Dernières lectures: fantasy, mangas, policiers…

Je n’ai pas parlé de mes lectures depuis belle lurette sur ce blog, voici une première partie sur mes lectures de ces derniers mois. Beaucoup d’urban fantasy, de mangas et de BD, des lectures plutôt légères et divertissantes…

4.5/5

Ce manga seinen (pour adultes) raconte le quotidien d’un petit boui boui qui n’ouvre que entre minuit et l’aube. Elle ne propose qu’un seul plat au menu mais le propriétaire peut vous cuisiner « tous ce que vous souhaitez du moment que j’ai les ingrédients pour le faire ». On y rencontre des artistes, des gens qui travaillent de nuit, des yakusas, des insomniaques…chacun y raconte un bout de sa vie, certaines personnes rencontrent leur moitié ou leur nouveau meilleur ami, tous le monde commande le plat qui lui fait envie et parfois ils découvrent de nouvelles saveurs en regardant ce que le voisin de comptoir mange.

J’avais repéré ce manga il y a un bout de temps mais j’ai jamais été plus loin. C’est l’ami d’une amie qui en a dit le plus grand bien et m’a donc convaincu de le lire et j’ai adoré! On suit le quotidien de ce restaurateur qui cuisine devant ces clients, en fonction des envies des uns et des autres. Une stripteaseuse cœur d’artichaut, un yakuza sympathique, un gérant de boite de nuit, une voisine obèse qui n’arrive jamais à mener à bien un régime, une star de la chanson, une catcheuse etc etc.

c’est souvent drôle, le temps passe, les relations entre les clients se font et parfois se défont, certains passent tous les soirs, puis silence radio pendant des mois. Et puis tous ces plats japonais qui donnent envie de se lancer dans la cuisine nippone ou d’aller se commander un des plats. Le manga est découpé en plusieurs histoires indépendantes mais dont certains personnages reviennent régulièrement, soit pour être le personnage principale de l’histoire, soit en arrière plan. Le tome 2 est déjà en cours de lecture.

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de Agatha Christie

4/5

A Londres dans les années 40, la famille Leonides, d’origine grecque, vivent tous dans la même grande maison familiale un peu biscornue. Le patriarche, Aristide, y vit avec sa seconde épouse, ses enfants, leurs conjoints, et leurs enfants respectifs, chacun ayant transformé une aile de la maison en appartement autonome. L’une de ses petites filles Sophia, a travaillé à l’étranger et y a rencontré Charles, qui souhaite l’épouser. De retour en Angleterre, Charles n’a pas perdu son envie de mariage et part rencontrer la famille de Sophia. Mais Aristide est retrouvé mort, empoisonné par une trop grande dose de médicament. La police est persuadée qu’il s’agit d’un meurtre et très vite on en conclut que seul un membre de la famille a pu agir. Sophia estime que tant que la vérité n’aura pas été établit concernant la mort de son grand père, elle ne pourra épouser Charles. Ce dernier se met donc a enquêter de son coté.

Il parait que c’est le roman qu’Agatha Christie a préféré écrire. L’enquête est intéressante à suivre, on découvre la personnalité des différents membres de la famille Leonides: la pulpeuse et naïve Brenda la seconde épouse de Aristide, Philip le fils ainé d’Aristide, froid et réservé, Roger le frère cadet, émotif et dépendant, sa femme, une scientifique au sang froid imposant, Magda, actrice de théâtre qui en fait trop, Edith, la sœur de la première madame Leonides qui est restée auprès de son beau frère pour s’occuper des enfants après la mort de sa sœur. Et enfin les deux enfants de Philip et Magda, Eustache et Joséphine. Cette dernière, malgré son jeune âge (12 ans) semble en savoir long sur les secrets de la famille et Charles tentera de devenir son confident.

La fin sans rien révéler, est surprenante! je ne m’y attendais pas. Une adaptation cinéma qui date de 2017 existe avec Max Irons, Gillian Anderson, Christina Hendricks, et Glen Close. Je ne sais pas ce qu’elle vaut mais je suis très curieuse de la voir.

Rick and Morty, T1

3.5/5

Pour ceux qui ne connaissent pas le dessin animé, l’histoire est celle de Rick, un scientifique de génie, qui a su inventé un moyen de voyager à travers les galaxies. Durant des années, Rick a disparu, parti à la découverte de l’univers sans penser à la famille qu’il laissait derrière lui, notamment sa fille Beth. Devenue à son tour maman de deux ados et mariée à un homme faible, elle retrouve un jour son père qui débarque comme si de rien. Rick fait donc la connaissance de ses petits enfants et se prend d’amitié pour Morty, le petit dernier qui vient de débuter son adolescence, qui est frêle, peu sur de lui, un élève moyen voir médiocre. Rick décide alors d’emmener Morty dans ses voyages intergalactiques.

On retrouve l’humour décalé, les personnages barrés, les histoires et décors farfelues. Beth la mère de famille vétérinaire, le mari un peu idiot, faible, peureux et lâche, la grande sœur, grande gueule et téméraire, et Morty. Moi qui adore le dessin animé, je ne pensais pas aimé la BD et bien si c’est tout aussi bien que la version animé et ça fait plaisir de retrouver les personnages entre deux saisons.

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La dernière heure se passe probablement de nos jours au Japon, dans une réalité alternative. Le Japon est en guerre, mais les jeunes lycéens d’un coin paumé d’une ile éloignée des combats ne savent même pas contre qui leur pays se bat. Dans leur coin de paradis, les ado se sentent loin des problèmes de la guerre, ils espèrent au fond que tout se termine bientôt. Mais un jour leur professeur leur annonce que le gouvernement a décidé d’enrôler de force certains lycéens sur le front. Chaque lycée doit contribuer à l’effort de guerre: un élève sera chaque jour désigné au hasard pour se rendre sur le champ de bataille de l’autre coté de la mer, durant la dernière heure de cours, entre 16 et 17h. Le tirage au sort exclu cependant deux étudiants, un garçon et une fille, amis d’enfance. Pourquoi sont ils exemptés d’office? personne ne le sait et les adultes ne veulent pas en parler…

J’ai été attiré par ce manga, par l’histoire mais aussi parce que cette série ne contient que 5 volumes, je n’ai pas la patience de me lancer dans un manga aux nombres de tomes indéterminés.

Tout est assez mystérieux ici. On suit le quotidien des habitants d’une ile isolée, loin des conflits. Leur pays est en guerre, mais aucun habitant de l’ile n’a l’air de savoir qui est l’ennemi, quelle est la situation, pourquoi on en est arrivé là. Le manga nous raconte l’histoire du point de vue des ado, alors même si les adultes savent quelque chose le lecteur ne sais pas grand chose à la fin de ce premier tome. Les seuls éléments qui viennent perturbés le quotidien banal de l’ile, c’est le rationnement alimentaire et l’arrivée dans le lycée d’une ado qui était scolarisée sur le continent et qui a été témoin de certaines atrocités liées à la guerre.

Le tirage au sort quotidien pour désigner un élève dans le but de l’envoyer au front est assez glaçant. Ces ado qui ne sont pas encore des adultes et qui doivent partir comme ça, pour un lieu qu’ils ne connaissent pas, combattre des ennemis dont ils ne savent même pas la nature, sans savoir s’ils reviendront vivant le soir même. J’ai beaucoup aimé ce premier tome, les personnages, les passages qui nous parlent du quotidien banal dans lesquels l’héroïne essayent de préparer des repas dignes de ce nom avec le peu d’aliments disponibles, et les passages qui nous parlent des tirages au sort, du départ des étudiants, de l’attente de leurs camarades qui espèrent leur retour. A suivre.

Tokyo Alien Bros, Tome 1 :

L’histoire d’un extraterrestre débarquée sur terre pour étudier les humains. A Tokyo, sous la forme d’un jeune adulte, l’alien semble plutôt procrastiner qu’autre chose, passant ses journées à en faire le moins possible. Il reçoit alors la visite de son grand frère, venu inspecter son travail et estimer si l’étude de la terre et de ses habitants servent à quelque chose.

Ce qui m’a attiré, c’est d’abord l’histoire qui me rappelle un peu celle de Niea under seven, un manga animé que j’aimais bien. Ce qui m’attirait aussi c’est le coté un peu déjanté que laissais sous entendre l’histoire. Au final je suis un peu déçue par ce premier tome. Un frère qui a l’air trop léger, un autre qui semble trop sérieux et un fil conducteur qui laisse penser que le plus léger des deux n’est pas celui qu’on pense. Ce 1er tome reste agréable à lire, mais finalement j’ai un sentiment de déjà vu/lu avec ce manga et ces personnages, je ne pense pas continuer.

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de Helen Harper

Tome 1 et 2

3/5

A Oxford, le monde connait depuis toujours l’existence des sorciers et sorcières et sont intégrés à la société. La grande majorité d’entre eux souhaitent tous intégrer l’Ordre, organisation qui gère la formation et la carrière des sorciers, certains deviennent des enquêteurs, d’autre des chercheurs, d’autres des scientifiques qui tentent d’œuvrer pour le bien de l’humanité. Ivy Wilde elle, ne fait pas partie de l’ordre et ne désir pas en faire partie. Autrefois, après un an passé en formation pour intégrer l’ordre, elle fut renvoyée pour tricherie et manipulation. En réalité Ivy a été victime d’un autre élève. Depuis Ivy a tourné le dos à l’ordre et elle est devenue chauffeur de taxi. Et ça lui va très bien, elle est son propre patron, rentre quand elle a fait la recette du jour et peut passer autant de temps que possible à exercer son activité préférée, à savoir se prélasser dans son canapé à regarder sa série télé préférée en compagnie de son familier, un chat. Mais un quiproquo et un malentendu l’oblige à s’allier à un sorcier puissant de l’ordre le temps d’une enquête pour vol.

J’ai été emballée par le premier tome. Ivy est une sorcière très attachante, qui ne se prend pas au sérieux. Elle a du surmonter son renvoi injuste de l’Ordre à cause d’un camarade sans scrupule et arriviste. Ivy adore sa vie de feignante, elle regarde sa série préférée, se prélasse dans son canapé. C’est aussi une sorcière très puissante, puisqu’elle a réussi à donner la parole à son chat mais à son grand regret, puisque ce dernier ne sait dire que « faim », « manger », « caresse connasse »!

il y a beaucoup d’humour. Sa rencontre forcée avec le sorcier Winter est assez drôle puisque leurs caractères sont diamétralement opposés. Ivy est feignante, partisan du moindre effort, adore toute activité qui permet de se détendre, alors que Winter est travailleur, sportif, ne sait pas rester sans rien faire et ne pense qu’à son boulot. Leur duo est plutôt sympa. J’ai également lu le deuxième tome. J’ai bien apprécié l’intrigue qui nous emmène sur le tournage de la série favorite d’Ivy, une téléréalité sur la magie. On retrouve les personnages du premier tome, l’humour toujours présent, une enquête. Ivy Wilde n’est pas une lecture qui restera inoubliable, mais ça détend, ça fait sourire, et le personnage principale est sympathique.

