Voilà, 7 ans après le premier épisode, Vince Gilligan, l’un des meilleurs scénaristes de la série X files ( il a écrit certains des meilleurs épisodes de la série) et bien sur le créateur de Breaking bad, nous présente enfin le point finale du spin off de Breaking bad. La série qui nous raconte l’histoire de Jimmy McGill, alias Saul Goodman, de ces débuts à sa fin, de ses exploits, à ses échecs, jusque là où ses choix et décisions l’ont amené.
La dernière saison fut assez épique, car l’acteur principal Bob Odenkirk a fait une crise cardiaque durant le tournage. Le tournage a été bien sur suspendue, mais heureusement, rien de grave et après beaucoup de repos Bob Odenkirk a pu reprendre le tournage pour nous offrir la fin d’un des personnages les plus intéressants du petit écran.
J’ai attendu longtemps cette dernière saison et j’ai adoré chaque épisode, comme j’ai adoré chaque épisode depuis le tout premier. J’ai tout de suite accroché à Better call Saul, j’ai enchainé les saisons sans temps mort, j’ai aimé chacun des rebondissements, l’histoire, les allers et retour dans le passé et le futur. On sent que les scénaristes savaient où ils allaient depuis le début, ils n’ont rien laissé au hasard et une série qui sait conclure son histoire et celle de ses personnages, c’est plutôt rare.
On retrouve la même qualité d’écriture que dans Breaking bad, des épisodes bien écrits, une évolution complexe mais crédible et logique pour chacun des personnages, cette impression que tout a été pensé, que tout est prévu, qui rend la série si agréable à regarder.
En grande partie, Better call Saul est quand même une série plus légère, moins sombre et surtout moins violente que sa grande soeur breaking bad, mais ce n’est pas non plus une comédie. Cette dernière saison est plus sombre et violente. Ce qui fait la force de better call Saul, ce sont surtout ses personnages. Outre Jimmy, la série tourne autour de Kim Wexler, Howard, Chuck, Nacho et Mike. On sait ce qu’il adviendra du personnage de Mike dans Breaking bad puisque better call Saul est un préquel, mais on ne sait pas ce que la vie réserve aux autres personnages.
J’ai déjà parlé ici de la série et en particulier de Kim qui est pour moi, l’un des personnages féminins les plus intéressants de l’histoire du petit écran, le plus féministe aussi dans un sens très moderne, car Kim n’est pas l’archétype de la femme dans une histoire, elle n’est pas un personnage féminin mais elle est un personnage tout court, à part entière, on ne pense pas a elle comme une femme par rapport aux personnages masculins, et ça en plus d’être malin, c’est assez révolutionnaire dans l’histoire de la fiction et vraiment très moderne.
Ce que j’aime dans l’univers de breaking bad et surtout de better call saul, c’est que chaque personnage est vraiment libre de ces choix. Le libre arbitre est vraiment au centre de la série. Chaque personnage arrive à un moment ou un autre de sa vie à une croisée des chemins et va devoir choisir la route à prendre. Que ce soit Jimmy, Kim, Mike ou Nacho, chacun savait un peu près les conséquences possibles et envisageables de chacun des choix qu’ils ont fait à un moment T. Dans le dernier épisode de la série, Jimmy demande à Mike ou encore à Walter White dans une scène flashback, où et quand ils iraient, s’ils avaient une machine à remonter le temps, pour changer une chose dans leurs passés. En d’autre termes, quel est votre plus gros regret, votre plus grande erreur? Dans une scène flashback entre Jimmy et Mike, Mike estime que l’ont peut toujours faire demi tour et choisir une autre voie, tandis que Walter lui, pense le contraire.
Je ne vais pas refaire l’analyse de la série ici, je l’ai déjà faite à la fin de la saison 5 sur ce blog, mais j’ai beaucoup aimé la dernière saison. Ici tout s’achève. On découvre une Kim qui s’est enterrée vivante dans une Floride trop joyeuse pour sa personnalité. Tout est insipide dans sa vie et à force de devoir prendre des décisions, de devoir trancher, de devoir prendre des responsabilités lorsqu’elle était à Albuquerque, là voila en Floride, cachée derrière des vêtements ringards et insipides, à vivre une relation insipide avec un homme insipide, à travailler dans un bureau insipide et surtout à ne prendre aucune décision. Kim est devenue une indécise: mayonnaise ou sauce ? les deux lui conviennent, tel film ou telle émission? les deux sont ok, cheesecake vanille ou cheesecake citron? En voilà une question qui risque d’avoir de malheureuses conséquences, il est plus prudent de ne pas trancher. Heureusement, un électrochoc la ramènera à la vie. La série se termine comme elle a commencé, par un partage de cigarette entre deux personnages attachants et détestables, humains et malveillants, généreux et profiteurs. La ligne à ne pas franchir n’est pas toujours évidente à voir. L’une des meilleures séries de l’histoire des séries, Mike, Nacho, Howard, Jimmy et Kim font partis des meilleurs personnages de série télé de l’histoire du petit écran. Si vous n’avez pas encore vu Better call saul, n’hésitez plus, toutes les saisons sont réussies et la fin atteint une certaine perfection.
Seong Gi Hun est une sorte de loser. Sans travail, divorcé et père d’une fillette qu’il ne voit pa beaucoup, il vit avec sa mère, dont il vole dès que possible ses économies pour assouvir son vice, les paris de courses de chevaux. Il a accumulé énormément de dettes auprès de la banque mais aussi auprès d’usuriers. Un soir, après une sale journée, un homme lui propose de participer à un très grand jeu; celui qui remportera les 6 parties organisées remportera le gros lot, une forte somme d’argent. Pensant à une arnaque il décline l’offre, mais acculé par ses dettes, Seong Gi Hun accepte finalement. Endormi, il se réveille dans un immense hangar auprès de 455 autres candidats. Tout une armée encadre les « joueurs », dont le premier jeu sera 1,2,3 soleil. Les candidats ont 5 minutes pour atteindre le mur opposé. Si les participants se moque du côté enfantin du jeu, les conséquences pour les perdants ne sont pas aussi légères.
L’idée de la série n’est pas si originale que ça, bien au contraire, faire jouer des gens désespérés, en manque d’argent, à des jeux mortels, ça s’est déjà vu dans des romans, des films aussi. Le scénario et l’idée de départ n’innovent finalement pas grand chose, mais très vite, on rentre dans l’histoire, dans le quotidien de ce loser qui rappelle beaucoup le personnage principal du film de Hirokazu Kore Eda, Après la tempête, un homme divorcé, père d’un enfant, vivant avec sa vieille mère pauvre et qui passe son temps a dépenser le peu d’argent qu’il possède dans les courses de chevaux.
Les épisodes passent tous très vite, on ne voit pas le temps passé, les épisodes s’enchainent sans temps morts, j’ai regardé la série en deux ou trois jours. Les jeux auxquels sous soumis les participants sont tous des jeux d’enfants comme 1,2,3 soleil ou le jeu des billes. Chaque jeu est une version toujours plus sadique et perverse que la version originale. Ce qui est intéressant dans la série, c’est ce petit twist au bout du premier épisode. Après la première partie, les participants découvrent la véritable nature du jeu, la mort qui attend les perdants. Les joueurs invoquent alors l’une des rares règles du jeu: si la majorité vote l’arrêt du jeu, chacun rentrera chez soi, le jeu s’arrête sans que personne ne touche la fameuse cagnotte. Si au début la grande majorité souhaite rentrer, la vue de l’énorme cagnotte fait réfléchir une partie des joueurs mais finalement, à un vote près, les joueurs sont renvoyés chez eux. Ils ont alors la possibilité de reprendre le jeu si la majorité souhaite reprendre. On se dit que après l’horreur du premier jeu, personne n’est assez fou pour retenter sa chance, surtout qu’il n’y a qu’un vainqueur au final, et je me demande comment le créateur va rendre crédible le retour des joueurs. Mais il suffit de passer une journée dans la vie des joueurs pour comprendre, défaite, échec, humiliation, certains sont recherchés par la police, d’autres recherchés par la mafia, d’autres encore ont des proches qui ont besoin urgemment de soins médicaux chers, on nous montre des gens dont la vie n’a aucun point positif, aucun espoir, aucune perspective, ils sont acculés, perdus, et on comprend alors leur décision de tenter le tout pour le tout et de revenir dans le jeu.
