Dernières séances: Le lac des oies sauvages – La vérité

 

Le Lac aux oies sauvages : Affiche

de Yinan Diao

Hu Ge, Gwen Lun Mei, Liao Fan

4/5

Zhou Zenong est le chef d’un gang spécialisé dans le vol des motos. Après un altercation violente entre deux gangsters rivaux, Zhou tire et tue par erreur un policier. Seul et isolé, il est traqué par toute la police du coin. Ses hommes les plus fidèles oscillent entre loyauté aveugle et désir de trahison, il faut dire que la récompense pour dénoncer Zhou est de 300 000 yuan. Zhou s’estime perdu et souhaiterais que sa femme, qu’il n’a pas vu depuis plusieurs années, puisse venir le dénoncer afin qu’elle puisse profiter de la récompense pour élever leur fils. Une prostituée embarquée dans l’histoire un peu par hasard, va croiser le chemin de Zhou.

Le Lac aux oies sauvages : Photo

Le Lac aux oies sauvages : Photo

J’en avais entendu beaucoup de bien mais je ne m’attendais pas vraiment à ça. Le lac aux oies sauvages est en fait une simple chasse à l’homme. En tuant le policier Zhou a tout perdu et sait qu’il n’a aucun espoir pour lui même. Le lac des oies sauvages, c’est une gigantesque partie de cache cache avec la police. La jeune prostituée ou « baigneuse » (car les prostitués prospectent autour du lac et utilise le prétexte de s’amuser au bord de l’eau pour faire leurs passes), va jouer les intermédiaires entre la femme de Zhou et ce dernier pour qu’elle puisse toucher la récompense. Elle va alors jouer à un jeu dangereux, espionner les autres chefs de gangs sans se faire prendre, aider Zhou du moment que ça l’aide elle même, et voir venir.

Le Lac aux oies sauvages : Photo

Si le film n’est pas aussi palpitant que je l’avais imaginé, et si l’histoire n’est pas celle d’une enquête policière comme ce fut le cas avec l’excellent dernier film du réalisateur (black coal), on ne s’ennuie pas car il y a une certaine atmosphère tendue qui tient éveillée. C’est surtout visuellement que le film est un vrai petit bijoux. La scène de cache cache géant dans une sorte de cité bétonnée est excellente, tendue, brillamment mise en scène. J’avais adoré Black coal, je ne suis pas autant emballée par Le lac aux oies sauvages même si c’est visuellement très très réussie.

La Vérité : Affiche

de Hirokazu Kore Eda

Catherine Deneuve, Juliette Binoche, Ethan Hawke, Manon Clavel, Ludivine Sagnier

4/5

Fabienne, une grande actrice vieillissante, vient de sortir ses mémoires et pour l’occasion sa fille, Lumir accompagnée de son mari, un acteur américain pas très connu et de leur fille de 8 ans, viennent à Paris pour lui rendre visite. En plein tournage d’un film, Fabienne doute de son talent face à la jeune étoile montante qui joue le rôle principale du film. La jalousie et les petites mesquineries venant de Fabienne restent discrets pour un œil extérieur mais pas pour sa famille qui l’a connait bien. Lumir, qui a toujours souffert de l’absence de sa mère qui s’intéressait plus à sa carrière qu’à ce que faisait sa fille, tente de mieux la comprendre durant ces quelques jours à Paris.

La Vérité : Photo Catherine Deneuve, Juliette Binoche

Évidement je ne pouvais pas finir l’année sans aller voir le dernier film de Hirokazu Kore Eda, l’un de mes réalisateurs préférés. Le fait que son film se passe à Paris avec des acteurs français ne m’emballait pas trop, puisque l’un des éléments qui fait le charme de ses films, c’est sa manière d’étudier les relations familiales dans la société japonaise. Mais finalement, les difficultés et relations familiales sont un peu les mêmes partout. Dans cette grande maison parisienne, Fabienne vit ses dernières années d’actrice. Elle a du mal à retenir son texte, elle est capricieuse, a la répartie facile, elle sait quoi dire pour faire mal sans en avoir l’air. Pourtant le personnage de Fabienne n’est pas la caricature de la divan jalouse et méchante. Elle vit bien le fait qu’elle vieillit et le fait qu’elle ne sera plus jamais la jeune première. Son statut de « monstre du cinéma », elle l’apprécie et la flatte. La relation avec sa fille est elle aussi loin des clichés auxquels je m’attendais, il n’y a pas la méchante mère qui ne s’est pas du tout occupée de sa fille d’un coté et la gentille fille dont les problèmes ne sont causés que par le comportement d’une mère égoïste, tout est beaucoup plus subtile dans le film de Hirokazu Kore Eda, ce qui rend le film beaucoup plus intéressant et réussie que ce à quoi je m’attendais.

La Vérité : Photo Catherine Deneuve

Fabienne a ses propres démons, ses regrets, ses erreurs passées qui ont fait souffrir plus d’une personne, mais telle est la vie, faite d’erreur et de regrets. Fabienne reste un personnage sage, qui ne nie pas ses erreurs et assume ses regrets, ce qui est fait est fait. J’ai beaucoup aimé découvrir la personnalité plus complexe qu’il n’y parait de Fabienne, voir la relation mère fille, elle aussi plus complexe.

La Vérité : Photo Juliette Binoche

C’est joliment réalisé, avec les couleurs de l’automne, il y a beaucoup de touche d’humour, de cynisme. Les scènes entre Fabienne et sa petite fille Charlotte sont touchantes. Un jolie film.

Dernières séances: Le voyage du prince – A couteaux tirés – Star wars l’ascension de Skywalker

Le Voyage du Prince : Affiche

de Jean François Laguionie

4/5

Un vieux prince parti à l’aventure avec son armée, échoue sur un rivage inconnu, blessé. Il est recueilli par un jeune garçon Tom, qui le ramène chez ses parents, un couple de scientifiques réfugiés dans un ancien musée des sciences naturelles à l’abandon. Le prince comprend qu’il s’agit d’un peuple qui lui ai inconnu. Ici la technologie est différente de son pays, la langue également. Seul Tom comprend et communique avec le prince. Il découvre en compagnie de Tom les qualités et défauts de la société qu’il vient de découvrir. Mais les scientifiques ici ne croient pas à l’existence de peuples différents du leur.

Le Voyage du Prince : Photo

J’aime énormément le travail de Jean François Laguionie que j’avais découvert avec la sortie au cinéma du film l’ile de black mor. Le personnage du vieux prince était déjà présent dans le film Le château des singes, que je n’ai malheureusement pas vu.

Le Voyage du Prince : Photo

Laguionie critique notre société de consommation au travers des coutumes du peuple que le prince vient de découvrir et qu’il apprend à connaitre. La société de sur-consommation, la peur de l’autre et de l’inconnu, le rejet de la différence, sont les thèmes qui ressortent. Beaucoup de choses sont abordés pour être laissées en suspens, comme l’absurdité du quotidien du peuple de Tom, du pourquoi le prince semblait être sur le point d’entrée en guerre avant de sombrer dans la mer et d’échouer sur des rivages inconnus; que devient Tom à la fin du film, où va le prince sur sa machine volante, et que deviennent les parents adoptifs de Tom, restés pour combattre la forêt qui tente d’étouffer la ville?