 

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de T.A. White

4/5

Dans un futur plus que lointain, les hommes vivent dans toute la galaxie et les races extraterrestres sont nombreuses. Kira Forrest est une « salvager ». En compagnie de son meilleur ami, une sorte d’intelligence artificielle qui l’accompagne partout, Kira arraisonne les vaisseaux de guerre en perditions et abandonnés afin de récupérer des pièces très recherchées ou parfois des renseignements conservés dans les ordinateurs de bord pour les revendre. Beaucoup de risque et pas souvent de jackpot, mais pour Kira qui fut autrefois une héroïne de guerre, rien ne lui parait bien dangereux. Une panne sur son vaisseau l’oblige à s’arrêter sur un satellite très fréquenté sur lequel elle va malencontreusement rencontrer des personnes de son passé qu’elle aurait préféré éviter.

J’ai adoré ce premier roman d’une nouvelle série écrite par TA White. J’ai découvert cet auteur sur le blog de l’écrivaine Ilona Andrews qui recommandait une autre série de l’auteur, pathinder’s way (voir plus bas). En regardant les romans de TA White, le résumé de Rules of redemption m’a vraiment attiré.

On entre tout de suite dans le vif du sujet. Une héroïne qui en a vu d’autre, forte et qui aime le risque mais qui évite la foule. Les satellites ou planètes connus de la galaxie, très peu pour elle, elle préfère les endroits retirés et peu fréquentés, surtout pour ne pas croiser certaines personnes de son passé. On découvre au fil des chapitres qu’elle fut autrefois un officier dans une guerre qui a fait des millions de morts à travers la galaxie. On découvre qu’elle était une héroïne aux yeux de ses collègues mais qu’elle a choisi de disparaitre avant la fin de la guerre pour des raisons qu’on nous dévoile petit à petit, décision qui a terni sa réputation.

On suit Kira qui ne se sent attachée qu’à son ami intelligence artificiel Jin, qui l’a suit depuis toujours. Il y a beaucoup d’humour, beaucoup d’action, les personnages secondaires sont tous assez attachants. La majorité de l’action se passera sur l’une des planètes du peuple Tuann, des extraterrestres aux pouvoirs extraordinaires, surnommé sorciers par les humains.

J’ai surtout beaucoup aimé le personnage de Kira, dont la personnalité est assez originale; Elle n’est pas sociale et n’a pas les caractéristiques d’une héroïne compatissante. Elle peut être dure. J’ai vraiment hâte de lire la suite.

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de T.A. White

3.5/5

Dans un monde brisé par un cataclysme mystérieux des décennies plus tôt, chaque village, chaque région vivent assez indépendamment les uns des autres, les relations se rétablissant parfois dans un but de commerce et d’échange pour mieux vivre. Dans les Highlands, les villages vivent reclus les uns par rapport aux autres pour une raison simple, le Brouillard. Un phénomène mystique inexpliqué qui recouvre tout les chemins sans criée gare et qui enferme ceux qui s’y trouve pour ne jamais retrouvé leur chemin. La plupart s’égare indéfiniment. Celui qui est pris par le Brouillard, n’est jamais revu. Les pathfinders sont des personnes qui ont reçu une instruction et une formation leur permettant de relier les villages sans se perdre et même d’affronter le Brouillard. Les pathfinders ont aussi des connaissances très pointues concernant toutes les créatures souvent très dangereuses et agressives qui peuplent la terre depuis le cataclysme. Shea fait partie des pathfinders. Autrefois une élève très prometteuse pour faire partie de l’élite, une erreur lors de sa formation l’a rétrogradé et elle fut punie en devenant le guide d’un village reculé. C’est grâce à Shea uniquement que les habitants du village ne sont pas séparés du reste du monde et qu’ils peuvent commercer avec d’autres villages pour assurer leur survie, et pourtant personne n’apprécie Shea ni ne la respecte. Alors que trois hommes partis sans Shea pour négocier avec un autre village ne sont jamais revenu, le chef du village demande à Shea de partir à leur recherche…

Du même auteur que Rules of redemption, mais un tout autre univers, on est loin de l’espace et de la technologie des vols intergalactiques ici. Les Highlands, les Lowlands, un cataclysme qui a brisé les terres, un Brouillard mystique et malsain, des créatures dangereuses, des villageois arrogants et ignorants…Shea dans ces aventures pour sauver des hommes qui ne l’aime pas, découvrira les Trateris, un peuple de différents clans qui ont fusionné afin de conquérir toutes les terres libres et désolés. Les trateris sont un peuple nomade, organisé, performant, composé de guerriers endurant et dirigé par Fallon leur chef de guerre. Pour lui avoir sauver la vie, Shea est devenue  la cible de Fallon et elle est obligée de se cacher sous l’identité d’un homme afin de ne pas être découverte.

J’ai bien aimé l’histoire et les personnages, quelques touches d’humour, quelques rebondissements très réussis, mais cependant j’ai trouvé parfois certaines longueurs que je n’ai pas du tout eu avec Rules of redemption. J’ai lu également le second tome et j’ai bien aimé également, dans la même veine que le premier tome, avec les même cotés positifs et les mêmes défauts.

 

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de Agatha Christie

4/5

Monsieur Shaitana est connu de la bonne société londonienne pour ses fêtes, son excentricité, son coté mystique. Il aime jouer les hommes mystérieux et s’intéresse beaucoup aux criminels notamment aux meurtriers. Alors lorsqu’il rencontre le célèbre Hercule Poirot, il décide de l’inviter à un diner. Parmi les invités, madame Oliver l’auteure de romans policiers, le superintendant Battle de scotland yard, la jeune miss Meredith, madame Lorimer, le major Despard, ou encore le docteur Roberts. Après le repas, Shaitana décide de séparer ces invités en deux groupes; Dans le salon, il installe madame Lorimer, Miss Meredith, le docteur Roberts et le major Despard pour jouer une partie de bridge. Dans la pièce voisine, séparée par une porte close, madame Oliver, Poirot, Battle et le colonel Race jouent une autre partie. Mais quand les invités veulent prendre congé de leur hôte, on découvre monsieur Shaitana, poignardé à mort dans le fauteuil qu’il n’a pas quitter de la soirée; Il est clair pour tout le monde que seul l’un des quatre joueurs de bridge présent dans la pièce a pu assassiner shaitana, mais qui et pourquoi?

j’ai beaucoup aimé ce cru Hercule Poirot! Cartes sur table fait l’objet d’une adaptation dans l’un des épisodes de la série Hercule Poirot et j’ai été surprise de voir les grosses différences concernant l’intrigue, les personnalités des personnages et même le dénouement!

On retrouve tous les ingrédients des romans de Christie, Poirot qui enquête, les interrogatoires, la découverte des secrets des personnages, l’humour très british surtout avec le personnage de madame Oliver.

La fin est donc très différente de l’adapatation télé, le coupable n’est pas le même dans le roman et dans son adaptation, les relations entre les personnages sont elles aussi différentes, c’est assez surprenant, certaines choses étant même l’exacte contraire selon qu’on lit le roman ou qu’on voit l’épisode télé. Donc même si vous avez vu l’adaptation, n’hésitez pas à le lire, beaucoup de choses y sont totalement différentes;

 

 

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de Ilona Andrews

3.5/5

Depuis le début du 20e siècle, un sérum crée par l’homme a permis à ceux qui se le sont injectés de développer des pouvoirs de différentes natures, les rendant plus puissant, plus fortunés, plus forts. Certains humains ne développent aucun pouvoir, d’autre se transforment en monstres incontrôlables. Les familles qui ont développées des pouvoirs constituent une sorte d’élite à part entière, mais les êtres humains dépourvus de patrimoines génétiques altérés par le sérum ne sont pas laissés de coté pour autant. Les familles qui possèdent ces facultés les transmettent de génération en génération, d’où des mariages arrangés entre personnes qui possèdent des pouvoirs complémentaires afin de renforcer la puissance de la famille. Chaque famille constitue une « maison ». Les Baylor sont tous détenteurs de pouvoirs puissants. Dans cette nouvelle série, Catalina, la petite sœur de Nevada (l’héroïne de la première trilogie) a repris le flambeau et dirige la maison Baylor. Elle est à la tête de l’agence de détective familiale. Possédant un pouvoir très rare, elle est appelée d’urgence pour sauver du suicide un jeune ado dont la mère vient d’être assassinée. Sa sœur survivante demande alors à Catalina de l’aider à découvrir qui sont les responsables. 

J’adore les romans d’urban fantasy de Ilona Andrews, j’ai beaucoup aimé la série des Kate Daniels (10 tomes), et j’ai aussi beaucoup aimé la série des Hidden Legacy (3 tomes). Comme souvent avec Andrews, les couvertures de ces romans sont d’une laideur repoussante, et c’est bien dommage! Heureusement le contenu n’a rien à voir. Ici, on reprend l’histoire des Hidden legacy, ce monde dans lequel une partie de l’humanité est dotée de pouvoirs surnaturelle grâce à la création d’un sérum modifiant les ADN, plusieurs décennies plus tôt. Catalina fait partie de ces familles qui ont des pouvoirs importants, c’est la petite sœur de Nevada, l’héroïne des trois premiers tomes, et l’histoire se centre autour de son personnage, qui a pris la tête de la famille à la suite du mariage de sa sœur ainée.

Comme pour tous les autres romans d’Andrews, on retrouve les mêmes ingrédients qui font que ça marche. Une héroïne à la personnalité très intéressante, pas forcément invincible mais qui a ses faiblesses et ses points forts, une flopée de personnages secondaires qui sont bien développés et bien intégrés à l’intrigue, une histoire policière intéressante à suivre, des rebondissements, de l’action, de la romance et surtout de l’humour.

 

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de Jennifer Estep

3/5

Au royaume de Bellona, Evie n’est personne ou presque. Fille d’un couple princiers, dans la lignée des rois et reines du trône de Bellona, elle est recueillie par la reine lorsqu’elle a une dizaine d’année, après avoir assistée impuissante à l’assassinat de ses deux parents, sur leur terre loin de la capitale. Depuis qu’elle a été recueillie, Evie est à peine tolérée par les gens de la cour. Elle n’a ni appuie, ni famille, et aucun pouvoirs magiques. Elle fait partie d’une minorité qui n’a pas eu la chance de naitre avec certains pouvoirs qui auraient pu lui assurer une situation à la cour royale de Bellona. Une grande fête se prépare au château, la reine va annoncée les fiançailles de sa fille ainée avec le fils du roi d’un royaume voisin. Mais alors que l’annonce n’est pas encore faite, la princesse abat ces cartes et avec l’aide de ses pouvoirs redoutables et de certains complices, elle tue toute l’assemblée, dont sa mère, sa sœur, son fiancé, et tout ceux qui l’accompagne. Evie survie in extremis grâce à son pouvoir qu’elle a toujours caché aux autres car trop rare, celui d’annulé par le toucher les pouvoirs des autres. Elle échappe ainsi à une mort douloureuse. N’ayant plus rien ni personne, elle se réfugie en ville dans les logements de l’arène. Elle décide alors de se faire embaucher comme aide cuisinière pour l’équipe de gladiateur de la ville.