Une série pas forcément révolutionnaire, mais très intéressante sur le plan psychologie des personnages et socialement aussi. Comme souvent dans le cinéma coréen récent, notamment avec les films de Bong Joon Ho, derrière cette histoire pas banale, Squid game nous parle des problèmes sociaux de la Corée du sud, le système des universités trop sélectives, du problème du chomage, de la pauvreté, de la fracture entre riche et pauvre. La série possède quelques touches d’humour surtout dans la première moitié, et la fin, si elle répond aux questions qu’on se posent au début, reste ouverte pour une potentielle suite.
Saison 3
C’est la rentrée scolaire pour tout le monde. Otis se remet doucement de sa déception de n’avoir reçu aucune nouvelle de Maeve malgré la déclaration qu’il a laissé sur son répondeur, il décide de se distraire en sortant secrètement avec Ruby, l’une des filles les plus populaires du lycée. Maeve s’est rapprochée de son voisin Isaac et culpabilise d’avoir dénoncé sa mère aux services sociaux. Il en résulte que sa petite sœur est confiée à une famille d’accueil. Eric a passé l’été avec Adam qui assume enfin son homosexualité, Aimee ne s’est pas complètement remise de son agression sexuelle et prend ses distances avec Steeve, sans lui expliquer son mal être. M. Groff qui se retrouve au chômage, n’a pas d’autres choix que de s’installer chez son insupportable frère millionnaire. Mme Groff reprend sa vie en main et décide de s’amuser, quant à Jean, elle doit affronter cette grossesse surprise à 48 ans, et doit trouver le courage d’avouer à Jacob qu’il va bientôt être papa.
Encore une fois , sex education frappe fort et juste. La saison 3 est à la hauteur des deux précédentes, j’ai adoré. On retrouve l’humour, les personnages si attachants, l’ambiance parfois un peu décalée de la série. On s’attache très facilement aux personnages dès la 1ère saison. Les personnages ont évolué depuis la saison 1, Otis a pris de l’assurance, Eric s’assume encore plus, Adam s’est complètement découvert, Aimee a beaucoup mûrie,…
Cette année, comme M. Groff a été licencié par le conseil d’administration du lycée, l’école a droit à une nouvelle proviseure, une femme jeune, dynamique, qui se présente de façon originale, avec la ferme intention de réformer le lycée. Mais sous l’aspect d’idées révolutionnaires, la nouvelle proviseure se trouve être une femme intransigeante, obtue d’esprit, peu ouverte sur la réalité sociale des ado d’aujourd’hui, très conservatrice, dont le sport préféré est de faire rentrer dans des cases bien définies chacun de ses élèves. Petit à petit le lycée se transforme en vraie dictature aux idées et valeurs malsaines, d’un autre temps.
La saison 3 est donc très réussie, beaucoup d’humour aussi malgré des sujets parfois difficiles. On voyage aussi un peu plus puisqu’on sort de la petite ville de province, on suit notamment Eric qui part une semaine avec sa famille en Afrique pour assister à un mariage, et on suit aussi la classe de terminale en voyage d’une journée en France. Vivement la suite.
Pour ceux qui ne connaissent pas le monde Marvel, Loki est le frères « machiavélique » du héros Thors, fils de Odin. Dans l’un des films The Avengers, Loki meurt. Mais lors d’un voyage temporel des avengers, ils changent un élement qui entraine un changement de destinée pour Loki, dont les actes crées malgré lui une réalité alternative. Il est alors arrêté par le bureau de variation anachronique, bureau qui arrête toute personne dont les actes crée des réalités alternatives. Mobius, un agent du bureau, propose à Loki de l’aider pour arrêter un « déviant » qui voyage dans l’espace et le temps pour créer partout où il passe des réalités alternatives et le chaos. La seule alternative étant sa propre destructions par le bureau, Loki accepte. Mobius lui révèle alors que le déviant qu’il recherche est une version alternative de lui même.
J’ai regardé sans grande conviction, surtout parce que dans le monde cinéma de Marvel, Loki est un de mes personnages préférés et que j’aime beaucoup l’acteur Tom Hiddleston. J’ai regardé tout les épisodes assez rapidement, j’ai apprécié l’atmosphère décalée de la série, ce côté anacronique du bureau des variations anachronique, et j’ai ausi beaucoup aimé les personnages secondaires, comme Sylvie, ou encore Mobius.
Mais le côté version alternative, voyage dans le temps, perturbation du flux temporel, c’est un peu casse gueule, parfois certaines choses m’ont semblé peu crédibles, certains éléments absurdes. J’ai apprécié voir plus le personnage de Loki et surtout l’originalité visuelle. Je ne suis pas forcément pressé de voir la suite mais je regarderais la saison 2.
Carmen n’a jamais connu ses parents. Bébé elle est recueillie par un groupe surnomée V.I.L.E. qui occupe une ile perdue loin de toute civilisation, où ses membres vivent en autarcie, c’est du moins ce que pense la petite Carmen. En réalité V.I.L.E est une organisation criminelle dont le but est de former des adolescents à devenir d’excellents voleurs et arnaqueurs afin une fois adulte, de les envoyer aux 4 coins du monde pour voler les objets les plus précieux afin d’amasser le plus d’argent, le nerf de la guerre. Carmen est plus jeune que la majorité des élèves de l’école V.I.L.E. mais elle souhaite trouver sa place et commencer la formation. N’ayant connu que ça, elle se découvre des aptitudes hors normes dans l’art de voler, cambrioler, détrousser. Après sa brillante formation, Carmen espère enfin voir le monde autrement que dans des livres, mais découvre la véritable nature de V.I.LE. De retour sur son ile, Carmen finira par s’enfuir. Avec l’aide de player, un jeune geek qui assiste Carmen à distance, Ivy et Zack qu’elle rencontrera par hasard, Carmen s’applique à saboter V.I.L.E. dans les différentes missions afin de réparer les injustices produites par ceux qui l’ont élevé.
Adapté d’un jeu vidéo, je suis tombée sur ce dessin animé un peu par hasard et j’ai tout de suite accrochée. Carmen est une héroïne facile à aimer, forte, sure d’elle, débrouillarde, athlétique, elle parcours le monde à la poursuite des agents de V.I.L.E., toujours à faire son possible pour déjouer leurs plans.
En parallèle, elle recherche la vérité sur ses origines, ses parents, comment elle a pu finir par être élever par les dirigeants de V.I.L.E.. Les personnages secondaires qui entourent Carmen sont intéressants et développés au fil des épisodes, Ivy et Zack, deux frères et sœurs passionnés de mécaniques qui aident Carmen, Chase un agent d’interpol un peu loser, qui pourchasse sans cesse la mystérieuse voleuse et qui fera équipe avec la très perspicace et très intelligente agent Argent, ou encore Shadow san, ancien dirigeant de V.I.L.E. qui a toujours veillé sur Carmen et qui est devenu son allié.
J’aime beaucoup le graphisme, en particulier les couleurs, il y a quelque chose de chaleureux, les couleurs donnent une atmosphère, une ambiance bien particulière que j’ai beaucoup apprécié. A chaque épisode, Carmen se rend dans un nouveau pays, et on a droit à une petite présentation sympa du lieu fait par Player. Singapour, Paris, Sidney, le Japon, le Mexique, le Maroc, la Chine, l’Inde, Nouvelle Zélande, Suède, Egypte, Italie,…ça fait beaucoup voyager et les dessins restent fidèles à la réalité du pays visité.
De l’humour, de l’action, des personnages sympas, du suspense, quelques mystères à résoudre. 4 saisons dont le dernier épisode résout toutes les questions qu’on se pose, ce qui est très appréciable.