Le Voyage du Prince : Photo

C’est très beau, très poétique, pas ennuyant, l’animation et le visuel sont vraiment beaux, il y a une vraie douceur dans les personnages, dans les décors, dans les émotions. J’ai adoré suivre le prince à la découverte du monde de Tom, comme un enfant curieux, j’ai beaucoup aimé leur relation presque filiale, les discours sages du prince, et puis la découverte du peuple de la canopée. Le voyage du prince c’est aussi un film sur la quête d’aventure, sur la quête de la vie et de ses rêves selon les caractères de chacun. Si Tom a l’air de se contenter de la vie douce et sans but du peuple de la canopée, le prince lui s’ennuie vite et ne peut s’empêcher de repartir à l’aventure. Un très jolie film plein de poésie et de douceur.

À couteaux tirés : Affiche

de Rian Johnson

Daniel Craig, Jamie Lee Curtis, Chris Evans, Ana de Armas, Micheal Shannon, Don Johnson, Tony Colette, Christopher Plummer

3.5/5

Harlan Thrombey est probablement le plus grand auteur de romans policiers de son temps. Richissime, il est entouré de ses deux enfants, leurs conjoints, ses petits enfants. Toute la famille se retrouve dans la grande demeure perdue au milieu de nulle part pour fêter les 85 ans. La gouvernante et l’infirmière particulière de Harlan sont également présents. Le lendemain matin, le vieil homme est retrouvé mort avec la gorge tranchée. Malgré les apparences, la police conclut à un suicide. Cependant la police reprend les interrogatoires sur la demande d’un célèbre détective privé, Benoit Blanc, qui a été engagé par une personne anonyme qui le somme de prouver qu’il s’agit en fait d’un meurtre.

À couteaux tirés : Photo Ana de Armas, Chris Evans, Don Johnson, Jaeden Martell, Jamie Lee Curtis

Un vieux manoir perdu dans la campagne, un vieil homme richissime entouré de toute une troupe familiale qui vit à ses crochets, un meurtre, un détective privé, on se croirait presque dans un bon vieux agatha christie.

À couteaux tirés : Photo Daniel Craig, Lakeith Stanfield, Noah Segan

Beaucoup de rebondissements, de révélation, on croit tout comprendre du mystère au bout de 40 minutes mais heureusement ce n’est qu’une fausse route. Une rimbambelle de stars pour jouer les différents membres de la famille du mort, chacun ayant une raison de tuer le patriarche.

À couteaux tirés : Photo Ana de Armas, Daniel Craig

Beaucoup d’humour, de suspense, un très bon divertissement, je n’en dis pas plus pour ne pas en dire trop!

Star Wars: L'Ascension de Skywalker : Affiche

de JJ Abrams

Daisy Riley, Adam Driver, Oscar Isaacs, John Boyega

3/5

On retrouve Rey en plein entrainement avec la princesse Leia, pour devenir un vrai Jedi, tandis que Poe et Finn partent en mission pour récupérer des informations vitales concernant le premier ordre. Il semblerait qu’un vieil ennemi des jedi soit de retour et sur le point de devenir le maitre de l’univers si personne ne l’arrête. Quant à Kylo Ren il semble de plus en plus obsédé par Rey qu’il souhaite rallié à sa cause.

Star Wars: L'Ascension de Skywalker : Photo Daisy Ridley

La nouvelle trilogie star wars a toujours divisé les fans. En ce qui me concerne, j’avais beaucoup aimé le premier film bien qu’il ne soit pas sans défaut, et beaucoup moins le deuxième, qui comporte trop de scènes inutiles. Les deux premiers films n’avaient pas fait dans l’originalité surtout avec cette manie de copier coller les 4e et 5e épisodes pour construire les épisodes 7 et 8.

Star Wars: L'Ascension de Skywalker : Photo Adam Driver, Daisy Ridley

Pour ce dernier volet, l’ascension de skywalker gomme un peu les défauts des premiers films, et prend un peu le large avec la manie de copier coller les films épisodes 4, 5 et 6. Ce 9e épisode reste un bon divertissement, il conclu correctement les histoires entamées dans les deux premiers volets. On tente l’humour (bien que je n’ai pas vraiment souri), l’action tout le temps sans en faire des tonnes.

Star Wars: L'Ascension de Skywalker : Photo Adam Driver, Daisy Ridley

Au final, je me rends compte que la chose la plus réussie dans cette trilogie et en particulier dans ce dernier film, c’est Rey et Kilo Ren. J’ai beaucoup aimé ces deux personnages, en particulier Rey, j’ai beaucoup aimé leur relation mystique, leur lien profond auquel ils ne peuvent échapper. Ces deux personnages sont charismatiques, intéressants, bien développés. Mais ce qui est dommage c’est que ça s’arrête là. Les autres personnages du film sont inintéressants, on ne s’y attache pas, ils ne sont pas assez bien développés. Le personnage de Finn était prometteur dans le premier film mais déçoit par la suite, ne jouant que de faire valoir. Poe n’est pas plus convaincant, et je ne parle même pas des autres personnages plus secondaires…

Star Wars: L'Ascension de Skywalker : Photo Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac

Star Wars: L'Ascension de Skywalker : Photo Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac

J’ai préféré cet épisode au 2e, un peu trop fourre tout et bordélique, mais maintenant que j’ai pu voir la trilogie dans son ensemble, je suis tout de même déçu de voir le peu de risque pris. Sur le plan scénario, c’est souvent la facilité, on calque beaucoup sur la trilogie d’origine sans beaucoup s’en démarquer. Mais ça reste un bon divertissement, et le duo Kylo Ren/Rey compense le reste.

 

Dernières séances: zombieland 2 – Proxima

Retour à Zombieland : Affiche

de Ruben Fleischer

3.5/5

Emma Stone, Abigail Breslin, Woody Harelson, Jesse Eisenberg

10 ans de passées depuis que les zombies ont envahi le monde et changé la société. Talahasse, Colombus, Wichita et Little rock continuent leur road trip interminable à travers les Etats Unis dévastés par les zombies mangeurs de cervelles. Le petit groupe prend plaisir à parcourir la route en tuant les monstres qu’ils croisent. Alors qu’ils veulent s’installer dans un « chez soi », ils décident que la Maison blanche conviendra très bien pour s’établir. Mais Little rock ne s’y plait pas, elle n’est plus la petite fille d’il y a dix ans et elle aimerait enfin rencontrer d’autre gens de son âge, tomber amoureuse peut être. Sur un coup de tête Wichita et sa petite soeur Little rock décident de prendre la route sans Talahassee et Columbus.

Retour à Zombieland : Photo Rosario Dawson

J’avais beaucoup aimé le premier volet de zombieland, suivre Columbus qui malgré son physique de maigrichon qui n’a jamais participé à une bagarre a su rester en vie grâce à des règles bien précises comme travailler le cardio, toujours avoir ses clés de voiture dans la main, toujours tirer deux fois dans un cadavre juste pour être sur…

Retour à Zombieland : Photo Emma Stone, Jesse Eisenberg, Woody Harrelson, Zoey Deutch

Cette fois ci, le mode zombie s’est installé, ce n’est plus une surprise, les survivants font avec. Si Talahassee considère ses compagnons de route comme sa famille et que ça lui suffit amplement, ce n’est pas le cas de Little rock qui comprend qu’en restant avec eux, elle ne pourra jamais faire sa vie, elle cherche à rencontrer des gens de son âge.