Rien de bien originale pour cet urban fantasy, mais j’ai tout de même apprécié ma lecture, c’est vraiment pour se détendre. Un peu de roi, de reine, de royaumes qui cherchent alliance, d’un roi maléfique qui menace le monde, de château, de mariage royale; On ajoute à tout ça un gros morceau du scénario de Gladiator et on obtient Kill the queen.

L’héroïne évolue beaucoup dans ce premier tome. Orpheline après le massacre de ses parents par des tueurs mystérieux, Evie ne doit sa place au sein de la cour royale uniquement car elle fait partie de l’arbre généalogique des rois et reines de Bellona. Elle a l’opportunité de recevoir une éducation similaire à celle d’une princesse, mais est au mieux ignorée par les autres, car il n’y a aucun intérêt à s’allier d’amitié avec elle. Et pourtant, comme toute héroïne de ce genre de roman, elle possède en réalité un pouvoir très particulier, qui pourrait bien lui permettre de devenir très puissante.

La grande majorité du roman suit donc Evie dans sa nouvelle vie d’exilée, dans l’arène où en plus de faire des pâtisseries aux cuisines, elle s’entraine pour devenir un gladiateur. l’auteur s’est beaucoup inspiré du film de Ridley Scott, avec un copié collé d’une scène du film: Evie qui doit se donner en spectacle devant la méchante princesse devenue reine et qui porte un masque pour ne pas être reconnue.

Le tome 2 m’a moins plut, mais reste tout autant divertissant. Un 3e tome devrait paraitre en 2020.

 

 

Dernières lectures: Les vestiges du jour – Les pendules – Déracinée

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de Kazuo Ishiguro

4/5

Dans les années 50, monsieur Stevens majordome à Darlington hall pour le compte du nouveau propriétaire, a quelques jours de congés. Il décide d’aller rendre visite à son ancienne collègue, miss Kenton, autrefois gouvernante à Darlington hall, lorsque le maitre des lieux étaient encore un membre de la famille Darlington. Vêtu d’un beau costume que son maitre lui a offert et au volant d’une belle voiture qu’il lui a prêté, Stevens part sur les routes de la campagne anglaise. Il s’est organisé un petit road trip pour voir un peu du pays. Il en profite également pour méditer sur le métier de majordome, ce que ça voulait dire autrefois, ce que cela veut dire aujourd’hui, sur le sens de la vie et sur son passé, notamment concernant les années de fastes qu’il a connu à Darlington hall, lorsque lord Darlington était encore un gentleman respecté…

Je connaissais le film avec Anthony Hopkins et Emma Thompson, que j’avais vu quand j’étais au collège et que je prends plaisir à revoir très régulièrement. Je me souviens qu’à l’époque, j’avais été touché par l’histoire de Stevens, par l’atmosphère du film, par le jeu des acteurs et surtout la musique du film qui m’avait beaucoup marquée.

J’ai enfin découvert le roman. On suit donc Stevens à travers la campagne anglaise, au volant de sa belle voiture. Pour les gens de la campagne, Stevens passerait tout à fait pour un lord anglais et non pas pour un majordome, avec ces manières un peu snob à force de ne côtoyer que des aristocrates, Stevens en a acquis leurs gestes, leurs façons de parler, de se tenir, de se comporter. Dans la première partie du roman, Stevens partage surtout son ressenti face à certains paysages qui l’entoure, nous parle de certaines anecdotes de son métier de majordome, nous parle de son père, nous raconte certains souvenirs liés à son père lorsqu’il travaillait avec lui à Darlington hall dans les derniers mois de sa vie. Puis Stevens nous parle de miss Kenton, sa relation avec elle assez étrange, son manque d’émotion, et il s’interroge aussi beaucoup sur ce qui défini un bon majordome et sur le terme de dignité.

Ce n’est que dans la seconde moitié que Stevens nous parle de lord Darlington, sa façon de se fourvoyer avec des allemands nazis, son envie de réconciliation, son manque de clairvoyance, ses idéaux de chevalerie dans un monde qui ne respecte plus cette notion.

J’ai beaucoup aimé certains passages du roman, faire ce voyage avec monsieur Stevens mais j’ai préféré le film de James Ivory qui m’a beaucoup plus touché que le roman.

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de Agatha Christie

2.5/5

Miss Sheila Webb, sténo dactylo pour une agence, est envoyée chez une nouvelle cliente. Mais à son arrivée dans la maison, il n’y a personne excepté un cadavre et des pendules de toute sorte un peu partout dans le salon. La jeune femme sous le choc se précipite dehors et rentre de plein fouet dans Colin Lamb, un biologiste qui travaille pour le gouvernement, secrètement à la recherche d’un espion traite à la nation. Est ce que son enquête aurait un lien avec ce mystérieux meurtre? il faut dire que personne ne semble savoir qui est le cadavre ou comment il a pu atterrir dans la maison d’une vieille dame aveugle. Mais Colin Lamb, en plus de faire équipe avec l’inspecteur en charge de l’affaire, demande conseil à un ami de son père, un certain Hercule Poirot.

J’avais vu l’adaptation bbc de ce roman et j’avais plutôt bien aimé. Le roman est très différent et il est clair qu’il est loin de se classer parmi mes favoris! Je l’ai trouvé assez ennuyeux finalement. Poirot est quasi absent de ce roman, il ne sort pas de son appartement. Il reçoit son jeune ami pour entendre les avancées de l’enquête, le met sur une piste ou deux, donne quelques conseils et c’est tout. C’est d’ailleurs les moments du roman que j’ai préféré lire, mais ils sont bien rare. Le héros du roman, biologiste de formation et espion à ses heures perdues, s’éprend de la jolie secrétaire qui semble avoir quelques secrets de famille. On passe pas mal de temps à lire les interrogatoires de tous les voisins en compagnie de l’inspecteur, passages plaisant mais sans plus. Je n’ai pas non pus aimé le discours du jeune héros, qui tombe amoureux d’une jeune femme qu’il ne connait pas pour des raisons qu’on ignore. Il a vis à vis d’elle un comportement paternaliste et supérieur assez agaçant notamment lorsqu’ils sont tous les deux dans un salon de thé. Un Agatha Christie qui ne restera pas dans ma mémoire!

Déracinée

de Naomi Novik

4/5

Agnieszka vit dans le paisible village de Dvernik. La vallée qui l’entoure semble idéale pour vivre, mais en réalité tous les villageois vivent avec la peur du Bois à la lisière du village. Des forces maléfiques et une puissante magie très ancienne sévit. Tous le monde sait qu’il ne faut pas s’approcher du Bois sous peine d’être contaminé par ses miasmes et d’être définitivement perdu. Depuis plusieurs décennies maintenant un sorcier s’est installé dans une tour isolée juste à l’entrée du Bois envoyé par le roi depuis la capitale du royaume, afin d’empêcher le Bois de s’étendre autour des villages et d’avancer sur les terres du royaume. Connu sous le nom de Dragon, il protège les populations locales. Grace à lui, le Bois ne semble plus être un danger direct pour les habitants. Cependant en échange, le Dragon exige de pouvoir emmener dans sa tour une jeune fille. Tous les dix ans, les jeunes filles nées au mois d’octobre et qui ont atteint leur 17e anniversaire, devront se présenter devant le Dragon qui choisira une jeune fille. On ne connait pas les critères, mais depuis le temps les villageois ont sur repérer quelques indices: La jeune fille est toujours jolie, courageuse, brave et intelligente. Le sacrifice est grand pour la jeune fille qui ne revoit pas sa famille durant dix années et qui revient toujours très changée au point de ne plus se sentir à leur place au village et de partir vivre à la capitale. Agnieszka comme tout le village sait depuis longtemps que c’est sa meilleure amie qui sera choisie, la plus belle, la plus courageuse et la plus intelligente de la région. Mais à la surprise générale, le jour J le Dragon choisi Agnieszka.

Je suis tombée par hasard sur ce roman et le résumé m’a fait de l’œil, ça faisait longtemps que je n’avais pas lu de roman fantastique. L’univers de départ est assez classique, un monde médiéval, un royaume, un roi, un village loin de la capitale et du pouvoir, une jeune fille qui ne semble n’avoir aucune caractéristique hors du commun. Ici, le village de Dvernik pourrait être idyllique si il n’y avait pas le Bois. Les habitants sont tous très attachés à leur région à commencer par l’héroïne qui se voit bien vivre toute sa vie dans la vallée qui l’a vue naitre. Agnieszka est décrite comme une jeune fille ni laide ni belle, qui n’est pas particulièrement savante ni cultivée, qui ne semble pas avoir de talent particulier. Elle grandit auprès d’une famille unie et aimante et s’est choisie comme meilleure amie la seule fille du village que les autres enfants préfèrent fuir. En effet, tout le monde pense qu’elle sera choisie par le Dragon à ses 17 ans, et à quoi  bon s’investir amoureusement ou amicalement auprès d’une personne destinée à partir?

J’ai beaucoup aimé les premiers chapitres, la vie quotidienne d’Agnieszka, son amitié fusionnelle avec sa meilleure amie, le jour de la cérémonie, son départ inattendu avec le dragon sans avoir l’opportunité de dire adieu à sa famille, les premières semaines difficiles à la tour. Il y a beaucoup d’humour avec la maladresse légendaire d’Agnieszka qui ne semble pas du au hasard finalement, quelques rebondissements m’ont fait rire, et puis on entre dans le vif du sujet avec le Bois, ses miasmes, sa manière d’essayer de contaminer les villageois…

Magie, bois enchanté, créatures maléfiques, un magicien mystérieux, une héroïne qui n’en a pas l’air, tous les ingrédients d’un roman fantasy sont réunis. J’ai apprécié les personnages pas du tout manichéen, que se soit la meilleure amie d’Agnieszka qui semble si parfaite, le Dragon qui n’est pas un héros, le prince héritier, ou même la source du mal, tous les personnages ont de gros défauts, mais ont aussi leurs bons côtés. Pas mal d’action, de rebondissement, quelques touches d’humour, des personnages parfois attachants mais toujours très intéressant. Dommage que certains personnages qui entrent dans l’histoire un peu tardivement ne soient donc assez présents! Une lecture agréable, distrayante et une histoire bien ficelée.