Beaucoup me disent « quoi tu n’avais pas encore vu la saison 1 de true detective?? mais comment c’est possible? » ba oui je viens tout juste de finir de voir cette fameuse série, que j’avais débuté aux temps jadis, mais je n’avais pas pris le temps de continuer pour diverses raisons.
L’histoire se déroule en 1995 dans un coin paumé de Louisiane. Les inspecteurs Cohle et Hart sont envoyés au milieu de nulle part sur les lieux d’un meurtre pas comme les autres: le corps d’une femme nue mis en scène avec des dessins sur le corps et des ramures de cerfs sur la tête. Très vite, les deux inspecteurs aux méthodes opposées vont devoir apprendre à se connaitre, à travailler ensemble et à se comprendre car le meurtrier ne semble pas en être ni à son premier ni à son dernier coup. En 2012, les deux inspecteurs sont convoqués par des agents fédéraux afin de les auditionnés concernant l’enquête de 1995, car un nouveau meurtre similaire à celui de 1995 est sous les feux des projecteurs.
J’ai beaucoup aimé cette série, mais je ne regarderais pas les autres saisons car l’un des atouts de la série c’est quand même le casting en particulier Woody Harrelson et Matthew McConaughey qui sont excellents dans leurs rôles de flics. Harrelson joue l’inspecteur classique, qui suit les règles et le protocole. Un air macho, des blagues avec les collègues, tous le contraire de Cohle, joué par McConaughey, asocial, peu bavard, très cérébral, une façon de pensée hors norme. Entre les deux c’est je t’aime moi non plus, un coup ils s’apprécient énormément comme peuvent le faire deux partenaires qui enquêtent sur les même horreurs, un coup ils ne peuvent plus se voir et ne se comprennent pas.
Au delà de l’enquête policière c’est aussi cette amitié étrange qui fascine. Cohle est très philosophe, réfléchit peut être trop, notamment sur la vie, son sens, ou son absence de sens. Il faut dire que Cohle a beaucoup souffert avec la mort de sa fille unique et que ça l’a profondément changé. Il est aussi très clairvoyant, très intelligent. C’est assez fascinant de l’écouter philosopher à chaque question que Hart lui pose. Ce dernier comprend très vite que le mental de Cohle pourrait bien être décisif dans cette enquête obscure. Hart de son côté est un inspecteur qui travaille de manière plus classique. Il est beaucoup moins intelligent et moins psychologue que Cohle, mais les deux se complètent car Hart a une meilleure relation avec la hiérarchie et les règles;
J’ai aussi beaucoup aimé les allers et retours dans le temps, en 1995 quand l’enquête commence, en 2002 quand Cohle est devenue une star dans la police, avec le don de faire avouer n’importe qui rien qu’en lui parlant et qui commence à voir que l’enquête de 1995 est loin d’avoir été résolue avec des ramifications qui remontent jusqu’aux plus influents des notables du coin, et enfin en 2012, avec Hart et Cohle qui ne se sont pas revus depuis une décennie et qui ont pris chacun des routes bien différentes…
Cette saison 1 est très réussie, un visuel travaillé, une atmosphère prenante, des personnages complexes, et des acteurs impressionnants. L’histoire m’a beaucoup rappelé l’excellent film policier espagnol La isla minima, sortie la même année que True detective.
A 14 ans, Assane devient orphelin après que son père, accusé de vol, ait été retrouvé mort dans sa cellule. Il avait été accusé d’avoir volé un célèbre et inestimable collier appartenant à son employeur, le très riche monsieur Pellegrini. Aujourd’hui, Assane s’inspire de son héros favori, Arsène Lupin, afin de découvrir la vérité et de venger son père.
Pas très motivée au départ, j’ai finalement regardé la série assez rapidement. Il faut dire qu’il n’y a que 5 épisodes de 40 minutes chacun. Dans chaque épisode, Assane met au point arnaque, illusion et audace pour piéger les coupables, voler certains objets ou obtenir des informations dans l’unique but de découvrir ce qui est arrivé à son père et rétablir la vérité. Car Assane sait que son père n’a jamais volé quoique ce soit. Dans chaque épisode en flashback, on peut voir certains épisodes déterminant de la vie d’Assane, sa rencontre avec la famille Pellegrini, lorsqu’il est envoyé à l’assistance publique, lorsqu’il est envoyé par un mécène dans un prestigieux internat, lorsqu’il rencontre sa femme…
Les épisodes se regardent très facilement, on ne s’ennuie pas, il y a beaucoup de référence aux différents romans de Maurice Leblanc. Les arnaques et autre coups montés par Assane sont parfois bien fait, parfois pas du tout crédibles (notamment l’épisode 2 dans lequel Assane se fait enfermer en prison, sa manière d’en sortir n’est pas du tout réaliste). Sinon, il y a des rebondissements, de l’humour, chaque épisode apporte son lot de personnages secondaires parfois sympathiques (notamment la journaliste déchue pour avoir essayer dans le passé d’enquêter sur les affaires de Pellegrini).
C’est sympa sans être exceptionnelle, ça se regarde facilement c’est divertissant mais sans plus. Une seconde partie est prévue car le 5e épisode finit sur un suspense, mais je ne suis pas pressée de voir la suite car au finale c’est juste agréable à regarder, ce qui est déjà pas si mal.
Depuis plusieurs décennies aux Etats Unis, certaines personnes naissent avec des supers pouvoirs, voler, force surhumaine, vision laser, régénérescence, invisibilité… Parmi ces « sups » certains sont séléctionnés par la multinationale Vought international pour intégrer « les sept », des sups vêtus comme des super héros, incarnant les héros de l’amérique. Annie est née avec des supers pouvoirs et a toujours adulé « les sept », alors quand elle est choisie pour intégrer le groupe elle est au paradis. Elle s’appelle dorénavant Starlight et fait connaissance avec les autres sept, Queen Maeve, Black noir, the Deep, A-Train, Transluscent, et leur leader Homelander. Mais très vite Annie déchante, l’entreprise n’embauche pas les sept pour combattre le mal et défendre les victimes, mais le but est de vendre leur image, faire du marketing, vendre des produits dérivés et faire de l’argent le plus possible. Annie comprend que la bonne entente des sept en tant que groupe n’est que factice pour les caméras et le grand public. C’est chacun pour soi, des egos démeusurés qui s’affrontent, du cynisme et de la méchanceté gratuite. Loin de l’univers des sups, Hughie a une vie tout à fait ordinaire. Il est employé dans un magasin d’électronique, vit avec son père et vient de demander en mariage sa petite amie Robyn quand celle ci est percutée de plein fouet par A Train dont le super pouvoir est de courir plus vite que la vitesse du mur du son. De Robyn il ne reste que des vicères et des litres de sang. A Train se dédouane de toute responsabilité par le fait qu’il était en mission pour sauver des innocents et que Robyn avait malencontreusement posé un pied sur le caniveau. Hughie très en colère ne veut ni accepter de dédommagement ni de tourner la page. Il est alors contacté par un certain Butcher, un mercenaire, ancien des services secrets qui propose à Hughie de le rejoindre dans sa lutte contre les sups. Butcher, qui voue une haine sans limite contre les sups est déterminé à les détruire ainsi que Vought international dont les motivations et objectifs semblent bien plus complexes et dangereux que de simplement faire du fric. Hughie accepte de le rejoindre.
J’étais pas très attirée au départ par l’histoire mais après en avoir entendu beaucoup de bien je me suis lancée. J’ai accroché surtout à partir du second épisode et bien sur j’ai beaucoup aimé. On est loin de l’univers assez lisse des films Marvel. The boyz présentent deux groupes de personnes diamétralement opposés en apparence: d’adord les sept, ces super héros imbu d’eux même, à l’égo surdimensionné, qui sont perçus par les autres comme de véritables star, des icones; chaque « sup » possède ses fans, ses adorateurs. Chacun défend becs et ongles leur position parmi les sept, leur popularité, de peur d’être éjecté du groupe, car si on n’est plus assez vendeur, on risque fortement de perdre sa place. Queen Maeve est blasée, cynique, elle est l’une des plus anciennes et connait la véritable figure de Vought international et de ses collègues de travail, la perversité de The deep, la dépendance toxique de A-train, et surtout la sociopathie de Homelander, le leader, le défenseur de l’amérique libre que tous petit garçon idolâtre.
