Dernières séances: Us – Shazam – El reino – Liz et l’oiseau bleu

Us : Affiche

de Jordan Peele

3.5/5

Lupita Nyong’o, Winston Duke, Shahadi Wright-Joseph, Evan Alex, Elisabeth Moss

Les Wilson sont une famille heureuse et ordinaire. Avec leurs deux enfants ils se rendent dans leur maison de vacances au bord de la mer. Les lieux rappellent à la mère un épisode de son enfance qui fut traumatisant. Elle aurait disparu dans une fête foraine pendant 15 minutes pendant un moment d’inattention de ses parents. Alors que la mère ressasse cet épisode de sa vie, les Wilson sont terrorisés par l’apparition de 4 individus devant leur maison, qui semblent leurs ressembler étrangement….

Us : Photo Anna Diop, Evan Alex, Lupita Nyong'o, Winston Duke

J’avais beaucoup aimé Get out du même réalisateur. Si l’histoire est différente, Us possède beaucoup d’éléments qui ont fait le succès de Get out. Une histoire étrange, un suspense prenant, une tension, des moments d’horreurs sanglants mélangés à des moments de pures comédies.

Us : Photo Evan Alex, Shahadi Wright Joseph

Us : Photo Evan Alex, Lupita Nyong'o, Winston Duke

Les acteurs sont tous excellents, des parents jusqu’aux enfants. On est pris par l’histoire, on rit à plusieurs reprises, on est tendu avec les personnages, bref un peu comme dans Get out. Sauf qu’ici, Us n’a pas su conclure aussi bien que son frère ainé. Le mystère qui se cache derrière les doppelgängers n’est pas très crédible, l’explication finale ne tient pas debout et on reste donc sur notre faim. Si on laisse tomber l’idée d’une histoire cohérente, on peut facilement se laisser aller à apprécier le film.

Shazam! : Affiche

de David Sandberg

Zachari Levi, Asher Angel, Djimon Hounsou, Mark Strong, Jack Dylan Grazer

3/5

Le jeune ado Billy Batson est orphelin depuis qu’il a perdu de vue sa mère dans une fête foraine quand il avait 5 ans. il n’a jamais cessé de la rechercher sans résultat. Après avoir fuit son dernier foyer d’accueil pour suivre une piste concernant sa mère, Billy est placé dans un nouveau foyer géré par un couple eux même orphelins. Il partage la maison avec Marie, Freddie, Eugène, Pedro et Darla. Mais il ne semble pas vouloir ni s’adapter ni s’intégrer, ne pensant qu’à retrouver sa mère. Un jour, après avoir défendu un de ses « frères » d’adoption à l’école, Billy est propulsé dans une autre dimension. Il rencontre le sorcier Shazam qui lui explique qu’il devient trop vieux pour sa mission et passe ses pouvoirs à Billy. En prononçant le mot « shazam », Billy se transforme en adulte musclé qui possède des pouvoirs incroyables. Alors qu’il ne pense qu’à profiter des bons cotés de ses nouveaux pouvoirs, il est confronté à un ennemi puissant, Thaddeus, un homme riche qui a toujours voulu s’approprier les pouvoirs de Shazam.

Shazam! : Photo Asher Angel, Jack Dylan Grazer

Le dernier né de DC comics verse plus dans le comique que dans le super héros. J’ai apprécié les scènes autour des ados, de Billy, sa quête pour retrouver sa mère, son amitié naissante avec Freddie, sa relation difficile avec les autres orphelins. Il prendra vite la grosse tête avec ses nouveaux pouvoirs.

Shazam! : Photo Jack Dylan Grazer, Zachary Levi

Ce qui est plus dérangeant c’est le changement entre l’ado Billy et l’adulte héros Shazam. Seul l’apparence est sensé changer mais le Billy adulte, un peu hystérique et excité, n’a pas beaucoup de points communs avec le Billy enfant et c’est un peu déconcertant.

Shazam! : Photo Faithe Herman, Grace Fulton, Ian Chen, Jack Dylan Grazer, Jovan Armand

Shazam! : Photo Jack Dylan Grazer, Mark Strong

J’ai passé un moment sympa, quelques scènes très drôles, on ne s’ennuie pas et si ce film se démarque des films de super héros classiques, il ne s’en éloigne jamais beaucoup, surtout dans la deuxième moitié du film où les signes classiques de ce genre de films reviennent à la charge (course poursuite, bataille, duel, le méchant contre le héros…). Ce n’est pas le film de l’année, mais ça détend.