Dernières lectures: Le démon – La vérité sur l’affaire Harry Québert – Le sang des elfes

Le démon par Bruen

de Ken Bruen

3,5/5

On retrouve le fameux détective de Galway, Jack Taylor, qui vient de voir son rêve américain s’effondrer. Alors qu’il était sur le point de passer les contrôles, la douane lui annonce que l’Amérique ne veut pas de lui à cause de son casier judiciaire. Dépité, le voilà qui retombe dans son vice préféré, le jameson. C’est au bar de l’aéroport qu’il rencontre un homme étrange et très vite, les cadavres s’accumulent autour de Jack. Toutes les personnes qu’il croise semblent se faire violemment assassiner par l’homme de l’aéroport. L’homme semble insaisissable. A ce demander si ce ne serait pas le diable en personne…

Ceux qui suivent ce blog on du s’apercevoir que j’adore les aventures de Jack Bruen. J’ai adoré chaque tome que j’ai lu.

Pour ce qui est de ce dernier tome je suis un peu plus partagée. J’ai retrouvé les démons de Taylor, le xanax, le jameson, l’auto flagellation, la mélancolie, le cynisme, l’humour noir, les répliques acerbes, le franc parler. On retrouve l’état des lieux sur l’Irlande d’aujourd’hui vu par Taylor, témoin des changements sociales de son pays. On retrouve les personnages qui tournent autour de Taylor, son meilleur ami qui est devenu maitre zen, son amie de longue date, flic de Galway, gay et mariée depuis peu à un riche aristocrate ou encore son ennemi de toujours, le père Malachy…

La première moitié du livre m’a beaucoup plut, et le personnage maléfique du roman semble avoir toujours une longueur d’avance. Au début cela semble logique et on se dit que connaissant Taylor, il va encore passer par de sales moments avant de reprendre le dessus, mais là, plus les pages tournent plus le méchant de l’histoire semble omniscient, au point qu’on se demande si ce n’est pas un être démoniaque ou le diable en personne.

Dans la dernière partie on se rend compte que ce personnage est vraiment un être surnaturel. Si tout le roman m’a plut, ce choix m’a déconcertée. Pour moi, les aventures de Taylor ne doivent rien avoir de surnaturelle, pas de manière aussi évidente. Taylor est donc dans l’incapacité de vaincre cet ennemi et je trouve ça un peu frustrant. Je pense qu’il s’agisse d’un tome un peu à part et que les tomes suivants seront de nouveau des histoires policières sombres. Par contre, il semble qu’il n’y ait plus de maison d’édition française qui s’occupe de la traduction française. Il me reste un tome qui a été traduit, Sur ta tombe. Pour les autres romans, aucune traduction française n’est prévu, je tenterais de les lire en anglais, à voir si la version originale est abordable.

La vérité sur l'affaire Harry Quebert Poche

de Joel Dicker

3/5

Marcus Goldman est un jeune écrivain dont le premier roman est devenu best seller. Le succès, l’attention des médias, les soirées, le statut de VIP… Un an après sa sortie, Marcus doit écrire très vite un second roman mais il n’a plus aucune inspiration. Et si son premier roman était un coup de chance? et si il n’avait en fait aucun talent? Le doute, la page blanche, la pression de son éditeur qui lui rappelle ses obligations légales, Marcus se tourne vers son ancien mentor et professeur, un écrivain auteur d’un roman qui marqua l’histoire de la littérature, les origines du mal.Harry Québert. Il se réfugie dans sa belle maison du New Hampshire. Mais quelques jours plus tard, la police découvre enterré dans le jardin d’Harry, le corps de Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans qui avait disparu dans des circonstances étranges, 30 ans plus tôt.  Harry est arrêté pour meurtre et Marcus décide d’enquêter sur cette mort afin d’innocenter Harry.

J’en avais entendu parler un peu partout, il faut dire que tout les blogs en on parlé et les librairies ont toujours mis ce roman très en avant. Je n’étais pas particulièrement attirée par ce roman, ni curieuse, mais une de mes amies a tellement insisté sur le coté prenant de l’histoire que j’ai fini par me laisser tenter.

Le roman nous parle de Marcus Goldman, un écrivain qui a laissé son premier succès lui monter à la tête et qui subit une forte pression concernant l’écriture d’un second roman. Syndrome de la page blanche, doutes, questionnements. On en apprend plus sur son passé, son enfance, adolescence, sa manie de mentir et de laisser les gens croire qu’il est un élève exceptionnel alors qu’en fait c’est une fraude.

Puis bien sur, le sujet principal avec Harry, son passé, sa rencontre avec Nola, ses relations avec les autres habitants de la petite ville dans laquelle il s’est installé dans les années 70 et l’enquête que mène Marcus, persuadé de l’innocence de son ami.

Quelques touches d’humour, notamment avec le couple propriétaire du café du coin, des allées et retours entre le présent et le passé, des révélations au compte goutte…Il y a quelques longueurs, des répétitions, des détails inutiles qui n’apportent pas grand chose; ça se lit vite, les pages tournent rapidement et on soupçonne tous le monde. Mais j’ai eu l’impression, durant toute ma lecture, de lire un épisode de cold case. Au final, l’histoire n’est pas vraiment originale. C’est plutôt un roman qui se laisse lire sans difficulté, mais qui ne marque pas plus que ça. Je l’ai lu durant l’été, me reste à voir la série télé adaptée du roman.

La saga du sorceleurSorceleur, T3 : Le Sang des elfes

de Andrzej Sapkowski

4/5

On retrouve Geralt de Riv le sorceleur, qui a enfin rencontré son destin, en la personne de Ciri, la princesse de Cintra qui a miraculeusement survécu à la destruction de sa ville. La petite Ciri a vu durant sa fuite, pas mal d’horreurs et a perdu sa grand mère, la reine Calanthe. En compagnie de Geralt, Ciri se rend à Kaer Morhen, le lieu qui sert de quartier général des sorceleurs. La bas, durant plusieurs mois, Ciri apprend à devenir une sorceleuse, avant d’être confiée à Yennefer, la célèbre sorcière, lorsqu’il s’avère que Ciri possède peut être des pouvoirs magiques. Mais dans l’ombre, tous les rois et reines rêvent de mettre la main sur Ciri, lorsqu’ils apprennent que l’héritière de Cintra est en vie. En effet, Cintra est un lieu stratégique important que tout le monde convoite.

On entre dans le vif du sujet avec ce tome, les deux premiers romans étant composés de nouvelles courtes permettant de faire connaissance avec l’univers, la société et les mœurs de l’histoire, et de faire connaissance avec les personnages, Geralt, Ciri, Yennefer, Jaskier…

On suit beaucoup Ciri, son apprentissage avec les sorceleurs, et son évolution physique et intellectuelle avec Yennefer. Il y a de l’humour, de l’action, j’ai beaucoup aimé la relation entre Geralt et Ciri, et entre Ciri et Yennefer. Les aventures sont prenantes, on ne s’ennuie pas une seconde. J’aimerais bien continuer de lire cette série de romans, le personnage de Ciri est une jeune fille forte, déterminée, indépendante, mais en me renseignant un peu sur les autres romans, j’ai un peu peur que ça devienne un peu trop sombre, notamment concernant la destinée de Ciri. A suivre.

Dernière lecture: La mort dans les nuages d’Agatha Christie – L’ile de Peter de Alex Nikolavitch – Wildfire de Ilona Andrews – Agatha Raisin la quiche fatale de MC Beaton

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La mort dans les nuages

de Agatha Christie

4/5

Hercule Poirot rentre à Londres par le vol de 8h45. A son bord que le gratin: une lady, une vénérable, une jeune femme qui a gagné au loto, un dentiste, un père et son fils célèbres archéologues français, un écrivain, un médecin…et une vieille dame qui à l’atterrissage ne se réveille pas. Hercule Poirot n’est pas content, comment un meurtrier à pu avoir l’audace d’assassiner sous ses yeux? hors de question de se laisser humilier de la sorte pour le détective belge. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne découvre qui a fait le coup.

Un bon cru que cet Hercule Poirot! le célèbre détective prend l’avion et bien entendu, un meurtre à lieu durant le vol. J’ai beaucoup aimé suivre l’enquête, surtout que Poirot est très actif dans ce tome ci. Il fait des filatures, part à Paris, revient en Angleterre, côtoie la haute société, des archéologues, un romancier, un dentiste. J’ai aussi beaucoup aimé la collaboration amicale entre l’inspecteur Japp, l’inspecteur Fournier et Poirot. Son duo avec la jeune et jolie Jane Grey est très sympathique. Il y a quelques touches d’humour, du suspense, on ne s’ennuie pas! J’ai revu l’adaptation télé peu de temps après et pour le coup, le roman est bien meilleur.

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L’ile de Peter

de Alex Nikolavitch

2.5/5

L’inspectrice Wednesday et son coéquipier parcours les rues de Manhattan. Ils gardent à l’œil un certain Joab, un chef de gang. Ce dernier est à la recherche d’un certain petit homme à lunette et au ventre rebondi appelé Mouche. Elle retrouve le Mouche en question mais  alors que Mouche semble s’évaporer dans une vapeur étrange, Wednesday et Joab sont entrainés dans son sillage et se réveillent sur une ile tropicale aussi étrange que mystérieuse. Wednesday y découvre des pirates, des indiens, un crocodile qui fait tic tac, et un homme enfant qui semble boudé au sommet de l’ile…

Le principe de départ est originale,  une flic de New York propulsée sans le vouloir sur une ile perdue dans l’espace temps et qui s’avère être l’ile de Peter Pan, une ile aux propriétés magiques, surnaturelles, figée dans le temps depuis plusieurs siècles. J’ai eu l’impression qu’il s’agissait d’un mix entre Peter Pan et la série Lost. Les personnages sont plutôt intéressants, notamment celui du capitaine crochet et de Mouche, qui racontent leurs passés de marin et de pirate avant de se retrouver coincés sur l’ile et de devenir des personnages légendaires. J’ai bien aimé les parties où l’on découvre un peu la vie passé de Crochet et de Mousse, surtout ce dernier d’ailleurs, un roman entièrement consacré à leur vie de pirates partis piller les bateaux avant d’entendre parler de cette ile mystérieuse et d’en faire leur obsession aurait été plus intéressant que l’histoire que j’ai lu. Reste un roman originale et un peu étrange, avec quelques bonnes idées, mais qui manquent de développement.

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Wildfire

de Ilona Andrews

3.5/5

3e tome des aventures de Nevada et de Rogan. Dorénavant Nevada ne peut plus se cacher et doit absolument se déclarer comme Prime et déclarer sa famille comme une Maison pour obtenir la protection des Primes de Houston et ainsi éviter les attaques de sa grand mère paternelle qui a retrouver leur trace. La grand mère de Nevada voudrait bien récupérer ses petits enfants pour reconstituer sa Maison. Nevada décide alors d’enregistrer comme Maison Baylor toute sa famille afin d’assurer leur sécurité. Entre temps, elle reçoit la visite de Rayna, l’ex fiancée de Rogan. Elle vient demander de l’aide à Nevada pour retrouver son mari qui a mystérieusement disparu.

