Long week end

de Joyce Maynard

4/5

Fin des années 80, Henry vit avec sa mère Adèle. Depuis le divorce de ses parents, Adèle vit comme recluse, ne sortant que très rarement de sa maison et Henry, qui en est au tout début de l’adolescence, passe son temps a essayer de rendre sa mère un minimum heureuse. Le week end du labor day vient de débuter, et une chaleur étouffante s’abat sur la cote est. Adèle et Henry se rendent exceptionnellement au supermarché pour acheter de quoi vêtir Henry pour la rentrée scolaire toute proche, lorsqu’ils sont abordé par Franck. Grand, musclé, un physique imposant, des blessures sanglantes, un air de fuir la police, bref, Franck n’a rien de rassurant à première vue et pourtant ni Henry ni Adèle n’alertera le public, ni le fils ni la mère ne refuseront à Franck de l’emmener dans leur maison. Peut être que Franck leur inspirait confiance, peut être qu’Adèle et Henry avaient un trop grand besoin de changement, de bouleversement, besoin qu’il leur arrive quelque chose.

J’ai vu le film il y a quelques mois au cinéma, et il m’avait plut. Ce ne fut pas un coup de coeur, mais j’ai beaucoup aimé, les acteurs, l’histoire, l’atmosphère…

L’histoire est raconté par Henry, donc tout est de son point de vue. Son récit est ponctuée de flash back, dans lesquels Henry nous en dit plus sur sa mère, son père, leur couple avant le divorce, les traumatismes que sa mère a vécut et qui explique les raisons de son repli sur elle même, de son éloignement de la société. On découvre à travers les yeux de Henry la personnalité complexe d’Adèle, sa passion pour la danse, sa passion pour l’amour, ses nombreuses fausses couche qui l’ont cassé.

J’ai beaucoup aimé passé ces quelques jours en leur compagnie, sentir la chaleur étouffante de l’été, voir Adèle s’épanouir sous les yeux de son fils, au fil des heures passées avec Franck, leur relation. J’ai beaucoup aimé lire Franck passé du temps avec Henry, s’occuper de la maison, redonner vie à cette famille brisée par la vie, laissée à l’abandon.

On suit le réveil à la vie d’Adèle, qui n’a jamais été aussi heureuse, on découvre le passé de Franck et on découvre aussi Henry, sa façon à lui de vivre la présence de Franck, qui sera plus un père pour lui en 6 jours que son véritable père en 13 ans. On le voit vivre les affres de l’adolescence, les doutes, les premiers signes de puberté.

Long week end c’est un livre sur l’adolescence, sur la parentalité, les relations parents enfants, sur les blessures de la vie, les trahisons de nos semblables, et on peut voir le roman comme une très belle histoire d’amour. C’est tout ça à la fois. Sans être un coup de coeur, ce fut une belle lecture, et de belles rencontres.

Lu dans le cadre du Mois Américain chez Ttitine.

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