Retour à Zombieland : Photo Emma Stone, Jesse Eisenberg, Woody Harrelson

C’est toujours aussi drôle, leur installation à la maison blanche est réussie, on découvre tout les trésors cachés, les zombies sont plus organisés pour certains, ils s’adaptent et les hommes doivent évolués également. La présence du personnage de Madison, une blonde écervelée qui a survécu par simple miracle et qui rejoint la petite bande, apporte pas mal d’humour. Une bonne comédie qui détend, fait rire, les dialogues fusent toujours autant que dans le premier volet, et le générique apporte une apparition très drôle de Bill Murray.

Proxima : Affiche

de Alice Winocour

Eva Green, Zelie Boulant-Lemesle, Matt Dillon

4/5

Sarah a toujours voulu devenir astronaute, depuis l’enfance c’est son rêve. Un rêve qui est sur le point de se réaliser. Brillante, Sarah vient d’être désigner comme 3e membre de l’équipe d’astronautes qui va partir pour la station spatiale internationale. La mission proxima consiste à partir durant une année dans l’espace. Vont s’enchainer plusieurs semaines de protocoles et de procédures scientifiques à apprendre par cœur mais aussi de longues heures d’entrainement intenses durant lesquelles Sarah va pousser à la limite son corps et son énergie. Mais le plus dure est ailleurs, il s’agit de laisser derrière elle sa fille Stella, une séparation difficile et culpabilisante.

Proxima : Photo Eva Green

J’aime beaucoup Eva Green et ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu au cinéma. Eva Green + film d’astronaute et d’espace = banco, je n’ai pas hésité et j’en suis bien contente!

Proxima : Photo Eva Green

On suit Sarah, intelligente, brillante, forte, déterminée, qui fait tout pour réaliser son rêve de petite fille, celui de partir dans l’espace. Séparé du père de sa fille Stella, elle s’occupe sans problème de la fillette de 8 ans avec qui elle vit une relation fusionnelle, mais lorsqu’elle est désignée pour partir dans l’espace pour un an, c’est aussi la vie de Stella qui se trouve bouleversée. Elle va devoir changer d’école, changer de ville, s’installer avec son père, un brillant physicien. Stella angoisse, sa mère reviendra t-elle en vie?

Proxima : Photo Eva Green, Matt Dillon

De son côté Sarah doit tout assumer, montrer qu’elle est forte et aussi compétente que ces deux partenaires de mission, ne pas lésiner sur les entrainements, les efforts physiques jusqu’à l’épuisement, elle doit assumer aussi vis à vis de sa fille, montrer qu’elle ne doute pas, qu’elle n’a pas peur, la rassurer, essayer de rester présente avant le départ malgré un emploi du temps surchargé.

Proxima : Photo

J’ai beaucoup aimé le parti pris de la réalisatrice, ici pas d’histoire métaphysique, pas de scène dans l’espace, c’est beaucoup plus réaliste, beaucoup moins romantique. Les blessures, les simulateurs qui vous font vomir, les entrainements épuisants, la séparation familiale. En plus des même contraintes que ces collègues, ici Sarah, en tant que mère, doit aussi gérer sa fille, contrairement à Mike son coéquipier américain dont la femme gère tout ce qui concerne leurs enfants.

Proxima : Photo Eva Green

La réalisatrice décrit un monde d’hommes, dans lequel les femmes sont très minoritaires. Sarah va parfois faire face à des hommes machistes, qui n’auront au mieux pas confiance en elle pour partir dans l’espace, au pire condescendant vis à vis de son sexe. Des questions, des remarques qu’aucun hommes astronautes n’aura à subir. Heureusement pour Sarah, l’équipe technique et médicale est mixte et beaucoup plus professionnelle. Mais surtout Sarah sentira la désapprobation de la société, elle une mère, qui laisse sa fille de 8 ans, angoissée et triste, pour partir dans l’espace une année, est-ce raisonnable? est-ce digne d’une mère? On pensait que le temps où la femme devait choisir entre une famille et une carrière était révolue, mais en fait pas du tout. Et comme le dira Sarah avec le sourire dans le film, en laissant sa fille chez son père pour partir plusieurs semaines à l’entrainement, « on est moderne, on fait tout bien et avec la bonne humeur ».

Proxima : Photo

Un très beau film sur le métier d’astronaute, sur la place de la femme dans ce métier, sur la relation mère-fille. Les dernières 20 minutes sont très belles, poétiques et puissantes.

Dernière séance: Sorry we missed you de Ken Loach

Sorry We Missed You : Affiche

de Ken Loach

4/5

Kris Hitchen, Debbie Honeywood, Rhys Stone, Katie Proctor, Ross Brewster

Rick et Abbie forment un couple solidaire et aimant. Avec leurs deux enfants, Sebastian et Lisa, ils vivent en location. Rick rêve de devenir propriétaire pour garantir un toit pour sa famille. Mais à la suite de la faillite de l’entreprise pour laquelle Rick travaillait, il n’a fait qu’enchainer les contrats à durée déterminée, les intérims ou les remplacements, en tant qu’ouvrier, paysagiste, électricien…Sans contrat stable, aucune banque ne veut prêter de l’argent à Rick. Il décide alors de se lancer dans un nouveau type de travail, être livreur mais sans rendre compte à des patrons. Pas de contrat de travail, pas de devoir, pas de droits, mais malgré les apparences, Rick rend quand même compte à une sorte de superviseur, et la moindre erreur ou faiblesse l’oblige à régler des amandes et à être noter de manière négative dans son dossier personnel. Rick travaille 14h par jour pour rembourser l’achat d’un camion de livraison, et sa femme Abby a du renoncer à sa voiture, ce qui rend son travail d’infirmière à domicile très pénible. L’absence des parents et leurs fatigues grandissantes se répercutent sur leur vie de famille. Sebastian, qui est déjà un ado rebelle, a un comportement de plus en plus destructeur, et la petite Lisa se sent de plus en plus angoissée et responsable du bien être de sa famille…

Sorry We Missed You : Photo Debbie Honeywood, Rhys Stone

J’aime beaucoup les films de Ken Loach, même si je suis loin d’avoir tout vu. La plupart des films de Loach sont assez dure à voir, car le réalisateur met en scène des personnages souvent attachants vivre des situations socialement difficiles, des gens biens broyés par un système impitoyable. Ken Loach sait aussi faire des comédies et avec brio, notamment avec Looking for Éric ou encore La part des anges.

Ici, on est à nouveau face à des gens biens, honnêtes, travailleurs, mais qui vont se retrouver broyer par un système injuste, un système qui est fait pour enfoncer les gens pauvres ou qui ont des situations précaires. Ici Rick travaillait bien dans l’entreprise qui l’employait, il allait enfin réaliser son rêve d’avoir sa propre maison pour mettre à l’abri sa famille, mais le voila de nouveau sur le marché du travail et si Rick n’a jamais été au chômage, si il a toujours du travail, le manque de contrat à durée indéterminée l’empêche d’obtenir un prêt.

