Le lendemain de notre arrivée à Kyoto, on fait un peu la grasse matinée, on est assez fatigués et surtout, les « lits » sont supers confortables, c’est l’hôtel où je dormirais le mieux de tout le séjour au Japon. L’hôtel où l’on se trouve est vraiment pas cher (15 euros par nuit et par personne), c’est propre, c’est confortable; les seuls défauts c’est qu’aucun ménage n’est fait durant le séjour, mais ce n’est pas trop gênant, seules les poubelles sont vidées tous les matins, et le seul véritable problème c’est l’humidité. On a vraiment l’impression que les couettes sont humides même si ce n’est en fait pas le cas et hors de question de faire sécher du linge, rien ne sèche. Mais l’hôtel à la bonne idée d’avoir mis une machine à laver et un sèche linge au rez de chaussés.
Sur le chemin menant au Nanzen Ji
On se lève donc tard, et on essaye de décider le programme de la journée. Comme tous les matins maintenant, on a pris l’habitude de regarder la météo grâce à la wi fi, et pour cette journée, la pluie est annoncée et pas qu’un peu. Dans le guide que l’hôtel nous a donné à notre arrivée, ils conseillent le nanzen ji qui « a son charme sous la pluie », pourquoi pas. On s’y rend en bus, et on découvre vite que le guide n’avait pas tort!
Le Nanzen Ji
Pour commencer on est en semaine et il pleut, donc les touristes ne sont pas vraiment nombreux! Pour se rendre au nanzen ji, il faut marcher un peu dans un quartier résidentiel vide, c’est reposant. Il pleut des cordes, mais aucun signe de vent, du coup avec notre fameux grand parapluie transparent, on est pas si touché que ça. Les érables sont où très verts ou bien rouges, on se balade dans les rues avant d’arriver devant la grande porte principale du temple. Seul quelques japonais se promènent, c’est donc très calme, très zen, très apaisant. On se retrouve devant le temple en question, et on doit avant d’entrer, déposer nos chaussures dans des casiers en bois. Deux jeunes lycéennes qui comprennent bien l’anglais, nous explique que le jardin zen se trouve à l’intérieur et qu’ils nous faut abandonner nos chaussures à l’entrée.
Nanzen ji et son jardin zen
J’ai adoré ma visite du temple, les pièces se succèdent, entre tatamis, murs tapissés de dessins, couloirs intérieurs et extérieurs en bois qui fait le tour du temple, afin de nous permettre de voir les pièces et les jardins. L’endroit avec le bruit de la pluie, est vraiment reposant, c’est tout simplement l’un des endroits que j’ai préféré visiter durant mon séjour. En sortant du temple, on peut se promener dans la forêt autour, cascade d’eau, arbres centenaires, on pourrait y passer la journée. En fin d’après midi, on se retrouve dans le quartier du centre, on fait quelques magasins, et on découvre des endroits qui ne vendent exclusivement que chaussettes, bas, collants, toutes les tailles, couleurs, tissus, styles, c’est à partir de là que j’ai découvert qu’au japon, ce qu’on mettait aux pieds a une grande importance, c’est un accessoire de mode indispensable aussi bien pour les enfants que pour les adultes. J’ai adoré ces petits magasins, et avec les promos, trois paires pour 7.50euros, je peux vous dire que j’en ai acheté à la pelle tout au long de ces deux semaines! On a un petit creux et on s’arrête au subway, pour un petit sandwich.
Kiyomizu dera
Troisième jour à Kyoto, on se lève à nouveau tard, et on prend la direction de Gion, et une rue où les magasins de souvenirs défilent les uns à coté des autres. Éventails, petits miroirs, peignes, accessoire pour les cheveux, petites poupées, poterie, on trouve de tout et on craquent pour certaines choses, notamment les éventails. Au bout de la rue, on débouche sur le Kiyomizu dera, un grand temple qui se situe à flanc de colline dans les hauteurs. Le temple est assez impressionnant, avec sa terrasse en bois qui a l’air de tenir dans le vide et qui permet d’avoir une vue imprenable sur Kyoto. On fait comme la plupart des gens présent, on prend un bâton d’encens, on l’allume, on fait un vœu, et on le plante dans le grand pot de sable. Aujourd’hui il fait très beau, du coup ça amène pas mal de monde, et le vent frais à soufflé toute l’humidité. On remonte encore les marches, on croise des jeunes filles habillées en kimono traditionnels, venues faire des vœux et lire les prédictions qu’elles ont obtenues. On croise des stands qui vendent des charmes pour tout et n’importe quoi, mais c’est surtout la recherche de l’amour qui est présent, c’est un élément important au Japon, beaucoup d’endroits sont dédiés à la recherche de sa moitié, et à l’accomplissement d’un mariage harmonieux, il y a même la statue d’un dieu qu’il faut toucher et prier pour obtenir le conjoint de nos rêves!
