Dernières séances: Suzume – La dernière reine

de Makoto Shinkai

4,5/5

Suzume, une ado ordinaire, vit sur l’ile de Kyushu avec sa tante depuis la mort de sa mère, victime du tremblement de terre et du tsunami de 2013 alors qu’elle n’avait que 4 ans. Bien que Suzume soit heureuse, elle n’a jamais réussie à tourner la page et rêve souvent de sa mère évoluant dans un monde étrange. Un jour elle croise la route d’un jeune homme qui lui demande le chamin de ruines situées dans la montagne. Sur un coup de tête elle décide de le suivre, d’abord parce qu’elle le trouve beau mais surtout parce que sa tête lui est étrangement familière. Elle découvre alors une porte donnant sur un autre monde. Le jeune homme mystérieux s’avère être une sorte de gardien de portes particulières ouvrant sur une autre dimension. Il a pour mission de refermer les portes et de s’assurer qu’elles soient bien closes pour ne pas qu’une entité destructrice envahisse la terre. Suzume décide de l’aider dans sa tâche, d’autant plus qu’elle est responsable de leurs réouvertures.

De Makoto Shinkai, j’ai vu tous ces films sauf Voyage vers Agartha. La tour au-delà des nuages, 5 centimètres par seconde, Your name et Les enfants du temps. Les deux premiers m’ont impressionné par leurs visuels, moins par leurs histoires, le dernier était pas mal, mais son chef d’oeuvre reste pour l’instant Your name, un coup de coeur; le film allie tous les points forts des films de Makoto Shinkai et supprime tous ses défauts, on y retrouve la poésie, la perfection visuelle, des personnages très attachants, beaucoup d’humou et d’émotion et une histoire originale et bien menée.

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Du coup j’attendais beaucoup de Suzume et j’ai adoré. Sous couvert d’une histoire fantastique, d’entité apparentée à des dieux anciens qui parcours la terre dans une sorte de dimension parallèle et provoque parfois de gros tremblements de terre, Suzume nous parle de quête personnelle pour trouver un sens à la vie et les choses dramatiques qu’elle a vécu, mais surtout faire son deuil, tourner la page, aller de l’avant. Suzume, malgré son apparente bonne humeur, souffre toujours de ce qu’elle a vécu à l’âge de 4 ans, perdre sa mère avec qui elle entretenait une relation fusionnelle, emportée par le tremblement de terre et tsunami de 2013. La symbolique n’est pas compliquée à comprendre, ici c’est tout simplement fermer les portes qui donnent passage à l’entité destructrice, fermer ces portes permet aussi à Suzume de fermer la porte de son passé et à son deuil, dire adieu et passer à autre chose.

C’est plein de poésie, pas mal d’humour, j’ai beaucoup aimé suivre Suzume déterminée à aller au bout de sa quête, sa « fugue » qui consterne sa pauvre tante inquiète , les nombreuses rencontres qu’elle fera tout au long de son périple; comme d’habitude avec Makoto Shinkai, visuellement c’est assez époustouflant, comme le sont tous ses autres films. Your name reste son meilleur travail, si vous voulez découvrir ce réalisateur il faut le voir, mais Suzume n’est pas en reste, il arrive en seconde position. A ne pas voir le ventre vide, les nombreuses scènes de nourritures et de cuisines japonaises, donnent faim !

De Adila Bendimerad, Damien Ounouri
Adila Bendimerad, Dalil Bensalah, Mohamed Tahar Zaoui, Imen Noel, Nadia Tereszkiewicz, Yanis Aouine

4,5/5

En 1516, à Alger, le roi Salim El Toumi règne en état de siège, les espagnols encerclent la ville et vont bientôt l’envahir si rien n’est fait. Il décide alors de s’allier au célèbre corsaire Arouj, connu aussi sous le nom de barberousse, qui depuis quelques années, a démontrer ses talents de guerriers. Les espagnols sont vaincus, mais le roi Salim doit alors faire avec Arouj qui ne semble pas pressé de quitter Alger. Lâchement assassiné dans son bain, le roi laisse derrière lui deux femmes et des enfants. Alors que la reine Chegga se cache dans l’arrière-pays avec ses enfants et prépare la contre-attaque contre Arouj, la reine Zaphira ne quitte pas le palais avec son fils Yahia qu’elle espère voir monter sur le trône dans quelques années.

