L’homme irrationnel

3/5


de Woody Allen
Colin Firth, Emma Stone, Jacki Weaver, Marcia Gay Harden, Eilean Atkins
Dans les années 20, Stanley est un grand illusionniste connue dans le monde entier sous le nom de Wei Lin Soo. Il reçoit un soir la visite d’un très vieil ami illusionniste aussi, qui lui propose de venir avec lui sur la cote d’azur pour rencontrer la jeune et jolie Sophie, qui se dit être une vraie médium, afin de la confondre et de prouver sa fraude. Elle et sa mère se sont installées dans la grande demeure d’une riche famille après avoir convaincu tout le monde de son talent de médium. Stanley se fera t-il lui aussi embobiner?
Hier donc, c’était l’avant première à Paris du nouveau film de Woody Allen. Ce réalisateur est très aimé en France mais je dois dire que je ne fais pas partie de ses fans inconditionnels. Depuis une bonne dizaines d’année, Woody Allen nous sert des films agréables, sympas à regarder, pas mal, sans plus, bref, rien de transcendant, rien qui retienne l’attention plus de l’heure trente que dure le film. J’avais beaucoup aimé Vous allez rencontrer un sombre et bel inconnu et j’avais pas mal apprécié Blue Jasmine, mais ce fut surtout plus pour la performance d’actrice que pour le reste. Le must de ses films récents reste Match Point.
Donc hier soir, j’étais à moitié motivée pour aller voir son dernier film, mais quand Monsieur Colin Firth fait le déplacement, difficile de dire non! Il est venu présenter le film en compagnie d’ Emma Stone. J’ai bien failli ne pas le voir, car je n’avais pas de billet pour le film, j’ai tout simplement attendu pour voir si il y avait des désistements, et finalement, entre les journalistes et VIP invités qui ne se sont pas présentés, UGC était bien content de nous trouver à attendre, histoire de ne pas présenter une salle vide à Colin Firth et Emma Stone.
Voir Colin/Mr Darcy/Firth en chair et en os, c’est assez impressionnant, il en impose et même si il a un peu vieilli, il a toujours la classe! La classe anglaise. Il présente le film , nous dit quelques mots, et nous fera l’honneur de rester visionner le film avec nous du début à la fin, ce qui est assez surprenant, puisqu’en générale, les acteurs ne restent pas.
Quant est-il du film? et bien comme d’habitude avec Woody Allen, c’est pas mal, ça se laisse voir, c’est parfois drôle, c’est parfois sympa, mais c’est aussi parfois long. Pour un film qui dure 1h30, j’ai senti le temps passé, je me suis même demandée, ne voyant pas le film finir, si je ne m’étais pas trompé sur sa durée. Évidemment, Woody Allen fait du Woody Allen, c’est bavard, parfois trop, le style est le même, même façon de filmer même façon de diriger. Il prend plaisir à filmer les beaux paysages du sud de la France et les jolies tenues des années 20 et puis c’est tout.
Heureusement, Colin Firth est toujours aussi géniale, c’est sur il fait partie des acteurs les plus doués de sa génération, toujours un plaisir que de le voir jouer à l’écran. Emma Stone est mignonne en ingénue. Y’a de beaux seconds rôles, mais ils ne sont hélas, pas assez exploités (dommage que Marcia Gay Harden ne fait quasiment que de la figuration), sauf Eilean Atkins qui nous joue une tante Vanessa très attachante. Le film sort en France le 22 octobre prochain.
De Woody Allen
Cate Blanchett, Sally Hawkins, Alec Baldwin, Bobby Canavale
3.5/5
Jeannette, dite Jasmine, est une enfant adoptée tout comme sa soeur, Ginger. Mais les deux sœurs ont des vies diamétralement opposées. Ginger est caissière à San Fransisco, plutôt pauvre, mariée et mère de deux enfants, et peu ambitieuse, alors que Jasmine est mariée à l’un des hommes les plus riche de la coté est, pourrie gâtée, et élève son beau fils entre deux fêtes mondaines dans lesquelles elle peut exposer dernière robe à la mode et bijoux de luxe. Snob et hautaine, Jasmine a du mal à supporter sa sœur et sa vie de ratée, jusqu’au jour où le mari de Jasmine est arrêter et condamné pour escroquerie. Jasmine perd tout, son mari, ses biens, son argent et décide d’aller vivre quelques temps chez sa sœur, le temps de se remettre du choc.
Je suis allée hier soir donc à l’avant première de Blue Jasmine, le dernier film de Woody Allen. Le réalisateur new yorkais, Cate Blanchett et Sally Hawkins sont venues présentés le film. Ce n’est pas la première fois que j’assiste à ce genre d’avant première, et même si ce sont souvent de grosses stars, c’est rarement aussi impressionnant. La presse est partout, le public pressé tout autour du cinéma, là où les voitures vont s’arrêter pour faire descendre les stars, et les gardes du corps à la men in black aux aguets; j’ai bien failli ne pas voir le film hier soir, on avait réserver par internet, mais au moment de retirer nos places la mienne ne sort pas, j’ai du donc aller la réclamer à un guichet, qui m’a dit ne rien pouvoir faire avant la mise à jour du nombre de places non récupérées par ceux qui ont réservé comme moi. On plaisante un peu avec monsieur UGC bien sympathique et plein de sang froid et de recul malgré l’effervescence. « tout ça pour Woody Allen », dit il, moi je répondrais que je suis surtout venu pour Cate Blanchett.
Quant est il du film? Et bien j’ai beaucoup aimé! Certes ce n’est pas un film majeur dans la carrière de Woody Allen. Au regards des derniers films (7/8 dernières années), Blue Jasmine se place très bien. Match point reste mon favoris, mais j’avais aussi beaucoup aimé Vous allez rencontrer un sombre et bel inconnu et j’avais trouvé Scoop sympathique (même si peu de gens ont apprécié ses deux films).
Blue Jasmine repose essentiellement sur la performance de Cate Blanchett; comme tous les films de Woody Allen, c’est très bavard, mais toujours du bavardage bien écrit et intelligent. Cate Blanchett porte le film, elle est assez incroyable dans le rôle de cette ancienne femme riche, qui a connu la gloire, l’amour, la richesse, l’adulation et le luxe et qui se retrouve brutalement sans rien, se rattachant à ses souvenirs, à son xanax et à ses cocktails, la folie la guette, la chute est dure, le film l’a montre à un moment de sa vie où tout peut changer, soit retrouver une stabilité, soit sombrer dans la folie.
J’ai beaucoup aimé les aller et retour en flashbacks entre la vie pleine de faste d’avant et sa vie de nouvelle pauvre. Les personnages ne sont pas non plus trop caricaturaux, la sœur Ginger, qui vit simplement, et le portrait de la Jasmine riche ne sont pas non plus des pubs pour « l’argent ne fait le bonheur », c’est plus complexe que ça.
En bref, une comédie amère, des scènes d’un humour un peu acerbe, avec une Cate Blanchett géniale dans son role de Jasmine/Jeanette. On retrouve le coté bavard de Woody Allen et son style, pour un film qui m’a fait passer une bonne soirée.