Les couvertures de cette série sont toujours aussi moches mais encore une fois une lecture pleine de rebondissement, d’action, d’humour. On découvre enfin quels sont les pouvoirs de certains membres de la famille de Nevada, on a droit à un tête à tête entre Nevada et sa diabolique grand mère qui garde le sens de la famille malgré tout, on retrouve des personnages attachants comme Bug, Cornelius, Mathilda, par contre dommage que l’on ne voit pas Augustine auquel je m’étais un peu attaché. L’intrigue est prenante, la disparition du mari de Rayna est intéressante et bien ficelée. Et puis bien sur la relation entre Rogan et Nevada est très réussie dans son évolution. Une série Urban fantasy sympathique, distrayante, pleine d’action et d’humour avec des personnages bien développés. Il devrait y avoir un 4e tome selon l’auteur, si les ventes du 3e tome sont à la hauteur des attentes, la maison d’édition en commandera un 4e et si ce n’est pas le cas l’auteur le publiera sur son site. Mais aux dernières nouvelles les ventes étaient plus qu’excellentes. A suivre.

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Agatha Raisin tome 1, la quiche fatale

de MC Beaton

3/5

 

Agatha Raisin aura bientôt 50 ans et vient de vendre son entreprise de relations publiques pour qu’elle puisse couler une retraite dorée et réaliser son rêve, celui d’acheter un cottage dans les cotswolds. Agatha dit donc adieu à la vie trépidante de Londres pour s’installer dans un jolie cottage dans un charmant petit village. Agatha se rend vite compte que les habitants, si ils sont tous très polis avec elle, ne cherchent pas du tout à la connaitre. Les relations restes superficielles. Elle décide alors de participer à un concours de quiches et pour s’assurer la victoire elle décide d’acheter sa quiche chez l’un des meilleurs traiteurs londonien plutôt que de la faire elle même. Hélas, le président du jury ne déclare pas Agatha vainqueur et en plus il a le mauvais gout de mourir empoisonné plus tard chez lui après avoir mangé les restes de la quiche. Bien que la police décide de se prononcer pour un accident, Agatha renifle le meurtre et commence à fouiner.

J’avais entendu parler des romans, mais j’ai d’abord regarder l’adaptation télé. La série m’a beaucoup plut, j’ai trouvé ça drôle, pétillant, surtout grâce à l’actrice qui joue Agatha, Ashley Jensen. Du coup j’ai eu envie de lire le premier tome.

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On se rend compte assez vite en lisant le livre, que le roman a été écrit il y a un moment (début 90), et qu’il n’y avait donc ni internet ni téléphone portable pour aider à résoudre les enquêtes. Le personnage d’Agatha, quoique parfois agaçant dans son comportement, reste attachante. Sure d’elle, déterminée, volontaire, elle a créer seule une entreprise florissante et décide de couler des jours calmes à la campagne. Mais très vite elle déchante, elle s’attendait à de véritables amitiés avec les gens du coin, mais elle trouve leur relation avec elle superficielle et distante, alors qu’en réalité, Agatha ne se rend pas compte que progressivement, elle tisse des liens profond avec certains membres du village.

J’ai bien aimé ma lecture au finale, l’intrigue policière est sympa à suivre, on découvre la vie de village, les points négatifs, les points positifs, on apprend à connaitre les différents personnages qui entourent Agatha, comme l’inspecteur de police qui s’attache très vite à Agatha, son ancien employé Roy, qui apporte pas mal d’humour, la femme du révérend, les piliers du pub local…

Il y a quelques traits d’humour, pas mal de rebondissements, les questionnements d’Agatha concernant sa nouvelle vie. Une lecture sympa, mais dommage que les tomes ne sortent pas en poche, ce sont des formats entre deux, qui coute quand même 14 eur l’unité. Je lirais peut être la suite si ils sortent en poche ou si je les trouve d’occasion.

 

 

Chemin de croix de Ken Bruen

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de Ken Bruen

4/5

Jack Taylor, le détective privée irlandais est toujours en proie à ses démons. L’alcool, la culpabilité, son passé trouble. Alors qu’il est confronté à un drame personnel, on lui demande d’apporter sa lumière sur une enquête difficile, le meurtre d’un jeune homme qui a été retrouvé crucifié. En même temps, le représentant d’un quartier bourgeois lui demande son aide sur la disparition de plusieurs chiens.

Toujours un plaisir de retrouver Jack Taylor, ses démons, son passé, son alcoolisme, sa solitude, et les horreurs qui croisent sa route. Comme dans chaque tome, Jack est un survivant. Cody, son nouveau pote qu’il considère comme un fils d’adoption, se meurt à l’hopital, et tout son monde s’écroule. Comme pour la météo irlandaise, à chaque fois qu’un rayon de soleil arrive à éclairer la vie de Jack un gros nuage bien sombre vient gacher la fête.

Avec tout les malheurs qu’il a vécut ou dont il a été témoin, on se demande comment Jack réussi à continuer, à vivre chaque jour, à se lever de son lit, et à ne pas retomber dans l’alcool. Car ça fait bien trois tomes qu’il n’a pas bu une goutte, et on se demande comment il tient, tant les mauvaises nouvelles s’enchainent pour lui.

Avec Ken Bruen, même en faisant subir des choses bien difficiles à son personnage central, on ne ressent jamais de malaise, de mélancolie, de tristesse. Les dialogues fusent comme dans chacun de ses romans, toujours le même style littéraire qui me plait: phrase courte, dialogues bien tournés, avec le lecteur qui suit les pensées de Jack, qui avance dans les rues de Galway à ses coté, comme un témoin muet et invisible. On se promène entre les pubs, les resto, les quartiers bobo, les quartiers populaire avec une ville en pleine transformation, des immeubles anciens démolis, des logements beaucoup plus cher qui se construisent à la place.

Encore une fois j’ai adoré. Ici l’intrigue policière est importante et bien menée, c’est sombre, cynique. J’ai adoré retrouver le personnage de Stewart qu’on avait connu dans un tome précédent. Je ne pensais pas le revoir, mais Jack croise sa route et j’ai beaucoup aimé l’évolution de son personnage. Stewart a changé suite à son séjour en prison, il fait dans le minimalisme et la zen attitude, sans pour autant abandonner certains de ces démons. J’ai beaucoup aimé leur duo. Et la fin du roman contient  une très belle scène, celle où Jack règle un problème dans l’océan. Je pouvais voir la scène dans ma tête comme si j’étais au cinéma. Vivement la suite.

Témoin muet Agatha Christie

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De Agatha Christie

4/5

Miss Arundel, une vieille demoiselle comme on en fait plus, est affublée de neveux et nièces qui sont tous après son argent. Bella et son mari, un docteur grec, Richard, un vaurien plein de charme, et Thérésa, la sœur de Richard, qui ne sait pas vivre autrement que dans le luxe. Miss Arundel reçoit tout ce beau monde dans sa maison pour le week end de pâques. Un soir, la voilà qui tombe dans les escaliers. Elle aurait pu facilement mourir, mais elle a la chance de s’en sortir sans mal. C’est encore la faute du chien, Bob, qui laisse toujours trainé sa balle dans les escaliers, c’est bien connu dans la maison. Mais miss Arundel n’est pas tranquille et décide d’écrire à Hercule Poirot.

Un bon vieux Hercule Poirot! c’est comme retrouver un vieil ami. J’ai beaucoup aimé cette histoire qui part d’une mort naturelle, passe par une tentative d’homicide avant de se lancer dans une enquête pour meurtre. Les habituelles suspects défilent, les neveux et nièces assoiffés d’argent qui courent après l’héritage. Et une vieille dame lucide, qui ne supporte pas les vautours qui se disent être sa famille.

Toujours une enquête intéressante à lire, les incontournables interrogatoires, les innombrables suspects. J’ai pris plaisir à écouter Hasting nous raconter cette histoire, la manière dont il a de percevoir les choses et sa nouvelle amitié avec le chien de la victime, Bob. Et son amitié avec Hercule Poirot. Hasting en a assez de l’arrogance de son ami, de sa clairvoyance là où Hasting ne comprend rien. Mais il aime quand même le voir résoudre toutes les énigmes les unes après les autres. Il y a pas mal de rebondissements, et surtout beaucoup d’humour, comme d’habitude.

Encore un très bon roman policier de la part d’Agatha Christie, entre Londres et la campagne anglaise.

Dernières lectures: Du policier, de la jeunesse, du manga et de la littérature anglaise

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Le train bleu

D’Agatha Christie

4/5

Comme chaque année, les londoniens de la bonne société fuient les hivers anglais pour se rendre sur la rivièra. Et quoi de plus chic que de s’y rendre en prenant le luxueux train bleu. Dans les compartiments de luxe, on peut y croiser Mme Kettering, fille d’un millionnaire américain qui est décidée à entamer une procédure de divorce dès son retour de vacance. Elle voyage en compagnie de sa femme de chambre et de son cœur de feu, un célèbre collier de rubis, cadeau de son père. Mais lorsque le train arrive à Nice, Mme Kettering est retrouvée assassinée, et les rubis envolés. Malheureusement pour le meurtrier, se trouvait à bord du train un certain Hercule Poirot…

J’avais vu il y a un bon moment, l’adaptation bbc de ce roman, mais en commençant ma lecture, je ne me souvenais plus du tout du coupable, et c’est tant mieux!

On suit donc la belle et déterminée Mme Kettering monter à bord du train bleu en compagnie de ses rubis. J’ai beaucoup aimé les personnages qu’on croise dans ce roman, mr Kettering qui n’aime plus sa femme, et qui se rend compte que sa maitresse reste avec lui uniquement pour son argent, j’ai beaucoup aimé Katherine Grey, issu d’une bonne famille qui a été ruinée et qui a du passer les dix dernières années de sa vie comme dame de compagnie pour une vieille femme acariâtre, mais qui a eu la bonne surprise d’hériter de la fortune de la vieille dame, fortune dont personne ne soupçonnait l’existence. Elle décide de profiter de la vie en s’offrant un voyage en train bleu. J’ai aussi beaucoup aimé sa visite chez des cousins lointains, qui se rappellent à son bon souvenir quand ils découvrent sa nouvelle fortune. Lady Tamplin est agaçante au possible à la limite du supportable, alors que sa fille Lennox est attachante et sympathique.

