Lady Susan

de Jane Austen

4/5

Lady Susan, jolie veuve de 35 ans, est une véritable peste, hypocrite et menteuse, et adore faire tourner son monde en bourrique. Avec son jolie minois, la société est prête à lui décrocher la lune, surtout les hommes, alors qu’en réalité, Lady Susan n’est que mépris, condescendance et haine. Après avoir séduit le mari du couple qui l’a accueilli durant quelques mois, Lady Susan décide de rendre visite à son beau frère.

ça faisait longtemps que je ne m’étais pas plongé dans les romans de Jane Austen, le mois anglais m’a permis de le faire. Je n’ai toujours pas lu Mansfield park, j’ai préféré d’abord me lancer dans Lady Susan.

J’ai beaucoup aimé ce court roman, écrit par l’auteur dans sa jeunesse et laissé de coté. Il a finalement été publié après sa mort. D’après une note de l’éditeur, Lady Susan a été laissé de coté par l’auteur, qui espérait le réécrire sous une autre forme que épistolaire.

Le roman m’a beaucoup fait penser aux liaisons dangereuses, cette femme qui arrive par sa beauté et son charme légendaires à séduire n’importe qui, et à faire oublier tous les témoignages négatifs énoncés par les précédentes victimes de Lady Susan. C’est le cas de Réginald, le frère de madame Vernon, la femme du beau frère de Lady Susan. Les lettres que s’envoient Lady Susan et sa confidente, la seule personne avec qui elle se montre sous son vrai jour, et parle honnêtement de ses sentiments et de ces intentions. Ces lettres sont cyniques et on peut voir tout le coté sournois de Lady Susan. Dans les lettres de Madame Vernon avec sa mère, elle nous montre qu’elle comprend le jeu de Lady Susan et sa fausseté, toujours à se cacher derrière un visage et des manières charmantes. L’enjeu du roman c’est Frédérica, la jeune fille de Lady Susan, qui a toujours été négligé par sa mère mais qui s’y intéresse enfin, maintenant que sa fille à 16 ans, elle veut un mariage riche pour elle, afin d’en profiter aussi sans pour autant devoir se remarier. Car Lady Susan est avant tout une femme indépendante et libre, et qui n’a pas envie de s’enchainer à nouveau à un mari.

En bref, un court roman qui se lit vite, les lettres sont passionnantes et tellement bien tourner que je pouvais voir dans ma tête les scènes s’enchainer, on a presque pas l’impression de lire seulement une simple succession de lettres, elles sont bien explicites, et le lecteur connait parfaitement chaque personnages, même ceux qui n’écrivent pas de lettres eux même.

Une adaptation cinéma va bientôt sortir, et c’est étonnant qu’il n’y ait pas eu de version ciné ou télé avant, car Lady Susan est tellement bien écrite, dans ses personnages et leurs sentiments, que les scénaristes n’auront pas besoin de beaucoup de boulot pour en faire un scénario assez étoffé. Hâte de voir ce que va donner cette adaptation.

Lu dans le mois anglais

 

9 réflexions sur “Lady Susan

  1. Pingback: Billet récapitulatif du mois anglais 2015 | Plaisirs à cultiver

    • ce n’est pas mon préféré non plus, mais on peut voir un sacré potentiel pour une adaptation, surtout en étoffant un peu plus et en montrant ce que les lettres ne font que suggérées. Je suis curieuse de voir cette adaptation!

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