Sorry We Missed You : Photo Kris Hitchen, Ross Brewster

Dans Sorry we missed you, Ken Loach se penche sur le phénomène de plus en plus important des achats par internet et des livraisons incessantes. L’uberisation de la livraison à domicile. On fait miroiter à Rick qu’en devenant l’un de ces livreurs, il n’aurait plus à rendre compte à un patron, il n’aurait plus à se retrouver dans une hiérarchie défavorable. Plus Rick travaillera plus il gagnera d’argent, payer à la livraison. Mais finalement dès le départ, Rick comprend que ce n’est pas aussi simple. Il faut acheter un camion, il faut se pointer au dépôt aux aurores 6 jours sur 7, il faut scanner tous les colis lors de la réception jusqu’à la livraison. La machine calcule tout, le temps de livraison, le respect des horaires indiqués par les clients…Maloney, le chef du dépôt, prend le rôle du « patron », en punissant les livreurs qui arrivent en retard, ceux qui n’ont pas livrés les colis à l’heure, ceux qui ont eu des plaintes. Tout est prétexte à une amende, retenue sur le salaire du livreur. Ton camion tombe en panne, un accident de la route, une perte de colis, un retard, l’impossibilité de venir un jour quelque soit l’urgence, tout engendre une amende, même si le livreur est victime d’une agression violente, les colis volés devront être remboursés par le livreur…Tous les inconvénients d’un boulot contrôlé par un patron et aucun avantage des salariés d’une entreprise, aucune couverture sociale, aucune assurance, aucun contrat, aucun congé. Rick tombe dans un engrenage, où chaque coup dure de la vie se répercute sur son revenu. Des conséquences que Rick ne peut supporter puisque cela impacte directement le paiement du loyer, l’achat de nourriture, le paiement des écoles des enfants.

Sorry We Missed You : Photo Katie Proctor, Rhys Stone

Rick souffre mais Abby elle aussi est sur le point de craquer. Ken Loach se penche en arrière plan sur le traitement des personnes âgées qui n’ont aucune aide de leur famille. Abby est une infirmière à domicile qui tente malgré toutes les difficultés de rester humaine avec celles que la société qui l’emploie appelle « clientes ». Tout cela se répercute sur la vie de famille qui devient difficile. Sebastian joue les rebelles et ne pense pas du tout à la vie difficile que mène ses parents, et Lisa angoisse tous les jours concernant le futur de sa famille: ses parents vont ils divorcés, son frère va t-il partir pour ne plus revenir?

Sorry We Missed You : Photo Katie Proctor, Kris Hitchen

Ken Loach tape encore une fois dure et pointe du doigt une société de moins en moins humaine de plus en plus dure, et ce sont toujours les mêmes qui trinquent. Kris Hitchen qui joue Rick et Debbie Honeywood qui joue Abby sont excellents dans le rôle des parents, et les enfants ne sont pas en reste. A voir.

Avant première: Joker

Joker : Affiche

de Todd Philips

Joaquin Phoenix, Robert de Niro, Frances Conroy, Zazie Beetz

4/5

Gotham City s’enfonce doucement mais surement dans une misère de plus en plus dure et permanente. Parmi les laissés pour compte, Arthur Fleck tente de rester positif comme le lui a appris sa mère. Mais Arthur n’a pas beaucoup de joie dans sa vie. Il partage un appartement miséreux avec sa vieille mère, il travaille comme clown là où on veut bien l’envoyer, il n’a pas d’amis ni de relation sociale à cause de son handicap, Arthur souffrant de névrose et de problèmes nerveux qui se déclenchent par des rires crispés qui mettent mal à l’aise les gens qui croisent sa route. Les coups dures s’enchainent sans temps mort pour le pauvre Arthur qui pourtant ne se laisse pas déprimé, jusqu’au jour où c’est le coup dur de trop…

Joker : Photo Joaquin Phoenix

Vendredi soir je me suis rendue à l’avant première du Joker, film qui raconte comment le gentil Arthur Fleck est devenu le terrible Joker, l’un des ennemis les plus redoutables de Batman. Pour ceux qui n’aime pas les films de super héros, vous pouvez y aller, Joker n’a aucun point commun avec les films DC ou Marvel.

Joker : Photo Joaquin Phoenix

La bande annonce du Joker est probablement l’une des plus belles bande annonce que j’ai pu voir depuis que j’en vois. Je l’a trouve même supérieure au film.

Ici c’est l’histoire d’un pauvre homme qui accumule les malchances. Arthur Fleck, pour des raisons qu’on apprendra dans la 2e moitié du film, souffre de nombreuses névroses et surtout d’un problème du système nerveux. Lorsqu’il est crispé ou stressé, Arthur se met à rire très bruyamment, un rire nerveux qui va jusqu’à l’étouffement parfois. Arthur n’a pas d’amis, pas de vie sociale, ses collègues de travail ne sont pas à l’aise avec lui. Comme le dira Arthur à sa psy, ce qu’il y a de plus difficile quand on a une maladie mentale ce n’est pas la maladie mais les gens qui attendent qu’on se comportent normalement.

Joker : Photo Joaquin Phoenix

Pour Joker, aucune règle des films de super héros n’est appliquée. Le début du film est même un peu lent. On découvre la vie et le quotidien de cet homme qui n’a rien pour lui et peu d’espoir d’améliorer sa vie. Les coups durs s’enchainent, les choses empirent jour après jour pour Arthur comme pour le reste des habitants de Gotham qui n’ont pas la chance de faire partie de l’élite. La colère monte chez Arthur comme dans le reste de la ville.

Joker : Photo Joaquin Phoenix

L’évolution chez Arthur est lente, logique, normale, inévitable. Toute sa vie Arthur Fleck aura nager à contre courant, luttant contre tous les obstacles que la vie lui envoi, luttera contre tous ce qui lui tombe dessus, jusqu’à ce que la fatigue l’emporte et que Arthur n’ai plus la force de lutter, plus la force de rester poli, gentil, aimable, joyeux, comme le lui a toujours demandé sa mère. Les coups que se prend Arthur, physiquement et surtout psychologiquement le mèneront à son point de rupture, jusqu’à ce qu’il lâche prise et se laisse enfin porter par le courant, se libérant de la société, du monde, des autres, une libération salvatrice pour Arthur, dans la violence et le sang.

Joker : Photo Robert De Niro

Sans surprise Joaquin Phoenix est excellent dans le rôle d’Arhur, il y a un coté danseur dans sa façon d’interpréter Joker, on a parfois l’impression qu’un chorégraphe le suit dans sa gestuelle, surtout lorsqu’il perd pied et tombe de plus en plus dans la violence. J’ai été aussi contente de pouvoir voir Frances Conroy, que j’avais adoré dans le rôle de la mère dans la série Six feet under.

Pour finir, juste en dessous, la bande annonce avec la chanson Smile de Jimmy Durante. Si il devait y avoir l’oscar de la meilleure bande annonce, celle ci le remporterait sans problème.