J’ai adoré suivre l’enquête d’Hercule Poirot, très actif et très présent, les interrogatoires, les indices, les coups de colère, l’amitié, l’indulgence et l’attachement qu’il ressent pour les plus jeunes, notamment envers Katherine, Lennox et Zia. Un de mes Agatha Christie préféré!

Discussion entre Hercule Poirot et son majordome George:

– la personnalité d’un criminel, George, est une chose passionnante. Les meurtriers sont souvent des gens charmants.

– j’ai entendu dire que la compagnie du docteur Crippen était très recherchée. Et pourtant il a coupé sa femme en petits morceaux.

-vos observations sont toujours pertinentes Georges.


-l’écureuil mon bon George, ramasse des noisettes. Il les emmagasine à la fin de l’automne afin d’en profiter plus tard. L’humanité,  George, devrait tirer des leçon du comportement de ses frères inférieurs. C’est ce que j’ai toujours fait. J’ai été le chat guettant la souris, le bon chien flairant sa piste sans jamais la quitter. J’ai emmagasiné un petit fait par ci, un petit fait par là. Et à présent je vais dans ma réserve chercher une certaine noisette, une noisette que j’ai mise de coté il y a environ 17 ans. Vous me suivez George?

– J’étais loin de penser monsieur, que l’on puisse garder des noisettes aussi longtemps. Mais je sais qu’à présent on fait des merveilles avec les bocaux à conserves.

Poirot le regarda et sourit.


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Les ombres de Kerohan

de NM Zimmermann

3.5/5

Au 19e siècle, Viola 12 ans et Sébastian 7 ans, viennent de perdre leur mère. Leur père les envoi chez leur oncle qui habite le manoir familiale en Bretagne, le temps de régler certaines affaires. Le plus dure pour les deux enfants, c’est qu’ils doivent s’installer pour un temps indéterminé chez un oncle qu’ils ne connaissent pas, seuls. Après un long voyage en train, ce n’est pas leur oncle qui les attends dans une gare déserte, mais un homme étrange, le docteur Vesper, un ami de leur oncle. Ils arrivent au manoir tard dans la nuit. Viola s’inquiète vite de leur quotidien dans ce manoir désolé. Son oncle est rarement présent, et sa tante et cousine toujours enfermées dans leur chambre. Seule la gouvernante s’occupe de les nourrir et de l es coucher le soir. Sebastian par contre ne parle que de créatures étranges et de fantômes qu’il aperçoit parfois. Viola pense que son petit frère a trop lu de contes mais elle se rend vite compte que le manoir renferme bien des mystères.

J’ai lu beaucoup de romans de cette romancière jeunesse, et j’ai beaucoup aimé la plupart de ces romans. J’avais eu notamment un gros coup de cœur pour sa trilogie Eden city, le premier roman que j’avais lu d’elle. Et j’avais aussi beaucoup aimé ces autres romans, Disparition, Alice Crane, Dream box ou encore Sous l’eau qui dort. NM Zimmermann a un univers originale et bien à elle, un univers sombre, parfois trop pour du jeunesse, mais en tant qu’adulte, j’aime beaucoup! Certaines histoires sont très sombres, d’autre vraiment flippantes.

Dans les ombres de Kerohan, on part s’installer dans un manoir de Bretagne au 19e siècle. Ce roman est destiné à un public plus jeune que les romans que j’ai lu jusqu’ici, c’est donc un peu moins sombre, moins dure, mais il y a toujours un univers fantastique, des personnages ambigus. C’est l’une des choses que j’aime énormément dans les romans de cet auteur, les personnages ne sont pas du tout manichéens.

On est tout de suite mis dans l’ambiance avec ce manoir perdu au milieu de nulle part, ce voyage en train presque fantomatique, et ces deux pauvres enfants, trop jeunes pour pouvoir s’en aller, mais assez grand pour se rendre compte que quelque chose cloche. J’ai beaucoup aimé Viola et son frère Sébastian, Viola très pragmatique, qui a les pieds sur terre, et ne veut pas se laisser influencer par l’imaginaire enfantine de son frère qui est beaucoup plus ouvert face aux choses surnaturelles.

C’est un huis clos de plusieurs semaines qui se déroule dans le manoir. Les deux enfants se sentent fragiles et dans l’insécurité suite au décès de leur mère et à la fuite de leur père dans les affaires. Les enfants doutent quant au retour de leur père. Et puis ces évènements surnaturels étranges, mystérieux et qui deviennent très vite angoissants.


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Le bras de la vengeance

de Thomas De Quincey

3/5

1816, dans une petite ville allemande tranquille, des meurtres sanglants sont perpétrés. Les tueurs semblent attaquer que durant la nuit. Des vieilles personnes ou des personnes un peu plus jeunes, des femmes, des hommes, des célibataires, des personnes mariées, tout le monde y passe. Il semble que les tueurs n’agissent pas au hasard, puisqu’ils épargnent certains membres de la famille, quand ils s’attaquent à une maison. Mais qui se cache derrière ses meurtres horribles?

L’histoire est racontée par l’un des personnages du roman et il nous plonge dans un village allemand qui connait durant plusieurs mois l’horreur, avec des meurtres violents et sanglants, qui semblent frapper un peu au hasard. Les victimes sont toutes tuées dans leur propre maison. Alors que le narrateur nous relate ces meurtres qui secouent la ville et qui ne semblent pas se calmer, il nous raconte aussi en parallèle, l’arrivée d’un jeune homme remarquable, beau, intelligent, issu d’une bonne famille avec des origines anglaises, et qui a servit l’armée de l’empereur. Il est accueilli chez le narrateur, le temps pour lui de faire quelques années d’études bien méritées. Il nous raconte comment l’une des plus jolies et des plus gentilles filles de la ville est tombée sous son charme et vice versa, au grand désespoir d’un autre jeune homme qui espérait l’épouser.

C’est tragique, mélancolique, finalement les meurtres passent au second plan dans la deuxième moitié de l’histoire. Une nouvelle qui commence comme une histoire d’horreur et qui finit à la limite du roman gothique. Une lecture intéressante qui n’ennuie pas, l’écriture est fluide et on a bien entendu, envie d’aller jusqu’au bout et savoir le pourquoi de ces meurtres.


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Orange tome 1

4/5

Naho, 16 ans, lycéenne ordinaire, reçoit une bien étrange lettre en ce premier jour de rentrée scolaire. La Naho du futur, âgée de 26 ans, lui écrit. Elle espère que la Naho de 16 ans pourra éviter de faire les erreurs qu’elle a commise pour ne pas avoir les même regrets. Chaque matin ou presque, Naho reçoit donc une lettre, dans laquelle son elle du futur lui raconte les évènements importants et les décisions qu’elle doit prendre.

Ce manga je l’ai découvert sur le blog d’ori, et son avis m’a vraiment donné envie de le lire. En générale, j’aime bien les mangas, mais je ne me lance dans quasiment plus de série, car la plupart du temps elles sont interminables, et au bout d’une dizaine de tomes, c’est souvent une lassitude que je ressens. Dans le cas d’Orange, la série ne comporte que cinq tomes, ce qui m’a encore plus motivée.

J’ai beaucoup aimé ce premier tome, Naho est, comme souvent dans les mangas dits pour fille, une jeune ado peu sur d’elle, qui n’ose pas, mais finalement elle reste un personnage très crédible, et pas aussi fleur bleue et mièvre que certains autre mangas shojos que j’ai pu lire. On s’attache vite à son groupe d’amis, tous ayant des caractères différents. Voir Naho prendre le risque d’oser faire ou dire des choses parce que la lettre de son elle du futur le lui conseille, est intéressant à voir. Ces décisions changent finalement peu de choses, ou de manière très subtil, c’est un peu comme l’effet papillon, sur le moment ces choix différents n’entrainent que très peu de changement dans le quotidien de Naho, mais on devine qu’un effet boule de neige peut tout changer pour la Naho du futur. C’est aussi une lecture assez émouvante, notamment quand on lit les passages se situant 10 ans dans l’avenir et qu’on voit ce qu’il est advenu du groupe d’amis de Naho. Hâte de lire la suite.


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Le bras atrophié et Les intrus de la maison haute

de Thomas Hardy

4/5

Le bras atrophié: Dans une ferme, Rhoda la laitière fut autrefois la maitresse du maitre des lieux, mr Lodge, mais pour des raisons qu’on ignore, il n’a jamais voulu l’épouser. Aujourd’hui Rhoda est solitaire parmi les autres laitières, et élève seule le fils qu’elle a eut avec mr Lodge. Un jour ce dernier revient en ville avec sa toute jeune épouse, Gertrude, jolie et joyeuse. Rhoda est aigrie de se retrouver mère célibataire. Une nuit, Rhoda rêve qu’elle agrippe violemment le bras de Gertrude. Le lendemain, Gertrude vient se présenter à Rhoda. Finalement entre les deux femmes, une certaine amitié est en train de naitre. Mais Gertrude découvre sur son bras, une marque laide qui ne fait que s’aggraver. Serait-ce une malédiction issu du rêve de Rhoda?

Les intrus de la maison haute: Darton, un riche fermier, se rend de nuit à la Maison Haute, pour rejoindre sa fiancée Sally. Dans quelques jours ils célèbreront leur mariage, pour le plus grand plaisir de la mère de Sally, contente de voir sa fille épouser un si bon parti. Mais voilà, alors que le fiancé tarde, le frère de Sally, parti plusieurs années auparavant faire fortune en Australie, débarque sans prévenir. Il revient chez lui aussi pauvre qu’un mendiant avec sa femme Hélène, et leurs deux enfants. Au même moment, Darton arrive aussi et semble être reconnaitre la jolie Hélène. Sally ne manque pas le regard que pose son fiancé sur sa nouvelle belle sœur…

J’ai beaucoup aimé ces deux nouvelles, l’auteur sait installé une atmosphère et sait développer des personnages en très peu de pages, c’est très réussi.

J’ai beaucoup aimé Le bras atrophié, l’amitié entre ces deux femmes qui n’étaient pas faite pour se rencontrer, une Rhoda aigrie d’être mère célibataire sans avoir pu se faire épouser par son amant, et la belle et jeune Rhoda, qui voudrait que son mariage marche mais dont le monde s’écroule doucement brique par brique, quand elle comprend que sa marque sur le bras ne disparaitra pas. On ressent le désespoir de Gertrude, ses visites chez le vieux sorcier, sa motivation à aller jusqu’au bout pour essayer de sauver son mariage, plutôt que de rester sans rien faire à attendre que le temps passe.

Mais je pense que j’ai préféré la seconde nouvelle. Dans Les intrus de la maison haute, on s’attache très vite aux personnages, on apprend à les connaitre, aussi bien que si on avait lu un roman de 300 pages, et c’est un vrai exploit je trouve. Sally est un personnage indépendant et intéressant à suivre, j’ai beaucoup aimé lire les rebondissements, l’intrigue, lire les choix malheureux de Darton. Deux nouvelles aussi riche que des romans, Thomas Hardy a un don pour raconter les histoires.

