Daddy cool – Hill of freedom – La isla minima – Microbe et Gasoil

Bonne pioche ces derniers jours, au cinéma, j’ai eu quelques bonnes petites surprises en ce début d’été.

Daddy cool

Daddy Cool : Affiche

de Maya Forbes

Mark Ruffalo, Zoé Saldana, Imogene Wolodarsky, Ashley Aufderheide

3,5/5

Maggie et Cam se sont connus, aimés, mariés dans les années 70. Installés à la campagne avec leurs deux petites filles, Faith et Amelia, la famille pourrait être on ne peut plus heureuse, si Cam n’était pas maniaco dépressif. Après une ultime crise, Maggie découvre que Cam a dilapidé depuis longtemps l’argent que lui procurait ses riches parents, et sont donc contraints de déménager en ville, à Boston, et Maggie de trouver un travail, Cam étant  toujours trop malade pour travailler. Mais les mois passent, et Maggie ne gagne que des clopinettes. Quand les filles doivent entrées dans l’école du quartier, réputée mauvaise, Maggie prend son courage à deux mains pour changer leurs situations. Elle décide de confier les deux fillettes à Cam, et de partir pour New York afin d’obtenir un meilleur diplôme grâce à une bourse scolaire. Pendant 18 mois, Cam devra s’occuper seul de ses filles, et faire face aux démons de sa maladie.

Daddy Cool : Photo Mark Ruffalo

Au départ, je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce film. La bande annonce était drôle, et originale, mais j’avais peur qu’en tant que bon film américain, l’histoire verse dans le pathos et les bons sentiments. Il n’en ai rien ici, le film est vraiment à l’image de la bande annonce.

Daddy Cool : Photo Mark Ruffalo

Daddy Cool : Photo Mark Ruffalo, Zoe Saldana

J’ai adoré Daddy cool, c’est drôle, intelligent, vrai, les deux fillettes ont de véritables comportement d’enfant, entre peur, témérité, colère, elles s’adaptent comme seule un enfant sait le faire. Les scènes entre les filles et leur père sont souvent vraiment très drôles, avec un Cam parfois responsable et posé, et parfois complètement loufoque ou inconscient, qui pique des crises de nerfs comme leurs enfants savent le faire parfois. C’est parfois touchant, notamment quand les filles essayent de prendre leur envol et de se détacher de leur père, pour vivre leur vie. Daddy cool c’est aussi une belle histoire d’amour entre Cam et Maggie, leur couple qui doit survivre malgré la maladie de Cam. En bref, une plongée dans le début des années 80 très sympathique, un humour réussi et intelligent, et un casting très brillant, avec ces deux petites filles si naturelles dans leurs rôles, si spontanées. A voir!

Hill of freedom

Hill of Freedom : Affiche

de Sang Soo Hong

Ryo Kase, Sori Moon, Eui Sung Kim

3/5

Mori, un jeune homme japonais, débarque à Séoul pour retrouver la femme qu’il aime, et qu’il n’a pas revu depuis deux ans. La jeune femme étant partie pour quelques jours, il s’installe dans une pension familiale en espérant la voir avant son retour au Japon. En attendant son retour, Mori fait des rencontres dans son nouveau quartier. Il sympathise avec la jeune femme qui tient le café du coin de la rue, il sympathise aussi avec sa logeuse, une vieille dame, ou encore avec le neveu de cette dernière, qui a trop de dettes.

Hill of Freedom : Photo

Hill of Freedom : Photo

Hill of freedom est un film très court, à peine une heure. On découvre l’histoire de Mori à travers les lettres destinées à la femme qu’il aime, et dans lesquelles il raconte son séjour à Séoul. Comme les lettres ont été mélangés, la jeune femme découvre le périple de Mori et ses sentiments, dans le désordre. J’ai trouvé que Hill of freedom ressemblait, dans sa construction, dans sa réalisation et son atmosphère, à un manga. J’ai vraiment eu l’impression de voir un animé japonais, le genre qui raconte le quotidien des gens d’un quartier.

Hill of Freedom : Photo

Tout comme la jeune femme qui lit les lettres de Mori, les spectateurs découvrent le quartier dans lequel il évolue durant ces quelques jours, les amis qu’il se fait, les petites aventures du quotidien qu’il vit. La vieille gérante de la pension, sa voisine mystérieuse qui pique des crises de nerfs, le neveu de la gérante, enjoué et souriant mais bourrer de dettes, l’américain expatrié pour l’amour d’une femme, la jeune gérante du café du coin qui tombe amoureuse de Mori. C’est gentil, c’est sympathique, c’est léger, ici pas de péripétie ou de rebondissement, le seul suspens étant de savoir si Mori va retrouver l’amour de sa vie ou pas!

La isla Minima

La Isla mínima : Affiche

de Alberto Rodriguez

Raul Averalo, Javier Guttierez

4/5

Dans les années 80, deux inspecteurs sont envoyés dans un petit village au fin fond de l’Andalousie, afin de retrouver deux jeunes ado disparues. Les deux jeunes sœurs n’ont pas donné signes de vie depuis plusieurs jours. Leurs cadavres sont retrouvés rapidement, perdus au milieu des marécages et des champs. Elles ont été torturées atrocement puis assassinées. Les deux inspecteurs vont devoir lutter contre la loi du silence instaurée dans le village.

