La dame en blanc de Wilkie Collins

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de Wilkie Collins

4/5

1850 à Londres, le jeune Hartwright, professeur de dessin, est engagé à limeridge house dans le Cumberland pour plusieurs mois, par monsieur Fairlie, afin d’enseigner son art à ses deux nièce, Miss Fairlie et Miss Halcombe. Hartwright sympathisera très vite avec les deux jeunes femmes, la très jolie Laura Fairlie pour qui il a tout de suite un gros faible, et la très solide et intelligente Miss Halcombe qui deviendra très vite une excellente amie. Mais très vite un mystère vient troubler ces moments d’insouciance. La veille de son arrivée dans le Cumberland, monsieur Hartwright avait fait la rencontre tard le soir d’une certaine jeune femme en blanc, légèrement perturbé et en fuite, qui ressemble étrangement à Miss Fairlie. Il l’a retrouve près de Limeridge house et elle met en garde contre un certain baronnet, monsieur Glyde, le fiancé officielle de Miss Fairlie…

ça fait une éternité que ce roman traine dans ma PAL sans que je ne prenne le temps de le lire, et j’ai profité du mois anglais pour me motiver. J’en avais souvent entendu du bien, c’est un roman que l’on voit sur les blogs de lecture très régulièrement.

Pour nous raconter cette histoire, Wilkie Collins alterne journaux intimes, interrogatoires, témoignages, et lettres aux travers desquels on apprend l’histoire, le rôle de chacun, les rebondissements.

J’ai tout de suite accroché à l’histoire, d’abord avec le journal intime d’Hartwright qui consigne toute son aventure. J’ai été encore plus emballée par la lecture du journal de Miss Halcombe, un personnage féminin fort, intelligent, passionné, clairvoyant. Son point de vue était très intéressant à lire. Mais à partir du milieu du roman, alors que Miss Fairlie nouvellement Madame Lady Glyde et Miss Halcombe sont enfermées dans un huis clos dans la maison de Blackwater park, j’ai commencé à ressentir une lassitude.

A partir de là, le roman nous fait entrer dans une atmosphère oppressante, suffocante, on arrive à ressentir le sentiment de claustrophobie et d’enfermement que peuvent ressentir Miss Halcombe et Miss Fairlie, enfermée dans ce mariage désespérant, dans une situation qui semble inextricable. Mais au fil des chapitres, à ce moment de l’intrigue, j’ai ressenti une grosse fatigue, surtout parce que j’en avais marre de voir Miss Halcombe comprendre certaines choses, essayer de trouver des solutions sans jamais pouvoir les mettre à exécution. J’ai trouvé que la manipulation excessive du comte Fosco, sa façon de tout deviner des intentions de Miss Halcombe, sa façon de toujours réussir à contrer ses plans et d’obtenir toujours ce qu’il veut, c’est trop. C’est exagéré, c’est trop de machination, trop de réussite dans un camp et trop de malchance dans l’autre camp. Ce déséquilibre a rendu les choses too much, et j’en avais assez de voir ces deux femmes, avec l’intelligence de miss Halcombe, ne pas trouver de solutions à leur malheurs.

Avec la lecture du point de vue de monsieur Fairlie et de Madame Michelson, la gouvernante de Blackwater park, j’ai commencé à ressentir une certaine lassitude. J’ai d’ailleurs lu le témoignage de monsieur Fairlie que j’ai lu un peu en diagonale.

Mais après ce gros passage un peu lent, on retrouve le témoignage de Hartright, de retour dans l’intrigue, et là les choses deviennent à nouveau un peu plus intéressantes. L’intrigue reprend son cours, et l’histoire devient plus prenante, d’autant que les révélations pleuvent enfin un peu plus. On apprend enfin les petits secrets des uns et des autres, les mystères sont résolus petit à petit, et les dernières 150 pages tournent toute seules.

En bref, une histoire originale et complexe, avec de nombreux mystères, de nombreux secrets, et de nombreuses révélations! J’ai beaucoup aimé le personnage de miss Halcombe, intelligente, maline, qui possède un sang froid impressionnant. Ce que j’ai aimé c’est de voir comment les choses se passaient pour les femmes dans la société du 19e siècle. Le roman est écrit pas un auteur de cette époque, et nous montre la situation pour une femme célibataire, une femme mariée, comment les choses se déroulent dans une union réussie ou une union malheureuse, les pouvoirs des hommes sur les femmes. Je n’aurais probablement jamais réussi à deviner le fameux secret que miss Halcombe s’acharne à vouloir découvrir. Et puis le comte Fosco est un personnage incroyable, écœurant, machivélique! Une bonne histoire avec des personnages complexes et intéressants, mais qui aurat tellement gagné à être plus courte et plus direct.

Lu dans le cadre du challenge le mois anglais

8 réflexions sur “La dame en blanc de Wilkie Collins

  1. Moi aussi je m’étais un peu lassée même si globalement j’ai passé un bon moment. J’ai adoré Miss Halcombe et le comte Fosco qui tombe sous son charme (même si ce n’est pas le bon moment). En revanche je n’en pouvais plus de l’oie blanche !!!! Wilkie Collins n fait pas toujours dans la finesse mais à la rigueur ça ne me gêne pas trop, en revanche certains de ses personnages ont parfois besoin d’être un peu secoués !

    • J’ai beaucoup aimé miss Halcombe même si parfois (notamment à Blackwater park), elle était trop souvent imprudente et pas assez méfiante compte tenu de ce qu’elle savait. Par contre Laura m’a insupporté. Je ne lui en voulais pas trop une fois qu’elle était mariée, car après tout on est au 19e siècle, et qu’elle a été élevée comme ça, mais avant le mariage, malgré toutes les possibilités qu’elle avait pour renoncer à ce mariage, elle s’est obstinée à jouer les martyres, sans protester d’aucune manière et ça m’a beaucoup énervée!

    • Oui dans ce cas, mieux vaut lire en diagonale! je ne dis pas de gros spoiler, mais ça peut donner quelques idées. J’ai mis plus de temps à le finir moi aussi!

  2. Depuis que je l’ai lu, j’ai oublié beaucoup de détails mais je me rappelle que ça m’avait donné envie de lire tout Wilkie Collins. J’en ai lu pas mal depuis mais ça fourmille tellement de détails que je suis incapable de tout retenir…

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