Ensuite il y a « les boys », un groupe de mercenaires dont le but est d’anéantir les sups et Vought international. The frenchie, un hacker ingénieux français, Milk un ancien des services secret, un barbouze, et leur leader Butcher, sans pitié pour les sups, et qui a pour but de tous les tuer. Les deux groupes sont rejoint par deux nouveaux membres, Starlight pour les sups, excitée d’intégrer les sept, vivant son jour le plus heureux mais qui déchante vite. Elle comprend rapidement que Maeve ne sera pas sa nouvelle meilleure amie, que The deep qui était son préféré quand elle était ado est un vrai salopard pervers, que A train est’ un drogué et que Homelander est un psychopate. Hughie intègre les boys pour se venger des sups après la mort de sa fiancée Robyn, pulvérisée par accident par A train dans l’indifférence générale.
Au fil des épisodes on en apprend sur tous les personnages, leurs vies, leurs personnalités, leurs passés, leurs traumatismes, chacun à son histoire et surtout chacun à ses points faibles, là où ça fait mal d’appuyer. Petit à petit ce monde qui nous est présenté simplement, les gentils, les méchants, le bien, le mal, devient de plus en plus gris. Aucun manichéisme, tout est beaucoup plus complexe, Homelander est un sociopathe mais rien d’étonnant au vu de son enfance, Starlight est l’héroine parfaite, la vraie gentille fille mais qui change au fur et à mesure des épreuves, Maeve qui semble cynique et dur nous montre un coeur trop tendre. Les deux groupes ne représentent ni le bien absolue ni le mal absolue, chacun des antagonistes se renvoit son image. Homelander peut paraitre impitoyable mais Butcher ne l’est pas moins lui aussi. Chacun est excessif, chacun possède son frein, chacun possède son point faible, chacun possède sa fêlure.
C’est passionnant d’avancer au fil des épisodes et de voir la véritable personnalité des personnages, de voir le pourquoi, le comment, de les voir évoluer.
Dans The boys il y a pas mal d’action, beaucoup de rebondissements, beaucoup de révélation, on avance vite dans les intrigues. Il y a aussi beaucoup de scènes gores, sanguinolantes, mais toujours de manière exagérée, presque boufonne, qui frise le ridicule dans l’exagération, ce qui créer un effet comique bienvenue. Car the boys possède beaucoup d’humour, de second degré.
J’ai adoré le personnage de Butcher, ce gros dure qui ne semble ressentir rien pour personne. D’origine britannique, le personnage parle avec un fort accent anglais, semble sans pitié, possède un sens de l’humour bien particulier. Il est interprété par Karl Urban découvert dans le Seigneur des anneaux. J’ai beaucoup aimé sa relation avec Hughie, sa façon qu’il a d’apaiser Butcher malgré son apparence frêle. Les deux saisons existantes sont excellentes et montent en crescendo. Vivement la saison 3.
On retrouve tous les personnages là où on les avait laissés à la fin de la saison 1. J’ai adoré retrouver Otis, Maeve, Jean, Eric et tous les autres. Maeve retrouve sa mère sortie de désintox et qui souhaite faire amende honorable. Elle débarque chez Maeve avec la petite soeur, agée de trois ans. Otis avance dans sa relation avec Ola, Jean avec Jakob, Eric est attiré par le nouvel élève de sa classe, Adam découvre la rigueur et l’hypocrisie des écoles militaires.
On y parle toujours de problèmes sexuels, de mal être chez l’ado mais aussi chez les adultes. Les personnages sont toujours aussi passionnants à suivre et sont toujours aussi profonds et complexes. Avec le personnage de Aimee, on parle aussi des agressions sexuelles dans les transports en communs. Toujours ce mélange de moments touchants et de scènes très drôles. J’enchaine les épisodes sans me lasser une seconde et c’est la même qualité dans les scénarios et dans le travail des personnages que dans la saison 1. Une très bonne série avec d’excellents acteurs.
The mandolarian saison 1
« this is the way »
5 ans après le Retour du Jedi et la chute de l’empire, la Nouvelle République ne contrôle pas encore toute la galaxie. Le mandolarien, un chasseur de prime, peine à trouver des missions. Sur la planète Nevarro, Mando accepte une mission un peu obscure, celle d’aller récupérer un mystérieux personnage âgé de 50 ans. Après quelques mésaventures, Mando découvre que l’être en question est un bébé de l’espèce de Yoda. Alors qu’il a livré la créature au commanditaire, Mando a des remords et récupère l’enfant. Il part à travers la galaxie espérant trouver un refuge pour le bébé tout en cherchant des missions pour gagner de quoi survivre. Cependant le commanditaire est déterminé à récupérer l’enfant.
Pas très pressée de voir The mandolarian après la dernière trilogie mais il semblerait que ce soit les histoires parallèles de l’univers star wars qui inspirent le plus les scénaristes (après la réussite de Star wars rogue one). L’histoire d’un chasseur qui suit les préceptes de l’ordre des chasseurs de primes mandolariens dont la règle numéro 1 est de ne jamais enlever son masque en présence d’un autre être vivant. Les personnages secondaires sont bien développés, on découvre petit à petit la personnalité de chacun, leur passé, leur but. Y’a de l’action bien dosé, des touches d’humour et ce qui fait que la série est vraiment réussi c’est qu’on retrouve tout à fait l’univers et l’ambiance de la première trilogie star wars. Les effets spéciaux sont aux services des personnages et de l’histoire et ne sont pas là juste pour en mettre plein la vue et ça c’est très appréciable. Hâte de voir la suite.
Raised by wolves saison 1
Dans un futur alternatif, après plusieurs décennies de guerre entre les Croyants et les Athées, la Terre se meurt. Les Croyants sont les vainqueurs mais doivent quitter la Terre qui n’est plus habitable. Les Athées survivants sont condamnés à mourir. Afin de recommencer une vie ailleurs les Croyants embarquent sur des Arches, des vaisseaux spatiaux gigantesques sur lesquels les Croyants voyageront en hibernation jusqu’à atteindre une nouvelle planète. Caleb et Mary, deux athées, tuent deux Croyants, Sue et Marcus afin de prendre leur place sur l’arche. De son côté un hacker athée talentueux a passer ses derniers jours de survie à reprogrammer deux droides humanoides, Mother et Father afin qu’ils s’installent sur la planète Kepler 22b avec pour mission de faire naitre 12 foetus et crée ainsi une nouvelle humanité sans croyance ni folklore, afin qu’une nouvelle humanité vive dans un monde de paix.
Ridley Scott nous propose une nouvelle série de sf et c’est excellent. Comme d’habitude avec HBO la qualité de l’image et de la réalisation est bien présente. Visuellement c’est très réussie, notamment la planète Kepler 22B avec son climat hostile, ses paysages arides et tranchants. J’ai beaucoup aimé, tout de suite je me suis accrochée à l’histoire, aux personnages, très vite on veut savoir ce qu’il va advenir de Mother et Father, des enfants qu’ils élèvent, de Marcus et Sue. Petit à petit on découvre qui sont tous ces personnages, d’où ils viennent, quelles sont leurs histoires, leurs destinées, on apprend à connaitre la personnalité de chacun.
Les gros défauts de l’humanité sont passés en revue au delà de l’aspect SF. La violence, la jalousie, l’envie, la soif de pouvoir, l’hypocrisie. Ici la religion des croyants, Sol, est présenté comme la cause de la guerre entre les humains et la destruction de la Terre, mais l’utopie rêvé par le créateur de Mother et Father n’est pas possible, car ce n’est pas l’opposition croyant/athée qui a provoquer la destruction de l’humanité mais l’homme lui même. Si ce n’est pas pour une religion, c’est pour un bout de terrain, un morceau de viande, une richesse quelconque ou même juste la haine de l’autre que les hommes se feront toujours la guerre, c’est dans leur nature auto destructrice. Raised by wolves ne montre pas une image optimiste de l’humanité, condamnée à échouer quoi qu’elle fasse.
