussi beaucoup aimé les personnages, celui de K, celui de l’impitoyable Luv, celui de Robin Wright…quelques clins d’œil à Blade runner sans pénaliser les spectateurs qui n’aurait pas vu le premier film. J’ai trouvé Blade runner 2049 plus sombre aussi, notamment à travers la destinée de K (SPOILER: K est l’élu puis finalement il découvre qu’il n’est personne, ce fut rude pour lui).

Blade Runner 2049 : Photo Ana de Armas, Ryan Gosling

C’est donc un très bon film de SF mais il n’aura surement pas le même impact que Blade runner, puisque Blade runner 2049 n’apporte pas une nouveauté ou une révolution dans le monde de la SF, mais c’est déjà pas mal.

Star wars – Le réveil de la force

Star Wars - Le Réveil de la Force : Affiche

de JJ Abrams

Daisy Ridley, Oscar Isaac, Adam Driver, John Boyega, Harrison Ford, Carrie Fisher, Mark Hamill, Peter Mayhew

4/5

30 ans après les évènements du Retour du jedi avec la fin de l’empire et la victoire de la résistance, les choses ne vont pas si bien que ça dans la galaxie. Le premier ordre, héritier de l’empire, devient de plus en plus puissant, avec à sa tête le redoutable Snoke et son bras droit, Kylo Ren qui maitrise la force. La résistance menée par la générale Leia Organa, a du mal à faire front, et recherche pour les aider, Luke Skywalker, qui s’est retiré loin du monde, dans un lieu secret. Poe Dameron, un pilote de la résistance, retrouve une carte permettant de localiser Luke. il est aidé par Finn un stormtrooper déserteur qui ne supporte pas l’empire. Finn fera équipe avec la jeune Rey, une pilleuse d’épave sur la planète qui a retrouvée le droïde BB8 qui tient les indices pour retrouver Luke. Le premier ordre mené par Kylo Ren se lance à la poursuite de Finn et Rey pour retrouver le droïde. Son maitre désire retrouver le maitre jedi afin d’anéantir pour de bon l’ordre Jedi.

Star Wars - Le Réveil de la Force : Photo Oscar Isaac

Après la trilogie de 1999, je n’attendais plus grand chose de la saga Star Wars, je me disais qu’un jour peut être, quelqu’un referait naitre la mythique histoire. La trilogie de 1999 a le mérite de nous éclairer sur l’avant Empire, l’organisation de la république, les origines de Luke, Leia et Vador, la jeunesse de Obi Wan, et la transformation d’Anakin en Vador. Sur le fond c’était intéressant, mais alors le résultat reste trois films aseptisés, trois films froid, dépourvue de chaleur humaine, sans saveur. Des effets spéciaux envahissants et voyants, qui prennent la place des personnages, une héroïne féminine qui passe son temps à défilé, à regarder l’horizon en attendant son bien aimé, et à jouer les plantes vertes sans intérêt, des scènes digne de l’amour est dans le pré, avec les roulades dans l’herbe fleuri d’un gnangnatisme effroyable…Bref, seule l’épisode 3 sauve un peu les meubles.

Star Wars - Le Réveil de la Force : Photo Daisy Ridley, John Boyega

Mais qu’en est il de ce nouvel opus, qui inaugure une nouvelle trilogie? j’y suis allée, sans a priori, sans attentes particulières, juste l’impression que ça ne pouvait pas être aussi nul que la trilogie précédente, presque sur que les erreurs du passé on servi à améliorer les choses. En ce premier jour d’exploitation, la salle est remplie de fans, on sent l’excitation et l’impatience des spectateurs, les gens retiennent leurs souffles, ils crient et applaudissent quand retentit les premières notes de musique de John Williams.

Star Wars - Le Réveil de la Force : Photo Harrison Ford, John Boyega, Peter Mayhew

J’ai tout simplement adoré ce nouvel opus! Tout y est, les courses poursuites en vaisseaux spatiaux à travers la galaxie, la vitesse lumière, les stormtroopers, les méchants, la force, la fuite, les combats, des droïdes tout mignons.

Star Wars - Le Réveil de la Force : Photo Adam Driver, Daisy Ridley, John Boyega

Mais surtout des effets spéciaux servent l’histoire et les personnages sans prendre le dessus, il y a de l’humour qui marche, des personnages intéressants pour qui ont prend le temps de les présenter, de les développés…L’action et les rebondissements n’empêchent pas le spectateur de prendre le temps de connaitre les personnages, Kylo Ren le méchant du jour au passé trouble, Finn (la salle à hurler de rire quand ils ont entendu le vrai nom de Finn) qui apporte beaucoup d’humour et qui reste attachant, bb8 le nouveau droïde pour qui ont craque, Poe joué par le géniale Oscar Isaac, et surtout l’héroïne du film Rey.

Star Wars - Le Réveil de la Force : Photo Daisy Ridley, John Boyega

Rey qui est forte, courageuse, intelligente, qui sait piloter et réparer n’importe quel vaisseau spatial, j’ai adoré ce personnage, combattante, sans être invincible, après tout elle n’est pas guerrière à la base! j’ai adoré sa rencontre avec Han Solo et Chewie qui ont repris leurs activités clandestines.

Star Wars - Le Réveil de la Force : Photo

Mais bien sur, à vouloir coller à l’atmosphère et aux codes de la première trilogie star wars, L’éveil de la force est plus un hommage à la trilogie d’origine, qu’un renouveau de la saga. Les codes de la trilogie sont repris, les clins d’œil sont nombreux, on ne reprend pas les même mais on recommence quand même. Encore une dictature qui fait penser au 3e reich, et qui prend le contrôle de la galaxie à la place de la république, encore des droïdes, encore une étoile de la mort plus puissante et plus grande, des méchants torturés, des personnes ordinaires qui deviennent des héros, des personnes extraordinaires qui découvrent leurs talents, encore la résistance qui tente de se battre contre la grosse armée de l’empire/le nouvel ordre.

Star Wars - Le Réveil de la Force : Photo John Boyega, Oscar Isaac

Bref, on ne peut pas dire que JJ Abrams révolutionne le monde de star wars, mais on ne lui demandait pas de le faire non plu! quel plaisir que de retrouver cet univers, ces décors, ces planètes, retrouver ses personnages attachants, même si parfois on retrouve des parallèles énormes entre l’éveil de la force et l’épisode 4, j’ai adoré les rebondissements, les scènes d’action, l’humour qui fait mouche. J’ai adoré les personnages, Finn, Poe, et surtout Rey et puis ça fait plaisir de revoir Harrison Ford dans la tenue de Han Solo, de retrouver sa complicité avec Chewbacca, revoir la princesse Leia, et puis Luke en ermite qui rappelle Obi Wan… comme le dis Han Solo dans le film, ça fait du bien de rentrer chez soi!