J’en ai entendu parler et qu’en bien. J’avais très envie de voir un film historique sur l’Algérie du 16e siècle, et ici le réalisateur s’est donné les moyens de produire un film à la hauteur : décors somptueux, costumes impressionnants, sans parler des bijoux, vaisselle, accessoires, la reconstitution de certaines batailles…On peut voir comment se passait le quotidien à Alger au 16e siècle, avant l’arrivée des ottomans : raffinement dans les tenues, les bijoux, la nourriture, le bien être, les maisons avec leurs fontaines d’eau et bassins, les parfums, les encens… Une atmosphère très particulière se dégage durant tout le film, j’ai beaucoup aimé cette immersion dans l’histoire d’Alger.

Le réalisateur souligne l’amour des habitants pour leur ville, prêt à tous les sacrifices pour protéger leur cité. J’ai adoré suivre le parcours de la reine Zaphira, fière, ambitieuse, désirant un autre destin que celui que sa famille souhaite lui réserver quand elle devient veuve. En effet, à la mort de son mari, son frère vient la trouver pour qu’elle retourne vivre chez leur père, car une femme ne peut se permettre de vivre seule dans un grand palais, sans tuteur et son fils n’est pas assez âgé. On comprend vite que la jeune et belle Zaphira n’aura pas sa place dans sa famille, entre des frères autoritaires et une belle mère qui ne l’apprécie pas. Elle prend le risque de vivre sa vie comme elle l’entend mais le prix de la liberté sera un peu trop cher.

J’ai beaucoup aimé aussi les relations entre les personnages, on est pas du tout dans le cliché ici, pas de rivalité entre la première femme du roi et Zaphira, bien au contraire, pas de rivalité non plus entre le fils de Zaphira Yahia et les fils de la première femme Chegga. Il y a une solidarité et une amitié entre les différentes personnes qui forment la noblesse et la cour du roi. La reconstitution historique est vraiment réussie, les images sont très belles, les scènes d’action ou batailles bien réalisées et tous les acteurs que je ne connais quasiment pas, sont excellents. A voir

7 réflexions sur “Dernières séances: Suzume – La dernière reine

  1. Hier, j’ai failli aller voir Suzume mais je n’aime pas trop les animes. Ton billet va me faire changer d’avis. Quant à la dernière reine, je n’aurai jamais eu l’idée d’aller voir ce film mais tu donnes envie d’aller le voir 🙂

  2. Si tu n’est pas fan des animés autant commencé par voi Your name du même réalisateur qui est excellent.
    La dernière reine je conseille à fond, belle surprise!

  3. En fait, j’ai beaucoup aimé Suzume car je n’aime pas les romances et je craignais qu’il y ait trop de scènes avec des amoureux… mais ça va, il y a de l’amour… mais l’homme est sous forme de chaise donc c’est plus humoristique… PS : je te conseille Misanthrope si tu ne l’as pas vu 🙂 coup de coeur !

    • En générale les animés cinéma en long métrage c’est avec trop de romances, on est loin des mangas shojo trop fleur bleue! Makoto Shinkai, Mamoru Hosada et bien sur Myazaki, ce sont des valeurs surs, en général j’y vais les yeux fermés! j’ai noté Misanthrope normalement je dois le voir ce week end!

  4. Bonjour Trillian, je sais que tu m’as conseillé de voir La dernière reine. J’y pense. C’est encore à l’affiche. Bonne journée.

  5. Bonjour Trillian, j’ai adoré La dernière reine. Un film somptueux et très bien joué. Un film à voir et que je conseille. Bonne soirée.

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