J’ai enchainé les épisodes sans temps morts, on a envie de connaitre la suite. La vie sur Kepler 22b va t-elle se dégrader? Campion va t-il s’adapter à la présence d’autres enfants, après toutes ses années de solitude? La vraie identité de Marcus et Sue sera t-elle découverte par les Croyants? Mother et Father développeront-ils des sentiments humains? Que cache la planète Kepler 22b? et y a t-il réellement un dieu Sol qui parle au possible prophète Marcus ou bien y a t-il quelque chose sur Kepler qui provoque des hallucinations chez certaines personnes? Hâte de connaitre la réponse. Une saison 2 est déjà commandée par HBO.
El camino (Breaking bad)
On retrouve Jesse dans les heures qui suivent la fin sanglante de la série Breaking bad. Jesse doit absolument quitter la ville avant qu’on le retrouve, que ce soit les gangs d’Albuquerque ou la police.
Évidemment, El camino est à voir uniquement si on a vu la série Breaking bad. Un téléfilm court qui permet de découvrir ce qui est arrivé à Jesse après sa fuite. Après avoir été libéré par Walt de sa cage tenue par les dealers de drogue, Jesse retrouvent ses amis d’enfance qui vont tous faire pour l’aider à fuir. L’intérêt est assez limité, on découvre en flashback les choses horribles que Jesse à subit dans la dernière saison de Breaking bad durant sa captivité. J’ai apprécié voir le lien avec Better call saul, puisque Jesse fait appel au fameux homme mystère qui sous couverture de vendre et réparer des aspirateurs, organise les fuites définitives de ceux qui ont assez d’argent pour se payer ses services, joué par le génial Robert Forster.
Giri/Haji saison 1
Mori, inspecteur de police respecté, vit un peu endormi entre sa fille ado qui semble trop rebelle pour suivre les règlements, ses parents vieillissants qui se sont installés dans son petit appartement, et sa femme qui n’en peut plus de s’occuper de tout et de supporter les remarques et critique de sa belle mère. Il reçoit l’ordre de se rendre à Londres afin d’enquêter officieusement sur le meurtre du neveu d’un chef yakuza, un meurtre dont le but est de déclencher une guerre entre clans yakuzas. Mori est choisi pour cette mission car tout semble indiquer que le meurtrier n’est autre que le jeune frère de Mori, ancien yakuza présumé mort deux ans plus tôt.
Découverte par hasard sur netflix, comment résister à une série qui se déroule pour moitié à Tokyo et pour moitié à Londres? faute de pouvoir voyager cette année, je vais me contenter de ce genre de dépaysement. J’ai beaucoup aimé cette série, qui malgré ses récompenses n’a pas été renouvelé par Netflix. Après l’annulation de l’excellente The OA, voila que Netflix ne renouvelle pas pour une seconde saison Giri Haji, pour la raison bidon « de vouloir faire de la place pour de nouvelles productions ». A quoi bon s’investir dans de nouvelles productions si c’est pour annuler au bout d’une année, car ça se produit tout de même très souvent avec Netflix. Apparemment, si la série produite n’est pas LA série de l’année, comme Stranger things par exemple, Netflix estime qu’il faut tenter autre chose, qui sera peut être LA série populaire ou celle qui fera le buzz, c’est bien dommage.
Giri Haji est une série policière qui mélange intrigue et vie personnelle des personnages. Entre deux pistes suivies par Mori, on découvre son couple en crise, le mal être de sa femme, la rébellion de sa fille. Les personnages sont complexes et parfois attachants, notamment Rodney un britanico japonais qui connait le Londres underground et qui a une vie marginale. Certaines scènes m’ont rappelé un peu Snatch (le clan maffieux anglais et son chef Connor).
J’ai autant aimé suivre Mori, Rodney et sa fille dans les rues de Londres, que de suivre l’épouse de Mori, la belle mère et Rei au Japon. Le personnage de Sarah, policière qui va sympathiser et aider Mori n’est pas le personnage que j’ai préféré et l’évolution de leur relation ne m’a pas convaincu. J’ai par contre beaucoup aimé le personnage de Yuto le jeune frère de Mori, notamment toutes les scènes flashback dans lesquelles ont découvre sa vie avant de disparaitre. Une très belle série policière et humaine, qui permet de se balader entre Londres et le Japon servit par un beau casting et offrant de magnifiques scènes et images. A voir même si il n’y a pas de saison 2.
1983, dans une petite ville américaine. Will, Mike, Lucas et Dustin, 12 ans, sont les meilleurs amis du monde. Un soir en rentrant chez lui, Will disparait. Sa mère, son grand frère Jonathan et le shériff organisent les recherches. De leur coté Mike, Lucas et Dustin décident aussi de rechercher leur meilleur ami. Ils rencontrent dans la forêt une jeune fille de leur age, Eleven, au crane rasé. Mike comprend qu’elle est poursuivit par de méchantes personnes et décide de la cacher chez lui. Très vite, il s’avère qu’Eleven a certains pouvoirs et pourrait les aider à retrouver Will.
Stranger things est une série produite par Netflix et diffusée durant l’été dernier. La série est un hommage aux films des années 80. C’est tout simplement un bon mélange entre DARYL, E.T. l’extraterrestre, avec un peu d’Alien.
Strangers things c’est quatre gosses d’une dizaine d’année, qui nous rappellent ce que c’était que de grandir dans les années 80: ça joue à donjons et dragons, c’est fan des romans de Tolkien, ça fait des références à star wars, ça se déplace en vélo et on communique avec des talkies walkies. Des enfants avides d’aventures. Les poursuites en vélo face à des hommes du gouvernement méchants, les talkies walkies, la rencontre avec Eleven qui a des pouvoirs surnaturels, que Mike cache dans sa cave…comment ne pas surtout penser à E.T.?
J’ai adoré l’ambiance années 80, les nombreuses références aux films, romans, jeux de cette époque, j’ai adoré l’amitié si solidaire, si fusionnelle entre les quatre amis, les voir risquer leur vie pour sauver l’un des leurs, leur sens de l’aventure…
Mais dans stranger things, s’il y a un peu d’humour, c’est avant tout une atmosphère sombre. Les quatre amis sont dans leur monde, mais on voit aussi le monde des adultes. Le shérif est une future épave, entre pilules pour dormir et alcool, il ne s’est jamais remis de la mort de sa fille, Joyce la mère de l’enfant disparu, qui vit des moments difficiles et qui sera épauler par son fils ainé Jonathan, ou encore les parents de Mike, qui se sont mariés pour faire comme tout le monde mais qui vivent comme des étrangers.
Je pensais que stranger things aurait un ton plus léger mais pas du tout. La série parle aussi d’expériences scientifiques sur des femmes et des jeunes enfants pour développer des dons surnaturels, comme ce fut réellement le cas dans les années 50, 60 et 70. Chaque épisode est tendu, profond, l’intrigue avance vite. C’est très appréciable de sentir que l’histoire avance à chaque épisode, qu’on ne tourne pas en rond, qu’on ne sent pas que les choses ralentissent juste pour gagner du temps. On prend le temps de connaitre les personnages, de se sentir proche d’eux, de s’attacher à eux.
A chaque épisode la tension augmente, on veut savoir la suite, du coup les 8 épisodes s’enchainent en quelques jours à tout cassé. A noter, le casting excellent à commencer par les enfants et également Winona Rider très bonne dans le rôle de la mère qui recherche son fils, et David Harbour dans le rôle du shérif.
Et pour ceux qui hésiteraient, la saison 1 résouts toutes les plus grosses questions et intrigues posées dans le premier épisode tout en laissant quelques questions en suspens pour une saison 2 à venir.