 

Avant première : Les misérables de Ladj Ly

Les Misérables : Affiche

de Ladj Ly

4.5/5

Damien Bonnard, Alexis Manenti, Djibril Zonga, Issa Perica, Almamy Kanoute

Au lendemain de la victoire des bleus au championnat du monde de foot, c’est l’été dans une cité à Montfermeil. La chaleur, les enfants et les ado qui tentent de s’occuper comme ils peuvent, et Stéphane brigadier à la BAC qui vient de se faire muter depuis Cherbourg. La banlieue parisienne il ne connait pas. Il est accueilli par ses deux nouveaux coéquipiers, Gwada et Chris, qui tournent dans la cité depuis plusieurs années. Sa première journée sera très difficile, Chris a parfois des méthodes de petite frappe, certains de ces propos sont parfois limites. Gwada et Chris font l’état des lieux du quartier pour mettre dans le bain Stéphane sur la criminalité. Ils sont appelé pour le vol d’un lionceau qui a disparu d’un cirque de passage. Il semblerait que ce soit le jeune Issa qui soit le coupable…

Les Misérables : Photo

J’ai reçu une invitation les labels des spectateurs ugc. On est invité à une projection surprise et à la fin on nous demande de noter le film. Si ce dernier obtient une note suffisamment bonne, il obtient le label des spectateurs ugc lors de sa sortie en salle, le 20 novembre prochain.

Je ne sais pas si il aura le label, mais pour ma part j’ai beaucoup aimé Les misérables. On suit d’un coté le quotidien de cette cité, les jeunes en vacances qui cherchent à se divertir et à chasser l’ennui, la vie du quartier, les différentes communautés, et de l’autre la BAC, les deux vétérans qui connaissent les lieux et les gens par cœur, les plus âgés qui tiennent la cité, les frères « mus » qui ont « nettoyé » la cité des dealers de drogue, et Stéphane qui débarque et qui doit prendre ses repères et apprendre les mœurs du coin.

Les Misérables : Photo

La première moitié du film apporte pas mal de touches d’humour, on dédramatise pas mal. On ne s’ennuie pas  une seconde à suivre aussi bien les jeunes de la cité que la police. Issa qui vole un lionceau pour s’en occuper, un autre jeune ado qui se passionne pour filmer la cité avec son drone, Salah qui tient le kebab du coin et qui a le respect de toute la cité. Chris avec ses paroles parfois limites et son crane rasé fait penser à un Vic McKay français (le héros de la série policière The shield). Tout dérape en milieu de film et les conséquences pour la vie de la cité et surtout pour les trois flics de la bac sont lourdes. J’ai beaucoup aimé la fin, les scènes de guérillas urbaines, c’est assez réaliste.

“Les Misérables” de Ladj Ly en lice pour concourir à l’Oscar du meilleur film étranger

Les misérables c’est très bien réalisé, le film raconte une histoire prenante autour de personnages tous attachants malgré leurs défauts, interprétés par d’excellents acteurs, que ce soit les trois flics ou les très jeunes comédiens et en particulier le jeune Issa Perica. Une réalité des banlieues qui n’a absolument pas changée depuis La Haine en 95.

Le film a obtenu le prix du jury à Cannes et a été sélectionné pour représenter la France aux oscars 2020. A voir.

Dernière séance: Ad astra de James Gray

Ad Astra : Affiche

de James Gray

Brad Pitt, Donald Sutherland, Tommy Lee Jones, Ruth Negga, Liv Tyler

4/5

Dans un futur plus ou moins proche, Roy Mcbride a suivi les traces de son père et est devenu astronaute. Il est un des ingénieurs chargé de la maintenance d’un super télescope qui part de la surface de la terre pour monter jusqu’à la limite de l’atmosphère terrestre. Pour son métier, il a renoncé à toute vie sociale et surtout amoureuse, mettant un terme à sa relation, préférant se concentrer sur ses missions et l’espace. Il échappe de justesse à la mort suite à une surcharge d’énergie mystérieuse qui a frappé la Terre. Roy se voit alors confié la mission de découvrir l’origine de ce phénomène. Ses supérieurs lui explique que la Surcharge qui a causé des dizaines de milliers de morts, pourraient se reproduire. Son origine serait humaine et viendrait tout droit de la station abritant le projet Lima en orbite autour de Neptune, projet ayant pour but de découvrir une vie extraterrestre au delà du système solaire. Roy est envoyé sur Mars via la Lune afin de prendre contact avec Clifford McBride, le père de Roy, qui était à la tête du projet Lima et présumé mort depuis une dizaine d’année. Roy découvre que son père est probablement en vie, et peut être responsable de la Surcharge.

Ad Astra : Photo

J’avais beaucoup aimé la bande annonce et j’adore les films qui se passent dans l’espace. Par contre, je ne suis pas une grande fan des films de James Gray. Je reconnais que ces films ont certaines qualités, j’ai surtout aimé La nuit nous appartient, mais souvent je trouve la lumière sombre et la manière de raconter l’histoire lente et parfois ennuyeuse.

Ad Astra : Photo Brad Pitt, Donald Sutherland, Sean Blakemore

Pour Ad astra, Gray se lance dans un monde différent de ses précédents films. On suit Roy astronaute passionné, dont le but est de marcher dans les pas de son père, ce père qu’il n’a que très peu connu puisqu’il est parti pour une mission à l’autre bout du système solaire alors qu’il n’était qu’un adolescent.

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J’ai beaucoup aimé le personnage de Roy. Il ne ressent rien, compartimente tout, ne se laisse submerger par aucune émotion. Dans ce futur technologique, Roy comme tous les astronautes, est constamment sous contrôle de son rythme cardiaque, et doit subir des évaluations psychologiques par ordinateur tous les jours. Roy n’a qu’un but, accomplir ses missions, il ne vit que pour l’espace et être dans l’espace. Pas de relation, pas de famille, pas de distractions. Seulement être à la hauteur de la réputation de héros que son père a gagner plusieurs dizaines d’années plus tôt.

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Sous couvert d’un film de science fiction, Gray se concentre sur la relation filiale entre Roy et son père, cet homme parti trop tôt, que Roy idéalise. Sa mission de prendre contact avec son père se transforme en quête personnelle. Pour Roy, rencontrer ce père qu’il croyait mort pourrait lui permettre de mieux se comprendre, comprendre qui il est. Rencontrer cet homme qui malgré son absence a eu une influence énorme sur ses choix et sa personnalité lui est presque vitale et devient une obsession.

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J’ai beaucoup aimé Ad astra, probablement l’un des meilleurs rôle de Brad Pitt, probablement sa meilleure performance aussi. La mise en scène est brillante, les scènes dans l’espace sont magnifiques, ce mélange de sublime et de claustrophobie. Les scènes sur la Lune, Mars et en orbite autour de Neptune valent le coup d’œil, sans parler de la scène spectaculaire dans laquelle Roy tombe du super télescope. J’ai beaucoup aimé l’atmosphère qui se dégage du film tout le long de la quête de Roy, son évolution, les difficultés qu’il doit contournés. Seule la fin peut paraitre un peu facile ou un peu too much.

 

Dernières séances: Late night – La vie scolaire – Roubaix une lumière

Late Night : Affiche

 

de Nisha Ganatra

Emma Thompson, Mindy Kaling, John Litghow

4/5

Katherine Newbury est l’animatrice de la célèbre émission Late Night, qu’elle anime depuis des décennies. Son humour, son franc parler, lui ont permis de se démarquer et de se faire connaitre. Sans pitié avec son équipe, elle est exigeante mais depuis quelque temps, l’audience baisse. La productrice de l’émission, qui n’apprécie pas la tournure que le show a pris, lui annonce qu’elle serait remplacée à la fin de la saison. Il ne lui reste que peu de temps pour apporter du renouveau et faire remonter l’audience. Par pure esprit de contradiction, après une discussion avec un collaborateur, elle demande à son assistant d’engager une femme pour rejoindre l’équipe des rédacteurs de l’émission. C’est comme ça que Molly Patel est embauchée alors qu’elle ne semble avoir aucune formation en la matière.