La Isla Minima : Photo Javier Gutiérrez (II), Raúl Arévalo

J’ai beaucoup aimé le film, on ne voit pas le temps passé du début à la fin. Un enquête prenante, un village désolé, un paysage déchiqueté par les marécages et les champs, du vrai suspens, une tension palpable sous le soleil andalou. Les meurtres sont atroces, et les pratiques mises à jour par les deux policiers bien révoltantes.

La Isla Minima : Photo Javier Gutiérrez (II), Raúl Arévalo

Le duo d’inspecteurs est attachant à suivre, entre le jeune inspecteur qui espère résoudre l’affaire pour obtenir une bonne mutation, nouvellement marié, bientôt père de famille, qui représente la nouvelle Espagne démocratique, et l’inspecteur de l’ancienne école, celui qui a rouler sa bosse, et qui a fait toute sa carrière dans l’Espagne de Franco, trimballant derrière lui quelques fantômes et casseroles dont il ne peut se débarrasser. Le film m’a rappelé dans ses décors et ses meurtres, la première saison de True détective. A ne pas manquer, c’est un polar espagnole qui vaut vraiment le détour!

Microbe et Gasoil

Microbe et Gasoil : Affiche

de Michel Gondry

Ange Dargent, Theophile Baquet, Diane Besnier, Audrey Tautou

4/5

Daniel, ado de 14 ans, collégien à Versailles, est surnommé Microbe à cause de sa petite taille et de son allure de fille. Un peu marginal, il n’a pas beaucoup d’amis, et essaye difficilement de grandir. Un jour, Théo, un nouvel élève débarque dans sa classe. Il est vite surnommé Gasoil à cause de ses mains toujours pleines de cambouis. C’est tout naturellement qu’ils deviennent amis, comme seuls savent le faire les enfants et ado. Les deux amis ont alors un projet, celui de construire leur propre voiture grace à un moteur de tondeuse récupéré, et de partir à l’aventure pour les vacances d’été.

Microbe et Gasoil : Photo Ange Dargent, Théophile Baquet

J’aime beaucoup le travail de mise en scène et l’imagination visuelle de Gondry, même si je n’aime pas forcément tous ces films. Ici, il n’y pas de scènes farfelues, de rêves éveillés, toutes les scènes sont parfaitement réalistes. Pour faire court, j’ai adoré le film, j’ai passé un délicieux moment en compagnie de ces deux ados qui se découvrent qui se posent des questions, qui tentent de se forger une confiance en eux même , et essayent de s’affranchir du monde des adultes. Comme c’est le cas pour beaucoup d’amitié à cet age là, la relation entre Microbe et Gasoil est fusionnelle, presque parfaite, une totale confiance,une compréhension mutuelle existent entre les deux enfants, et donne l’impression qu’ils se connaissent depuis des années, et non depuis quelques semaines. Et comme beaucoup de ces amitiés fulgurantes et fusionnelles, les deux enfants ne sont pas du tout issu du même milieu familiale et sociale.

Je me suis énormément amusée en replongeant dans l’enfance, l’absence de conscience, le sens de l’aventure, j’ai adoré partir avec ces deux garçons à bord de leur voiture maison, de suivre leurs péripéties, et d’entendre leurs discussions, leurs réflexions sur la vie et leurs émotions. Un petit coup de cœur pour ce film, très drôle et touchant!

6 réflexions sur “Daddy cool – Hill of freedom – La isla minima – Microbe et Gasoil

  1. J’ai vu beaucoup de billets positifs sur la isla minima : j’ai hâte de voir ce film. Le contexte socio-historique a l’air très intéressant aussi…

    • Oui c’est très intéressant, en plus de l’enquête policière qui est prenante, c’est tout une époque qui est présentée, un des meilleurs films vu cette année.

  2. Cela fait vraiment longtemps que je n’ai pas eu l’occasion d’aller au cinéma. Ca me manque énormément. Et j’ai désespérément honte de ne plus être à la page. Merci pour ton billet qui m’a permis de me tenir au courant. J’ai d’ailleurs noté quelques films à voir!

    • J’ai parler de ces quatre films récents, je les ai tous beaucoup aimé, chacun dans son style! j’espère que tu trouveras ton bonheur parmi ces films, surtout que le reste de l’été n’a pas l’air folichon!

  3. Bonsoir Trillian, pour Microbe et gasoil, j’ai surtout apprécié que les enfants soient naturels. Ce n’est pas niais comme dans beaucoup de films américains. Bonne soirée.

    • Microbe et gasoil c’est vraiment un excellent film sur les enfants, même si ça reste romancé et les souvent trop pointu pour des enfants de cet age (on est au cinéma après tout!), mais ça reste tout de même crédible, les enfants sont tellement vrais dans leurs réaction, c’est très drôle, on passe un excellent moment!

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