Doona Bae, Ami Ameen, Jamie Clayton, Tina Desai, Tuppence Middleton, Max Riemelt, Miguel Angel Silvestre, Brian J Smith, Freeman Agyeman, Naveen Andrews
Sense 8, la nouvelle série des Wachowsky, a été diffusé sur Netflix en juin 2015. La série se compose de 12 épisodes, et relate le quotidien de 8 personnages principaux à travers le monde, qui vont se découvrir un lien commun. Il y a Nomi à Los Angeles, Sun à Séoul, Will à Chicago, Riley à Londres puis à Reykjavík, Corpheus à Nairobi, Kala à Mumbai, Wolfgang à Berlin, Lito à Mexico, tous ces personnages ont deux points communs, celui d’être né le même jour et celui d’être sensate, c’est à dire de pouvoir communiquer de manière télépathique avec ces différentes personnes, qui forment un cercle particulier. Ainsi, Sun qui est une experte en arts martiaux, peu avoir une discussion télépathique avec l’un des membres de ce cercle, et peu aussi partager le temps d’un instant, ces capacités de combattante. Les huits sensates à travers le globe vont aussi découvrir que certaines personnes dont des sensates comme eux, ont pour objectif de les détruire.
Dure de résumer sense 8 sans trop en dire, sans trop expliquer, parce que le charme de la série réside aussi dans le mystère, on ne sait pas trop où on met les pieds en commençant sense 8. Toute une pléthore de personnages qui sont tous différents les uns des autres, réparties sur le globe, nous sont présentés dès le premier épisode. Mais les choses sont bien faites, tout de suite le spectateur arrive à suivre qui est qui, qui fait quoi, qui est où, tout de suite on sympathise avec ces personnages, leurs quotidiens, leurs problèmes, leurs dilemmes.
La série aborde au travers des personnages, de nombreux problèmes sociaux. L’homosexualité, notamment avec le personnage de Lito, un acteur de films d’action mexicain qui commence à avoir beaucoup de succès, mais qui n’ose pas révélé sa relation amoureuse avec un autre homme de peur d’enterrer sa carrière d’acteur; La transsexualité avec le personnage de Nomi à Los Angeles, qui à subit plusieurs opérations afin de devenir une femme; les mariages en Inde avec le personnage de Kala, qui hésite à épouser l’un des meilleurs partis de la ville, fou amoureux d’elle, alors qu’elle ne ressent que de l’amitié pour lui; le trafic de médicaments pour traiter la séropositivité dans les pays africains, entre revente à des prix exorbitants, et vente de médicament coupés à l’eau, avec le personnage de Capheus, prêt à tout pour apporter de bons médicaments à sa mère malade; la misogynie avec le personnage de Sun qui évolue dans un milieu d’homme en subissant pas mal d’humiliation et de mépris…
Finalement, l’intrigue autour des sensates, de leurs télépathie, de leur relations, de leur cercle, n’est pas assez développé, et j’ai eu l’impression que cette histoire n’était qu’une excuse pour pouvoir parler des nombreux problèmes sociaux abordés dans les épisodes aux travers des personnages, et une excuse aussi pour faire interagir les personnages entre eux. Ainsi, comme Corpheus est agressé dans les rues de Nairobi par des gangsters, c’est Sun, l’expert en free fight, qui prend sa place grâce à leur relation télépathique, et met KO les adversaires trop nombreux de Capheus. Les personnages se donnent mutuellement conseils, se soutiennent dans les moments difficiles, utilisent leurs points forts, leur talent ou leur connaissance pour aider un des membres de leur cercle de sensates.
J’ai dès les premières minutes de la série, été emporté par l’atmosphère, intéressé par les nombreux personnages, leurs personnalités, leurs petits ou gros ennuis. L’ambiance de la série est prenante, et le fait que les scènes soient courtes et passent d’un personnage à un autre rend l’épisode toujours très fluide et facile à voir, on ne sent pas le temps passé, et les épisodes filent à une sacrée vitesse.
L’intrigue des sensates, leurs origines, leurs natures, est un peu expliqués dans les derniers épisodes, mais la fin reste suffisamment ouverte pour une suite, et le renouvellement de la série pour une saison 2 a été officiellement annoncé le 8 aout dernier. Je serais au rendez vous pour suivre les aventures de ces huit personnages, qui m’ont fait pas mal voyagé!
Voilà, j’ai enfin terminé les deux saisons de House of cards. J’avais commencé la série au début de sa diffusion, j’avais les vu les trois premiers épisodes, puis allez savoir pourquoi, occupée à autre chose, j’ai un peu laisser les choses de coté! Je me suis remise à la série cette été, et en juillet, la saison 1 était bouclée, puis en aout la saison 2.
L’histoire est celle de Frank Underwood, un député démocrate, qui a fait élire grâce à son influence au congrès, le nouveau président des Etats Unis. Alors qu’il s’attend à obtenir le poste promis en récompense, secrétaire d’état aux affaires étrangères, il a la mauvaise surprise d’apprendre que le président n’honorera pas sa promesse, et donne le poste à quelqu’un d’autre. Il décide alors, avec sa femme Claire, de tout faire pour se venger de cette administration et de monter en grade à la maison blanche.
Tout de suite j’ai été emballée par cette série. L’histoire est prenante, les imbroglio politiques sont intéressants, les manipulations, les mensonges, les compromis, les alliances, les amis d’aujourd’hui sont les ennemis de demain et vice versa. La politique est un monde impitoyable.
House of cards nous dépeint aussi les rouages et les différentes strates du pouvoir législatif avec le congrès, et du pouvoir exécutif avec la maison blanche, et c’est passionnant à suivre. Les procédures électorales, ou comment contourner les lois.
Mais surtout, ce qui fait le succès de la série, ce sont ces personnages. Frank Underwood est un personnage complexe, intelligent, sournois et malin. Avec sa femme Claire, ils forment le parfait duo, sans remords, sans scrupules, tout est bon pour atteindre leur but, être important et avoir encore plus de pouvoir. Ils se complètent, se soutiennent, se disent tout. Derrière les moyens malsains qu’ils mettent en œuvres pour atteindre leur but, leur complicité de couple est exemplaire et sans faille, assez étonnant et impressionnant cette complicité totale.
Autour de ce couple venimeux, entre un Frank Underwood qui sait convaincre son monde et manipuler son entourage, et une Claire toute en douceur et sourire mais qui est plus dangereuse qu’un crotale, d’autre personnages gravitent autour. Des personnages ambitieux, talentueux ou pas, qui veulent aussi leur place au soleil, qui sont plus ou moins prêt à tout mais jamais autant que le couple Underwood. Des personnages qui sont prêt à passer un pacte avec le diable, mais qui finiront toujours par le payer, et rarement à obtenir leurs récompenses. Peter Russo, député alcoolique qui rêve de grandeur, Zoe Barnes, journaliste débutante prête à tout pour être une star dans les news politiques, ou encore Jacqueline Sharp, député aux dents longues qui met ses scrupules de coté. Tous le monde se sert les uns des autres, tout le monde le sait, c’est du donnant donnant, la loi du plus fort, la loi de la jungle.
Outre les personnages, la série reste originale dans sa forme puisque Frank Underwood se tourne souvent vers la caméra, regardant droit dans les yeux les spectateurs pour nous dire ce qu’il pense vraiment de telle personne, ou pour nous traduire les politesses politiques qui cachent des vérités peu reluisantes. Frank Underwood prend alors un ton dure, plein de cynisme et de franc parler, ses pensées les plus sombres nous sont révélées.
Les deux saisons sont excellentes, sans temps morts, j’ai enchainé les deux saisons sans me lasser une seconde des stratagèmes de Underwood, et Kevin Spacey et Robin Wright sont excellents.
Dans la saison 2, le personnage de Claire Underwood est plus approfondi, on découvre une femme qui aurait pu vivre une tout autre vie, si elle avait choisi l’homme qu’elle aimait dans sa jeunesse, un photographe de renom avec qui elle aurait pu vivre une histoire d’amour et d’eau fraiche, mais alors qu’elle le revoit le temps d’un week end et qu’elle est tentée de le rejoindre, se posant des questions sur son choix, elle découvre très vite que ce genre de vie n’est pas pour elle, que son envie d’importance, de pouvoir est plus fort, et qu’une vie d’amour et d’eau fraiche l’ennuierait très vite au final.