Dernières lectures: La ronde de l’amour de Somerset Maugham – Pauline de Alexandre Dumas – Un coupable presque parfait de Robin Stevenson – Un train pour Ballarat de Kerry Greenwood

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La ronde de l’amour (cakes and ale)

de Somerset Maugham

4/5

William Ashenden, écrivain peu connu, est un jour contacté par un vieil ami écrivain qu’il n’a pas vu depuis quelques temps, Roy. Ce dernier lui parle de monsieur Driffield, un écrivain à succès qui depuis sa mort, est devenu un auteur culte, que les élites anglaises commencent à considérer comme un monument de la littérature. Roy ne cache pas son intention de vouloir écrire une biographie sur Driffield. Mais en ce qui concerne sa jeunesse, du temps de sa première femme Rosie, il aurait besoin des souvenirs de William. En effet, ce dernier à été quasiment intime avec Driffield, du temps où il écrivait des romans qui avait un certains succès, mais qui étaient considérés comme vulgaires par les élites et les critiques. William n’a pas trop envie de se remémorer cette partie de sa vie, sa jeunesse, son adolescence et ses 20 ans. Mais il finit par se laisser convaincre et plonge dans ses souvenirs.

J’adore Somerset Maugham, je ne sais pas pourquoi je met autant de temps entre chaque lecture, car jusqu’ici je n’ai pas encore été déçue. J’avais déjà adoré Il suffit d’une nuit, le fugitif et son plus connu peut être, La passe dangereuse.

Ici on fait connaissance avec Willie, cet auteur peu connue, qui s’acharne a écrire, tout en sachant qu’il ne deviendra jamais une référence en littérature. Il a cinquante ans passé quand il se replonge dans ses souvenirs de jeunesse. J’ai adoré la plume de Maugham, ce cynisme sans être déprimant ou trop sombre.

« Quand un ami, en votre absence, vous a demandé au téléphone en insistant pour être rappelé, soyez sur qu’il s’agit d’une affaire plus importante pour lui que pour vous. S’il pense à vous offrir un cadeau ou à vous rendre un service, il sait modéré son impatience. »

« On ne regrette pas, prétend-on, les plaisirs qu’on ignore, pourtant leurs journées se trainaient dans un incurable ennui.  Ils attendaient avec une impatience fiévreuse ces thés où tout le monde chantait sa romance de Maud Valérie White. Condamnés à vivre à un kilomètre les uns des autres, ils se disputaient avec aigreur. »

« Depuis l’origine des temps, les vieux ne se font ils pas passer auprès des jeunes pour les plus sages et le jour où les jeunes commencent à douter, ne sont ils pas eux même déjà vieux et disposés à profiter de la légende? »

J’ai surtout aimé les chapitres qui nous raconte la jeunesse de William. On est dans une petite ville balnéaire où tout le monde se connait, où les touristes n’existent pas encore. On est au tout début du 20e siècle, la bourgeoisie campagnarde anglaise est très bien décrite par l’auteur, entre la hiérarchie sociale à respecter au pied de la lettre, entre le docteur, le pasteur, le vicaire et autre. William grandit auprès de son oncle et sa tante, qui ne supportent pas de voir leur neveu discuter avec des gens qui lui sont inférieurs. Une éducation que William met de coté lorsqu’il rencontre Driffield et sa femme la sulfureuse Rosie, qui sont socialement bien en dessous de son rang. Mais il  retrouvera les automatismes sociales de son oncle quand il reviendra en ville, à 50 ans passé, et qu’il dédaignera parler au fils du docteur de l’époque, devenue médecin à son tour.

Outre ces personnages très intéressants, William, Driffield, sa femme Rosie, outre l’analyse sociale des villages de province anglaise, l’auteur nous parle aussi beaucoup du processus de création et d’écriture, pourquoi un roman devient un succès, pourquoi un autre fait un flop. Pourquoi un écrivain passe de l’anonymat ou du rejet total à la postérité éternelle.

Je me suis laissée entrainée dans ma lecture, dans le début de ce 20e siècle encore coincé dans un carcan social sévère,  j’ai aimé voir le personnage principal prendre du recul, le voir analyser avec pragmatisme les épisodes de sa jeunesse qui l’ont passionné. Toujours un coté cynique et moqueur, et la fin m’a beaucoup plut.

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Pauline

de Alexandre Dumas

3.5/5

Alfred de Nerval, à l’abri du besoin avec l’héritage paternel, se charge de sa mère et sa sœur. Il part quelques temps en voyage en Normandie. Sur place, alors qu’il est sortie pêcher seul, une tempête le fait échouer sur la cote. Après avoir trouver refuge dans les ruines d’une église, le temps de passer la nuit, il découvre la jeune et jolie Pauline de Meulien, enfermée dans les geôles des ruines. Alfred connait Pauline pour l’avoir rencontrer deux ans plus tôt à un bal. Il aurait voulu l’épouser, mais à l’époque il n’avait pas encore la fortune qui lui permettrait d’oser faire sa demande. Que s’est il passer pour que Pauline, qui a épouser un certain Horace de Beuzeval, se retrouve enfermée dans une cellule abandonnée?

C’est mon 2e roman d’Alexandre Dumas, après les Trois mousquetaires. Ici, c’est Alexandre Dumas lui même qui raconte le début de l’histoire, comme personnage. Il rencontre alors à plusieurs reprises, lors d’un voyage en Italie, son très bon ami, Alfred de Nerval, avec une jeune femme mystérieuse qui lui rappelle une vague connaissance, qui ne se laisse pas approcher, et qui semble apeurée et affaiblie. Finalement, il retrouvera son ami Alfred un an plus tard qui lui racontera toute l’histoire. Comment  il est tombé fou amoureux de la belle Pauline de Meulien, comment il n’avait pas assez d’argent à l’époque, pour la demander en mariage. Il raconte son désarroi, quand il a su que la belle avait accepté la demande en mariage d’Horace de Beuzeval, comment il est alors partie en voyage, comment il a découvert que Pauline avait été enfermée dans une cellule, et qu’elle avait été déclaré officiellement morte par son mari.

A partir de là commence le sauvetage de Pauline. Alfred raconte comment il a sauver d’une mort affreuse et lente la pauvre Pauline, comment il a gagner sa confiance, leur fuite de France, et ensuite, le récit de Pauline elle même qui se met à raconter à Alfred, comment elle a rencontré Horace, comment il a réussi à la séduire pour finalement l’épouser et pourquoi son mari l’a condamnée à mort.

J’ai aimé certains passages très gracieux et bien écrit du roman. Notamment le début, quand Alfred raconte son aventure en bateau sur la cote normande. La description de l’orage, le naufrage, le refuge dans les ruines de l’église, la pluie battante puis la lumière éblouissante apporter par la pleine lune, on est dans un vrai roman romantique du 19e siècle.

On se laisse facilement emporté par le récit de Pauline, quand elle raconte sa vie, le contexte dans lequel elle rencontre le comte de Beuzeval. Là, on tombe vraiment dans le roman gothique, avec des manoirs lugubres, abandonnés, isolés, des serviteurs mystérieux, un mari plein de secret qui fait penser à barbe bleu, des meurtres, des enlèvements, des héros qui vous sauvent in extremis.

Ce coté gothique peut paraitre parfois too much, à la limite du ridicule. On peut pas dire que j’ai été fan du personne de Pauline. Elle a un comportement très crédible lorsqu’elle se réveille enfermée dans les sous sols des ruines, mais sa façon de gérer sa vie après son sauvetage est trop romantique, à se laisser aller dans une mélancolie trop poétique, on sent qu’elle perd la vie petit à petit. Aucune combativité, aucune tentative d’aller mieux, si ce n’est de se laisser aller. Aucune envie de vengeance, de colère, ça manque de réalité humaine. Mais au finale, j’ai beaucoup aimé ce roman, l’amour passif entre Alfred et Pauline, leur voyage, son sauvetage, le récit de Pauline quand elle raconte son mariage, la cruauté perverse du comte et de ses amis quand ils se retrouvent seuls. On a tous les ingrédients, des enlèvements, des meurtres, des voyages, des sauvetages, du romantisme exacerbé, de la mélancolie, des évanouissements, un vrai roman gothique.

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Un coupable presque parfait

de Robin Stevens

3/5

Dans les années 30 Hazel et Daisy sont deux ado scolarisées dans la prestigieuse école pour jeune fille, Deepdean, en Angleterre. Daisy, blonde, yeux bleus, teint de porcelaine, populaire et surtout très sur d’elle, et Hazel, chinoise, brune, très timide, n’avaient pas grand chose en commun et pourtant elles sont devenues les meilleures amies du monde. Un soir, alors que Hazel retourne dans le gymnase à la recherche d’un pull oublié, elle tombe sur le cadavre de Miss Bell, la professeur de sciences. Mais le temps de revenir accompagné de Daisy et d’une autre élève, le corps a disparu. Seule Daisy veut croire à l’histoire d’Hazel. Daisy décide donc d’enquêter sur le meurtre de Miss Bell et ça tombe bien puisque les deux jeunes filles viennent de créer leur propre club de détective.

J’en avais entendu du bien sur plusieurs blogs, et j’avais envie d’une lecture facile et légère. On plonge dans les années 30, dans un pensionnat pour jeunes filles en Angleterre. Tout est raconté du point de vue de Hazel, une chinoise origine d’Hong Kong, qui a été envoyé dans le pensionnat pour avoir une culture anglaise, volonté d’un père qui a lui même suivi des études en Angleterre et qui est tombé amoureux de la culture anglaise depuis. J’ai trouvé dommage que le coté asiatique de Hazel ne soit pas plus exploité, j’ai aimé les anecdotes d’Hazel concernant ses parents, entre un père très ouvert, amoureux de la culture anglaise au point de ne parler presque que en anglais chez lui, alors que sa mère ne comprend pas cette obsession et refuse de parler anglais comme son mari. Mais ce n’est pas le sujet du roman.

L’enquête policière est le centre de l’histoire, mais c’est aussi un roman sur l’amitié entre adolescentes. Daisy est maligne, belle, populaire, elle sait quoi dire ou quoi faire pour s’attirer la sympathie des élèves comme des professeurs. Hazel en parle avec lucidité. Pour elle Daisy est la parfaite jeune fille, quand il fait froid Hazel est couperosé, Daisy a les joues légèrement rosées, quand Hazel a un bouton d’acné sur le nez, Daisy n’en a jamais. Daisy est sur d’elle, toujours, alors qu’Hazel est maladroite et timide. Je n’ai pas trop aimé la relation entre les deux filles, il y a clairement un dominant et un dominé dans cette amitié. Daisy rabaisse souvent son amie, ne tient pas compte de ses remarques, est trop souvent hautaine, même si on devine que Daisy adore Hazel et qu’en cas de coup dure elle ne lui tournera pas le dos, mais je n’ai pas trouvé leur amitié attachante.