El Reino : Affiche

de Rodrigo Sorogoyen

Antonio de la Torre, Monica Lopez, Nacho Fresneda

3.5/5

En Espagne, Manuel Vidal Lopez est un membre important de son parti politique. Petit chouchou d’une des grosses pontes, il compte bientôt être propulsé sur le devant de la scène. Mais une histoire de corruption et de détournement d’argent public vient frapper le parti. Certaines personnalités sont inculpées, discréditées, mais le parti fait front, détruit certaines preuves et les incriminés font profil bas. Tout est différent quand Manuel découvre que son tour est venu. Il découvre alors que certains enregistrements ont été fait à son insu dans son bureau, la police est sur son dos tout comme les médias. Refusant de faire profil bas et de jouer les bouc émissaires pour sauver le reste du parti, Manuel s’entête à trouver des preuves compromettantes pour menacer les chefs du parti en cas de chute.

El Reino : Photo

J’en avais entendu du bien de ce film. El reino, c’est tendu, stressant, oppressant de la première image à la dernière. On sent la vie à cent à l’heure de Manuel déjà avant que le scandale n’éclate. Puis c’est la chute. Entre la musique qui imite les battements cardiaques d’un sprinter, les mouvements de caméra qui tanguent donnant l’impression que c’est filmé à l’épaule la majorité du temps, on est vite stressé tout comme l’est le héros. Mais c’est surtout fatiguant pour le spectateur qui voit la sortie de la salle obscure comme une délivrance.

El Reino : Photo

El Reino est un film sur la drogue du pouvoir, la corruption des politiques, mais aussi des médias. Chacun y cherche son intérêt personnel. Manuel est loin d’être un héros qui cherche à faire éclater la vérité sur des pratiques illégales et immorales. Il ne cherche que son intérêt, les moyens qui lui permettront de ne pas faire de prison, de ne pas aller devant un tribunal et surtout de ne pas servir de bouc émissaire au parti, lui qui devait bientôt devenir la star du parti. C’est en partie l’orgueil et la fierté qui le motive.  Un film intéressant, bien interprété, mais un peu trop tendu. Je suis sortie un peu fatiguée de la séance!

Liz et l'oiseau bleu : Affiche

de Naoko Yamada

3/5

Mizore et Nozomi sont deux lycéennes amies depuis le collège. Mizore, timide, renfermée, peu sociale, est très admirative de Nozomi, plus extravertie, entourée d’amis. Elles jouent toutes les deux de la flute dans l’orchestre du lycée. Bientôt ce sera le concours inter lycée, puis la fin de l’année et le départ vers des études supérieures. Elles répètent toutes les deux le morceau de Liz et l’oiseau bleu, inspiré par un conte dans lequel Liz, une jeune femme solitaire, rencontre un jour une femme aux cheveux bleus qui s’installe chez elle. Liz n’est plus seule désormais mais elle réalise que sa nouvelle amie est un oiseau bleu qui renonce à ses ailes pour ne pas laisser seule Liz.

Liz et l'oiseau bleu : Photo

J’avais hâte de voir cet animé et je dois dire que j’ai été un peu déçu. De Naomi Yamada j’avais vu Silent voice, que j’avais trouvé un peu plus prenant. Le film ne dure qu’1h30 mais j’ai senti le temps passé. Il faut dire qu’il ne se passe pas grand chose durant le film. La plupart de l’action se déroule dans l’école de Nozomi et Mizore, en particulier dans la salle de musique. C’est aussi très répétitif, les tentatives d’une lycéenne plus jeune pour se rapprocher de Mizore, Nozomi qui rit et s’amuse tandis que Mizore se touche les cheveux et prend un air triste et mélancolique, la répétition du morceau de musique, les allées et venues dans la salle de musique…et de temps en temps on découvre par morceau l’histoire de Liz et de l’oiseau bleu.

Liz et l'oiseau bleu : Photo

Certains moments sont beaux, la musique de Liz et l’oiseau bleu est paisible et belle à entendre, mais c’est surtout le message du film qui est intéressant. La psychologie des personnages est intelligente et subtile. La relation entre Mizore et Nozomi c’est le passage de l’adolescence vers l’âge adulte, c’est se détacher d’une amitié fusionnelle pour pouvoir s’épanouir pleinement chacune de son coté. L’amitié entre Nozomi et Mizore les ont aidé à se construire ensemble mais elles arrivent à un moment de leur vie où cette amitié va devenir nuisible. Elles comprennent qu’il est temps de s’en détacher afin de vivre pleinement.

Liz et l'oiseau bleu : Photo

Ce côté du film m’a plut, mais j’avoue que je ne le reverrais pas deux fois et que si je l’avais vu chez moi, je me serais probablement endormie…