Late Night : Photo Emma Thompson

J’ai beaucoup aimé le film, c’est une vraie comédie, on rit beaucoup. Il faut dire qu’Emma Thompson est excellente dans le rôle de l’animatrice télé devenue célèbre grâce à son humour et son sens de la répartie. Katherine Newbury s’est concentrée uniquement sur sa carrière, sa seule concession étant son mari, alors quand on lui annonce qu’on va lui retirer son émission, elle ne peut pas l’accepter sans se battre: faire des efforts avec les médias, se mettre sur les réseaux sociaux, être plus franche et moins politiquement correct. Et faire confiance à l’œil neuf qu’apporte Molly qui vient d’un milieu à l’opposé de celui du divertissement et des médias.

Late Night : Photo Mindy Kaling, Reid Scott

Late Night : Photo Denis O'Hare, Paul Walter Hauser

Entre deux moments comiques, le film dépeint les coulisses de la télévision, des grandes émissions, les gens qui s’activent derrière la caméra. On égratigne au passage le monde de la télé et des médias.

On rit beaucoup pendant le film, je ne m’attendais à rire autant. Les acteurs sont très bons, le rythme soutenu, on ne s’ennuie pas, ce qui fait de Late night une comédie intelligente et réussie.

La Vie scolaire : Affiche

de Grand corps malade et Mehdi Idir

Zita Hanrot, Alban Ivanov, Liam Pierron, Gaspard Guévin Hié, Soufiane Guerrab, Hocine Mokando

3.5/5

A Saint Denis, on suit le quotidien d’un collège difficile à travers les yeux de la vie scolaire, ce service à la tête duquel on retrouve le CPE (conseiller principal d’éducation) sensé chapeauter les surveillants, faire appliquer le règlement et sanctionner les élèves indisciplinés, s’occuper de tous le côté administratif d’une classe (emploi du temps, entendre les professeurs, entendre les élèves…). Samia Zibra débarque donc à la rentrée, fraichement débarquée de son Ardèche natal. En réalité Samia s’est fait muter sur Paris pour se rapprocher de son compagnon, condamné à 2 ans de prison ferme pour un trafic de carte bleue dont il se dit innocent. Samia découvre la classe des « SOP », les sans options, qui sont en réalité la réunion de tous les élèves de 4e qui n’ont pas d’option facultative et qu’on considère comme moins bons que les autres. Samia se lie d’amitié avec un des élèves, Yanis, qui semble brillant et malin mais dont l’insolence lui apporte beaucoup de problème.

La Vie scolaire : Photo Soufiane Guerrab, Zita Hanrot

J’ai vraiment eu l’impression de revivre le collège en regardant La vie scolaire. Rien a changé malgré les années, avec cette politique du « si tu veux être dans une bonne classe, t’as intérêt à prendre une option facultative ». Le CPE, les profs démissionnaires, les surveillants pas très honnêtes, les têtes dures…Personnellement j’ai adoré mes années au collège, je m’y suis énormément amusée.

La Vie scolaire : Photo Liam Pierron

La Vie scolaire : Photo Alban Ivanov, Moussa Mansaly, Zita Hanrot

J’ai bien aimé l’histoire du film, le suivi d’une classe durant une année scolaire, Yanis l’insolent mais pas méchant, qui pourrait réussir s’il s’en donnait les moyens. Kevin, Issa, Farid, ces élèves sont tous très attachants. Ce que j’ai aimé c’est l’absence de drame. Ici, il ne se passe finalement pas grand chose, le quotidien des profs, les parents convoqués, les enfants engueulés, les mauvaises notes, les choix d’orientation. Pas de meurtre, pas de flics, pas de drame, sauf une scène, celle d’un accident, qui n’a finalement pas grand chose à voir avec la vie des collégiens du film.

La Vie scolaire : Photo Alban Ivanov, Moussa Mansaly, Soufiane Guerrab, Zita Hanrot

J’ai trouvé les acteurs, notamment les élèves, tous très doués. Il y a certaines scènes très drôles comme la réunion parent prof entre le prof de math et Farid surnommé le mytho, qui vient accompagné de sa mère. Ou encore lorsque Farid donne les raisons de ses multiples retards à la CPE. On est quand même loin des clichés des films sur la banlieue.

Roubaix, une lumière : Affiche

de Arnaud Desplechin

Roschy Zem, Léa Seydoux, Sara Forestier

4.5/5

A Roubaix, le commissaire Daoud est chez lui. Il connait la ville, les gens, les mœurs. Il est entouré d’une équipe de lieutenants, transmets les affaires, et s’implique lui même dans les interrogatoires. Louis, un lieutenant tout juste débarqué dans la région, doute de son choix professionnel et voit en Daoud une sorte de mentor. C’est dans ce contexte que Louis mène sa première enquête, un incendie criminel dans une maison abandonnée. Les soupçons se portent sur les petites racailles du coin, les dealers…Claude et Marie, deux jeunes femmes un peu marginales qui partagent le logement d’à côté, sont d’accord pour témoigner…

Roubaix, une lumière : Photo Sara Forestier

Roubaix, une lumière : Photo Léa Seydoux, Roschdy Zem

J’ai beaucoup aimé le film. L’ambiance, l’atmosphère, la ville de Roubaix vu à travers les yeux de Daoud, ce commissaire imperturbable, solitaire depuis le départ de toute sa famille, qui adore sa ville malgré les défauts, qui connait les gens, les rues, les habitudes. La ville vu aussi à travers les yeux de Louis, qui n’est pas originaire de la région contrairement à Daoud, qui apprend à connaitre les lieux, qui se sent malgré tout séduit par cette ville difficile, mais qui doute de ses choix pro, de sa carrière.

Roubaix, une lumière : Photo Roschdy Zem

L’enquête policière est intéressante à suivre, Lea Seydoux et surtout Sara Forestier sont très bonnes dans les rôles de ces deux femmes marginales qui partagent leurs vies et leurs logements. Claude la dominante, qui a eu des atouts en main et qui a tout gâchée et Marie la faible, celle qui suit, un peu trop simple dans sa tête. L’un des atouts majeur du film, outre la mise en scène impeccable et l’intrigue qui tient en haleine, c’est Roschdy Zem dans le rôle de ce commissaire charismatique, mystérieux, à l’aura puissante, que tout le monde respecte. Un bon film, une bonne intrigue, de très bons acteurs, une superbe mise en scène, à voir.

Dernières séances: Midsommar – Once upon a time in Hollywood – Le flic le gangster et l’assassin

Midsommar : Affiche

de Ari Aster

Florence Pugh, Jack Reynor, Will Poulter

4/5

Dani, une jeune étudiante, se remet très difficilement de la mort tragique et brutale de ses parents et de sa sœur. Elle se raccroche à Christian, son petit ami depuis les trois dernières années, malgré son manque d’engagement vis à vis d’elle. Ce dernier souhaite rompre avec Dani, mais n’osant pas le faire alors qu’elle est toujours en deuil, il décide de l’inviter à un voyage d’été en Suède. Christian et ses deux amis, Josh et Mark ont été invité par leur ami suédois, Pelle, pour participer à la célébration du solstice d’été organisée par la communauté dans laquelle Pelle a grandit. Les 4 américains se retrouvent au sein de cette communauté qui semblent avoir des rites et des coutumes ancestraux. Perdu en pleine nature suédoise, chacun est venu pour des raisons différentes: Christian et Josh espèrent pouvoir finir leur thèse d’anthropologie en étudiant les coutumes de cette communauté, Mark lui espère juste pouvoir profiter des jolies suédoises, quant à Dani elle espère pouvoir faire son deuil et tourner la page.