L’enquête policière avance de manière régulière et sans temps morts, mais on devine vite le coupable, et le pourquoi des crimes est assez banale et déjà vu cent fois, rien d’originale ou de surprenant. Je ne me suis pas attachée plus que ça aux personnages, même si j’ai un petit faible pour Hazel. Une lecture agréable mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

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Un train pour Ballarat

de Kerry Greenwood

3/5

Australie dans les années 20. Phryne Fisher est une riche héritière, belle, jeune, intelligente et fonceuse. Comme elle est complètement indépendante, elle mène la vie qu’elle souhaite, notamment en devenant détective privée. Alors qu’elle se rend à Ballarat en train, avec sa secrétaire Dot, tout le wagon première classe se retrouve asphyxié par du chloroforme. Phryne réussie à tirer la sonnette d’alarme et à briser les vitres. Une fois le train évacué, il manque un passager à l’appel, une vieille dame qui voyageait avec sa fille. On la retrouve assez rapidement, étranglée et bien abimée. La vieille dame n’était pas du tout sympathique, mais qui aurait pu lui en vouloir à ce point? Autre mystère, on retrouve dans le train une jeune fille de 12 ans, Jane, qui ne se souviens plus des derniers mois de sa vie. Phryne décide de mener l’enquête.

J’avais déjà lu le premier tome il y a quelques années. Je l’avais moyennement aimé, mais j’ai voulu redonner une chance aux livres. Cette série de romans policiers a été adaptée en série télé et j’avais beaucoup aimé le résultat. Au départ, je n’avais pas trop accroché, mais au bout de quelques épisodes, on s’attache vite aux personnages, aux décors et aux somptueuses tenues de l’héroïne. Comme pour le premier tome des aventures de Phryne Fisher, je n’avais pas trop aimé ce coté trop parfait de l’héroïne, qui a tout fait, tout appris, tout vu, tout visiter, c’est un peu trop surréelle pour une jeune femme des années 20. Mais la série a su donner à son héroïne quelques faiblesses, notamment quand elle doit se battre, ou encore concernant un passé trouble qui l’a touche et l’a traumatise encore aujourd’hui.

Dans le roman ce n’est pas le cas et c’est bien dommage. J’ai trouvé que l’auteur s’était un peu calmer dans la description qu’elle fait de son héroïne, par rapport au premier tome, où elle y allait avec ces gros sabots pour nous dire toutes les cinq pages, à quel point son héroïne est forte, intelligente, belle, débrouillarde. Mais ça reste tout de même très présent. Ainsi, au début du roman, quand tout le monde est victime du chloroforme, Phryne elle, a eut la force de tirer dans la fenêtre de son compartiment, de se lever pour abaisser toutes les fenêtres et de tirer tout le monde de sa torpeur. Ou encore cette discussion surréaliste qu’elle a avec un haïtien pro du vaudou qui essaye d’expliquer à Phryne la procédure pour désenvouter et qu’elle lui répondra qu’elle connait, elle a déjà voyager en Haiti, voui voui…

Dans le roman, Phryne sait tout faire, n’a aucune faiblesse ou lacune, ce qui l’a rend un peu trop froide pour le lecteur, on a du mal à s’attacher à elle et c’est dommage. Reste que j’aime toujours autant le personnage de Dot, le coté libérée de la maison avec le majordome et la cuisinière qui ne s’offusquent pas des mœurs de leur patronne. L’enquête policière est agréable à suivre, les rebondissements aussi, même si la fin est un peu précipitée, quelques pages de plus n’aurait pas été du luxe.

 

La main droite du diable de Ken Bruen

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4.5/5

On retrouve Jack Taylor dans son Galway natal, en Irlande. A la suite des évènements tragique dans la fin du tome précédent (Le dramaturge), Jack Taylor, détective privé à ses heures perdues, est en hopital psychiatrique, en mode légume. Finalement, grâce à quelques mots que lui diront un autre patient, Jack sort du brouillard et reprend sa vie là où il l’avait laissé. Plus d’alcool, et même plus de cigarette, c’est la révolution chez Jack Taylor. Il a même un peu de chance qui lui sourit. Mais voila que son ennemi de toujours, le père Malachy, vient lui demander son aide. Un prêtre vient d’être retrouver décapiter dans son église. Le père Joyce était soupçonné fortement d’être un pédophile. Malachy lui demande de retrouver le meurtrier et Taylor accepte, bien qu’il pense que ça risque de lui apporter des ennuis. Il croise également la route de Cody, un jeune homme persuadé d’être un Taylor plus jeune, et qui rêve d’ouvrir avec lui une agence de détective digne de ce nom.

J’adore Jack Taylor, cet homme trop écorché vif, trop à fleur de peau, qui ne laisse rien couler, qui est trop dans l’émotion, toujours dans la rage, la colère, le manque de retenu. Toujours dans l’alcool, la clope et même la drogue à un moment de son passé bien lourd. J’adore le suivre dans les rues de Galway, l’entendre décrire les irlandais, l’Irlande, sa météo, son caractère. J’aime le voir remarquer les changements et la modernité dans sa ville, pour le pire et le meilleur.

J’ai adoré les quatre premiers tomes, même si j’ai un gros faible pour le premier, Delirium tremens. Dans La main droite du diable, on commence comme souvent avec Taylor, par un Jack qui se sent mieux, qui fait des efforts, qui reste sobre. Souvent dans les romans de cette série policière, Jack finit par déraper, par se laisser submerger par ses émotions, par sa colère, et finit dans le fond d’une bouteille de whisky. Cette fois ci, ce n’est pas le cas, enfin Jack Taylor a réussi à vaincre un peu ses démons. Les occasions de replonger sont nombreuses pourtant, les tentations très présentes, mais Jack tient bon, car sa culpabilité est plus forte, il ne se pardonne pas les évènements horribles de la fin du tome 4. J’ai d’ailleurs mis du temps à digérer et à lire le tome suivant.

L’intrigue est intéressante, mais les anecdotes et témoignages des pauvres victimes du prêtre pédophile, qui sont maintenant adultes, c’est dure à lire, violent. Taylor nous raconte comment les prêtres et les nonnes étaient adulés, et comment les pauvres petites victimes ne pouvaient rien dire et de toute façon personne ne les entend.

Un excellent tome, avec un Jack Taylor qui doit rester sobre, plus pour certaines personnes qu’il espère voir aller mieux, que pour lui même. Comme d’habitude, c’est bourrer de références littéraires et musicales et ce style sobre, court, un humour noir et pleines de réparties cinglantes. J’ai beaucoup aimé son amitié avec le jeune Cody, et la fin m’a laisser encore une fois un peu traumatisé, mais cette fois ci, j’ai bien envie de lire très vite le tome suivant.

La fille au revolver de Amy Stewart

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4/5

1914, dans une petite ville de la cote est américaine, vivent les sœurs Kopp. Constance l’ainée de 35 ans, Norma sa cadette et Fleurette la petite dernière qui va bientôt fêter ses 16 ans. Les sœurs Kopp vivent isolées dans une ferme à l’extérieur de la ville de Paterson, au grand désespoir de leur frère ainé, Francis, qui aimerait bien voir ses soeurs venir s’installer chez lui et sa femme afin de garder un œil vigilant sur elles. Mais il n’en est pas question pour les sœurs Kopp, indépendantes et qui aiment leur liberté. Alors qu’elles se rendent en ville dans leur carriole, elles sont percutées de plein fouet par une automobile, conduite par un certains Henry Kauffman et ses amis. Constance réclame alors 50 dollars à Monsieur Kauffman, le prix des réparations de la carriole, mais ce dernier, patron d’une usine de soie, n’est pas d’accord. C’était sans compter l’obstination de Constance mais Kauffman avec sa bande de bons à rien, se met à harceler les sœurs Kopp et à leur envoyer des menaces en tout genres.

J’avais croisé ce roman à plusieurs reprises sur les blogs, et les avis m’avaient plutôt donnés envie. L’histoire des sœurs Kopp est tirée de véritables faits divers et de véritables personnages. Ainsi les trois sœurs Kopp ont réellement existé, elles ont vraiment fait l’objet d’harcèlement et de menace de la part de Kauffman et de ses acolytes. Certains autres personnages secondaires ont réellement existé aussi.

J’ai beaucoup aimé les sœurs Kopp. Elles ont chacune leur caractère et leur force, leur qualité et leur défaut. Constance l’ainée, qui se sent responsable de ces sœurs, à la particularité de mesurer 1,80m, ce qui pour l’époque devait être hors norme! C’est un personnage très attachant, elle est forte et déterminée, têtue, volontaire, mais à ses petites faiblesses, ses petites douceurs. Norma la cadette est  au final plus rude que sa soeur ainée, elle est plus acharnée et travailleuse que ses sœurs, c’est elle aussi qui apprécie le plus la vie à la ferme, et c’est une passionnée des pigeons voyageurs. Quant à Fleurette c’est celle qui a le plus de liberté dans le sens où elle est encore très inconsciente du danger. Elle est romantique, elle rêve d’aventure et de rencontres étranges, au grand désespoir de ces soeurs. Fleurette c’est aussi la plus coquette, elle adore les franfreluches, à un talent particulier pour la couture, et adore la danse et le théâtre. Chacune a un caractère bien trempée.

L’enquête criminelle n’est pas vraiment le plus intéressant du roman. L’histoire avec Kauffman permet de sortir les sœurs Kopp de leur torpeur, de leur petite vie monotone et sans saveur. Elles vont devoir sortir plus souvent de leur ferme, faire des rencontres, avoir des aventures palpitantes, apprendre à tirer au revolver. On en apprend beaucoup sur l’époque, les usines de soies de la région, le quotidien des ouvriers, les grêvistes, le système judiciaire, le système pénitencier, la technologie et les mœurs qui évoluent, l’image de la femme. C’est surtout ça qui m’a intéressé dans ma lecture, avec bien sur suivre le quotidien des soeurs Kopp, en apprendre beaucoup sur leurs origines et leurs passés.

Seul bémol, le livre est parfois, surtout dans sa seconde moitié, un peu répétitif, une menace de Kauffman, la réaction des soeurs Kopp, une visite chez le shériff pour en parler et retour case départ. Parfois, il y a certains épisodes qui ne sont pas utiles et une petite impression de tourner en rond, mais vraiment une ou deux fois, ce qui ralentit le rythme. Sur le site de l’auteur, on trouve des photographies d’époque sur lesquelles on peut voir les soeurs Kopp ou encore le shérrif Heath. Un 2e tome est sortie, j’attendrais qu’il sorte en poche pour le lire, en espérant ne pas trop attendre, car je me suis vraiment attachée aux sœurs Kopp!