Dans la saison 2 on voit aussi de plus près le couple présidentielle, un président très influençable, une première dame qui l’est tout autant. Voir les Underwood évoluer et abattre les obstacles les uns après les autre reste hypnotisant à voir, palpitant à suivre, et vivement la suite!
Bryan Cranston, Aaron Paul, Dean Norris, Anna Gunn, Betsy Brandt, Bob Odenkirk, Giancarlo Esposito, Jonathan Banks
Voilà, fini, ce week end j’ai terminé les 5 saisons qui constituent la série Breaking bad, qui s’était terminée à la fin septembre 2013. Je me souviens encore lorsque la série a commencé sa diffusion, à l’époque je n’avais pas envie de me lancer dans une série dont le personnage principal était atteint d’un cancer. Et puis une fois la série lancée, j’ai décidé que j’attendrais la fin de la série pour la voir, histoire d’être sur que la conclusion ne serait pas du grand n’importe quoi comme ça arrive souvent avec les séries us.
L’histoire en deux mots, est celle de Walter White, un chimiste de talent qui se retrouve à 50 ans, père de famille et prof dans un lycée publique à enseigner la matière qui le passionne depuis toujours à des ado qui ne sont aucunement intéressés. Pour pouvoir nourrir décemment sa famille, il travaille les après midi dans une station de lavage de voiture, exploité par son patron. Tout bascule lorsqu’on lui diagnostique un cancer du poumon inopérable. Il décide alors de monter son propre labo de méthamphétamine pour se faire un petit capital qu’il pourra transmettre à sa famille qu’il ne veut pas laisser ruiner après son départ. Il s’associe à Jesse Pinkman, un ancien élève devenu dealer de drogue.
Breaking bad c’est avant tout Walter White, l’histoire de cet homme ordinaire, à la vie ordinaire, qui a perdu toute combativité, toute envie, toute énergie. On comprend très vite dans les premiers épisodes, qu’il était autrefois bien différent, passionné de chimie, le plus doué de sa génération, un vrai héros au yeux de ces pairs, un petit génie de la chimie, qui impressionne par son autorité naturelle et sa confiance en soi inébranlable. Qu’est ce qu’il a bien pu lui arriver pour que cet homme si prometteur, finisse par être un homme si abattu, plat, mou, sans vie, quelqu’un qui s’est laissé porter par le quotidien, en oubliant tout le reste et qui se rend compte qu’il a oublié de vivre pour lui, mettant de coté sa personnalité, s’enfermant dans un role étriqué, loin de tous ce qu’il avait pu imaginer. Pour sortir de cette transe, il lui aura fallu un choc, l’annonce d’un cancer, une espérance de vie limitée, un an ou deux, selon les docteurs, pour qu’il se réveil.
Durant 5 saisons, Walt va se souvenir de qui il est et rattraper le retard de ces nombreuses années de léthargie. Retrouver son autorité, retrouver son assurance, tout en retrouvant son véritable amour, la chimie.
Walt devra s’imposer dans le monde de la drogue, laissant au départ à Jesse son associé, le soin de s’occuper de la vente, mais comprendra très vite qu’il va devoir aussi s’occuper en partie de ça, et pour se faire se créera un personnage Heisenberg, l’homme au chapeau, que les dealers de drogue du coin apprendront très vite à connaitre et à respecter.
Dès la saison 1, les décisions de Walt auront très vite de lourdes conséquences, sa rencontre avec Tuco et le coté violence et caïds de la drogue, sa rencontre avec Gustavo Fring et le coté business professionnel de la drogue qui plaira tant à Walt. Plus ça avance, et plus Walt tombe dans la violence lui même, n’hésitant plus à donner la mort, d’abord pour sauver sa propre vie et celle de sa famille, et ensuite pour protéger son empire de la drogue et se débarrasser de ceux qui pourraient le balancer ou de ceux qui le dérange tout simplement. Walt bascule du coté obscur et il aime ça.
J’ai adoré la manière dont Walt se débarrasse de Tuco dans la saison 1, adorer sa rencontre avec Gustavo Fring et la fin de saison 4 où comment il met un terme à leur arrangement. J’ai adoré le personnage de Mike, son sang froid à toute épreuve, son coté blasé jusqu’au bout, jusqu’à la dernière seconde. La fin de la saison 4 puis la fin de la première partie de la saison 5 sont juste énormes. J’ai aussi un faible pour Saul ‘Better call Saul’, l’avocat véreux mais loyal qui aura un gros faible pour Walt et Jesse.
« We’re done when I say we’re done. »
J’ai adoré Jesse Pinkman, celui qui attire toute la sympathie du spectateur, malgré tous ce qu’il fait, c’est probablement le plus innocent de tous, celui qui a le plus de sens morale, et son amitié avec Mike est touchante, lui qui voit en Jesse une victime du business plus qu’un associé et qui essaiera de le mettre à l’abri plus d’une fois. Touché aussi par la relation amour / haine qui existe entre Jesse et celui qu’il ne pourra jamais appelé autrement que Mister White, une relation filiale tendu, mais comme tous bon fils qui se respecte ne pourra jamais en vouloir trop longtemps à Walt, j’ai adoré leurs dernières minutes ensemble.
Les 8 derniers épisodes de la série constituent une fin démentielle, chaque épisode nous prenant aux tripes, j’ai même enchainé les 5 derniers épisodes sans m’arrêter tellement j’avais hâte de voir comment ça se terminerait. Voir Hank découvrir la véritable identité de son beau frère Walt, le gentillet et niais Walt, qui n’est rien d’autre que le mystérieux Heisenberg est presque douloureux à voir. Voir la déchéance du pauvre Jesse aussi.
J’ai adoré voir Walt prendre sa revanche sur ces deux anciens amis, qui sans se rendre compte de leur méchanceté, ont tout pris à Walt 30 ans auparavant, c’est ce couple qui a retirer toute vie à Walt, le laissant sans volonté, un vrai fantôme. L’évolution de Walt, son envie de monter un empire, son envie dévorante d’être le meilleur des meilleurs dans le domaine du business de drogue (ça ou autre chose), quitte à tout sacrifier, vient de là. Car si au début il fait réellement ça pour laisser à sa famille de quoi vivre correctement après sa mort, très vite il est clair que Walt ne fait ça que pour lui, son ego, sa dignité personnelle, sa revanche sur la vie, toutes ces années d’humiliation, de silence, à subir sans rien dire, à se laisser marcher dessus sans broncher. Il faudra attendre le dernier épisode pour que Walt se l’avoue à lui même et l’avoue à sa femme, soulager d’entendre enfin un peu de vérité.
« you asked me if I was in the meth business or the money business. Neither. I’m in the empire business. »
J’ai adoré voir comment Walt met un terme aux agissements de Lydia, après que Mike ait eu la faiblesse de lui laisser sa chance. Comme Mike, je me suis laissée aussi embobiner par Lydia, et ses grands yeux apeurés, mais c’est peut être elle la pire des prédatrices, et aura mérité son sort. On verserait presque une petite larme lorsque l’on voit la dernière minute du show, et Walt dire au au revoir avec émotion à ses instruments de chimie qui lui auront permis de laisser sa trace, avec ces meths bleue, baby blue. Un homme qui se sera rappeler de vivre un peu tardivement, et qui ne regrette probablement pas d’avoir vécu pour lui égoïstement après toutes ses années de léthargie, malgré les morts, les erreurs, les dommages collatéraux. Il était mort, il a ressuscité, un soubresaut dans lequel Walt est devenu acharné, ne lâchant jamais le morceau, ne renonçant jamais, sautant tous les obstacles, toutes les difficultés, sans jamais se décourager.
« I guess, I got what I deserve. »
Breaking bad se place dans les séries cultes, elle fait partie de mes préférées, la cohérence de l’intrigue, les petits détails qui se révèlent pertinents, l’évolution des personnages, si logiques, si humaines, si sombre parfois, la série est noire, policière, dramatique, humaine. Mais pour moi elle se place tout de même en dessous de The wire, dont la qualité d’écriture était au dessus.