Midsommar : Photo Isabelle Grill

Midsommar : Photo Florence Pugh, Jack Reynor

J’étais très curieuse de voir Midsommar, même si j’ai eu un peu de mal à me motiver. Je n’avais pas envie de voir un film qui serait déprimant ou choquant. Le film dure 2h30 et on ne voit pas le temps passé, aucune longueur. Si la bande annonce nous laisse penser que Midsommar est plus un film d’horreur à l’intrigue classique (des jeunes étudiants coincés dans un lieu d’abord sympathique et qui se révèle de plus en plus sombre), il possède en réalité plusieurs niveaux de lecture.

Midsommar : Photo Florence Pugh

On peut le voir comme un simple film d’horreur, une communauté isolée dans la nature pour fêter le solstice d’été, accueillante, gentille et très polie, mais qui cache en réalité des rites et coutumes qui paraissent vite horribles pour les touristes en visite. Mais on peut aussi voir Midsommar comme un film sur la nature humaine, sur le deuil, sur sa relation à l’autre. Rien de mieux qu’un voyage dans un lieu inconnu pour découvrir la vraie nature et la vraie personnalité des gens que vous côtoyez au quotidien et que vous pensez connaitre. Notamment le personnage de Christian, le parfait pote qui joue le rôle du fiancé persécuté par sa copine qu’il présente à son entourage comme hystérique et lourdingue. Il souhaite rompre avec Dani mais ne le fait à aucun moment, préférant l’inviter à leur voyage en Suède plutôt que de rompre, car Christian est un personnage lâche, feignant, cherchant la facilité. Il cache son manque total d’empathie envers les autres en jouant son rôle de gentil garçon en société. Josh, l’un de ses meilleurs amis, fera les frais de cette hypocrisie, de sa lâcheté, tout comme Dani qui découvrira bien vite que Christian a bien caché son jeu, montrant son arrivisme, sa lâcheté et son absence d’émotion. C’est simple, il ressemble tout à fait à un sociopathe.

Midsommar : Photo

Au travers du personnage de Dani, le film nous parle du deuil. Comment faire son deuil, tourner la page, aller de l’avant. Midsommar nous parle également de la communauté face à l’individualité. La communauté de Pelle fait passer le collectif toujours avant l’individu. L’individu lui même n’a presque pas d’existence dans cette société. Chacun à un rôle à jouer, selon son âge et selon ses talents, pour le bien de la communauté, sa survie et sa pérennisation. Tout le contraire du comportement des 4 étudiants étrangers. Lorsqu’une personne souffre c’est toute la communauté qui souffre, les autres mimant les cris et les douleurs physiques de ceux qui souffrent, comme pour alléger les souffrances de l’un des leurs, en partageant leurs émotions. Cette communauté et ce choix de vie n’est pas sans hypocrisie aussi…

Midsommar : Photo Florence Pugh, Henrik Norlén, Jack Reynor

Le film possède une atmosphère bien particulière, certaines scènes sont très étranges et d’autres très dérangeantes et brutales, Midsommar n’est pas pour tout le monde, il peut choquer. On pardonnera le comportement parfois pas très malin ou pas très crédibles des personnages, du au fait que leurs hôtes passent leur temps à leur faire boire des tisanes hallucinogènes. Midsommar est un film très intéressant, prenant, dérangeant, qui remue et avec la confirmation que Florence Pugh est une excellente actrice.

Once Upon a Time… in Hollywood : Affiche

De Quentin Tarentino

Brad Pitt, Leonardo Dicaprio, Margot Robbie, Emile Hirsch, Margeret Qualley, Bruce Dern, Al Pacino, Damian Lewis, Dakota Fanning, Kurt Russell

4/5

En 1969, Hollywood est en pleine mutation. Les années 60, les gentlemen en smoking, les dames déguisées en vraie poupée, sont révolues. Les années 70 pointent leur nez, la mode change, les mœurs aussi, les valeurs hollywoodiennes ne font pas exception. Rick Dalton est un acteur sur le déclin, lui aussi à un tournant de sa vie. Sa carrière d’acteur avait bien commencé, en décrochant le rôle principal dans un western télévisé qui raconte le quotidien d’un chasseur de prime. Sa doublure cascade Cliff a bien vécu durant les 8 années que dure la série, mais dorénavant c’est les vaches maigres pour l’acteur et sa doublure. Alors que Rick décroche un rôle secondaire dans un western, Cliff peine à trouver un boulot de cascadeur à cause de sa réputation. Sous des airs d’homme calme et serein, Cliff a tendance à laisser parler les poings, sans parler des doutes concernant la mort de sa femme, que Cliff aurait peut être assassiné. Entre deux crises de doutes et de soulerie, Rick garde espoir de voir sa carrière reprendre un second souffle, surtout quand il découvre que ses voisins ne sont autre que Sharon Tate et Roman Polanski.

Once Upon a Time… in Hollywood : Photo Brad Pitt

Le dernier né des films de Tarantino dure tout de même 2h45! même si c’est parfois long quand on est assis dans un fauteuil sans bouger, le film n’ennuie pas une seconde. J’ai beaucoup aimé suivre le duo de l’acteur sur le retour et de sa doublure Cliff, leur relation, leurs discussions. Rick est un acteur qui se prend très au sérieux, qui est resté figé dans les années 50 et 60, et ne comprend pas très bien cette nouvelle ère qui commence à pointée, celle des hippies. Rick est un acteur stressé, peu sur de lui au finale, qui doute beaucoup. J’ai beaucoup aimé la longue partie durant laquelle on le voit sur le tournage de ce nouveau western, un rôle secondaire mais qui lui tient à cœur. Sa manière de s’investir à fond et sa relation avec une enfant actrice. Rick est un acteur à fleur de peau, trop émotif. A l’inverse de Cliff, sa doublure, toujours la maitrise de soi et de ses émotions, tout sous contrôle. Il incarne la force tranquille, car si de prime abord il semble être calme, Cliff devient vite violent quand on le cherche. Et même dans la violence, Cliff garde un contrôle non pas de sa violence mais de ses émotions; Tout est résumé dans sa relation avec son chien, notamment quand il est l’heure de la nourrir.

Once Upon a Time… in Hollywood : Photo Brad Pitt, Leonardo DiCaprio

Once Upon a Time… in Hollywood : Photo Leonardo DiCaprio

En arrière plan bien sur, c’est aussi le meurtre horrible de Sharon Tate, enceinte de 8 mois, et de ses invités. On suit Sharon dans son quotidien de jeune actrice, sa relation avec Roman Polanski et avec son meilleur ami. La tuerie perpétrée par plusieurs disciples de Charles Manson est revue et corrigée selon le fantasme du réalisateur (fantasme partagé). J’ai adoré voir la scène finale donc, dans laquelle les choses ne se passeront pas comme dans les faits réels, notamment grâce à Cliff. Comme sait le faire Tarentino, c’est un mélange de violence pure et d’humour tordu.