Kiyomizu dera
En redescendant, on se retrouve pas loin de la boutique Ghibli, et on décide de déjeuner juste à coté, un petit resto qui propose quelques plats simples et j’y mangerais du riz sauté, très bon; L’après midi, on se rend au Heian shrine, un temple entouré d’un grand jardin. Le jardin est quasi désert et c’est tant mieux! Seuls quelques jardiniers s’activent et quelques rares visiteurs. C’est aussi ici qu’une des scènes de lost in translation a été tournée, accessoirement. L’un des plus beau jardin visité!
Heian Shrine
Pour la fin d’après midi (le soleil se couche quand même vers 17h), on prend un train local depuis la gare de Kyoto pour se rendre au Fushimi Inari, une succession de portes rouges qui s’étend sur plusieurs kilomètres. On fera qu’une partie du domaine, puisque la nuit ne tardera pas à tomber. La soirée se passera à Osaka, qui ne se trouve qu’à 20 minutes de train grâce au Shinkansen (et notre pass rail). Promenade dans le centre ville pour voir ces buildings illuminés, puis diner dans un restaurant japonais, où l’on doit enlever ses chaussures à l’entrée, avant de s’installer à une table basse mais qui possède un vide en dessous pour pouvoir étendre ses jambes, bien pratique. On y mangera poulet grillé, maïs, et pain à l’ail, brochettes grillée, et nouilles sautées.
court d’art martiaux au détour d’une rue (Kendo?)
Fushimi Inari et la rencontre d’un chat, ce qui arrivera beaucoup durant notre séjour
Avant dernier jour à Kyoto, on se rend au nord ouest de la ville, pour visiter d’abord la bambouseraie, puis on reprend le bus pour se rendre au pavillon d’or. On s’attend à un joli bijoux après tout ce qu’on a lu dans les guides, qui en font un endroit incontournable de la ville. Et bien en réalité, ce fut une déception! C’est sur que la horde de touristes qui se déversent des bus pour se masser aux bords de l’étang afin de se prendre en photos avec le pavillon d’or, n’arrange rien, mais je pensais que le pavillon était visitable à l’intérieur ce qui n’est pas le cas. Et le jardin qui l’entoure n’a rien d’exceptionnel comparé à celui du heian shrine, du nanzen ji ou du kiyomizu dera, sans compter qu’on en fait vite le tour…Bref, on ne s’y attarde pas! on reprend un bus pour quelques minutes afin de se rendre au Ryoan ji, un jardin encore, magnifique et assez grand. Ici il y a pas mal de touristes mais rien de comparable avec le pavillon d’or. Et bien sur je me suis rendu dans le temple, et marcher sans ses chaussures, à même le bois du sol, ça fait du bien, ça repose, ça détend, sans parler de l’intérieur, tatami, estampes, et le fameux jardin zen sous le soleil. En fin de journée, c’est retour à la gare de Kyoto pour une pause café donuts devant une immense fanfare (de lycéens?) venue animée les lieux en ce dimanche.
La bambouseraie
Pavillon d’or
Ryoan Ji et son jardin
Pour le dernier jour à Kyoto, on essaye de se lever plus tôt, pour profiter d’une journée ensoleillée, encore plus belle que la veille, et on se rend à l’est de la ville. Quartier résidentiel calme, petite rue pleines de commerces de souvenirs (encore), et on débouche sur le pavillon d’argent, qui s’avère bien plus intéressant que le pavillon d’or. Ici aussi on ne peut pas visiter l’intérieur du fameux pavillon, et un petit temple à coté est apparemment ouvert exceptionnellement pour une exposition, mais on décide de ne pas la faire, l’entrée n’est pas donner, et le tour se fait uniquement avec un guide en japonais. Par contre, le jardin zen est magnifique et le parc autour encore plus beau.
Le pavillon d’argent et son jardin zen
A flanc de colline, ce sont de magnifique cèdres, sapins gigantesques, avec un magnifique soleil dont les rayons passent entre les branches et éclair un tapis de mousse verte. Parfaitement ombragée, les lieux doivent etre un havre de fraicheur l’été. Le chemin monte dans les hauteurs et permet là aussi d’avoir une magnifique vue sur la ville.
Les jardins du pavillon d’argent
Quelques maisons sur la route
En sortant on retombe sur le chemin de la philosophie, parfait pour se promener sous le soleil, et qu’on peut remonter jusqu’au sud et le Nanzen ji. Mais nous coupons la route pour retourner au bus et repartir vers la gare pour prendre un train direction Nara. Nara est à environ 45 minutes par train local et possède un intérêt, c’est les cerfs en liberté dans le parc de la ville. Les cerfs sont sacrés à Nara, et les enfants comme les adultes leurs donnent des petits biscuits.
Nara et les cerfs
C’est tout de même la saison des amours et si les femelles sont tout en douceurs pour quémander des biscuits, les mâles sont parfois un peu plus agressifs! Après en avoir bien profité, on fait le tour du centre ville avant de retourner sur Kyoto où nous passons la soirée à jouer à Tétris avec nos achats et nos valises pour tout boucler avant d’aller dormir! Le lendemain c’est départ pour le sud du pays…