Hier James Gandolfini est mort à l’âge de 51 ans, d’une crise cardiaque, alors qu’il se trouvait en Sicile, pour un festival cinéma. J’ai été très surprise d’apprendre sa mort, quand on sait qu’il n’a que 51 ans.
Je l’avais déjà vu dans quelques films, dans des rôles secondaires, (USS Alabama, Get shorty…), rien de bien marquant, puis plus récemment, je l’avais vu dans Zero dark thirsty et surtout dans l’excellent In the loop. Et bien sur, le rôle de sa vie, c’est le personnage de Tony Soprano dans Les Soprano, diffusée par HBO. Je me souviens du pilot, vue sur France 2, un jeudi soir vers 1h du matin. A l’époque, mes options pour voir les séries US étaient très limitées. France 2 faisait « l’effort » de nous proposer d’excellentes séries (Six feet under, The west wing, La femme Nikita, Les Soprano…) à des heures extrêmement tardives, tous les jeudis soir. Décision complètement crétine, avoir sous la main des séries qui ont révolutionné le petit écran, et nous les proposer un soir de semaine, bien après 1h du matin. Souvent, il fallait attendre la fin de l’émission de 2e partie de soirée en direct (et donc qui débordait tout le temps), puis les nombreuses pubs, bandes annonces, météo, et journal télévisé, avant de pouvoir enfin regarder l’épisode. Il fallait être plus que motivée pour tenir le coup et regarder, surtout quand on doit se lever à 7h du matin, le lendemain.
J’ai tout de suite accroché à la série Les Soprano, la série sortait du lot (mais c’était souvent le cas à la fin des années 90 et début 2000), le générique est l’un de mes préférés, je ne crois pas avoir jamais fait l’impasse dessus, aussi bien la chanson Woke up this morning, que le clip, dans lequel on voit Tony Soprano dans sa voiture, prendre le tunnel pour se rendre dans le New Jersey. La bande originale était d’ailleurs excellente.
J’ai adoré suivre durant les 6 saisons, la vie des Soprano. Tony en chef de la mafia locale, qui ne comprends pas pourquoi il fait des malaises jusqu’à ce qu’il découvre que ce sont des crises de panique, doit gérer ses « employés », ces affaires, sa famille, et doit absolument faire en sorte que ses collaborateurs n’apprennent jamais qu’il voit un psychiatre pour gérer ses crises d’angoisse.
Il aura marqué le monde des séries télévisées avec son personnage de mafieux qui se découvre une fragilité. Il n’avait que 51 ans.
Ca y est, Game of throne saison 3 se termine, un an d’attente, quelques semaines de visionnages, et au revoir à l’année prochaine, encore une nouvelle année d’attente pour pouvoir retrouver la série la plus impressionnante, marquante, réussie de ces cinq dernières années si ce n’est pas plus.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore cette merveille, on suit le destin d’une multitude de personnages, dans un monde qui pourrait être le notre au temps du moyen age, (mais qui ne l’est pas), et dont les différents héros s’affrontent dans une lutte pour le pouvoir, pouvoir qui est synonyme de richesse, de sécurité, de confort. Je m’arrête là pour ne pas en dire de trop, se référer à wikipédia pour les petits curieux.
La saison 1 puis la saison 2 m’avaient déjà époustouflées par sa qualité visuelle, ces images presque cinématographiques, des décors magnifiques. La forme est parfaite, le fond n’est pas en reste, entre des personnages incroyablement riches, profonds, complexes, pleins de défauts, humains, inhumains, des rebondissements toujours surprenants sans être rocambolesques, des manipulations et autre intrigues de cour toujours parfaitement amenées et maitrisées. Il se passe beaucoup de choses dans les épisodes et dans les saisons. Et contrairement à beaucoup de série du moment qui me font parfois trouver le temps un peu long, ici ça n’est jamais le cas. Je suis beaucoup moins patiente qu’autrefois quand il s’agit de regarder une série, il faut que je trouve la motivation nécessaire pour me lancer dans un épisode. Même pour game of throne, parfois je me sens fatiguée le soir, mais une fois l’épisode entamée, les 50 minutes passent si rapidement, qu’il m’est arrivé plus d’une fois de me dire ‘quoi? déjà? ‘, alors que je pensais en être qu’à la moitié, l’épisode était terminé.
Et il s’en est passé des choses cette saison, encore une fois. Sansa s’est trouvée une nouvelle alliée, elle a crut vivre enfin un rêve l’espace de quelques jours avant de retomber dans le cauchemar, même si cette fois ci, elle gagne au change! Arya se transforme de plus en plus en guerrière, et sa route change au gré des rencontres plus ou moins bonnes. Robb s’affirme en tant que chef, Bran se découvre des capacités étranges, Cersei et Tyrion sont encore victimes de leur père, qui utilise ses enfants comme des pions sur un échiquier, on apprend à connaitre Margery et sa famille, Snow s’acoquine avec Ygritte, Samly nous montre que le savoir est une arme puissante et que c’est peut être grâce à cette arme que l’humanité s’en sortira vivante…Tyrion reste mon personnage préféré!
Et puis j’ai adoré tout particulièrement les scènes avec Jaime Lannister et Brienne, j’ai adoré voir le respect mutuel qui grandit avec les épreuves, la loyauté entre ces deux personnages que tout opposaient, j’ai adoré la scène dans les bains durant laquelle Jaime se confie sur un passé que personne ne connait. Quant à Davos, j’aime beaucoup sa relation avec la fille de Stannis et les cours de lecture.
J’ai aussi adoré les scènes avec Daenerys, autant dans les deux premières saisons ce n’était pas mon histoire ou mes passages préférés, loin de là, autant dans cette saison ce sont de superbes moments. Daenerys c’est la classe incarnée dans son rôle de leader, dans sa détermination, sa confiance en elle, sa manière de clouer le bec au chef des esclaves, à la fin de l’épisode4 And now his watch is ending, est particulièrement impressionnant!
Quant à l’épisode 9…que dire…je m’étais spoiler sans le vouloir et je savais déjà que SPOILERRobb, et Catelyn mourraient, mais je ne savais ni comment ni pourquoi et je ne savais pas que la pauvre femme de Robb, enceinte, mourrait aussi. La scène est d’une effroyable cruauté. Les quelques minutes précédent le massacre sont tendues, j’ai senti une tension plus que palpable, entre Catelyn qui sent le danger venir, Arya qui se rend compte que quelque chose cloche, qui est à deux doigts de retrouver une partie de sa famille après tant de mois séparés, et puis l’horreur se produit. La scène est ultra violente avec d’abord, la pauvre Jeyne qui se fait poignarder sauvagement dans le ventre et laisser agonisante, Robb qui ne se relèvera plus, et puis ses gorges qui se déchirent comme du papier de soie, celle de la femme de Frey puis celle de Catelyn, sans musique ni fioriture, brute, ce qui rend les choses violentes, dures, vraies, horriblement réalistes. Difficile de m’en remettre et de passer à autre chose, je pense que c’est l’épisode qui m’a le plus choqué de toute l’histoire des série télé, ou du moins depuis vraiment très longtemps. Une claque, une vraie! FIN SPOILER.
Le dernier épisode est vraiment réussi pour une saison parfaite. J’ai eu des frissons quand Bran part vers le mur, j’ai souri quand Sansa raconte des anecdotes de vengeance à Tyrion et qu’il se laisse attendrir avec Shae par son innocence, j’ai adoré la réunion de famille des Lannister et voir le petit Joffrey envoyé dans sa chambre comme un enfant capricieux. J’ai hâte de voir ce qu’il ressortira de l’appel Valar morgulis que lance Arya, et j’ai été emporté par le triomphe de Daenerys. Le tout accompagné par une magnifique soundtrack, certains morceaux sont justes sublimes.
La saison 3 est pour moi, très réussie, peut être ma saison préférée jusqu’ici, on monte en puissance, les personnages évoluent,j’ai hâte de voir la suite, de voir ce que le destin réserve à tous ces personnages, qu’on aime et qu’on aime détesté, et je ne vais surement pas attendre l’année prochaine pour savoir tout ça, je vais me remettre à la lecture des romans, maintenant que la saison est finie!