Miss Hokusai
de Keiichi Hara
4/5
Au début du 19e siècle à Edo, la capitale du Japon, Tetsuzo, le grand peintre japonais plus connu sous le nom de Hokusai, vit dans une maison sans fioriture avec l’une de ses fille O Ei, et un disciple. O Ei est, comme son père, une peintre et dessinatrice très talentueuse, et aide son père dans certaines œuvres, commandées par les hauts dignitaires de la ville. Tetsuzo passe son temps à peintre, à boire, avec un caractère taciturne et peu bavard, tandis que sa fille, dans ce monde d’homme, n’est pas reconnu à sa juste valeur, et travaille dans l’ombre de son père.
J’aime beaucoup le travail de Hokusai, j’avais d’ailleurs été voir l’exposition de ces oeuvres au grand palais, l’année dernière. Ici on en apprend beaucoup sur le travail de ce peintre, sa façon de vivre, ses relations avec ces collaborateurs, ou certains membres de sa famille. Je ne connaissais pas du tout l’histoire de sa fille, artiste douée, qui bien sur ne peut pas voler de ses propres ailes, dans un monde où les femmes n’ont pas leur place partout. Le film montre aussi les sources d’inspirations, les sujets que l’on retrouve dans les peintures d’Hokusai, les ponts, la mer, les vagues, la neige, les arbres, les maisons closes, les geishas, on voit le quotidien des japonais de la capitale du 19e siècle, les marchands, les maisons de thés, les commandes de tableaux par l’intermédiaire d’agents, les résidences familiales, les bars…
J’ai aussi beaucoup aimé le personnage de O Ei, fière, forte, qui comme son père est assez taciturne et montre très peu ses émotions, sauf quand elle se promène avec sa petite sœur aveugle à la santé fragile. Les scènes entre les deux sœurs sont émouvantes, joyeuses, leur promenade au printemps sur le pont, leur promenade en barque en mer, leur promenade dans la neige, les sensations qu’elle ressent à travers ses autres sens.
Le film ne comporte pas une réelle intrigue, mis à part la relation entre le père, O Ei et la petite soeur, on en apprend un peu sur le caractère et les faiblesses d’Hokusai, son talent. Il y a aussi parfois une dimension onirique, voir fantastique, qui ajoute un petit quelque chose à l’atmosphère poétique du film.
Je pensais m’ennuyer un peu durant le film, mais en fait pas du tout, j’ai vraiment apprécié l’enchainement des scènes et l’évolution des personnages, avec une impression parfois, de voir les oeuvres les plus célèbres du maitre japonais, prendre vie!
The man from UNCLE
de Guy Ritchie
Henry Cavill, Armie Hammer, Alicia Vikander, Hugh Grant
3/5
Au début des années 60, en pleine guerre froide, l’agent de la CIA Napoleon Solo doit collaborer avec l’agent du KGB, Illya Kouriakine. Les deux agences ennemies décident de mettre en commun leurs ressources afin de récupérer une bombe nucléaire fabriquée pour le compte d’une organisation criminelle aux ambitions démesurées. Pour cela, les deux agents doivent tout faire pour s’entendre, et font équipe avec la jolie Gaby, qui grâce à ses contacts familiaux, pourraient découvrir le lieux de fabrication de la bombe.
Je me souviens un peu de la série des années 60 Agents très spéciaux, mais je me souviens un peu plus de son spin off, Annie agent très spéciale, avec Stéphanie Powers. Le film me tentait bien, du même réalisateur, j’avais bien aimé Arnaque crime et botanique, Snatch ou encore Sherlock Holmes.
The man from UNCLE c’est donc pas mal foutu, jolie à voir avec les années 60 pop et colorées, Il y a de l’humour, de l’action, et le duo entre les deux agents ennemis marche bien.
J’étais contente de revoir à l’écran Alicia Vikander, qu’on voit de plus en plus au cinéma, depuis son rôle dans Royal Affair qui m’avait beaucoup plut. Bref, le film fonctionne, l’histoire, l’humour, les acteurs, l’action, l’élégance des années 60, ce petit coté obsolète, l’espionnage à l’ancienne. Mais malgré tout, j’ai trouvé au film quelques longueurs. Un bon divertissement, mais pas le film de l’automne non plut!