Once Upon a Time… in Hollywood : Photo Leonardo DiCaprio

Once Upon a Time… in Hollywood : Photo Leonardo DiCaprio

Once upon a time in Hollywood c’est prenant, bien interprété, bien réalisé, on retrouve le style de Tarentino dans certaines scènes. J’ai beaucoup aimé les personnages, leurs interactions, l’époque dans laquelle les héros ne se sentent pas à leur place. J’ai beaucoup aimé la revisite de la réalité historique.  Des trouvailles scénaristiques, des scènes parfois longues sur un détail et pour autant jamais ennuyant.

Le Gangster, le flic & l'assassin : Affiche

de Lee Won Tae

Ma Dong Seok,  Kim Yu Yeol

3/5

Jang Dong Soo, un chef de gang redouté et respecté, est gravement agressé par un inconnu après un accrochage sur l’autoroute. Il s’agit en fait d’un tueur en série qui frappe au hasard après avoir fait exprès d’accrocher la voiture de sa future victime pour la forcer à s’arrêter. Mais Dong Soo n’est pas une victime comme les autres et arrive à blesser et à faire fuir l’assassin.  Jeong Tae Seok, inspecteur de police qui aime titiller les gangster sous les ordres de Dong Soo, souhaite être le flic qui arrêtera le tueur en série. Mais sa hiérarchie en est encore à se demander s’il s’agit bien d’un assassin en série et ne souhaite pas aller plus loin. Les deux hommes que tout opposent vont alors s’allier et mettre en commun leurs ressources pour arrêter cet assassin, chacun pour des raisons différentes.

Le Gangster, le flic & l'assassin : Photo Kim Moo-yul, Ma Dong-seok

J’adore le cinéma coréen alors je n’ai pas hésité avant d’aller voir ce film. Le concept de l’histoire est assez classique, le gangster intouchable qui s’allie à un inspecteur frustré afin d’arrêter un tueur en série qui frappe au hasard. Si le film était américain, il est clair que les deux hommes auraient fini meilleurs potes à la fin du film mais heureusement on est en Corée du sud, et les choses sont plus complexes que ça.

Le Gangster, le flic & l'assassin : Photo Ma Dong-seok

Dong Soo souhaite à tout prix arrêter le tueur pour en faire un exemple auprès de ses hommes et de ses concurrents, car sa réputation en a pris un sacré coup: lui le chef de gang redouté, envoyé à l’hôpital par un inconnu qui l’agresse dans la rue. La concurrence voit là une faiblesse qu’il faut exploitée. De son coté, Tae Seok, flic frustré par le manque de réaction de sa hiérarchie face aux gangs, espère jouer les héros et les supers flics en étant celui qui arrêtera le tueur en série dont tout le monde parle. En arrière plan on peut voir la protection des gangs par la police grâce à des hauts fonctionnaires corrompus, payés pour regarder ailleurs et pour faire regarder ailleurs les policiers sous leurs ordres.

Le Gangster, le flic & l'assassin : Photo

J’ai trouvé Ma Dong Seok, dans le rôle du chef de gang, très bon. La force tranquille, l’homme ne pers pas souvent son sang froid, en tout cas pas sans une bonne raison et quand il frappe, on le voit pas toujours venir et ça frappe dure! J’avais déjà vu l’acteur dans Le bon la brute et le cinglé et dans Dernier train pour Busan. Par contre j’ai été assez agacé par le jeu de Kim Yu Yeol qui joue le rôle du flic. Il en fait des caisses, parfois c’est vraiment trop au point qu’il en devient agaçant. Un bon divertissement, de l’action, de la violence, de l’humour, le film ne se prend pas au sérieux et j’ai bien aimé la fin.

Dernière séance: Les enfants de la mer

Les Enfants de la mer : Affiche

de Ayumu Watanabe

2.5/5

Ruka, lycéenne, débute enfin ses vacances d’été. Elle est contente de pouvoir aller tous les jours à son club de hand. Après avoir été victime d’un croche pied d’une camarade qui ne supportait pas la voir constamment gagner, Ruka se laisse submerger par la colère et lui donne un coup de coude dans le nez. Ne voulant pas s’excuser elle est renvoyée. Ruka a du mal à supporter sa maison, notamment à cause de sa mère, séparée de son père, qui passe son temps en arrêt maladie à boire et à dormir. Ruka décide alors d’aller rendre une visite à son père, océanographe qui travaille pour le grand aquarium. C’est ici que Ruka a vécu son plus beau souvenir d’enfance. Alors qu’elle cherche son père, Ruka tombe sur Umi, un jeune garçon de son âge qui semble avoir des capacités surhumaines dans l’eau. Elle découvre que lui et un autre garçon Sora, ont été élevé par des dugongs dans l’océan. Ils ont donc développés des capacités d’apnées et de nage presque surnaturelle, et leur peau ne supporte pas de rester trop longtemps sans être dans l’eau. Ruka sympathise avec eux. Umi lui explique que très bientôt un évènement important va se dérouler dans l’océan, une naissance qui nécessite la présence de certains êtres.

Les Enfants de la mer : Photo

J’étais très motivée pour aller voir ce nouveau animé japonais et franchement j’ai été assez déçu! La première partie m’a plutôt emballée, on fait la connaissance de Ruka une ado un peu rebelle, peu sociale, qui ne sait pas se faire des amis. Elle trouve la réaction de ses camarades et du coach injuste après son renvoi. On découvre sa frustration, sa colère, ses émotions probablement exacerbées par la séparation de ses parents et la « démission » de sa mère, apparemment en légère dépression, passant son temps à boire et cuver la journée. Ruka est donc une ado très seule et isolée et sa rencontre avec Umi et Sora va changer la donne. Ruka va apprendre à se connaitre et à se faire plus confiance.

Les Enfants de la mer : Photo

C’est la deuxième moitié du film qui m’a perdu. On découvre que les deux enfants de la mer, Umi et Sora sentent qu’un évènement important va bientôt arrivé et que cela va surement entrainé de grandes conséquences les concernant. On comprend que Ruka a peut être des dons communs avec Umi et Sora, qu’elle apprend à développer. Mais quel est cet évènement? cette naissance dont les personnages parlent? on comprend bien que le sujet c’est la protection des océans et des êtres qui y vivent mais on ne comprend rien à l’histoire! Toute la longue partie durant laquelle Ruka est sous l’eau, avalée par une baleine, recrachée, se disputant une météorite avec Umi, c’est sans queue ni tête! c’est bien simple j’ai l’impression de voir en image le délire psychédélique de quelqu’un qui serait sous LSD…

Les Enfants de la mer : Photo

Pas vraiment de conclusion à la fin du film sur ce qui s’est passé ou pas passé, Ruka reprend sa vie avec plus de confiance, plus d’assurance, prête à s’excuser, pardonner et reprendre peut être une vie sociale et ne s’inquiétant en rien de la disparition de ses deux nouveaux amis. Bref, malgré de belles images, notamment concernant la mer et le ciel étoilé, j’ai pas compris grand chose, je me suis ennuyée, j’ai décroché et attendu impatiemment la fin de la séance.